Chapitre 18: L'amitié avant l'amour?


Il était 18h, Izuku, Uraraka, Iida et moi sommes devant l'horloge du parc, mais il manquait la personne qui m'avait obligé à venir. Elle est passée où encore Fuyumi ?

J'entends le vibreur de mon téléphone. Un message de Fuyumi.

« Ne m'attends pas parce que je ne viendrai pas ! Et si tu pouvais inviter tes amis chez nous après pour voir les feux d'artifice, ce serait fantastique ! Je vous attendrai à la maison quand vous aurez fini ! Amuse-toi bien p'tit frère ! »

Son message m'a légèrement irrité, ce qu'Izuku ne manque pas de remarquer.

-Todoroki-kun, ça ne va pas ? Il est arrivé quelque chose à ta sœur ?
-Non, mais j'aurai dû me douter que c'était encore un de ses plans foireux pour me forcer à sortir...
-J'en déduis qu'elle ne viendra pas...
-Iida, Uraraka, finalement ma sœur ne viendra pas, j'imagine qu'on peut donc y aller maintenant !

Uraraka saute littéralement de joie.

-Ouais ! On va trop s'amuser ! Ça fait tellement longtemps que je ne suis pas allée à un festival !
-De plus on a fini nos examens, il est temps de décompresser un peu. Allons-y !

Iida et Uraraka passent devant nous.

Partout où je regarde, tout est coloré. Il y a toutes sortes de stands de jeux. Personnellement, ça ne me branche pas trop, par contre je voudrai bien des yakisoba ou du yakisoba pan. Je me demande ce que préfèrerait Izuku.

-Midoriya, tu voudrais essayer quelque chose en particulier ?
-Mmm, ça fait longtemps que je n'ai pas mangé de yakisoba...
-J'ai aperçu un stand tout à l'heure, si tu veux on peut y retourner, moi aussi j'en ai envie !
-Oui ! Iida-kun, Uraraka-san ! On va s'acheter des yakisoba vous venez ?

Iida et Uraraka se regardent un instant avant de nous répondre.

-Deku-kun, vas-y avec Todoroki-kun ! On sera juste au stand de tir tout près !
-D'accord !

Izuku et moi partons donc à la recherche d'un stand de yakisoba.

Depuis quelques temps, lorsque je suis en compagnie d'Izuku, je me sens bizarre... J'apprécie sa compagnie, trop même, par rapport aux autres. Son regard me rend nerveux dès fois. Je fais carrément attention à tout ce qu'il fait, ce qu'il aime, ses habitudes,... J'ai l'impression de trop penser à lui. Mais le plus bizarre, c'est qu'un seul sourire d'Izuku suffit à me mettre de bonne humeur le reste de la journée. Et là, maintenant, je ne sais même pas pourquoi je suis ridiculement heureux qu'il veuille manger la même chose que moi.

Nous trouvons enfin un stand de yakisoba. Après en avoir acheté, on s'assoit sur un banc pour manger tranquillement.

-Izuku, en fait, je voulais te demander si ça irait si je t'appelais par ton prénom devant les autres. Je commence à mélanger un peu à force.
-Ça ira ! Je suis désolé, je ne savais pas que tu t'efforçais à m'appeler par mon nom de famille devant les autres.

Je me mets à rire. Ça aussi, il n'y a qu'avec lui que je suis comme ça.

-Je me sens si bien avec toi, Izuku.

Il ne dit rien. Me regardant avec ses yeux ronds et adorables. Puis il rougit violemment avant de détourner son regard.

-Todoroki-kun ! C'est hyper gênant !
-Pourquoi ? Tu ne te sens pas bien avec moi ?
-Si bien sûr !

Après avoir essayé à peu près tout les stands, et gagner plein de lots, on se dirige vers la sortie, se demandant où se mettre pour regarder les feux d'artifice. Ce qui me fait penser au message de Fuyumi tout à l'heure.

-Si vous voulez, on peut venir chez moi. En plus ma sœur aimerait vous rencontrer.
-Tu veux dire, chez Endeavor ?
-Izuku... Ça me vexe un peu de savoir que c'est la première chose qui te vient à l'esprit quand je te demande de venir chez moi.
-Désolé...

Uraraka et Iida éclatent de rire.

-Allons-y ! Je suis curieuse de voir comment tu vis !
-Uraraka-kun, ça ne se dit pas ce genre de chose !
-Ah bon ?

***

Quelques minutes plus tard, on était devant chez moi. Je ne sais pas pourquoi, mais ils avaient tous les trois l'air surpris.

-Une maison traditionnelle ! S'écriait Uraraka. C'est grand !
-J'avoue que je ne m'y attendais pas. Ajoute Iida. C'est digne de la famille Todoroki.

Je trouvais pourtant ça normal... Qu'est-ce qui les étonnait autant ? A peine, nous traversons le pas de la porte que ma sœur se jette sur Uraraka.

-Oh toi tu dois être Uraraka ! Tu es mignonne !!
-Heu merci ?
-Fuyumi, tu lui fais peur.
-Shoto, toujours aussi rabat-joie ! Midoriya, ça faisait longtemps !
-Oui, ravis de vous revoir !
-Bonsoir, je suis Iida Tenya, le délégué et camarade de classe de Todoroki-kun ! Merci de nous accueillir chez vous.
-Enchantée Iida, mais ne sois pas aussi formel, j'ai l'impression d'être vieille... Voyons voir... Appelez-moi Fuyumi nee-san !

Nous nous mettons tous dans le salon, la porte donnant sur le jardin ouverte pour pouvoir contempler le ciel du soir. Fuyumi avait préparé plein de truc à grignoter, je ne sais pas d'où elle sort tout ça au fait...

Maintenant que j'y pense, c'est la première fois que je reçois des amis à la maison...

-Oh ! J'ai faillit oublier, j'avais acheté des feux pour l'occasion. Shoto, tu veux bien les chercher ? Je les ai posés dans ta chambre !
-Pourquoi tu ranges tes affaires dans ma chambre, tu as la tienne non ?
-Si, mais je n'avais pas envie de garder ça dans ma chambre. Et puis si je les avais laissés traîner partout, papa aurait pu les faire exploser par accident avec ses flammes, tu sais bien que ce n'est pas la première fois qu'on risque un incendie ici.
-Je vais les chercher, et évite de dire ça quand il est là...

Je me demande comment aurait réagit mon père s'il avait entendu Fuyumi raconter ça à mes amis. Alors que j'allais sortir de la pièce, Uraraka se lève brutalement.

-Je vais venir avec toi Todoroki-kun !
-Hein ? Pourquoi ?
-Je... Je ... Heu...

Ah ! Ça y est, je vois où elle veut en venir.

On se dirige tous les deux vers ma chambre, dans un silence un peu gênant...

-Je n'ai pas encore lu les mangas que tu m'as prêtés...
-Je m'en doutais...

Une fois dans ma chambre, je referme la porte pour que personne n'entende ce dont elle voulait me parler.

-Je ne pense vraiment pas pouvoir t'aider, mais si tu veux, tu peux en parler avec ma sœur...
-Elle est sympa, mais je n'ai pas envie de l'embêter avec ça... Et puis, je n'ai plus envie d'y penser. Je risquerais vraiment de tomber amoureuse sinon...

Elle est toute rouge. Je me demande toujours pourquoi elle a décidé de m'en parler...

-Uraraka, je n'y connais rien, mais est-ce que c'est un problème si tu l'aimes ?
-Oui, parce que je crois qu'il est amoureux de quelqu'un d'autre...
-Est-ce que c'est une raison d'abandonner ?
-Même si je l'aimais, ce ne serait pas réciproque... Je n'ai pas envie de détruire notre amitié pour ça...
-L'amitié avant l'amour ?
-C'est banal pas vrai ?

Je ne sais pas ce que je devrai lui dire... C'est vrai que ça ne doit pas être facile d'aimer quelqu'un qui ne pourra jamais nous aimer de la même façon. Un grand bruit venant de l'extérieur comble alors le vide et le malaise dans la pièce. Les feux d'artifice avaient commencés. J'ouvre le rideau de ma chambre, dévoilant le ciel coloré et brillant à travers la vitre.

-C'est beau...

Elle avait dit ça en souriant, mais des larmes coulaient le long de ses joues.

-Todoroki-kun... Excuse-moi... Est-ce qu'on peut rester encore un peu ici ?
-Bien sûr...

***

Il était environ 21h, Izuku et les autres s'apprêtaient à rentrer chez eux. Mais ma sœur s'inquiétait un peu.

-Il se fait quand même un peu tard, vous êtes sûr que ça ira de rentrer à cette heure ? Vous pouvez rester dormir vous savez ?
-Ne vous inquiétez pas pour moi ! Lui répond Iida. Ma mère m'attend près d'ici, on doit se rendre à l'hôpital aujourd'hui. Merci de votre hospitalité.
-D'accord, et vous deux ?
-Je pourrais rester... Lui répond doucement Uraraka, personne ne m'attend chez moi de toute façon...
-C'est trop bien que tu restes ! Je suis tout le temps la seule fille dans cette maison, je serai ravie de t'avoir avec moi ! Vient je te montre ma chambre !

Et elle entraîne Uraraka à la suivre. J'ai parlé du cas d'Uraraka à Fuyumi, je ne peux rien faire pour elle, mais ma sœur devrait pouvoir l'aider. Je me tourne vers Izuku.

-Et toi ? Tu vas rester ?
-Si je ne te dérange pas.
-Jamais, au contraire, je voudrais que tu restes.

J'allais ajouter "pour toujours" mais même moi je savais que c'était trop bizarre.

Il rougit de nouveau, avant de me faire un de ces sourires qui pouvaient me mettre dans tous mes états. Je sens mon cœur battre un peu plus vite, et de la chaleur sur mes joues. Je rougis ?

-Je vais rester alors ! Je vais juste prévenir ma mère que je ne rentrerai pas.

Après qu'Iida soit parti, nous avons pris un bain. Il était maintenant temps de dormir. Fuyumi et Uraraka vont dormir ensemble. J'ai emmené Izuku dans ma chambre.

-J'aime beaucoup ta chambre, le style traditionnel japonais te convient vraiment bien !
-Ce n'est qu'une chambre. Au fait, Izuku, j'ai fait ajouter un autre futon à côté du mien pour que tu puisses dormir, mais si tu veux il y a aussi des chambres d'amis.
-Je veux dormir ici...
-D'accord.

Après qu'il se soit installé dans son futon, j'éteins la lumière et rejoins le mien juste à côté de lui. Je ne sais pas pourquoi je ressens toujours le besoin de le regarder. On est tous les deux face à l'autre.

-Todoroki-kun, il s'est passé quelque chose avec Uraraka ? Vous avez mis du temps pour revenir et Uraraka semblait avoir les yeux humides.
-Elle devait prendre des décisions importantes... On ne pourra certainement rien faire pour elle, mais ma sœur a dit qu'elle s'en occuperait.
-Je vois, ça m'étonne qu'elle t'en ait parlé et pas à moi.
-... Elle devait avoir ses raisons...

Je ne pourrais jamais le lui dire... Uraraka et Fuyumi risquent de m'en vouloir à mort sinon.

-Ton père... Endeavor, il est toujours absent comme ça ?
-C'est ça d'avoir le numéro 2 des super héros comme père... C'est ce que j'aurai aimé pouvoir dire, mais en fait il rentre bien tous les soirs et prend le temps de dîner avec nous, sauf pour des cas exceptionnels comme aujourd'hui. C'est vraiment un gros fumier, mais il ne m'a jamais laissé seul... Même s'il savait que je ne l'appréciais pas, il s'est toujours préoccupé de moi et a veillé à ce que je ne manque de rien. Ce qui m'énerve c'est qu'il ne se préoccupait que de moi, alors qu'il a trois autres enfants...
-Ta sœur m'a dit que tu avais deux frères...
-Je suis le petit dernier pourri gâté de la famille...
-Je n'ai jamais pensé ça !
-Mes frères si...

C'est la première fois que j'en parle à quelqu'un. Fuyumi m'avait toujours dit que nos frères m'aimaient... Mais, j'avais bien remarqué qu'il y avait une certaine distance entre nous. Je commençais à me laissé envahir par des mauvais souvenirs, quand je sens la main d'Izuku sur ma joue, me ramener à la réalité. Il me sourit.

-Je sais que tu n'es pas comme ça. Je ne sais pas pour tes frères, peut-être qu'ils ont pensé à ça avant, mais je suis sûr qu'ils savent que ce n'était pas de ta faute.

Je prends sa main sur mon visage, c'est celle qui est marquée par des cicatrices, datant du jour où il m'avait sauvé...

-Izuku... Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.
-Tu sais que tu pourras toujours compter sur moi.

Les battements de mon cœur se font de plus en plus forts et rapides. J'ai envie de le serrer dans mes bras, de l'avoir le plus près possible de moi.

-Todoroki-kun, tu ne vas pas faire comme la dernière fois?
-Quoi ?
-Me serrer contre toi comme un gros ours en peluche !

Je passe doucement mon bras derrière lui et le tire contre moi. J'enfoui mon visage dans le creux de son épaule. Ses cheveux sentent le même shampoing que j'utilise et les vêtements que je lui ai prêtés sentent bon l'adoucissant.

-Shoto ! Il fait trop chaud pour ça...

Je m'éloigne un peu. Il est tout rouge. Je pense que je n'ai jamais été aussi proche d'une personne. Je pense qu'il n'y a que quelques centimètres qui séparent nos visages. Et j'ai aussi noté autre chose.

-De temps en temps tu arrives parfaitement à m'appeler par mon prénom.
-De temps en temps...
-Allez, dormons maintenant.
-Dis, tu ne trouves pas cette situation bizarre ?
-Non, je te l'ai dis je me sens bien avec toi. T'es pas d'accord ?

Il me sourit avant de fermer les yeux.

-Bonne nuit, Shoto...
-Bonne nuit Izuku.

Il est déjà tout le temps adorable, mais quand il est paisiblement endormi, c'est un ange. Je caresse doucement ses cheveux, il s'endort vraiment très vite.

J'aimerais que le soleil ne se lève pas demain... Comme ça il ne sera pas obligé de partir.

C'est niais... J'avoue...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top