Chapitre 3
Quinze heures. Que fichait Stiles devant chez Liam, à attendre que celui-ci lui ouvre ? Ah, oui. Durant ses recherches, l'hyperactif avait reçu un message alarmant de la part du louveteau qui réclamait son aide à lui et lui seul. Si le fils du shérif avait juste eu envie d'être tranquille après avoir joué la nounou par téléphone avec Scott, il fallait croire que le destin voulait repousser le moment où il se retrouverait enfin seul, tranquille. Stiles entendit un cliquetis mais la porte ne s'ouvrit pas. Son téléphone vibra et il put lire :
« J'ai ouvert. Tu peux entrer. »
Stiles fronça les sourcils. Pourquoi Liam agissait-il avec tant de distance ? La lumière se fit rapidement dans son cerveau : le blondinet devait avoir un problème avec sa transformation ou quelque chose dans le genre. Mais dans ce cas... Pourquoi l'appeler, lui, Stiles Stilinski ? De ce qu'il en savait, il était toujours l'humain faiblard de la meute, celui qu'on laissait derrière par peur non pas qu'il se fasse attaquer, mais qu'il se blesse tout seul. C'était bien ça, l'image qu'on avait de lui. Un pauvre raté qu'on gardait simplement pour sa matière grise, mais qui était bien trop nul pour aller directement sur le terrain. Cet argument rendait d'autant plus incompréhensible le fait que Liam ait besoin de son aide et pas de celle d'un autre membre de la meute, beaucoup plus qualifié. Sans trop d'assurance, Stiles ouvrit la porte et la referma après être entré. Etant déjà venu, il savait où se situait chaque pièce – sa mémoire visuelle était parfois fort utile, si bien qu'il alla directement dans la chambre du louveteau, qui l'y attendait sans doute. Et il avait raison.
S'il avait pensé trouver le jeune sportif sur son lit, il avait par contre eu tort. Liam était prostré dans un coin de la pièce, le dos voûté, les bras autour de ses jambes ramenées vers lui. Il semblait garder cette position depuis un moment, si bien que s'il ne le savait pas, Stiles n'aurait jamais pu deviner qu'il était vite descendu lui ouvrir entre temps. Stiles fut frappé par la fébrilité du jeune homme et autant dire que les tremblements qui secouaient ce corps juvénile et pourtant particulièrement musclé étaient surprenants. L'hyperactif avait déjà vu Liam trembler, oui, mais de colère, et c'était bien différent de la vision qu'il lui offrait actuellement. En fait, le blondinet semblait désemparé, apeuré, atrocement crispé... Pourquoi ?
- Liam, qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il doucement.
Stiles effectua quelques pas prudents, n'oubliant pas que le louveteau l'avait appelé à l'aide. Si son hypothèse concernant la nature de son problème était juste, l'hyperactif se devait de faire attention. Il était humain lui, et incapable de guérir à la même vitesse qu'un loup-garou.
Le blondinet releva timidement la tête vers lui et sa mine défaite stupéfia Stiles. Si ses yeux étaient fortement cernés, ils n'émettaient pas de brillance surnaturelle et sa peau était plutôt pâle.
- Je... Je... J'ai du mal à... Me contrôler.
Ainsi donc, l'hyperactif avait raison. Sans montrer la peur qui commençait à poindre en lui, Stiles fit encore quelques pas, jusqu'à s'assoir par terre, face à Liam. Il n'y avait même pas un mètre de distance entre eux, mais le fils du shérif tenait à mettre son ami à l'aise, histoire qu'il ne se sente pas monstrueux. Effectivement, l'aider pourrait s'avérer compliqué et s'installer aussi près alors qu'il disait avoir des problèmes pour se contrôler n'était pas très prudent, mais Stiles était ainsi. Il mettait ses ressentis de côté et domptait sa peur irrationnelle d'être blessé. Liam était son ami, jamais il ne lui ferait de mal volontairement et de ce fait il essayait de se convaincre.
- C'est quoi le problème ? Ta colère ? Quelqu'un t'a énervé récemment ? S'enquit l'hyperactif, sans se départir de son ton doux.
- N-non, je... Je me sens seul... Je... J'arrive pas à gérer.
Stiles haussa un sourcil. Ce qui emmerdait Liam, c'était... La solitude ? Cela le surprenait : le louveteau passait son temps avec la meute et le nombre de fois où il allait chez Scott, c'était faramineux... L'alpha passait d'ailleurs plus d'heures avec Liam qu'avec Stiles, son soi-disant meilleur ami. Enfin, l'hyperactif ne fit aucun commentaire sur ce fait, ce qui serait égoïste de sa part alors que le jeune homme prostré face à lui était si mal en point. Et le pire, c'est qu'il puait la sincérité. Si ses griffes ne sortaient pas, il était tout de même certain qu'il luttait contre sa part animale. Il était si tendu que son combat mental était visible. Si Liam se sentait seul et que l'on couplait cela à ses problèmes de colère, ce devait être Bagdad dans son esprit : sa bête s'ébrouait, voulait sortir, exprimer sa propre douleur, peu importe la manière.
- Qu'est-ce qui te fait te sentir seul ? Essaya de comprendre Stiles, patient.
Il n'était pas idiot, savait que l'on pouvait être victime de la solitude même au milieu de toute une foule. Sans doute la meute ne faisait-elle pas attention à lui ? Après tout, même si sa transformation datait déjà de plusieurs mois, Liam restait « le nouveau ». Stiles irait en toucher un mot à Scott.
- Je sais pas, je... Je le ressens, c'est tout et c'est... Fort, à tel point que j'ai besoin de contacts physiques. Ça me donne juste envie de... De me lever, de tout casser. Je veux pas, mais mon loup, oui...
Liam faisait sincèrement de la peine à Stiles qui, malgré le danger potentiel que représentait le jeune homme, décida de se rapprocher, au point de pouvoir saisir ses mains. Ce petit blondinet lui faisait penser à Isaac, d'une autre manière. Alors, il jouait quitte ou double en utilisant le même genre de techniques avec lui. Au contact de sa peau, Liam sursauta un peu, comme s'il n'avait pas l'habitude d'être touché. Ou comme si ses sens... Etaient exacerbés. Il ramena ses mains vers lui, les éloignant brutalement de Stiles, qui ne s'en formalisa pas. Après tout, l'adolescent face à lui n'aimait peut-être pas être touché. Pourtant... Ne venait-il pas de dire qu'il avait besoin de contacts physiques ? Un étrange sentiment naquit au creux de son ventre. Une espèce de crainte qu'il jugeait infondée.
- Calme-toi, Liam. Tout va bien et tu n'es pas seul, d'accord ? Je suis là.
- J'aurais pas dû te demander de venir, souffla le louveteau, les yeux écarquillés.
- Pourquoi ? S'étonna Stiles en essayant de cacher le fait que la remarque l'avait blessé. Enfin, je sais que je suis un humain et que je sers techniquement pas à grand-chose, mais...
- C'est pas ça, le coupa Liam. C'est pas ça.
Le louveteau recula jusqu'à se retrouver assis contre le mur, loin de Stiles et toujours aussi prostré. Ses tremblements semblaient avoir augmenté en intensité et, sincèrement, l'hyperactif se retrouva désemparé. Il eut toutefois la prudence d'esprit de ne pas le montrer.
- Stiles, je... Peut-être que tu devrais t'en aller...
- J'pense pas que ça soit le moment de te laisser. Tu vas pas bien, Liam et tu as besoin d'aide. Si tu m'as demandé de venir, c'est que tu le sais.
Mais les yeux océaniques face à lui étaient pétrifiés d'horreur, ce qui surprit Stiles. Pourquoi diable Liam était-il aussi horrifié ? Avait-il fait quelque chose de mal ? Liam se ratatina contre son pan de mur, comme pour chercher à s'éloigner un peu plus de l'hyperactif. Si le louveteau n'était pas aussi perturbé, Stiles se serait peut-être un peu vexé, mais là... Son comportement était si incompréhensible qu'il ne savait pas vraiment quoi en penser.
- Ecoute, Stiles, je... Pars, juste, pars.
Liam était encore plus tendu qu'à son arrivée mais Stiles, en bon ami qu'il était, ne pouvait pas laisser le jeune loup ainsi abandonné à son sort. Il allait mal, c'était clair et net. Alors, il secoua la tête et se rapprocha encore un peu, comblant la distance que Liam avait mise entre eux. Cette fois, il ne lui prit pas les mains, jugeant sa précédente réaction assez virulente même si c'était involontaire. Liam étant actuellement imprévisible, Stiles prenait des précautions infimes, qui ne se voyaient pas trop. Son petit protégé lui paraissait bien trop affolé pour qu'il lui ajoute des tourments dans la tête.
- Liam, commença-t-il, je...
- Stiles, ça monte, je... Je suis pas sûr de pouvoir me contrôler longtemps, le coupa Liam d'un air paniqué et les musclés plus tendus que jamais.
- Tu parles de ta transformation ? Lui demanda doucement l'hyperactif d'un ton qu'il essayait de garder calme.
La nervosité du loup était contagieuse mais Stiles se devait de ne pas le montrer.
- N-non, actuellement non ! Ecoute, il faut que tu partes, vraiment, je crois que j'aurais jamais dû t'envoyer ce message... Je crois que... Je crois que c'est mon loup qui a... Mon loup veut... Stiles ! Gémit-il en se tenant la tête.
Il grimaçait, comme si on lui avait tapé sur le crâne ou bien comme s'il se battait intérieurement. Stiles, qui commençait sérieusement à angoisser sans toutefois le montrer, envisagea sérieusement d'écouter son conseil. Mais son côté trop gentil prit rapidement le dessus. Si ce n'était finalement pas sa transformation, qu'est-ce que c'était ?
- Liam, dis-moi clairement ce que tu as, que je puisse t'aider ! Commença-t-il à s'impatienter, stressé.
- J'ai envie de te toucher, Stiles ! Avoua-t-il d'un air horrifié, comme si cette envie n'était pas vraiment la sienne. Je sais pas d'où ça vient, je sais pas ce qui se passe, mais ça monte et je... J'aurais jamais dû te faire venir, putain !
Il serra ses mains autour de ses avant-bras et ses doigts serraient sa peau si fort que l'hyperactif s'inquiéta. Il se précipita vers lui et essaya de décrisper ses mains :
- Arrête, tu vas te faire mal !
Oui, il avait très bien entendu ce que lui avait précédemment dit le louveteau, mais son inquiétude primait, si bien que son cerveau n'avait pas encore assimilé ses paroles toutes aussi inquiétantes que surprenantes. Liam marquait vite, ses avant-bras étaient déjà en train de rougir et pourtant, il n'avait pas encore sorti ses griffes. Mais il serrait, et fort, comme s'il se retenait de...
- Stiles, je...
- Liam, calme-toi ! Je vais t'aider, je te le jure, dit toutefois Stiles sincèrement.
Voir son ami en souffrance, en plus de le stresser, lui faisait réellement mal au cœur. Il serait prêt à faire beaucoup de choses pour l'aider.
Beaucoup de choses, oui.
Mais si Liam lui avait demandé de satisfaire le besoin qui montait en flèche en lui, Stiles aurait refusé.
Le louveteau leva un regard implorant et empli de souffrance en sa direction. De regret et de panique, aussi.
- Je vais pas y arriver, s'affola-t-il, réellement effrayé et incapable de s'éloigner plus. Pars !
Mais même si Stiles était parti, il aurait tout juste eu le temps de sortir de la pièce et n'aurait pas pu empêcher ce que son corps avait décidé de faire.
Stiles fut poussé et se retrouva allongé de tout son long sur le sol – une jambes intruse entre les siennes – sans comprendre comment, sans sentir non plus le choc de l'arrière de sa tête contre le plancher. Il y eut un instant de flottement puissant, si bien qu'il mit quelques secondes à se rendre compte de la chaleur contre lui. De la langue de Liam qui léchait son cou avec avidité. De ses mains qui se glissaient sous son haut. Son cœur rata un battement et il peina à réagir. En fait, il n'arrivait pas à comprendre ce qu'il se passait. C'était trop improbable, incongru, impossible. Et pourtant, les lèvres du louveteau se posèrent soudain brutalement sur les siennes, l'embarquant dans un long baiser non-consenti et bestial. Enfin, Stiles commença à se débattre, à tenter de repousser celui qui n'aurait pas dû être un assaillant, mais son ami. Mais Liam était plus fort et lui – ou son loup – attrapa ses poignets et les bloqua d'une main au-dessus de sa tête, le mettant en puissante position de faiblesse. Le cœur de Stiles se mit à tambouriner de plus en plus fort au creux de sa poitrine. Il ne pouvait pas y croire, mais le corps à la fois fin et massif était pressé contre lui et la main libre, baladeuse. Elle parcourait son ventre, son torse, passait de temps à autres sur ses boutons de chair qui durcissaient malgré lui. Foutue réaction biologique avec laquelle il n'était pas d'accord ! Non, il n'était réellement pas d'accord, il ne voulait pas que Liam le touche de cette manière. Alors, quand le louveteau arrêta de l'embrasser pour retourner maltraiter son cou, Stiles lui cria d'arrêter. Mais le blondinet semblait comme en transe, incapable de l'entendre.
- Lâche-moi ! Je veux pas, Liam, je veux pas !
Il ne criait plus, il hurlait, tentant désespérément de se faire entendre.
- Liam, arrête ! Liam...
Et puis, il eut de la chance. Trop avide du corps en-dessous de lui, Liam lâcha les poignets de Stiles et partit agripper la ceinture de l'hyperactif pour la défaire. Si Stiles n'avait pas trop de force en général, il saisit tout de suite l'occasion qui se présentait à lui et tira tout d'abord fortement les cheveux de son agresseur qui se recula en grognant, les yeux jaunes brillants. Liam n'était pas lui-même, mais Stiles n'en avait cure et lui donna un coup de poing aussi fort qu'il le put. Il était en danger et devait s'en aller, comme le lui avait si bien conseillé Liam avant de... De...
Sous l'étonnante force du coup de l'hyperactif, Liam écarquilla les yeux et eut l'air de retrouver un semblant de contrôle de lui-même. Comme si Stiles le brûlait, il s'éloigna de lui à une vitesse folle en lui hurlant de partir. Cette fois, le fils du shérif ne le contredit pas. Il se leva et eut à peine le temps d'apercevoir Liam sortir ses griffes et les planter dans sa cuisse, comme pour pouvoir s'empêcher de partir à la poursuite de la proie choisie par son loup.
Stiles se précipita dans sa Jeep et démarra en trombe, les yeux rougis, les larmes dégringolant sur ses joues. Il ne comprenait rien et seul le besoin de partir loin d'ici l'empêchait de rester tétanisé sur place. Pourquoi Liam s'était-il jeté sur lui ? Pourquoi avait-il eu l'air de se battre contre quelque chose ? Était-il possédé ? Qu'est-ce qu'il s'était passé ? La sonnerie de son téléphone qui retentit à cet instant lui agressa les oreilles en plus de le faire sursauter. Il se sentait si mal que chaque son et chaque sensation était décuplée à tel point que c'était difficilement supportable. Laissez-moi, je veux être tranquille. Mais dans sa maladresse, il ne regarda pas vraiment où il appuya et ce qui devait arriver arriva : Stiles décrocha au lieu de raccrocher.
- Stiles, il faut que tu viennes au loft.
Entendre la voix de Derek fit rater un battement à son cœur. Non, je ne veux pas. Stiles se mit à respirer plutôt fort. Son téléphone, avec le haut-parleur activé, devait sans doute capter les bruits de sa respiration un peu saccadée, puisqu'il entendit le loup lui demander :
- Tout va bien ?
N'ayant pas le moins du monde envie de raconter ce qu'il venait de se passer alors qu'il n'avait pas encore vraiment digéré son agression, Stiles fit de son mieux pour réguler sa respiration et prendre une voix égale :
- Pourquoi tu veux que je vienne ?
Bien que Derek ne puisse pas entendre ses battements de cœur via le téléphone, Stiles savait qu'il était incapable de mentir à cet instant alors... Il faisait ce qu'il avait toujours eu l'habitude de faire : écarter et ignorer le problème jusqu'à ce qu'il disparaisse. Il avait beau avoir les joues mouillées de ces larmes qui coulaient les unes après les autres, il savait qu'il ne pouvait pas craquer complètement, pas tant qu'il n'était pas arrivé chez lui.
Il y eut un léger silence au bout du fil. Enfin, Derek finit par répondre d'une voix grave :
- Isaac va mal. Il est au loft et il te demande.
Les doigts de Stiles se crispèrent sur le volant. Non, il ne pouvait pas. Lui-même n'allait pas bien. Et puis c'était un loup, il... Et s'il faisait comme Liam ? Un frisson glacé parcourut l'échine de l'hyperactif. Il n'avait qu'une envie : rentrer chez lui, s'enfermer dans sa chambre à double-tour, s'enrouler dans sa couette et y rester des heures.
- Je viendrai plus tard.
Stiles aurait pu prétexter qu'il était occupé, qu'il avait des choses à faire, mais ces mots, c'était tout ce que sa voix légèrement cassée pouvait sortir.
- Désolé d'insister, mais c'est maintenant qu'il a besoin de toi. Il a vraiment besoin de toi, Stiles. Il ne laisse personne s'approcher de lui, pas même moi. Il dit que tu es le seul capable de le calmer.
Il va m'agresser, lui aussi, ne put s'empêcher de penser Stiles, tremblant. En roulant un peu vite, il manqua de peu d'écraser un passant. Conduire en étant dans un tel état de choc n'était pas la meilleure des choses à faire, surtout que l'aveu de Derek concernant cette demande exclusive d'Isaac ne le rassurait qu'à moitié. Alors, il s'arrêta à la première place qu'il vit et prit son temps pour se mentaliser. Sa voix un peu cassée ne devait pas se briser alors qu'il était en pleine conversation téléphonique. Conversation qu'il aurait dû arrêter ou même refuser. Mais Stiles n'était pas dans son état normal. Il avait besoin d'aide, mais... Isaac aussi.
- Il... Il a quoi ? Demanda-t-il en essayant de contrôler sa voix au maximum.
- Il a fait une sieste au loft et s'est réveillé complètement terrorisé. Avec Lydia, on a beau essayer, on ne peut pas le calmer. Il n'arrête pas de t'appeler et je peux te jurer que je ne l'ai jamais vu dans cet état.
Je ne veux pas y aller. Je ne pourrai pas l'aider. Laisse-moi tranquille. Mais Stiles serra ses poings sur ses cuisses avant de ramener ses mains vers son visage. Ses doigts tremblants essuyèrent maladroitement ses larmes alors que de légers spasmes secouaient l'intégralité de son corps. Et il pria. Il pria pour que Derek ne lui demande rien sur son état ou, mieux, ne remarque rien lorsqu'il lâcha d'une voix peu assurée :
- J'arrive.
Stiles était trop gentil, encore plus lorsqu'il était en état de choc.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top