Catastrophe

Après m'être collé a toutes ces personnes dégoulinantes de sueurs dans le métro (enfin j'utilise cette carte prise a l'année qui me coûte un bras) me voilà enfin devant cette établissement faisant trois fois ma taille. Bon certes il en faut peu pour me dépasser mais tout de même ! Durant un instant, j'eus l'impression de me retrouver à New York devant ces grands Building. J'arrive devant une femme qui me fit un sourire chaleureux en me demandant ce qu'elle peut faire pour moi.

- J'ai rendez-vous pour le poste de secrétaire de Monsieur..

- Oh oui ! C'est vous que j'ai eu au téléphone ce matin. Très bien suivez moi me coupa-t-elle.

Alors c'est elle qui m'a fait perdre une heure de mon temps parce qu'elle n'avait pas compris ma demande ! Tout en la suivant je me regarda en suivant mon reflet sur certaines vitres (une manie chez moi, je ne sais pas d'où ça vient). Ma robe noire que je mets pour mes entretiens – le seule d'ailleurs –ne s'est pas plissée en route. Mon collant pas déchiré non plus –un exploits- met ma tenue en valeur. J'ai opté pour des talons histoire de me faire grandir un peu. Mes cheveux blonds bouclés retombant sur mes épaules ne se sont pas débouclés en cours de route aussi, décidément tout va pour le mieux sauf peut être quelques cernes en trop.

- C'est ici, je vous laisse patienter Monsieur Meunier viendra vers vous quand son rendez vous sera terminé, bonne chance.

- Merci.

Je m'assis sur une chaise disposé en ligne contre le mur en face de la porte de ce qui doit être le bureau de ce Charles. Un bip de mon portable m'annonça un message d'Alban. C'est une photo de Mat avec une bouche remplie de chocolat. Il semble heureux avec Alban et ça me fait plaisir qu'ils soient si proche tous les deux. Un sourire se fraya un chemin sur mon visage jusqu'à ce que j'entende des voix derrière la porte

- Je te signale ma belle, que c'est toi qui m'a larguée ok ? Alors fais moi plaisir et déguerpis sur le champs de mon bureau !

- Charles je te préviens tu vas les signer ces papiers ! Et puis tu n'as pas de rendez-vous alors on va continuer a négocier !

- Figure toi que si justement ! Certainement une empoté je te l'accorde mais je dois recevoir quelqu'un pour le poste de secrétaire que tu as lâchement abandonné !

Pardon ? Pliant mes sourcils je releva la tête de mon téléphone tout en l'insultant dans mes pensées. Quant au même moment la porte s'ouvrît. Un homme se plaça en face de moi, son visage surprit puis neutre tout ça en une fraction de seconde. Une femme se fraya un chemin. Plutôt grande, rousse, faisant très...bling-bling. Elle partie en faisant claquer ses talons un peu trop fort, si bien qu'elle glissa et tomba par terre. Prise de panique, je me précipita vers elle pour lui demander si tout allais bien.

- Je..oui tout va bien merci mais..mon dieu mon collant est fichu

Elle me regarda et fondit en larme. Ça alors..je l'avais pas vu venir. Je regarda l'homme toujours adossé à la porte me faisant signe de rentrer. Mon regard se plongea dans celui de cette femme, et prise de pitié je partie fouiller dans mon sac et lui tendis mon collant neuf acheté hier a cinq euros soixante-cinq tout de même !

- Tenez, je vous le donne. Il vous servira plus qu'à moi. Je suis désolé je dois vraiment y aller..c'est mon entretient et..il faut que j'ai ce travail..bon courage

Elle me regarda avec ses yeux ronds avant que je ne me relève et que je parte en direction de cette porte de tous les malheurs de cette fille.

- Les restos du cœur c'est en bas pas ici, la prochaine fois gardez vos objets ou faites en dons mais pas dans mon établissement compris ?

- Je..oui monsieur.

C'est pas possible je suis tombé sur un homme inhumain ou quoi ? D'un geste de la tête il me pria de m'asseoir sur la seule chaise de libre. Je pris un instant pour regarder comment se formait son bureau. Il était plus ou moins neutre. Les murs blancs, seule une commode ornait la pièce. Son bureau en fond, une lampe a droite et une petite plante certainement morte a côté. Je pris aussi le temps de le regarder lui. Grand, brun au yeux verts il était assez charmant. Mais ses sourcils froncés et son non-sourire constant faisait de lui quelqu'un d'aigris et de dur. Et beh..ça promet.

- Bien, vous savez pourquoi vous êtes là ?

- Oui. Pour passer un entretient pour être votre assistante je suppose ?

- Vous supposez ? On est pas la pour supposer mademoiselle...Duval me dit-il après avoir regardé mon nom sur une feuille a côté de lui .
- Désolé.

- Bien, que je vous explique, si vous êtes prise, vous serez mon assistante. Je veux une disponibilité 24h/24. Vous travaillerez toute la semaine excepté le samedi et le dimanche sauf exceptions. Vous serez mobilisée pour venir avec moi durant les salons du livre qu'il peut y avoir un peu partout ou autres événements du genre. Les transports et les soins durant les voyages seront pour moi y compris le logement sur place. Vous aurez accès a mes coordonnées professionnels ou non j'attends donc une totale confiance entre nous. Les auteurs présumés prendront contact avec vous si nécessaire et quand je serais surchargé je vous ferais part de manuscrits a lire ou vous me rédigerez un avis a la fin pour savoir s'ils doivent être édités ou non. Si l'avis est fondé positif ou non, il sera noté et prit en compte comme si c'était moi qui l'avais rédigé. J'attends donc certaines compétences écrites assidue. Vous l'aurez compris, ce travail demande du temps, j'espère que vous n'avez pas d'enfants mademoiselle Duval ?

D'enfants ? On peut considérer Mat comme un enfant ? Comment vais-je faire durant ces voyages ?Combien de temps Alban va devoir le garder comme ça ? S'il faut, il n'y en aura pas beaucoup..Dans un élan d'impulsivité et de désespoir je marmonna un « Non monsieur ».

- Bien des questions avant qu'on commence ?

- N..non monsieur

- Bien. Premièrement, pourquoi devrais-je vous engager ?

Je releva ma tête prise de surprise. Pourquoi ? « Parce que j'ai besoin de ce boulot a ton avis pardi! J'ai une bouche a nourrir a la maison, et il mange bien en plus ! De trop parfois d'ailleurs. J'ai des dettes aussi mais tu t'en fou de ça hein ? Ouais, tout vient tout cuit pour toi. » A la place j'adoptas l'argument suivant

- Parce que j'ai besoin de ce travail, j'aime lire et j'aime le domaine de l'édition alors je me suis dis pourquoi pas tenter ma chance.

- Je vois. J'ai crus comprendre que vous avez fait une fac de lettre donc un Bac+6 normalement sauf que j'ai devant mes yeux votre CV avec seulement deux années en fac de lettre, que s'est-il passé ?

Je savais ce qu'il s'était passé bien évidement. Mat me prenait tout mon temps, je n'avais plus les ressources nécessaires pour payer cette fac et plus le temps non plus. Alors j'ai laissé tombée. Mais au lieu de lui dire cela j'adoptas encore une fois le demi- mensonge.

- Mes parents n'avaient plus assez de sous pour me payer ma fac et je n'arrivais pas à trouver du travail, j'ai donc dû abandonner.

- Bien. Dans mon entreprise j'aime mettre à l'aise mes employés. Ah bon ? Vraiment ? Ça alors je ne l'aurais jamais deviné. De ce fait, si il y a une chose que vous changeriez la comme ça de but en blanc dans mon entreprise se serait quoi .

Le service de réception téléphoniqueça c'est sur ! Quel bande d'empotées !

- Je vous demande pardon ?

Juste ciel ! J'ai parlé a voix haute ? Je releva la tête jusque là baissée et le regarda un instant. Bon sang il est colère.

- Non...je..enfin je voulais pas dire ça, enfin pas comme ça je..

- Bien, ça sera tout. Je vous recontacterais dans deux jours tout au plus pour vous dire ma réponse. Bonne journée a vous mademoiselle Duval.

Sans un mot de plus je partie. Super,je venais de gâcher mon ultime espoir. Quelle nouille !

NDA :
Voilà comme promis le deuxième chap !!
Alors des avis sur les personnages pour le moment ??? 😼
N'hésitez pas à me faire des retours !!
Et surtout dites moi si vous voulez la suite !! :))
Bisouuus tout le monde (certainement que deux- trois personnes 😅)

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