Chapitre 3

Je me réveillais petit à petit, et me rendu compte que j'étais aux urgences. Premièrement ma vue était très flou et ne pouvait pas distinguer qui était à mes côtés. Mais je pus vite reconnaître Jihoon, seul, ayant les traits du visage extrêmement fatigués. Il tenait ma main, c'était vraiment mignon.

- T-Tu.. fa-is...

Jihoon se retourna au plus vite et sourit.

- Ne parle pas, je vais appeler un médecin j'arrive. Jaehwan et Sejeong ne vont pas tarder ils sont partis à la cafétéria, dit-il.

En réalité j'avais du mal à parler car ma gorge me brûlait énormément. Mes deux acolytes arrivèrent et me sautèrent dessus.
Le docteur entra dans la chambre me disant que mes parents allaient arriver. Il m'expliqua aussi que j'étais resté endormie quelques jours et que mes blessures n'étaient que superficielles mise à part ma cheville. Il m'informa aussi que j'en avais juste pour un mois et que tout irait bien si je portais l'attelle.
Malgré tout ces enflures m'avaient bien amoché.

Quelques heures après, l'hôpital m'autorisa à sortir et retourner à l'école. Ce que je ne voulais absolument pas, revoir des abrutis comme elles, non merci.

- Tu ne vas pas aller en cours maintenant ? Intervenit Jihoon.
- Non je ne pense pas, je vais juste aller travailler puis rentrer, souris-je.
- Ou bien, tu peux retourner travailler demain, ton patron comprendra, et sécher avec moi?

J'avoue que cette option ne me déplaisait pas tant que ça. Mes parents étaient retournés à la maison et mes meilleurs amis devaient sûrement être en classe.

- Ça marche ! Acceptai-je.
- On va au karaoké? Proposa-t-il très heureux.
- Si tu veux.

Une fois arrivés là-bas, mon compagnon était aux anges. Je ne chantais pas à toutes les chansons mais Jihoon n'en rataient aucunes. Ça faisait chaud au coeur de le voir si épanoui.
Pour être honnête, c'est quelqu'un de vraiment attachant. Il sourit toujours et reste à vos côtés comme s'il était de la famille. Il a l'air très dur à première vue mais c'est tout le contraire.

Après que mon ami se soit brisé les cordes vocales, il décida de prendre à manger à un stand.

- Mange beaucoup, la nourriture de l'hôpital n'est pas terrible, rigola-t-il.
- À vrai dire je dormais donc je ne m'en souviens plus trop, souris-je.

Il pouffa de rire et nous nous installèrent sur un banc. Je voulais lui poser énormément de questions mais je n'osais pas forcément. Comment connaît-il mon agresseur? Pourquoi est-il si différent? Où vit-il? Car oui, il ne semble pas avoir d'endroit où dormir et ça me brise le coeur. Ce qu'il a vécu, ce qu'il aime...
Après tout, ce ne sont pas mes affaires. Il a bien de l'argent pour le karaoké alors pourquoi n'en aurait-il pas pour un logement?

- À quoi tu penses? Demanda Jihoon.
- À rien, ne t'en fais pas.
- Tu sais, tes questions, tu peux me les poser, rit-il.

J'écarquillai les yeux. Comment pouvait-il savoir?

- La fille qui t'a frappé, oui je la connais. Avant, elle a demandé à son frère et à sa bande de s'occuper de moi si tu vois ce que je veux dire. Mais ils m'ont fait passer pour un fou, disant que je me blessais moi-même. Après cela, j'ai juste éclaté et j'ai frappé son frère mais évidemment, l'union fait la force. J'ai tout de suite arrêter de parler à tout le monde et de rester dans ma bulle. Même mes amis m'ont abandonné.
- Tu n'es pas obligé de continuer... Fis-je désolée.
- Je n'ai plus de famille, eux aussi m'ont abandonné. Je vis dans un endroit délabré et abandonné car je ne gagne pas assez pour pouvoir louer et payer le loyer d'un logement. Mais je vis bien, sourit-il.

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