Chapitre Dix-Huit
Point de vue Mia
Je claque la porte d'entrée et jette ma pochette par terre. Lui qui n'aime pas le bordel, il va être servit.
Mike, calmé visiblement, me rejoint dans l'entrée et s'approche de moi les bras tendus.
- Je suis tellement désolé Mia. Je voulais pas agir comme ça, il me dit tout bas et s'avance plus pour m'embrasser avant que je ne le repousse.
- Je ne veux même pas entendre tes excuses Mike, je pose mes mains sur son torse pour le tenir éloigné de moi.
Pour l'instant, je ne suis pas énervée. Enfin pour l'instant. Là je suis dans ma phase « j'ai envie de le frapper mais je ne suis pas une adepte de la violence ».
- Tu vas m'écouter, je fronce les sourcils, j'en ai ras-le-bol de me faire avoir par tout le monde.
- Quoi ?
- Tu ne m'as pas soutenu pour mon départ, tu as voulu m'empêcher de m'amuser, je liste, tu frappes Ryan, à la limite de frapper mon frère, tu me prends pour une... pute. Et la liste est longue Mike. S'en est trop.
- Si tu crois que, il s'avance et croise ses bras, je vais me laisser faire tu as tort Mia.
Je perds le contrôle de la situation et Mike me pousse contre la porte de l'appartement. Ses bras viennent entourer ma tête et je me retrouve complètement collée contre la porte.
- Tu veux m'accuser, vas y. Mais ce n'est certainement pas ma faute si j'ai du aller voir ailleurs.
- Quoi ? Je déglutis.
- Si tu veux appeler ça tromper tu peux, il rit amèrement. La nouvelle patronne est bien plus bonne que toi, il me souffle.
Mike ? Mike m'a... trompé ? Le mec que j'ai défendu pendant des jours auprès de ma famille ? Le mec que je croyais parfait ? Celui qui était censé me rendre heureuse ?
- Sale con, je lui crache.
- Traite moi de tous les noms Mia, il continue un sourire malicieux sur les lèvres, j'en ai rien à faire. Au début je dois t'avouer que j'étais jaloux de la façon dont je te voyais regarder Ryan. Mais putain baiser ma supérieure était la meilleure idée que j'ai jamais eu.
Pourquoi je pleure putain ? Ça ne doit pas m'affecter ! C'est qu'un con ! Putain !
- Comment j'ai pu croire que tu m'aimais ? Je lui souffle et le regarde dans les yeux alors que mon regard est embué. Tu étais la seule chose qui pouvait me faire rester à New-York. Mais comment j'ai pu ne pas me rendre compte que je n'étais rien à tes yeux putain !
Prise de colère, je frappe son torse avant que ses mains n'attrapent mes poignets. Stupides mains. Stupide mec.
- Non lâche moi ! Je lui hurle au visage, pleurent toutes les larmes de mon corps.
Je me débats, sans succès, avant d'avoir une idée. Tu veux me voir souffrir ? Tu vas souffrir aussi.
D'un mouvement précis, je lève mon genoux et frappe ses parties intimes. Mike gémit de douleur et s'écroule au sol pendant que je cours jusqu'à la chambre m'enfermer, en n'oubliant pas de ramasser au passage ma pochette.
- Salope putain, il m'insulte.
La porte fermée, je sors de la poche de ma combinaison mon téléphone et saisis le seul numéro que je connais par cœur.
- Mia ? Ça s'est bien passé ? S'inquiète mon meilleur ami. Je suis toujours en bas de l'immeuble, je peux monter si tu veux.
- Juste, je tente de lui dire même si je suis toujours en panique, monte dans cinq minutes le temps que je fasse mes valises.
- Comme tu veux Mia.
- Je peux toujours venir chez toi ? Je lui demande et essuie les larmes qui coulent sur mon visage.
- Tu n'as même pas besoin de me demander ma belle.
Je le remercie et raccroche pour me concentrer sur ma tâche pendant que Mike grogne de l'autre côté de la porte.
- Ouvre moi !
Je ne réponds pas et attrape un maximum d'affaires. Robes, pantalons, t-shirts, pulls, sous-vêtements, baskets et fourre tout dans le sac de voyage que j'ai récupéré sous le lit.
- Tu m'entends, ouvre !
J'ouvre la table de nuit et prends d'autres petites choses, allant d'écouteurs à des bijoux. D'autres petites boîtes contenant des souvenirs y passent aussi. Je ne reviendrai plus ici, autant prendre le maximum. Sur le bureau, je prends mon ordinateur, mon chargeur et mets tout dans mon bagage. Heureusement pour moi, je n'ai pas défait ma valise de la veille et attrape la poignée alors que des bruits de l'autre côté de la porte se font entendre.
- Lâche moi salopard ! Crie mon ex-petit ami.
Je déverrouille et ouvre doucement la porte pour constater que Nathan tient fermement Mike par le cou, contre le mur.
- Nath tu peux le laisser, on s'en va, je lui dis.
À l'entente de ma voix, Nathan le lâche. Mike tombe au sol et essaie de reprendre sa respiration en portant sa main à son cou.
Nathan attrape ma main et une de mes valises et ensemble nous sortons de l'appartement avant que Mike ne puisse nous rattraper. À la sortie, le vent me frappe et Nathan nous conduit jusqu'au taxi à quelques mètres de nous.
Nathan dépose les valises dans le coffre et vient me rejoindre à l'intérieur du véhicule. Il donne son adresse au chauffeur et nous partons aussi vite que l'éclair.
- Tu vas bien ? Me demande mon ami et me serre dans ses bras. J'ai eu tellement peur pour toi.
- Ça va, je lui assure et regarde mes poignets rouges à cause de la prise de Mike, je n'ai rien.
Nous nous retirons de l'étreinte et en profitons pour respirer deux minutes. Le fait est que même si nous avons pris un ascenseur, la peur était présente pendant toute la descente de l'immeuble.
- Un problème de résolu mademoiselle ? Demande quelqu'un dans l'habitacle.
Je redresse la tête et croise le regard du chauffeur. Gordon.
- Hey... Bientôt oui, je lui souris faiblement.
Nathan fait des aller-retour entre nos deux têtes et laisse finalement tomber. Savoir comment je connais Gordon n'est pas une priorité.
- Je suis content pour vous alors, Gordon sourit dans le rétroviseur.
*
- Tu veux autre chose ? Me questionne Nathan quand il me tend mon chocolat chaud.
Oui. Un chocolat chaud à presque vingt-deux heures. Rien d'anormal à New-York. Je secoue négativement la tête et le regarde s'asseoir à côté de moi dans le canapé. Emmitouflée dans un plaid, je sirote mon chocolat et tente de remettre mes idées en place. En seulement quelques heures ma vie entière a changé.
J'ai perdu mon travail, j'ai appris que mon petit ami m'a trompé et ai quitté mon appartement. Tu parles d'une vie simple.
- Tu vas faire quoi maintenant ?
- Je ne sais pas, je hausse les épaules.
- Rien ne t'empêche de venir avec moi dans l'Oxfordshire, il me propose innocemment. Plus rien ne te retient ici.
- Merci de me le rappeler, je réponds, sarcastique.
Comment je trouve le moyen de rire en ce moment ?
- Sérieusement Mia, il se déplace sur le canapé pour se mettre face à moi, retourne avec ta famille. Ils te manquent, tu leur manques. C'est très simple.
- Je suis juste dégoûtée, je lui avoue d'une petite voix. Comment j'ai pu vouloir rester ici pour Mike alors que lui a profité de mon départ pour coucher avec sa pute de patronne ?
Le regard lointain, je me perds dans mes pensées. Est-ce qu'une fois dans ma vie j'ai fait quelque chose pour moi, sans penser aux autres ?
- Pourquoi j'ai pas vu la vérité en face ?
Je vois une nouvelle gorgée de ma boisson et pose le mug sur la table basse de mon ami. Il a sûrement raison. Ils me manquent, je dois sûrement leur manquer aussi.
*
- Billet s'il vous plaît, l'hôtesse me tend la main.
Je lui donne le ticket et elle le valide. Nathan le donne à ma suite et remercie la femme d'un sourire charmeur. On est pas là pour draguer putain. Je tire mon ami par le bras et l'entends râler.
- Mia elle était canon, il se plaint tel un enfant.
- Tu dragueras plus tard, là je suis pressée.
Et c'est vrai. J'ai passé la nuit à me demander comment ma vie pourrait se passer en Angleterre et j'en suis venue à la conclusion qu'elle ne pourrait pas être pire qu'à New-York. Et puis ils me manquent tous alors oui je suis très pressée de les voir.
- Ça me fait plaisir de te voir comme ça, me déclare Nathan alors que nous franchissons les portes de la salle d'embarquement.
*
- Bouge toi ! Je crie à Nathan quand je le vois prendre tout son temps pour me rejoindre devant le tapis roulant pour prendre nos valises.
- Ça va je suis là, il souffle de désespoir. Arrête de râler Mia.
Je ne réponds pas et serre les dents. C'est lui qui me dit que je dois à tout prix retrouver ma famille mais quand je suis déterminée à le faire, il prend tout son temps.
Je saisis mes bagages suivie par Nathan et nous nous dirigeons vers le parking de l'aéroport.
- Ma toutoune ! S'exclame mon meilleur ami quand il remarque la vieille voiture devant nous.
Je me suis dit que louer la même voiture que la dernière fois serait marrant. Et puis maintenant nous y sommes attachés.
- En route ! Je jette mes bagages sur les sièges arrières et encourage Nath à faire de même.
Nous entrons dans le véhicule, moi au volant et je mets le contact. Direction la maison.
*
Je claque la porte de la voiture et me rends rapidement jusque le devant la porte d'entrée de la maison familiale. J'ai le trac mais en même temps je suis tellement heureuse d'être de retour, même si il a fallu que je perde mon emploi et que mon (ex)copain me trompe pour ça.
Je toque, plusieurs fois, sans réponses. L'inquiétude grandit en moi et je sors directement mon téléphone de la poche de mon jean délavé.
- Allo ? Me demande une voix endormie quand il décroche.
- Salut frérot !
- Hey Mia je suis content de t'entendre, je l'entends presque sourire à travers le téléphone. Quoi de neuf ?
- Rien de bien nouveau, je mens, et vous ?
Andrew soupire et j'entends du bruit de l'autre côté du téléphone.
- Drew ?
- On est à l'hôpital avec maman, il me dit tout bas.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Mon dos contre la porte, je me laisse glisser et m'assois par terre. Maman ? Oh ! Son opération avait lieu hier !
- Son opération s'est mal passée ? Je l'interrompt alors qu'il allait répondre.
- Il y a eu quelques complications mais ça va aller, il tente de me rassurer, on va se charger de surveiller maman.
Comment j'ai pu oublier l'opération de ma mère ? J'aurais dû penser à elle ! Elle a besoin de moi !
- Vous êtes à l'hôpital de la ville ? Je l'interroge.
- Mmh oui pourquoi ?
- Pour rien, je réponds vite, je vous aime !
Je raccroche et me relève. Je ne vais pas rester ici sans bouger. Les clés de voiture dans la main, je me précipite au volant.
- Désolée Nathan, on va devoir faire chemin inverse.
Direction l'hôpital.
*
- Descends de la voiture, je m'occupe de la garer.
Je hoche la tête et exécute l'ordre de mon ami. Je crois qu'il a compris à quel point j'étais pressée de retrouver ma mère et à quel point j'étais inquiète.
Je grimpe à toute vitesse les marches devant l'hôpital et passe les portes automatiques. Tout de suite, un comptoir se dresse devant moi et je m'avance jusque devant une secrétaire.
- Bonjour, je tremblote.
- Bonjour, qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
- Ma mère, je... Je voudrais connaître la chambre de ma mère ?
- Nom et prénom s'il vous plait, elle se prépare à taper sur son clavier.
- Marie Dolan.
La secrétaire se concentre sur son ordinateur et me sourit faiblement.
- Chambre 134, bon courage mademoiselle.
Je hoche la tête et prends le chemin de l'ascenseur. Dire que je n'ai pas peur serait mentir. J'ai peur de ce qu'il va se passer tout de suite. Andrew paraissait tellement stressé, sa voix tremblait, mais essayait tout de même de rester calme.
Les portes de l'ascenseur s'ouvre et ma surprise est plus grande.
- Kaitlyn ?
- Mia ?
Je n'en attends pas plus et m'avance pour serrer ma meilleure amie dans mes bras. Je ne l'ai pas vu depuis seulement quelques heures et pourtant j'ai l'impression que ça fait des années.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Elle efface une larme de son visage.
- Je... c'est pas important. Je dois voir les autres. Ils sont là-haut ?
Elle hoche la tête et m'invite à entrer dans la cabine. Nous faisons notre chemin jusqu'à l'étage du dessus, dans le silence. Quand la porte s'ouvre enfin, Kaitlyn attrape mon bras et bras dessus, bras dessous, nous nous rendons jusqu'à la chambre de ma maternelle. Andrew est déjà là, à regarder à travers la fenêtre qui mène à la pièce où se trouvent nos parents.
- Hey, je l'appelle sans grande conviction et pose ma main sur son épaule.
Mon frère se tourne et je vois un instant un sourire sur son visage.
- Hey Mia, il m'attrape et me prend dans ses bras.
Je m'écarte de lui et regarde attentivement par l'espèce de fenêtre qui donne sur la chambre. Ma mère est allongée sur le lit, endormie et mon père tient sa main, assis sur une chaise à côté d'elle.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je demande tout bas.
Il est assez tard, certainement vingt heures passées. Les cernes sous les yeux de mon frère et sa fiancée ne sont pas compliqués à discerner. Les deux se tiennent par la main, prêts à s'écrouler sous la fatigue.
- L'intervention de maman s'est bien déroulée mais elle l'a énormément fatigué, m'explique t-il. Les médecins ont demande à la garder en observation pour quelques jours au moins.
Je hoche la tête et sors mon téléphone de ma poche. Mieux vaut avertir Nathan d'aller se trouver un hôtel pour la nuit, étant donné que je risque fortement de rester ici cette nuit.
Reçu aujourd'hui à 20h14 : J'ai réservé deux chambres à l'hôtel des parents de Kaitlyn. La porte de ta chambre sera déjà ouverte, je te donnerai les clés demain. Ne rentre pas trop tard. Xx
Je range mon mobile et prends mon courage à deux mains pour rentrer dans la chambre. Dès lors, l'odeur habituelle d'une chambre d'hôpital m'envahit et je m'approche de mon père. Ma main se pose sur son épaule le faisant se retourner.
- Ma puce, il me sourit tendrement.
- Salut papa. Tu devrais dormir un peu, je vais rester avec maman.
- Non, il secoue la tête doucement, je reste ici. Mais tu peux y aller. Tu as sans doute été fatiguée par le vol.
Je ne réponds pas et m'installe sur une chaise à côté du lit où repose ma mère. Mon père et moi sommes assez têtus et mieux vaut ne pas chercher à avoir le dernier mot avec lui.
*
- Mia.
Mes yeux s'ouvrent lorsque la personne finit de me secouer. Le temps qu'ils s'adaptent à la lumière, mes paupières papillonnent. Les yeux malgré tout un peu flou, je parviens à distinguer Andrew.
- Un problème ? Je le questionne d'une voix endormie.
- Faut que tu rentres Mia, ça fait déjà deux heures que tu es sur cette chaise, même papa est rentré.
En effet, mon père ne se trouve plus sur la chaise en face de moi. Il ne reste plus que ma mère et moi dans cette pièce. Mon frère m'aide à me lever et je m'approche du lit hospitalier. Je viens caresser la joue de ma mère et embrasse son front, d'un geste protecteur. J'espère te voir réveillée demain maman.
Nous sortons de la chambre, la main d'Andrew dans mon dos et retrouvons sa fiancée et un invité surprise.
- Ryan ? Je l'interroge alors qu'il est dos à moi, en train de parler à ma meilleure amie.
Celui-ci se tourne et me sourit affectueusement.
- Hey, il s'avance dans notre direction et met ses mains dans les poches de son pantalon noir.
Les manches de sa chemise blanche sont retroussées, il est habillé très élégamment.
- On y va Kait ? Lui demande son futur mari.
Elle hoche la tête et attrape sa main. Ils me font un signe et s'engouffrent dans l'ascenseur, nous laissant seuls Ryan et moi.
- Alors ? Je me balance sur mes deux jambes.
C'est quoi ça ? Je devrais pas être intimidée comme ça. C'est pas parce que la dernière fois que je l'ai vu on a failli s'embrasser que je dois réagir comme ça.
- Je te ramène quelque part ? Il agite ses clés de voiture devant mon visage.
Je lui souris et ensemble nous prenons le chemin des escaliers, mon frère et Kaitlyn étant déjà dedans. Arrivés au rez-de-chaussée de l'hôpital, nous en sortons en passant devant le comptoir de l'accueil et je remercie la secrétaire de tout à l'heure.
- Alors je te conduis où ? Me demande mon ami.
- L'hôtel des parents de Kaitlyn s'il te plaît, je lui réponds et attache ma ceinture quand lui met le contact.
Il démarre et prend la route qui mène jusqu'au centre du village. Durant le trajet, je détourne de temps à autres les yeux de la route devant nous et détaille Ryan. Ses cheveux blonds sont en bordel, ses yeux bleus brillants fixent droit devant lui et ses bras musclés maintiennent le volant.
Lorsqu'il tourne un peu sa tête pour me regarder, mes joues chauffent et je détourne aussitôt le regard vers la fenêtre. Grâce au rétroviseur, je perçois un sourire en coin sur son visage.
- Alors, je me retourne pour lui faire face en espérant que mes joues soient moins tomates, pourquoi est-ce que tu es habillé aussi classe monsieur Wilder ?
Ryan est vraiment beau dans ses habits. Il est simple mais classe et en même temps sexy à souhait. J'en viens à me demander si d'autres filles pensent comme moi. Est-ce que Ryan est célibataire ? Je ne lui ai jamais demandé. Peut-être que c'est parce que j'espérais qu'il le soit.
Il me sourit et hausse un sourcil.
- Figure toi mademoiselle Dolan que j'étais au bar, il m'apprend.
- Pour fêter quoi ?
- J'ai été embauché dans une entreprise.
- Oh ! Je m'exclame et remets une mèche de mes cheveux roux derrière mon oreille. Félicitations !
- Ouais, il serre les dents, c'est super mais c'est à une centaine de kilomètres d'ici.
Un coup de couteau. Merde putain juste quand je reviens ici, Ryan doit partir à plusieurs dizaines de kilomètres.
- Et tu as accepté ? Je le questionne et me gratte la gorge pour ne pas qu'il sente la déception dans ma voix.
- Je dois confirmer mon départ demain.
Je hoche la tête et la repose contre la vitre.
- Ça va avec Mike ? Il me demande après quelques instants en silence. Je veux dire, il était d'accord pour que tu reviennes encore ici voir ta mère ?
- Je...
Est-ce que je suis censée lui dire ? Est-ce que je suis censée lui dire que je me sens trahie mais à la fois heureuse ? Que maintenant je peux vivre ma vie comme je l'entends ?
- On a rompu, je finis par lâcher la bombe.
- Quoi ? Pourquoi ?
- Mike m'a... trompé. Et de toute manière, je ne pouvais pas continuer avec quelqu'un qui m'empêchait de vivre.
Ryan hoche la tête et se gare devant le bâtiment de l'hôtel. Il coupe le contact et sort de la voiture en même temps que moi. Lorsque je pose un pied dehors, je remarque que l'air est très frais et par le même temps, que mes muscles sont à plat. J'ai juste besoin de me reposer.
- Ça va ? Il m'interroge en arrivant près de moi devant la porte d'entrée de Oxfordshire's Home.
- Oui, je souffle. C'est juste que c'est bizarre.
Ryan fronce les sourcils et j'en viens à le trouver mignon.
- De me dire que tu vas partir alors que moi je reviens à peine ici.
- Je vais pas très loin de Londres, il m'explique, c'est l'affaire de quelques kilomètres. Je peux très bien venir le week-end vous voir.
- Et si moi je ne peux pas supporter de te voir que le week-end ? Je lâche.
La bouche de Ryan s'ouvre sous la surprise alors que je recouvre la mienne avec ma main. Pourquoi j'ai dit ça ? Bordel il va penser que je lui en veux de partir alors que c'est ce que moi j'ai fait il y a des années.
- Je voulais pas dire ça comme ça, désolée.
- C'est bon, il secoue la tête comme pour oublier. Tu devrais aller te coucher Mia.
Ryan fait le tour de son véhicule noir et y monte. Je baisse la tête et regarde sa voiture s'éloigner. Mais qu'est-ce que j'ai encore foutu ? Faut vraiment que j'apprenne à fermer ma bouche quand y en a besoin.
J'ouvre la porte de l'hôtel grâce au code habituel et monte les escaliers jusqu'à la chambre que j'occupais la dernière fois. J'ouvre la porte et découvre la pièce comme je l'avais quitté, mes valises sur le lit. Je ferme doucement la porte et pars ouvrir les fenêtres pour être réveillée demain matin, grâce au coq du village.
Quelques secondes après que j'ai ouvert les fenêtres, trois coup sur ma porte se font entendre et je m'approche d'elle. Il n'y a pas de judas ce qui fait que je ne peux pas voir qui vient me déranger à cette heure ci, soit vingt-trois heures et quelques.
J'ouvre délicatement la porte et reste stoïque devant mon invité.
- Ryan ?
Il est essoufflé comme s'il venait de courir un marathon et me regarde dans les yeux.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
Il ferme la porte de me regarde avidement.
- J'ai oublié quelque chose.
Ses grandes mains viennent se poser sur mes joues chaudes tandis que ses lèvres se collent sensuelement aux miennes. Mes yeux se ferment et je me laisse porter par le plus beau baiser qu'on m'ait jamais donné. Ryan s'avance, me faisant reculer contre le porte et me plaque contre celle-ci. Ses mains voyagent jusqu'à mes hanches qu'il presse contre les siennes. Les miennes viennent se poser sur le haut de son torse déboutonnant sa chemise pour dévoiler son corps parfait à mes yeux. Elle atterrit au sol et fait grimper la température. Je pousse un gémissement quand il descend ses baisers dans mon cou.
- Merde, Ryan gémit à son tour.
Une de mes jambes s'enroule autour de son bassin et la deuxième suit pour permettre à Ryan de nous mener jusqu'au lit. Son corps au dessus du mien, les caresse continuent sans jamais s'arrêter.
Et grâce à Ryan j'ai passé la plus belle nuit de ma vie.
_________________________
Heyyyyyyyy
J'espère que vous avez aimé 😏
ENFIN RYAN ET MIA
C'était le chapitre le plus loooong que j'ai pu écrire ! Sachez qu'il ne reste que quelques courts moments avec nos personnages
adorés <3
N'hésitez pas à voter, à commenter et à partager.
Merci. Léa <3
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