Please Don't Go - Joel Adams
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Point de vue Mia

Je suis restée pendant plus d'une heure dans mon bain chaud, à réfléchir à tout ce qu'il se passe en ce moment. Avant de rentrer dans la salle de bain, j'ai reçu un joyeux message de ma patronne qui s'est fait une joie de me rappeler que j'avais des tâches à accomplir même si je n'étais pas au bureau.

Enfilant une serviette autour de ma taille, je sors de la salle de bain pour aller dans ma chambre me chercher de quoi m'habiller.

Une sonnerie m'arrête dans la recherche et je cours presque jusqu'à la table de nuit où se trouve mon téléphone.

- Allo ? Dis-je en décrochant.

- Mia ? M'interroge mon interlocuteur. Tu es bien arrivée ?

- Mike ! Oh oui je suis arrivée il y a quelques heures. Nathan et moi avons trouvé un petit hôtel.

- Et vous...vous faites quoi après ?

- On est censés aller voir ma mère mais je demanderai à Nathan après s'il est toujours d'accord.

- Très bien, me dit-il en soufflant. Je dois y aller.

- J'y vais aussi. Bon courage pour ton boulot. Je t'aime.

- Moi aussi, me répond Mike avant que je ne raccroche.

Je dépose mon téléphone sur le lit et pars avec mes vêtements dans la salle de bain pour m'habiller. Je ressors dix minutes plus tard, habillée et les cheveux secs.

Alors que j'allais sortir de ma chambre, on frappe à la porte. Je me dirige vers celle-ci et l'ouvre d'un mouvement lent. Je me retiens contre la porte alors que la personne devant moi relève doucement la tête.

Nous restons plusieurs secondes sans parler, juste à nous regarder.

- Tu es vraiment revenue, me dit-elle après un petit moment, un mélange de joie et de colère dans la voix.

- Je... est la seule chose que j'arrive à prononcer.

- Pourquoi ? Me demande Kaitlyn, mon ancienne meilleure amie. Pourquoi il a fallu que ma mère vienne me voir en me disant que tu étais revenue ?

J'allais lui répondre calmement mais elle reprend avec des flammes dans les yeux.

- Tu sais quoi ? N'essaie même pas de te défendre pour quoi que ce soit. Tu n'avais pas de bonnes raisons pour partir comme tu n'en as pas pour être revenue, elle s'acharne avant de faire demi tour et de prendre le chemin des escaliers.

- Ma mère est malade, je la coupe dans son élan, voilà pourquoi je suis revenue.

Je claque la porte et la ferme à clé. Je me dirige vers le lit et m'y effondre. Kaitlyn n'a pas changé. Toujours aussi franche, et pleine de rancoeur. Ses cheveux blonds et ses tâches de rousseurs sont toujours les mêmes. Malgré qu'elle soit en colère contre moi, elle m'a beaucoup manqué, et ça je l'ai réalisé dès que j'ai croisé ses yeux noisettes.

*

- Alors tu venais ici avant ? Me demande Nathan en s'installant sur la balançoire à côté de moi.

Nous nous trouvons dans le jardin d'enfants du village. J'y passais mes journées quand j'étais plus petite, avec mon frère et ma mère.

- Oui, j'ai reçu mon premier baiser ici, je lui avoue.

Il hoche la tête et regarde l'étang devant nous. Je n'ai toujours pas réussi à aller voir ma famille. La confrontation avec Kaitlyn m'a épuisé et désespéré. Si elle n'a pas aimé me revoir, comment vont-ils réagir ?

Nathan se lève et me tend la main. Je fronce les sourcils et l'interroge du regard.

- Debout, on va pas rester sur ces balançoires rouillées, il m'annonce. Il est, il regarde sa montre et sourit, dix-sept heures. Alors on va en profiter pour aller voir ta mère.

Il me tire par le bras et me force à le suivre à travers l'allée pour sortir du parc.

- Non, dis-je en me retenant un peu, je ne veux pas, s'il te plaît Nath.

Mon ami se retourne et me surplombe de son mètre quatre-vingt.

- Écoute Mia, tu ne vas pas rester là à te demander s'ils voudront te voir ou pas. C'est ta famille et même s'ils t'en veulent, tu dois être là pour eux, surtout pour ta mère.

Je baisse la tête et me frotte l'avant-bras. Nathan a raison, je le sais, mais je n'arrête pas de me demander s'ils vont vouloir de moi là-bas.

*

- Aller Mia, je ne serais pas loin, juste dans la voiture, d'accord ?

Je hoche la tête aux paroles de Nathan et me tourne pour affronter la maison familiale. Là aussi rien a changé. Les murs en pierre sont toujours dans le même état, la jardinière préférée de ma mère est toujours devant la maison, fleurie comme elle l'aime.

Je souffle un bon coup et frappe à la grande porte en bois. Après ce qui me semble plusieurs heures, la porte s'ouvre sur un homme en tablier de jardinier.

- Mia ? Me demande-t-il, une expression d'étonnement sur le visage.

Je lui souris faiblement et hoche la tête. Il se gratte l'arrière de la tête et semble dérouté. Il finit par se décaler pour me laisser entrer dans la maison de mon enfance.

La maison renferme encore cette odeur de vieux mais très agréable quand on a les souvenirs que j'ai dans cet endroit.

Il me fait signe de me diriger vers le salon et me laisse m'installer sur le petit canapé en cuir. Au contact de la matière sur mes mains, je frémis et ferme les yeux. Comment oublier tout ça ?

- Je t'ai fait un thé, me dit-il en posant la tasse devant moi sur la petite table basse, dans mes souvenirs tu adores ça.

Je le remercie d'un signe de tête et le regarde s'assoir devant moi dans un fauteuil. Il m'observe, attendant certainement que je parle. Voyant que la conversation ne vient pas, il commence à parler.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Je suis là pour maman, dis-je d'une petite voix.

Il hoche la tête et prend sa tête entre ses mains.

- Qui t'a dit pour son état de santé ?

- Le docteur m'a appelé et m'a appris que maman était malade, je lui déclare.

- Il a fallu que quelqu'un t'appelle pour que tu es des nouvelles de maman ? Il relève la tête. Donc c'est même pas toi qui a appelé pour savoir comment on allait ?

- Je n'ai pas eu le temps Andrew, je lui dis en reprenant de la confiance.

- Ça fait dix ans que tu n'as pas le temps Mia, il rétorque cynique.

Je serre la mâchoire et me redresse dans le canapé pour avoir la tête en face de la sienne.

- Je n'ai peut-être pas eu le courage de vous appeler pour prendre de vos nouvelles, je fais une pause et me lève, mais maintenant je suis là.

- Tu peux repartir, il m'annonce en se levant, personne n'a besoin de toi ici, ni maman ni nous.

J'ouvre la bouche, surprise par l'intensité de des paroles de mon frère et la referme immédiatement. Alors que j'allais me retourner pour partir de la maison, une voix résonne dans la pièce.

- Mia ? Je me tourne. C'est vraiment toi ?

Je ne fais aucun mouvement. Comment mon père va-t-il réagir si mon frère a réagit aussi mal ?

Mon père s'approche de moi à toute vitesse et me prend dans ses bras. Je place mes mains dans son dos et le serre aussi contre moi.

- Mon bébé, murmure mon géniteur. Qu'est-ce que tu fais là ?

Je le relâche et lui passe ses doigts sur mon visage, comme pour le mémoriser à nouveau.

- J'ai appris pour maman. Je suis venue le plus vite possible.

Il me remercie et me serre à nouveau dans ses bras musclés. C'est à ce moment que je remarque que mon père et mon frère portent tous les deux des tabliers de travail.

- Pourquoi vous portez ça ? Dis-je en touchant le tablier de mon père.

Il ne me répond pas et ordonne d'un regard à mon frère de faire la même chose.

- Tu ferais mieux d'aller voir ta mère Mia. Elle va être tellement heureuse de te voir.

Je lui souris et regarde les escaliers non loin de moi.

- Tu veux que je t'y accompagne ? Me demande mon père.

- Non je vais y arriver, je lui réponds, sûre de moi.

Je prends le chemin des marches et les monte prudemment.

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Hey !

Je suis désolée, j'ai eu beaucoup de boulot à faire ces derniers temps donc je n'ai pas pu écrire.

J'espère que ce chapitre vous a plu !

Andrew
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Léa.