Chapitre 10
Pdv de Adélia Fallen.
La librairie de la famille Egans était dans le centre ville. Un petit local familial avec quelques ouvrages assez précieux. Elle était située en plein centre ville l'endroit où il y avait le plus de touristes en été. La clochette de la porte retentit lorsque je passais la porte. Je travaillais de temps en temps ici pour me verser un salaire et pourquoi pas, à l'avenir, me trouver un logement près d'ici ou sur Londres. Ce job était grassement payé pour ce que je faisais et Mme Egans essayait d'arranger mes horaires lorsque j'avais un empêchement. Je m'occupais des stocks et des commandes. La mère de Sarah était au comptoir. Celle ci me salua :
- Bonjour Adélia. Je vais devoir partir en ville pour un rendez vous, tu pourrais me remplacer ?
- Oui pas de soucis. Je m'en occupe.
Je déposais mes quelques affaires sur le comptoir et attendait. J'avais toujours la conversation d'Hale et Lauren en tête. Parlaient t-ils de moi ? J'avais l'impression que la famille Swyle était ici seulement pour quelques temps et surtout pour chercher quelque chose d'important. Ou plutôt quelqu'un. Je regardais le pendentif qui pendait le long de ma poitrine. Je pris un livre en attendant un futur client qui pourrait venir. L'heure commençait à défiler mais il n'y avait personne. La cloche de la porte sonna et me fit relever la tête de mon livre. Je posais mon livre sur le comptoir. Un homme et une femme étaient là, ils discutaient. Lorsqu'ils s'approchèrent du comptoir, je vis Eden Swyle. Elle était petite, des yeux couleur ambre, une peau blanche avec des lèvres rouges. Elle était habillée de vêtements clairs avec des talons. Elle avait détaché ses cheveux aux reflets blonds.
- Je peux vous aider ? Leur demandais je.
- Hum oui. Je cherche l'exemplaire en italien de l'Enfer de Dante. Je ne la trouve pas ailleurs.
- Je vais regarder.
Elle me gratifia d'un sourire sincère. Je savais que Mme Egans avait plusieurs exemplaires de livres en italien mais celui là était vraiment ancien. Un recueil de poème d'un siècle dernier, ce ne fut pas du gâteaux de le trouver. Eden se tourna vers son petit ami et lui chuchota quelques mots en italien. Je n'avais jamais appris cette langue mais je pouvais comprendre quelques mots. Sarah en parlait un peu. J'avais juste compris livre et bijoux. Je n'étais pas grand chose mais cela avait sûrement un rapport avec moi.
- C'est un exemplaire exceptionnel. S'extasia t-elle en le touchant. Il est superbe. C'est celui que je cherchais Louis.
- Il est beau, c'est vrai. Répondit il simplement.
Le brun sortit son porte feuille avant de déposer quelques billets sur le comptoir. Je pris les billets avec une once de timidité. Il était vraiment beau, les rumeurs disaient vrai pour une fois. Ses yeux bleus ciels presque trop clairs avaient un aspect presque fantomatique. Je détournais mon regarde de lui, intimidée par son regard perçant.
- Passez une bonne soirée! Leur dis je avec un autre sourire.
Ils quittèrent la boutique, main dans la main. J'avais reconnu qu'elle avait un tatouage sur le poignet avec les chiffres romains les mêmes qu'Hale. Je m'interrogeais de plus en plus sur cette famille. J'avais l'impression qu'ils étaient reliés à moi. Quelque chose glissa de mon livre que je tenais. C'était une lettre. Je ne l'avais pas vu. C'était celle de ma mère. J'avais reconnu son écriture. Quelqu'un m'avait volé cette lettre, il y a 2 jours et la revoilà. Je mis dans mon sac avant de jeter un coup d'œil à la librairie. Il n'y avait personne à part Melon, le chat de la famille Egans. Pas un bruit, ce silence était pesant. Depuis qu'Eden et Louis avaient quitté la boutique, j'avais l'impression que quelque chose m'observait. Je sentais l'angoisse monter pour former une boule dans ma gorge. J'avais peur d'être seule ici. La sonnette de la porte retentit une seconde fois. Sauf que cette fois ci, c'était Mrs Egans. Je poussais un soupir de soulagement. Je lui rendis les clé et partis. La nuit était déjà tombée sur la ville. Les lampadaires aux lumières différentes éclairaient les rues sombres. Je marchais pendant un moment au bord de la plage déserte. Je repensais à cette lettre en me demandant qui aurait pût la déposer ici. Je serrais l'enveloppe contre moi aussi fort que je pouvais. Elle détenait quelque chose d'important. Soudain, un bruit de moteur me tira de mes pensées. Une moto s'arrêta à mon niveau. La personne ouvrit sa visière, et je découvris les yeux verts jade de Hale. Il me fit un signe de tête de monter. Je l'observais quelques instants, perplexe.
- Qu'est ce que tu fais là ? Lui demandais je.
- Je te ramène chez toi.
- Pas besoin je vais prendre le bus.
- J'insiste viens.
J'étais plus que surprise. Qu'est ce qu'il faisait là et surtout pourquoi il voulait me ramener alors que l'on s'était juste échangé quelques mots et il n'avait pas été très sympathique avec moi. Je voyais dans son regard que quelque chose n'allait pas. Il avait l'air perturbé. Il jeta un coup d'œil derrière lui.
- S'il te plait monte.
- On ne se connait pas. Répondis je directement. Je peux revenir à pieds.
- Écoute, je vais pas y aller par quatre chemins d'accord ? Le cambriolage de ta maison est une chose mais il y a d'autres personnes qui te veulent du mal.
- Quoi ? Comment tu sais que-
- Ce n'est pas le moment. Monte.
Un casque était posé sur le siège arrière de la moto. Je le mis rapidement et m'installais. Je posais mes mains autour de sa taille puis il démarra. Je ne sais pas ce qui lui avait prit de faire ça, peut être une envie d'être gentil avec moi. Je n'arrivais pas à voir le chemin dans la pénombre lorsque j'entendis un bruit de moteur derrière nous. Une voiture nous suivait. Soudain, je vis Hale jeter un coup d'œil inquiet dans le rétroviseur avant d'accélérer. Nous étions suivi, il tourna à droite au centre du village pour essayer de la perdre mais rien n'y faisait. Elle nous suivait toujours. J'avais une envie de lui demander qui c'était mais j'étais paralysée par la peur. Hale retira sa visière et me cria :
- Accroche toi à moi et ferme les yeux.
Je hochais juste la tête et fis ce qu'il me dit. Agrippée à sa taille, les yeux clos, je me sentis comme transportée avec une vitesse impressionnante. Je sentais le vent s'engouffrer dans mes habits et dans mes cheveux. Je ne savais pas ce qu'il se passait exactement mais ça devait être vraiment étrange. Puis d'un seul coup, le calme était revenu. Il s'arrêta quelques mètres plus loin, près d'une crique. Il retira son casque et s'appuya contre la barrière. J'étais toujours sous le choc. En même pas un claquement de doigt, nous venions de perdre une voiture.
- Il vient de se passer quoi là ? Lui demandais je toujours sous le choc.
- Rien.
- Je crois que si. C'était quoi tout ça ? Ce n'est pas normal! C'est sûr. Je dois rêver. Dis je en massant mes tempes pour tenter de me reprendre.
Je faisais les cent pas devant lui. Je rêvais. Ce mec venait de faire disparaître une voiture sous mes yeux comme ça. Soit je devenais folle, soit c'était vraiment vrai. Lui était calmement appuyé contre la barrière regardant la lune en face de nous.
- Ce n'est pas à moi de t'expliquer. Il se tourna vers moi. Tu as repris ta lettre ?
- Comment tu sais ça ?! C'est toi qui me l'à volé. M'écriais je.
- Non je l'ai retrouvé hier soir dans la boîte aux lettres. Je te l'ai glissé dans ton livre. Répondit il simplement.
- Donc tu es venu ? Mais quand ?
- Je te l'ai déposé dans ton bouquin quand tu étais en cours.
Ce mec était plus rapide qu'une ombre, on dirait. Je ne l'avais même pas vu la mettre. D'un côté je pouvais lui dire merci mais ça ne m'aidais pas vraiment. Je n'avais pas beaucoup de sympathie pour lui. Lui et ces petits mystères et son regard hautain mais il avait quand même réussi à nous sortir de là. Il remonta sur sa moto et mit son casque.
- Viens on rentre. Nous ne sommes pas loin de Healthlow.
Je hochais juste de la tête et montais avec lui. Arrivé devant chez moi, je voulus lui dire merci sauf qu'il avait déjà disparu. Grand père était assis dans le canapé entrain de regarder la télévision. Nous avions mangé en silence. Après le repas, j'avais pris mon sac de cours et je m'étais installée dans ma nouvelle chambre. J'étais épuisée par cette journée. Et j'étais aussi excitée de savoir ce qu'il y avait dans la lettre de maman. Lorsque je l'ouvris, je découvris un CD et un petit mot et non une lettre. Sur le mot, il y avait juste quelques mots manuscrits :
" La vérité est sur ce disque. "
Juste cette phrase. J'ouvris mon ordinateur portable et entrais le CD dedans. Il n'y avait qu'une piste dessus. Au bout de quelques minutes, je pus enfin l'ouvrir. La vidéo commença à tourner. On voit une pièce vide que je reconnais comme étant le bureau de ma mère. Il y avait un lit un peu en vrac et quelques affaires. Puis, quelqu'un apparu. C'était ma mère. Je l'avais reconnu avec ses longs cheveux auburn ondulés et ses yeux bleus. Autour du cou, elle avait bien la pierre que j'avais trouvé. Elle commença à parler :
- Adélia.. Je sais que c'est toi qui voit cette vidéo. J'espère que tu as trouvé l'enveloppe dans le coffre. Je pense que tu as grandis maintenant. Je suis triste de ne pas le voir. Sa voix se brisa un peu. Si j'ai fais cet enregistrement c'est pour te parler de ce qu'il va se passer par la suite. Ce qu'il t'attends. J'aurais pût t'écrire une lettre mais j'ai préféré te l'expliquer de vive voix. Tu n'es pas normale, Adélia. Tu n'es pas une simple étudiante, tu fais partie du Cercle. Tu es l'une des sept. Une prophétie le défini noir sur blanc. C'est pour cela que tu dois faire attention. Elle montra la pierre qu'elle tenait autour du cou. Tu vois ça, c'est la clé de ta survie ou de ta perte. Tu appartiens
à un monde dangereux et qui cherchera à t'éliminer. On te cherche du mal comme à moi et ton père. Tu dois tout faire pour contrer cette prophétie où elle te mènera vers la mort. J'aurais voulu que tu échappes à tout ça, ma chérie.. Mais tu ne peux rien n'y faire. Ni moi, ni personne. Je ne peux pas te dire grand chose, hélas. A part une chose, tu as 12 lunes avant tes 19 ans pour refuser ta prophétie. Seulement 12, pas une de plus. Tu dois te libérer de ce monde avant que ça ne soit trop tard. Fais attention à toi. Je t'aime.
Puis la vidéo se coupa.
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