Chapitre 31

Pdv de Adélia Fallen.

Je remontais jusqu'à chez moi le plus vite possible. Je n'avais pas de temps à perdre. Je devais aller Plymouth pour rencontrer Keith. J'avais un rendez vous ce soir dès que j'arrivais. J'allais devoir faire l'allée et retour dans la soirée pour être en cours demain. Arrivé chez moi, Grand père était assit à la table de la cuisine avec un papier dans la main. Il se tourna vers moi avec un regard rempli de reproches. Il avait dû apprendre que je n'étais presque plus présente à l'université.

- Nous allons avoir une petite discussion, Adélia.

- Je sais que je ne suis pas assez présente à l'université et je regrette vraiment mais je dois vraiment aller à Plymouth.

- Quoi ? Mais c'est à deux heures de train de Ravenswest !

- Je sais mais c'est important. Je reviens dans la soirée si je peux. Bye.

- Adélia reviens !

Mais j'avais déjà quitté la maison avec quelques affaires que j'avais pris en plus. Je n'avais pas prévenu Hale que je partais pour Plymouth. Il m'aurait empêcher d'y aller de toute façon et je n'étais pas attaché comme un mollusques à lui. Je devais faire ma vie avec ou sans lui. J'étais peut être sa reine mais j'avais une vie aussi. Je devais me rendre à la gare de la ville située un peu plus loin. Il y avait pas mal de monde à cette heure. J'achetais un billet et entrais. J'allais souvent en train à Truro pour aller faire les magasins et comment j'allais avec Sarah et Alexie. Je pris place dans le train à une place libre. Il y avait une vieille dame en face de moi avec un petit chien blanc bouclé. Un petit caniche beurk. Elle donnait un espèce de biscuit en forme d'os et des croquettes. L'odeur était assez dégoutante. Je mis mes écouteurs en regardant défilé le paysage. Le train longeait la plage avant de remonter dans les terres et je tombais dans le sommeil.

" Il y avait un brasier devant moi. Les flammes dévoraient le paysage qui autrefois étaient la demeure de la famille. Je montais à cheval avant de partir dans un coin tranquille de la ville. Un cheval était lancé au galop en direction de l'église. Les flammes avaient épargné l'église où avait eu lieu le couronnement. Les deux couronnes étaient posées sur l'autel de celle ci. Je m'élançais le plus rapidement possible jusqu'à là bas et je saisis le saphir lunaire, posé sur sa couronne d'argent. J'allais faire un choix. Quelque chose qui allait être décisif pour le royaume et pour moi. Je retirais ma cape couleur sang et la déposait sur le sol. Je pris le saphir dans mes mains. Cette couronne était d'une beauté exceptionnelle. Une couleur à la fois inaccessible et tentante. Je touchais la blessure que j'avais à l'épaule. Cette blessure qui signifiait que j'avais sali mon propre sang. Que le mal coulait dans mes veines. A partir de maintenant, la famille Standi ne serait plus pareil. J'allais scellé la destinée de cette famille jusqu'à la fin des temps. Je récitais à voix basse :

- Les roses sont rouges comme le sang. Celui qui coule à travers mes veines. Le silence règne mais je sais qu'il y a une raison. Palais d'hiver à travers la mort. Douce mélodie, qui sonne la fin des saisons. Les 12 heures du temps sont finies.

Je soufflais un adieux à l'autre partie de moi. J'allais quitter définitivement la personne que j'étais avant le couronnement et cette marque. Je déposais la couronne sur ma tête. Une forte lumière bleu éclaira l'église et plus rien. Je me relevais avant de me diriger vers un des grandes fenêtres qu'il y avait au fond. Un éclat de lune éclairait celles ci avec violence. Dans le reflet des vitres, je me vis enfin. Une lueur jaune presque blanche éclairait mes yeux avant bleus. Je sentis deux canines rentrer dans mes lèvres. Une goutte de sang coula sur ma peau blanche. Un sourire froid se dessina sur mes lèvres, j'étais devenue une vraie reine et je comptais préparer ma vengeance. "

Je me levais en sursaut en poussant un cri strident. Je venais de faire un sacré cauchemar. La vieille femme avec son chien me regarda avec inquiétude. Elle devait penser que j'étais folle. J'avais vu les yeux de Arabella. Enfin de moi. Il restait deux arrêts avant d'arriver à Plymouth. J'étais comme sonnée après ce qu'il venait de se passer. C'était un cauchemar tellement réaliste et le pire, était que cela s'était sûrement déjà passé. Le train s'arrêta enfin à la gare de Plymouth. J'étais dans le secteur nord-ouest du vieux port dans le Balican. L'un des plus vieux quartier de Plymouth. J'avais eu l'adresse par la secrétaire de Keith Swyle. Je ne m'attendais pas à ce que son cabinet soit dans un tel endroit au même titre que je ne savais pas qu'il était aussi psychologue en plus d'oracle. La ville de Plymouth était presque plus belle que Ravenswest. J'avais toujours aimé y aller dommage qu'il n'y aie pas d'université spécialisé en histoire.

Je réussis à rejoindre un taxi en ville pour aller dans le centre ville. Alors que j'allais commander celui ci, une berline noire s'arrêta à ma hauteur. Un chauffeur m'ouvrit la porte et me fit signe d'entrer. Je vis sur son costard un blason que je connaissais maintenant très bien, c'était celui de la famille Swyle. Avec le S et le J enlacé. Il devait travailler pour Keith. J'entrais dans la voiture noire qui m'emmena vers un quartier résidentiel face à la mer. Une maison moderne se dressa devant moi. Un portail s'ouvrit pour que l'on puisse entrer. Une jeune femme aux cheveux châtains clairs relevés en un chignon haut m'ouvrit la porte avec un sourire.

- Monsieur vous attends en haut dans son bureau.

- Je suis chez lui ?

- Oui. Le cabinet fait parti de sa maison.

- D'accord merci.

Je montais les marches de la maison pour aller en haut. Cette maison reflétait le luxe moderne de la nouvelle bourgeoisie anglaise. Un tableau ancien était dans les escaliers mais je ne m'attardais pas longtemps dessus et passais mon chemin. Je devais voir Keith le plus rapidement possible. J'hésitais longuement à lui parler de mon cauchemar dans le train. C'était tellement étrange mais à la fois tellement réaliste. J'avais vécu ses événements, c'était certain mais je n'en avais presque plus de souvenir maintenant. Je toquais à la porte et s'entendit une voix grasse me répondre. Keith était assis dans un fauteuil en cuir noir entrain d'écrire quelque chose. Il ressemblait à Hale quand il était concentré. Il avait cette fossette entre les yeux qui se fronçait pour donner un air parfois sévère. Son regard s'adoucit quand il me vit arriver.

- Adélia ! Tu as fais un bon voyage ?

- Oui ça va. Plymouth n'est qu'à une heure et demi en train de Ravenswest. Je ne savais pas que vous étiez aussi psychologue.

- Je travaille au Conseil mais cela ne me prend pas tout mon temps, heureusement alors je travaille comme psychologue et historien ici et à Paris.

- Je vois. Je voulais vous parler de quelque chose à propos de ce que vous m'avez dit la dernière fois sur mes origines et sur..Arabella. J'ai appris quelque chose et j'aimerais que vous m'aidiez un peu plus.

- Vas y, je t'écoute.

- Sur un livre, nous avons trouvé un vers de Elon Jeller le poète qui était aussi précepteur de Arabella plus jeune. Il a aussi fait le fameux portrait que vous m'avez montré dans la dernière fois.

- Quels sont les vers en question ?

- Tenez.

Il examina pendant plusieurs minutes avant de chercher quelque chose dans un de ses tiroirs de bureau. Il sortit quelques feuilles et les déposa sur la table avec fierté.

- Qu'est ce que c'est ?

- Le poème entier. Il fit une courte pause avant de me demander. Pourquoi cherches tu tout ça ?

- Mes parents m'ont laissé des indices sur ce qu'il allait se passer. Ils savaient des choses que personne ne pouvait comprendre et ils sont morts. On les a tués parce qu'ils en savaient trop. A la base, je fais tout ça pour comprendre pourquoi ils m'ont mis en garde et j'en suis venue à cette histoire avec Arabella et vous êtes le seul qui peut m'aider.

- Je sais mais je ne peux pas tout te dire.

- Pourquoi ?

- Parce que c'est mon devoir d'oracle. Je ne suis pas là pour balancer ce que je sais mais donner des indices sur le futur.

- C'est étrange. Pourquoi ne pas tout dire aux personnes concerné ?

- Parce que la vérité peut être extrêmement blessante.

Je m'arrêtais en plein mouvement. Il avait raison. La vérité pouvait être cruelle même trop parfois. Déjà que savoir que j'étais la réincarnation d'Arabella me faisait froid dans le dos. J'étais encore sous le choc pour ça. Apprendre que l'on est pas une personne normale, c'est troublant.

-Vous savez raison. La vérité fait mal.

- Hale sait que tu es ici ?

- Non je ne lui ai rien dit. Ce n'est pas la peine qu'il le sache. Il risquerait de s'inquiéter. Son petit côté protecteur ressort de temps en temps.

- Tu lui as parlé de ce que je t'avais dis la dernière fois ?

- Non vaut mieux pas. Je ne veux pas qu'il soit mêler à cette histoire. Il doit s'occuper d'autre chose que mes problèmes.

- Je vois. Dans ce poème, il y a un message qui pourra t'aider si tu le déchiffres. Arabella était une femme qui aimait faire planer le doute. Cela ne m'étonnerait pas qu'elle vous aie laissé un message à toi et Hale.

- Elle aurait fait ça pour nous ?

- Si elle avait quelque chose à vous dire, oui. Je pense que c'est ce que ta mère a compris. Julia était une archéologue avec beaucoup de talent. Elle savait où chercher et quand ses recherches te concernait, elle faisait tout pour trouver.

- Je pense qu'elle serait flattée d'entendre ça. Riais je timidement.

- Adélia, tu peux changer beaucoup choses en bien comme en mal. Tu devras faire un choix décisif à la fois pour toi et pour la survie des autres. Il se leva de son bureau et marcha pendant quelques minutes. On sous estime la puissance de la couronne et des enjeux qu'il y a mais c'est colossal. Même mon frère. Les pouvoirs qui peuvent y être emprisonnés pourront devenir dévastateur et ces décisions sont dans vos mains.

Je repensais à mon rêve que j'avais fais dans le train en y allant. Peut être que tout ça était aussi un signe. Tout restait encore trop brouillon que je puisse trouver quelque chose de concret et de clair.

- Donc ce couronnement serait une menace ?

- Cela dépend de comment il est utilisé et qui dirige.

- C'est vaste.

- Pas vraiment. Tu vas y arriver j'en suis sûr. Tu as les capacités pour le faire et de trouver ce que tu cherches surtout que c'est à portée de main.

Je jetais un coup d'œil à la grande pendule. Il était presque 16h00 et j'allais devoir rentrer.Mon train partait à 16h15. J'avais tellement de question à lui poser encore mais je ne savais pas si il restait ici.

- Je suis désolée mais je vais devoir partir. Je n'ai pas lu votre poème tenez.

- Garde les je te les donne.

- Mais..

- Elles sont à toi. A la base, ce poème t'es destiné ?

Il avait raison. Ce poème était pour moi. Je lui serrais la main avec un sourire franc avant de sortir de la pièce. La secrétaire me guida jusqu'à la voiture qui m'amena près de la gare de la ville. Ce n'était pas l'heure de pointe en ville et heureusement. Le train repartit pour une bonne heure de route en direction de Ravenswest. Je rangeais les feuilles dans mon sac pour les lire plus tard. J'étais épuisée et en rentrant, grand père allait me piquer une crise à cause de mes nombreuses absences à l'université. Après il n'avait pas vraiment tort de me passer un savon mais j'étais majeure à la base. Je pouvais m'occuper de moi toute seule. On va dire que comme beaucoup de personnes ici, tout le monde me prenait encore pour la fragile petite Adélia qui avait perdu ses parents très jeune. Parfois, j'avais l'impression d'être trop cajolée par ma famille. Je devais apprendre à me gérer comme une grande fille de bientôt 19 ans et non comme l'adolescente de 18 ans.

Le train se stoppa enfin à Ravenswest. Le voyage avait été plus court qu'à l'allée enfin c'est ce qu'il m'avait semblé. Sur le quai de la gare, je reconnus une silhouette qui m'était familière. Hale. Il était appuyé contre l'un des murs, sur son téléphone. Comment il savait que j'avais pris le train et que j'étais partie de Ravenswest ? Cela m'étonnerait que ça soit grand père qui l'aie prévenu. Il ne pouvait pas le voir. Je m'approchais de lui d'un pas sur.

- Qu'est ce que tu fais là ?

- Et toi qu'est ce que tu fichais dans ce train qui allait à Plymouth ?

- Ça ne te regarde pas.

- Oh que si Adélia ! Je dois te protéger et là, tu pars sans prévenir personne vers Plymouth pour je ne sais quelle raison.

- Oh mais tu m'énerves Hale. Il y a quelques semaines, tu t'en fichais de moi et maintenant tu veux que je sorte sous escorte. OK je suis peut être en danger mais j'en ai marre de t'avoir sur le dos d'accord ?

- Il y a eu un autre meurtre dans l'après midi.

- Qu..quoi ? Encore ? Bégayais je.

- Deux touristes se sont fait massacrer sur un sentier près de la falaise. On ne sait toujours pas qui c'est.

- Encore l'œuvre d'un vampire ?

- Je pense que oui. Ça ne répond pas à ma question ? Pourquoi tu es partie sans prévenir ?

Je m'arrêtais au milieu de la gare en repensant aux meurtres qui s'étaient passés. Ce vampire cherchait quelque chose de précis et je savais ce que c'était. C'était nous. Hale et moi étions encore en danger. Toutes ses attaques nous visaient lui et moi. Il se retourna et me fixa pendant quelques minutes.

- Tu m'écoutes ?

- Non pas vraiment désolé. Mais je ne vois pas pourquoi tu me fais une crise de nerf pour ça.

- Parce que tout le monde s'inquiétait ! J'étais venu te chercher pour te parler mais tu avais disparu sans rien dire à personne. Ton grand père était inquiet pour toi et il m'a dit que tu partais à Plymouth.

- Je devais aller voir quelqu'un. Les meurtres se sont passés où ?

- Près de Healthlow.

Je crois que ce n'était plus une coïncidence. Ce vampire cherchait à m'atteindre d'une certaine façon et Hale aussi. Déjà la mort de Jessica, et la mort de ces touristes.

- Rentrons, Adélia. On parlera de tout ça dans la voiture. Insista Hale.

- Oui tu as raison.

Je partis avec lui en tenant mon sac fortement contre moi. Je n'avais pas encore lu les pages du poème. J'avais peur de le lire. Peur de savoir ce qu'il y avait de marqué dans ces différents vers. J'allais peut être avoir la solution de toute cette histoire.

Est ce que tu vas bien ? En ce moment, tu es distante.

- J'ai besoin de liberté c'est tout. J'ai l"impression que l'on m'étouffe.

- C'est pour ton bien.

- Si tu le dis.

Nous arrivâmes devant la maison de mon grand père. Il était sur le perron les bras croisés, le visage fermé. J'allais me faire disputer à cause de mon retard mais aussi parce que j'avais failli me faire renvoyer de l'université.

- Ce soir, tu dors encore à la maison. Je ne tiens pas à te retrouver agonisante dans ton lit. Prends quelques affaires avec toi si tu veux. Je vais faire quelques courses, je reviens dans une demi heure.

- Ouais.

Je sortis de la voiture en direction du perron. Grand père ne me salua même pas. Il me fit signe d'entrer dans la maison. Les choses sérieux allaient commencer ! Je m'assis sur un des canapés avant de caresser Bruce couché de tout son long.

- Il va falloir que l'on discute, Adélia. J'ai reçu un coup de téléphone de ton professeur d'histoire de l'université et il m'a dit que tu allais être renvoyée si tu ne revenais pas à l'université pour tes examens.

- Je sais mais..

- Non laisse moi parler ! Je sais que c'est une période assez difficile pour toi mais il faut que tu te reprennes. Tu as encore cours et je ne vais pas payer l'université pour rien.

- A la base, je voulais payer je te l'ai dis.

- Oui bah pour l'instant, c'est moi qui gère tes études d'accord ? Alors je ne vais pas payer dans le vide. Tu passes beaucoup de temps en dehors de l'université. J'espère que tu vas te rattraper parce que je risque de te retirer de l'université et tu devras te débrouiller, c'est compris ?

- Oui.

Je savais que je devais me consacrer à mes études comme je le faisais avant de découvrir toute cette histoire mais cette histoire de vampire me prenait pas mal de temps. Je montais en haut avec Bruce pour lire les différents vers des poèmes. J'étais tellement impatiente de savoir ce que ces fameux vers contenaient. Je pris les feuilles et commençais ma lecture :

" Pas à pas dans le ciel broyé par le froid,

Une dame à la cape pourpre s'avança

Au milieu de échiquier de verre

Elle brisa la glace qui emprisonnait

Les aiguilles du temps

Cette princesse à la couronne de ronce assise sur le trône maudit

Baigné par la douce pâleur de l'Enfer

Et envoûter par la folle tentation de la pomme d'Eve

Fatal espoir, fatale illusion

Qui présage une future trahison.

Elle pourra détruire ou sauver la vie qu'elle fera naître de son flanc

Afin de sauver le blason de l'ange

Cette femme aux deux visages, s'éteindra sous la lumière noire du soir

Pour renaître de ses cendres

Tel le phœnix qui entrave les chaîne

De cette valse funèbre "

Je relu le poème avant plusieurs minutes ne sachant pas quoi dire. Il était très sombre... Et ça ne m'aidait pas vraiment. Mais Keith m'avait dit qu'à travers ses vers, j'aurais la réponse à ma question sauf que je ne voyais pas quel était le message subliminal caché. Je m'effondrais sur mon livre avec un long soupir, Bruce se calant contre moi.

Puis je compris. Le poème parlait de détruire ou de sauver la vie qu'elle fera naître, ce qui voulait dire, ses enfants, sa descendance. Au dernière nouvelle, la famille Swyle avait un rapport directe avec elle ( enfin moi. Je crois que vous avez compris même si je ne me faisais toujours pas à tout ça ). Le meurtrier cherchait principalement à éliminer sa descendance. Sans ça, il n'y aurait plus de couronnement et plus de descendance Je lâchais les feuilles les mains tremblantes. Oh mon dieu.. Je devais faire quelque chose avant que l'un de la famille Swyle se fasse tuer. A moi toute seule, j'étais devenue une bombe humaine prête à exploser n'importe quand. Ce poème le prédisait comment Arabella comptait se réincarner. Elon Jeller était sûrement un oracle. J'avais longtemps hésité à parler à Hale de tout ce qu'il se passait. Mais je ne pouvais pas lui dire que j'allais peut être être la cause de sa mort.

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