Ma patience a des...

Trois jours ! Ça faisait maintenant trois jours qu'il ne m'avait pas contacté pour me dire si je suis prise ou non ! En emmenant Mat a l'école ce matin, je me suis surprise à me demander s'il ne vaudrait pas mieux que j'aille faire un tour dans son entreprise histoire de voir s'ils avaient des nouvelles. Mais après ma prestation de samedi, hors de question d'y retourner sauf si on m'y demande ! Installé sur une terrasse je sortis mon café de mon sac. Martin le gérant de ce café, était le petit copain d'Alban alors j'avais le droit a certaines faveurs dont celle de ramener mon café et ma nourriture et de prendre n'importe quelles tables pour y manger ou boire. N'ayant pas assez de revenu pour m'autoriser un café, parfois même c'était Martin qui me l'offrait. Mon livre en main, je me plongeas dans l'univers de John Green. La face cachée de Margo est un livre que j'ai lus et relus et relus encore et encore. J'aime cette histoire et j'aime voir que l'amour d'un homme pour une femme peut faire parfois des folies notamment partir du jours au lendemain a la recherche d'une fille qu'il aime plus que tout.

- Salut toi ! Dis moi ma belle, ça te dérange si je te mets une personne à ta table de trois, j'ai plus de place et ce client veut absolument être en extérieur..

- Bien sûr que non Martin ! Mais je peux y aller tu sais je..

- Tais toi va me coupa-t-il reste ou tu es. Bonne lecture.

Tout en le regardant partir je suivis sa direction pour voir qui allait venir a côté de moi. Caché par une plante, je vis simplement la grandeur de cette personne. Jusqu'à ce qu'il se déplace et vienne vers moi. Un coup d'œil et je baissas instinctivement la tête faisant mine de me plonger dans mon roman. Ça alors ! Mais qu'est ce que j'ai fais au bon Dieu ? J'avais en face de moi l'homme de tous mes maux. L'homme qui me faisait patienter depuis trois jours, qui m'empêchais de dormir et qui mettait ma patience a rude épreuve ! Charles Maunier. Il marmonna « un café serré sans sucre » à Martin et plongea dans son téléphone. Je le sais parce que même si je me suis renfrogné dans mon livre, je garde un œil sur lui, mais du coin seulement. Fort heureusement pour moi, il ne m'a pas remarqué. Vaut mieux me faire toute petite. Ou alors partir ?

- Et voilà pour vous monsieur un café serré sans sucre.

Du coin de l'œil, je vois Martin qui ne bouge pas de là ou il est. Il se décale simplement dans m'a direction. Non. Non Martin, ne me parle pas par pitié.

- Au faite Manon, Alban m'a dit qu'il avait gardé Mat parce que tu allais à un entretient, comme ça s'est passé ? Il ne m'a rien dit.

Et voilà. Catastrophe numéro deux bonjour . En une phrase, Martin avait attisé la curiosité de mon voisin, si bien que celui-ci se tourna dans ma direction. Il me regarda un instant, un éclair de surprise traversa ses yeux, puis il haussa les sourcils l'air de dire « ah bah alors là, je t'écoute ». Étant impulsive dans l'âme, et n'ayant plus rien a perdre je décidas d'opter pour la provocation.

- Figure toi, qu'avant même d'arriver, il a réussit a m'insulter d'empoté. N'ayant pas de nouvelle depuis trois jours Martin tu te rends comptes trois jours ? Je crois que je vais donc opter pour aller aux restos du cœur en bas de son immeuble comme il me la si bien conseillé. Tout en rangeant mes affaires, je continua sur ma lancé. Et puis tu verrais son bureau, a la fin il m'a demandé ce que je changerais dans sa société comme ça de but en blanc, j'ai dis le service téléphonique car il faut dire qu'il n'est pas fameux, mais finalement j'opterais plus pour la décoration de son bureau, parce qu'une plante morte en guise de décoration, c'est pas foufou. Bon je te laisse Martin, l'empoté a d'autres entretiens a passer tu comprends.

Je pris mon manteau et longea la file de table pour partir tout en lâchant un « au revoir monsieur » à ce qui aurait pu être – maintenant j'en suis sûre- mon futur patron. C'est sous les yeux ronds de mon amis que je partie en furie. Qu'est ce que je venais de faire bon sang ? J'ai gâché une chance unique ! Tu n'avais aucune chance de l'avoir ce travail Manon. Je fis taire la petite voix dans ma tête pour avoir tout de même un élan de fierté. Pour une fois j'ai réussis a ne pas bégayé une seule fois ! J'ai toujours eu des problèmes debégaiements et ce depuis petite. Ça a bien évidement attiré plusieurs moqueries de plusieurs camarades de classes. Sans compté les sermons de mon père par rapport à cela. Mat a toujours été le seul a ne jamais faire aucun commentaire par rapport a ça. Malgré son jeune âge il m'a toujours dit « Zinquiéte pas Man, prends ton temps pour porler » avec un grand sourire. Il a toujours aimé m'appeler « Man », diminutif de « Manon ». J'aime pas forcement, mais je ne lui dis jamais rien. Il peut bien m'appeler comme il veut. La sonnerie de mon téléphone m'arrêta instantanément. Numéro inconnu. Comme toujours, je décrochas avec mon fameux « oui allô ? » machinal.

- Bonjour Madame Duval, ici Marina de PaperIndustrie. On s'est vu il y a trois jours durant votre entretient d'embauche. Je tenais dans un premier temps à m'excuser pour votre mauvais moment auprès de nos services téléphoniques. Il en va de sois que je vous communiquerais par mail un exemplaire qu'il faudra remplir en nous décrivant votre mauvais moment auprès de PaperIndustrie afin que nos services soit le mieux possible a l'avenir. En parlant d'avenir, j'ai le plaisir de vous annoncer que le poste de secrétaire est pour vous. Monsieur Meunier vous attend dés demain 8h30 pour commencer vos deux semaines d'essais rémunérées puis si vos semaines se sont bien passées votre CDI. Est-ce que cela vous convient ?

- Je..euh..oui ?

- Bien ! Alors à demain 8h30.

Le « bip bip » m'annonçant qu'elle avait raccrochée me prouva bien que cette scène est réelle. Je venais d'avoir ce poste ? Bon sang c'est pas possible ? Toujours scotchée a mon téléphone de peur qu'elle ne me rappel pour me dire qu'elle s'est trompé d'interlocuteur, c'est après 10minutes que je décidas de sauter de joie. On allait s'en sortir ?Le bip de mon portable m'annonça un mail :

Voici le formulaire comme énoncé durant notre appel. Monsieur Meunier insiste pour qu'il lui soit rendu le plus vite possible. Encore félicitation. Cordialement.
Marina dePaperIndustrie.

Arrivé a la maison, j'ouvris ma boîte mail sur mon ordinateur et cliqua sur ce fameux formulaire. Une page s'afficha avec quatre questions.

1. Durant votre conversation téléphonique, l'interlocutrice a-t-elle été désagréable ? (Ex : impolitesse, injure, propos indécents, autre.)

2. Durant votre conversation téléphonique, la qualité de l'appel a-t-elle été en dessous de 5 ? (Ex : qualité de son, de réseaux, autre.)

3. Durant votre conversation téléphonique, l'interlocutrice vous a-t-elle parue peu avenante ? ( Ex : aigris, autre.)

4. Durant votre conversation téléphonique, si tout les points énumérés en haut on satisfait votre demande, quel est donc le problème rencontré avec PaperIndustrie ?

Quel goujat ! Il l'a fait exprès ! Bien évidement que la qualité de son était la, que mon interlocutrice n'était pas désagréable ou peu avenante ! Se sont là des détails superficiels ! On ne juge pas une conversation téléphonique comme ça ! Je suis même pratiquement sûre que ce formulaire vient a peine d'être inventé !Prise de colère je rédigeas

« Bonjour,
Il m'est très peiné de constater qu'une conversation téléphonique vous ais jugé que pour les points énumérés juste en haut. Mon problème rencontré avec PaperIndustrie – outre le fait que mon futur patron se fiche de ma tête et ce, ouvertement – est le manque de considération de l'interlocutrice. Une question m'a été posée, je n'ai pas eu le temps de répondre que déjà mon téléphone s'éteint m'annonçant qu'elle avait raccrochée. En outre, le délais d'attente pour s'adresser a quelqu'un dans cette foutue société est a désirer aussi ! Une heure d'attente sans réponse, car oui, figurez vous que j'ai finis par raccrocher et me faire à l'idée que personne ne me répondrait. C'est beaucoup trop. Il me semble reconnaître de votre part de la mauvaise foi pure et dure. Vous êtes éditeur, vous critiquez des livres a longueur de journée vous devriez accepter plus que quiconque la critique non ?De ce fait, je suis dans l'incapacité de répondre a votre formulaire, dû au fait que celui-ci n'est pas fait avec soin.

Je vous souhaite une agréable journée.

Cordialement.

Manon Duval. »

A peine ais-je finis mon mail, que je l'envoie immédiatement. L'impulsivité me tueras. Mais ma patiente à des limites !

NDA :
Et voilà comme promis le 3e chapitre 😼
A mon sens c'est mon préféré jusqu'à maintenant ahah.
Encore une fois malgré qu'il y ait qu'une seule personne qui a lu le 1e chapitre hésitez pas à liker et commenter ça me ferait plaisir :)
Bisouuus et bon samedi !!

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