Erreur

Je ne savais pas comment ni pourquoi mais voilà que j'étais en train d'embrasser mon patron. Seigneur je sais que c'est mal, que je vais certainement le regretter surtout après tout ce qu'il m'a dit. Mais quelque chose en moi me pousse à le faire. L'alcool ma vieille.

Il m'arrive pratiquement jamais de boire autant, pour éviter ce genre de situation justement, mais quand je le fais je tiens rarement l'alcool. Les joues en feu, je me demanda comment on en était arrivés la lui et moi.

- Manon arrête on peut pas faire ça..

- Pourquoi donc ? Répondis-je en continuant de me frotter contre son entre-jambe. Mon dieu ce que je dois avoir l'air complètement ridicule..

- Tu vas le regretter, coucher avec toi là, se serait pas bien et tu le sais. Je veux coucher avec toi    parce que tu le voudras réellement, et surtout quand tu seras sobre et pas sous les effets de l'alcool. Et puis, je veux apprendre a te connaître et pas juste une histoire de cul.

- Tu as raison, c'était une erreur.

Dans un geste  – trop – brusque il me relâcha et monta dans sa voiture. Je pris toute fois mon temps pour y remonter a mon tour. L'air frais me faisait du bien, et j'avais besoin de me calmer. Un jour à travailler avec lui, et me voilà comme une femme en chaleur. Qu'est ce qu'il devait penser de moi...Après un bon bol d'air, je remonta dans la voiture et regarda un instant le visage de Charles. Le voilà de nouveau avec un visage fermé, dur et froid. Sérieusement, je comprendrais jamais cet homme. Il est bipolaire ou quoi ? Dans un élan de stupidité, je me décidas à poser la question ultime

- Il y a un problème ? Dis-je d'une toute petite voix

- Non.    

Cette réponse eu l'effet de me clouer le bec. Dur, froide, à son image quoi..

- Tu es sur ? Je tente le diable je sais..

- Un problème d'audition après tes problèmes d'élocutions Manon ? Je viens de te dire qu'il n'y a rien.    

Alors là s'en était trop. Une seule échappatoire était possible et j'allais pas me gêner pour la prendre !

- Arrêtez la voiture.

- Pardon ?    

- Arrêtez cette foutue voiture.    

Un mouvement me fit comprendre qu'il tourna son volant pour se mettre sur le bas côté et arrêta le moteur. Dans un élan je pris mes affaires, et ouvrit la porte. Avant de partir je lâcha un

- A partir de maintenant, quand j'aurais affaire à la tête de con de Charles Maunier je    n'accepterais aucun tutoiement de votre part. Me suis-je bien fait comprendre ? Non en faite, « de toute façon je m'en fou, on est arrivé » dis-je en reprenant ses mots d'il y a quelques heures.

Avant de claquer la porte je l'entendishurler « Tant mieux, casse toi, c'était une erreur ! ».

Quel gamin ! Au lieu de communiquer, de me dire ce qu'il lui a déplus il préfère faire la gueule ! Dans un ultime espoir je me dis que quand même il ne va pas m'abandonner sur une aire d'autoroute ? Idiote. Eh bien si. Dans un crissement de pneu il parti. Les larmes aux yeux , la voix tremblante, me voilà à deux heures trente du matin à appeler un ultime taxi avant que je ne reçoive un appel d'Alban paniquée je pris directement l'appel

- Alban ? Qu'est ce qui se passe ? Tout va bien ? Mat ?

- Oui ne t'inquiète pas ma biche, donne moi ta localisation que je viennes te chercher.    

- Je.. ? Quoi? Mais...

- Il m'a appelé. Il m'a dit que vous vous étiez disputé, et qu'il fallait que je vienne te    chercher parce que tu n'avais pas de sous pour un taxi. Tu as raison rigola-t-il, il est pas commode.

- Alban s-s-si t-t-tu savais ce qu'il s-s-'est passé pleurais-je J-j-je suis seule sur une aire    d'autor-r-route.    

- Hey Man calme toi ma puce, active ta localisation de ton téléphone pour que je sache où tu es, parce que des aires d'autoroute, il y en a pleins.    

- O-o-ui je f-f-f-fais ça d-d-d-de suite. Dis je en activant cette foutue localisation dans mes    réglages.     

- Ok c'est bon. J'arrive. Me dit-il après quelques secondes.

- Non et Mat ? Alban non, je vais prendre un hôtel.

- Avec quel argent Man ? Eh, ça sert à ça les amis tu l'aurais fais pour moi j'en suis sûr.

- Le fait est que je ne peux pas le faire pour toi ! J'ai pas d'argent, ni de voiture, je vis comme une pauvre au jour le jour, je t'ai même pas acheté de cadeaux pour ton anniversaire ou même pour Noël ! Je te fais garder Mat tous les quatre matins. Je suis plus un boulet qu'autre    chose.    

- Non mais tu vas arrêter tes conneries Manon là ? Parce que tu vas réellement m'énerver.    Tu crois quoi ? Que les amis c'est cadeaux tous les jours, des «  eh moi je gagne 5000 balles par mois » ? Garder Mat me fait extrêmement plaisir et si tu es assez bête pour ne pas t'en apercevoir c'est ton problème Manon ! Martin est à la maison, Mat dort, tout se passera bien bon sang ! Tu es mon amie parce que tu es loyale, magnifique, avec une repartir a faire    rire un pit-bull, tu as un frère incroyable, tu es douce, à l'écoute, de bon conseil, et d'autres choses que j'oublie certainement parce que tu m'agaces avec ce genre de discours. Je ne suis pas ami avec toi pour ton frique, ou ta situation social ou financière. Maintenant tu restes où tu es et je viens. Si ton con de patron est pas capable de voir ce que tu es, c'est qu'il est plus    abruti que tous ces hommes politiques de merde. Et tu sais a quel point je ne peux pas me les blairer. Aller j'arrive.    

Les « bip bip » consécutif me firent comprendre qu'il avait raccroché coupant cour a touts éventuels débats. L'un de mes plus gros défauts était mon manque de confiance en moi. Il avait raison, et je le savais mais la peur dedéranger et de demander de l'aide a quelqu'un et de n'être rien pour cette personne était plus forte que tout. Je n'en revenais pas, il était maintenant deux heures quarante-cinq et j'étais sur une aire d'autoroute lâchement lâché par un abruti. Comment est-cequ'il connaissait Alban d'ailleurs ? Et comment avait-il son numéro ? Est-ce qu'il sait que je m'occupe de Mat comme mon fils ? C'est pour ça qu'il m'aurait posé la question dans la voiture ? Non. Me voilà devenue trop paranoïaque. Il s'en fiche complètement de moi la preuve il ne m'aurait jamais lâchée comme ça toute seule, dehors, et en pleine nuit. Il a quand même appelé Alban..Non ! Interdiction de prendre sa défense !C'est un lâche, égoïste, égocentrique, gamin, et..pleins d'autres défauts. Hors de question que je le revois !

Après être resté plusieurs minutes ( 30 peut être 40) sur mon téléphone, je vis la voiture d'Alban s'approcher. Je me leva du banc qui avait maintenant imprégné mes fesses, et vint le rejoindre.

- Pose clope ma biche !

L'une des choses que mon ami faisait leplus – et ce pour mon plus grand désespoir – c'était de fumer. Il avait commencé jeune et ne pouvait plus s'en passer. Devant moi, il alluma le cancer a ses doigts, et me regarda avec curiosité.

- Quoi ? Lui dis-je

- J'attends, il m'a juste dis que vous vous étiez disputés, que je devais venir te chercher et il a    raccroché.

- Comment ça se fait qu'il a ton numéro Alban ?    

- Figure toi que je ne savais pas non plus ! Me dit-il en aspirant une taffe de sa cigarette. Du    moins jusqu'à ce que je le dise à Martin.    

- Martin ?    

- Oui, il se sont connu au bar de Martin et ils se sont bien entendus alors il lui a donné le numéro de notre fixe au cas où il ne pourrait pas décroché sur son téléphone.    

- Oh je vois...Mais ils se parlent  beaucoup ?    

- J'en sais rien Man, on s'est disputé. Je n'accepte pas les cachotteries tu le sais. Je lui en ais parlé à plusieurs reprises de ton con de patron, il ne m'a jamais dis qu'il lui avait donné le numéro de NOTRE fixe et j'insiste sur le « Notre » ! Ni même qu'ils se parlaient. J'aime pas ça du tout.    

- Alban je doute que tu ais réellement du soucis à te faire tu sais. Martin t'aime, et je t'assure que mon patron n'est pas gay dis-je en levant les yeux au ciel.    

- Ah bon ? Comment tu sais ça ?       

Sans faire durer le suspense plus longtemps, je décida de tout lui raconter. Du début jusqu'à la fin . Il m'écouta avec attention tout en ressortant une cigarette. Quel pompier celui-là..

Il rigola quant il compris qu'il avait tout entendue quand j'étais au téléphone avec lui, il lâcha finalement un « Oh l'battard » quand je lui dis ce que j'avais entendus avant de claquer la porte. Les gros mots...

- Ma biche si tu veux mon avis, tu n'aurais vraiment pas dû dire que le baisé avec lui était une et je reprends tes mots « erreur ». Je peux comprendre que ça l'ais blessé mais bon de là à t'abandonner comme ça...

- Je m'en fiche ! Je vais démissionner et je le reverrais plus jamais de ma vie !

- Manon non ! Tu n'es pas seule. Tu arrives déjà a peine à tenir debout et c'est en aucun    cas un jugement ! Mais si tu quittes ce travail, tu dis au revoir l'appartement, au revoir le salaire et au revoir Mat heureux.          

- Tu as raison dis-je après quelques secondes de réflexions.

- Bien sûr que oui, c'est une évidence. Aller viens, il est déjà trois heures du matin on    rentre !

NDA :
Hello tout le monde !! J'espère que vous allez bien ! :))
Voilà comme prévu le chapitre 7 !!
Je sais que certains vont peut être être déçu mais je voulais vraiment renforcer l'amitié dans ce chapitre notamment celle d'Alban et Manon.
Ayez confiance en vous bon sang !! (dit-elle...🙄)
Je vous dis à dans quelques jours pour le chapitre 8 ...😏
( vous voyez ce sourire la ? ça veut tout dire 🤭)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top