Chapitre Dix

Point de vue Mia

- Mia ? Me demande Andrew s'approchant de moi. Tout va bien ?

Je relève la tête du sol et le regarde perdue. Qu'est-ce que je suis censée répondre à ça ? Je ne peux pas partir. Non je ne veux pas partir. Je ne dois pas partir maintenant.

Je me contente d'hocher la tête et sors précipitamment du magasin. Mes pieds se dirigent automatiquement dans mon coin préféré de la ville. Je m'assois sur le banc du parc. Et je pense. Je pense à ce que je suis censée faire.

Partir ou rester.

Garder mon emplois ou le perdre.

Retrouver Mike ou rester avec ceux qui m'aiment ici.

Je me relève du banc et fais les cent pas. Je sais qu'une fois que je serai retournée à New-York, ma vie reprendra son cour normal. Mais peut-être que ce n'est pas ce que je veux actuellement.

Sans vraiment savoir ce que je fais, je compose son numéro et attends la fin des tonalités.

- Hey Mia ! Il me salue joyeusement.

- Nath j'ai besoin de toi, je lui dis désespérément.

- Eh Mia t'es où là ?

- Au parc de la ville, je me situe.

- J'arrive. Je pars du bar, je suis là dans cinq minutes.

Il raccroche immédiatement et je laisse mon bras retomber le long de mon corps.

- Tout va bien se passer, j'essaie de me convaincre.

*

- Donc cinq jours, soupire mon meilleur ami en passant ses mains dans ses cheveux.

- Ouais, je me laisse retomber sur le banc. Je ne peux pas partir. Pas maintenant que ma mère a besoin de moi et...

- Que maintenant tu as besoin d'eux, m'interrompt Nathan.

C'est comme s'il pouvait lire dans mes yeux. Les siens me sondent, il attend une réponse qui n'arrive pas.

- Tu sais ce qu'on va faire ? M'interroge-t-il.

Il se lève, me tire avec ses mains et m'encourage à me relever du banc.

- On va aller chez tes parents et tu vas leur dire que tu dois partir dans quelques jours, ils comprendront.

Je hoche la tête et le laisse me guider jusqu'à la voiture rouillée qui nous attend devant le magasin.

*

Lorsque j'entre dans la maison familiale, mes parents sont sur le canapé en train de regarder une émission connue en Angleterre, dont la présentatrice est plutôt marrante. Nathan referme la porte d'entre plus ou moins délicatement faisant se retourner mes parents. Tous les deux me sourient. J'observe plus longuement ma mère qui semble un peu pâle. Son rendez-vous a lieu demain, je ne le manquerai pas quoi qu'il arrive.

- Oh les enfants qu'est-ce que vous faites là ? Demande ma mère en se levant doucement du matelas.

- Nathan ça fait quelques jours mon grand ! Vient le prendre dans les bras mon père.

Ils se font une petite accolade et mon sourire s'agrandit. Je suis contente de voir que tout le monde s'aime bien, comme une petite famille. Ma mère me fait signe de m'approcher et me prend dans ses bras. Ses bras frêles entourent ma taille et j'en viens à la maintenir contre moi de peur qu'elle ne perde sa force.

- Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous les enfants ? Nous interroge mon paternel.

- Mia doit vous parler, Nathan annonce la couleur.

Je lui fais les gros yeux et m'assois sur le canapé accompagnée de mes parents qui attendent patiemment que je leur dise de quoi il s'agit. Lorsque je croise le regard de ma mère, le peu de sourire sur mon visage se fane et je baisse la tête. Je ne peux pas partir pas maintenant. Ma mère a besoin de moi, je ne peux pas la laisser tomber.

Je relève la tête, les yeux un peu embués par mes pensées et m'adresse à mes géniteurs.

- Ça ne va pas avec Mike, je leur mens à moitié.

Mon père me prend la main tandis que ma mère me fait un petit sourire. Je sais qu'elle cache sa joie, qu'elle a envie de crier au monde entier qu'elle est heureuse. Ça fait plusieurs années qu'elle attend ce moment.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Me questionne mon père inquiet. Est-ce qu'il t'a fait du mal ? Gronde-t-il.

Je secoue la tête et laissé échapper un hoquet de surprise quand la sonnette de la maison retentit.

- Non, pas physiquement. Mais sans le vouloir il m'a blessé mentalement.

- Qui t'a blessé mentalement ? Demande sévèrement Andrew en arrivant dans le salon avec à sa suite Nathan et Kaitlyn.

- Mike, déclare ma mère.

Les traits de mon frère se renforcent, j'ai l'impression qu'il va exploser de colère comme le petit bonhomme rouge de Vice Versa.

- Qu'est-ce qu'il t'a fait ce con ?

- Rien de grave, je tente de le convaincre. Je t'assure Drew.

- Je ne rigole pas avec ça Mia. Qu'est-ce qu'il a fait ou dit ?

Je soupire et me renfrogne dans le canapé. Décidément venir n'était vraiment pas une bonne idée. Nathan me regarde méchamment, certainement déçu que je ne leur dise pas la vérité.

- Il m'a fait tout un cinéma parce que je voulais sortir avec vous au bar, voilà, je cède. Mais je vous promets que ça va.

- Maman t'a toujours dit que c'était qu'un con prétentieux, continue t-il de s'énerver contre mon petit ami.

- Andrew stoppe, l'arrête ma mère, tu parles du compagnon de Mia là.

- Justement, il souffle. Il a de la chance d'être à New-York celui-là, le menace-t-il à distance.

Je déglutis et le sol devient tout à coup très intéressant. Pourquoi j'ai foutu encore le bordel moi ?

*

Après cette charmante discussion sur mon petit ami « prétentieux et con » selon mon frère, nous nous sommes tous mis à table. Il n'était pas prévu que Nath et moi restions mais ma mère a insisté et on ne refuse rien à maman.

Pendant le repas, je n'ai pas beaucoup parlé et ai préféré laisser Nathan discuter avec ma famille. Le fait que cette excuse de Mike et moi soit sortie aussi rapidement a tendance à m'inquiéter. Et si effectivement je ne m'en été pas aperçu. Et si Mike devenait le mec que décrit Andrew.

Je ne me suis jamais posée la question de si j'allais finir ma vie avec Mike. J'ai juste su quand je l'ai vu qu'il allait laisser une grosse trace de son passage dans ma vie. Si aujourd'hui lui dire que je l'aime semble facile, ça ne l'a pas toujours été. Il m'a fallu des mois avant de réussir à l'avouer à voix haute, à me dire que finalement il comptait énormément pour moi, qu'il n'était pas avec moi par hasard et que peut-être nos destins étaient fait pour se croiser. Mais revenir ici à bouleverser toutes mes pensées et mes envies futures. Je ne sais pas ce que je veux.

- Ça va ma chérie ? Me demande discrètement ma mère en prenant ma main sur la table.

Je hoche la tête faiblement et reprends mon repas que j'avais laissé en suspend depuis quelques minutes. Kaitlyn qui a entendu la question de ma mère, se penche à côté de moi et me chuchote :

- Ça te dit un moment filles après manger ? Sans alcool cette fois-ci.

Je pouffe de rire et acquiesce plus joyeusement.

*

- Alors qu'est-ce qu'il y a ? Elle m'interroge alors que je m'assois à mon tour sur une des deux balançoires.

Au fond du jardin, il fait encore un peu jour. Lorsque nous étions plus jeunes, nous venions souvent ici pour discuter comme ce soir.

- Je suis perdue Kaitlyn, je lui avoue en me balançant.

- À propos de Mike ? Je hoche la tête. Tu n'es plus sûre de l'aimer ?

- Non, enfin... je sais pas. C'est peut-être seulement la distance qui fait ça. Mais j'ai l'impression d'avoir perdu un lien. Mike me manque mais en même temps quand je l'ai au téléphone, je ne veux pas lui parler.

- J'ai une idée, elle me propose, quand tu retourneras à New-York, tu n'auras qu'à lui en parler et tu vois où ça vous mènera.

- Et si ça ne mène nulle part ?

- Je suis sûre que ça s'arrangera, me sourit Kaitlyn.

Être ici avec elle me rappelle combien j'adorais nos moments ici à parler des garçons du lycée. Je me souviens lui avoir parlé de mon premier baiser volé par un stupide garçon de l'équipe de mon frère et Ryan. Et lui avoir parlé de Ryan aussi. À l'époque, je ne savais pas vraiment ce qu'étaient les sentiments. Avec Ryan nous étions proches sans pour autant avoir un comportement de couple ou fraternel.

- Dis Kaitlyn, je me stoppe dans mes pensées, je te parlais beaucoup de Ryan quand on était au lycée ?

- Oui, elle me confirme, vous passiez du temps ensemble et puis nos après-midi se résumaient à traîner toi, ton frère, Ryan et moi. Alors oui on en parlait souvent.

- Et je t'avais parlé de sentiments ?

- Non j'en ai pas souvenir. Pourquoi ?

- Je me demandais, je ne me souviens pas de comment je voyais Ryan à l'époque.

Enfin si, je me souviens d'un petit truc. Un petit détail que j'aimerais oublier comme l'a certainement fait Ryan.

Notre discussion continue jusqu'à ce que nous finissions par rentrer à l'intérieur.

- Kait ?

- Hum ? Elle marmonne en traînant ses pieds dans l'herbe.

- Tu m'as manqué, je lui dis simplement, de l'émotion dans la voix.

Elle relève la tête et me regarde tendrement avant de me prendre dans ses bras.

- Ma meilleure amie m'a manqué aussi.

*

Enfoncée dans les draps du lit de mon ancienne chambre, en pyjama, je réfléchis. À mes parents, à mon frère, à Kaitlyn, à Ryan et à Mike.

Mike.

Il me manque.

Même si je suis énervée contre lui, il me manque. L'homme que j'aime me manque. Je ne cesse de me répéter que ce n'est qu'une phase, que les disputes arrivent souvent dans un couple, qu'il m'aime aussi et que tout ira mieux d'ici quelques jours.

Je pense aussi à Ryan. À ce que je ressens. Enfin non. Je ne ressens rien. Je ne dois rien ressentir de toute manière. Ryan est mon ami et j'aime Mike. Je n'ai rien à ressentir pour lui. Pourtant la façon dont j'agis quand je suis près de lui me dit le contraire. Ce bel homme me fait tourner la tête comme ça devrait être interdit et en seulement quelques jours, tout ce que j'ai pu ressentir pour Mike ou un autre a été remis en question.

Je décide sur un coup de tête de me relever et saisis mon téléphone. Il est presque vingt-trois heures, tout le monde doit déjà dormir mais j'en ai rien à faire. Armée de mes socquettes, je descends discrètement les escaliers. J'arrive dans le salon et éclaire la pièce avec la lampe torche de mon smartphone. Personne.

J'avance jusqu'à la cuisine et me sers un verre d'eau. Dommage qu'il n'y est pas d'alcool. Enfin non, vu ce qui est arrivé la dernière fois, je ne pense pas que ça soit si dommage que ça.

- Tu es toujours debout ? Je sursaute et me tourne vers mon frère, à moitié réveillé, dans son bas de pyjama.

Qu'est-ce qu'il fait là ? Ah oui, c'est vrai qu'ils dorment souvent ici avec Kaitlyn.

- Ouais, je place une main sur mon cœur qui bat à toute vitesse du à la surprise, et toi ?

- Ma sœur vient de me réveiller en venant se servir un verre d'eau, il m'explique en pointant du doigt mon verre.

- Oops, je grimace et hausse les épaules.

Il secoue la tête et se serre lui aussi un verre d'eau. Pendant qu'il le boit, nous deux regardons face à nous, soit la fenêtre qui donne sur le jardin.

- Qu'est-ce que tu faisais encore debout ? Me demande Andrew en baillant.

- J'arrivais pas à dormir, je lui réponds simplement.

- Tu pensais trop, il ajoute platement.

Je hoche la tête et joue avec mon verre dans ma main. Il me connaît bien, il sait que quelque chose me tracasse mais puisqu'il me connaît si bien, il sait que je n'ai pas envie d'en parler.

- Je suis désolé, il s'excuse subitement, pour ce que j'ai dit sur Mike.

- C'est pas grave.

- Si. Bon je le pense mais c'est ton petit ami, donc je lui dois le respect. Il te rend heureuse. Et c'est tout ce que je lui demande.

Je souris à mon frère et laisse ma tête reposer sur son épaule. Je suis contente qu'il approuve mes choix, qu'il me laisse agir par moi-même. Et savoir qu'il est là me donne le courage de lui parler.

- Mike est un mec bien.

- Sans doute, dit-il sans vraiment une grande conviction.

- Et je l'aime pour ce qu'il est. Même s'il est coincé ou trop perfectionniste.

- Je peux te poser une question ? Il change de conversation.

Je hoche la tête et saute pour m'assoir sur le plan de travail de la cuisine. Ce n'est pas le meilleur siège mais à l'heure qu'il est ça m'importe peu.

- Tu as prévu de revenir après ton séjour ici ?

Sa question me déconcerte quelque peu. Mon cœur bat plus fort, mes jambes tremblent. Le stress m'envahit.

- Je ne sais pas, je réponds en balbutiant.

- J'espère juste que tu ne referas pas ce que tu as fait pendant dix ans, il m'avoue en posant son verre dans l'évier.

Les abandonner. C'est ce qu'il veut dire par là.

- Je ne ferai pas ça, je reprends confiante.

- J'en sais rien Mia, tu l'as fait une fois.

- Sauf que la dernière fois je devais tout oublier d'ici.

- Pourquoi ? Il se retourne et chuchote légèrement énervé. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu décides de partir du jour au lendemain ?

Les images de cette fameuse soirée me reviennent.

La fête de fin d'année.

Les robes.

Les costumes.

La chaleur.

Les corps dansant.

La nuit.

Je secoue la tête. Je ferme les yeux. Je. Ne. Dois. Pas. Y. Penser.

- Parle moi Mia, me secoue mon frère. Tu sais que tu peux tout me dire.

- Je ne peux pas, je me referme sur moi-même.

- Si tu peux.

- Non, j'ouvre les yeux, je me déteste déjà assez. Je ne veux pas qu'on me déteste aussi.

Je pousse ses mains qui étaient sur mes épaules et prends le chemin des escaliers.

- Viens m'en parler quand tu seras prêtes à le faire Mia, il murmure.

*

La nuit vient de tomber. Il est vingt heures piles. Le bal de fin d'année vient de commencer. Mon sourire s'agrandit à la pensée des corps sur la piste de danse du lycée. C'est tellement génial qu'ils aient organisé ça !

- Tu es magnifique ma puce, ma mère me complimente en dégageant mes cheveux de mon épaule droite.

Habillée d'une robe bleue nuit, mes longs cheveux longs roux lâchés, ma mère admire le résultat devant le miroir. Je ne fais plus gamine de dix-sept ans. Non j'ai l'air d'une femme. C'est la première fois que je porte une robe et je dois dire que ça change. Je me sens inconfortable mais je secoue vite la tête. C'est pour une soirée, pour faire plaisir à mes parents, mon frère et mon cavalier. Rien de plus, rien de moi.

Ma mère me tend mes ballerines et je grince des dents. Pourquoi les gens s'entêtent à toujours en porter ? C'est moche et ça fait mal aux pieds.

- Maman... je soupire.

- C'est ça ou des chaussures à talons, elle me menace en pointant du doigt l'arme de torture pour les femmes.

Je souffle et attrape finalement la paire qu'elle me tend. C'est pour une soirée Mia, ça va passer. Ensemble nous descendons les escaliers et je me retrouve face à mon père, mon frère et sa cavalière, une fille du lycée que je ne connais pas vraiment.

- Kaitlyn est là ? Je leur demande.

Mon frère secoue négativement la tête alors que mon père vient me prendre dans ses bras. Pas le coup de ma petite fille grandit s'il te plaît...

- Ma petite fille grandit tellement vite, il pleurniche presque.

Je le console rapidement et l'embrasse sur la joue. Mon père peut parfois être assez protecteur, tout comme mon petit frère à côté de moi. Une chance pour lui que toutes les classes soient conviées à la fête.

Vingt minutes plus tard, nous sommes Andrew, sa cavalière et moi dans la salle. Mon cavalier à moi n'est pas encore arrivé et je remercie le monde entier lorsque je vois ma meilleure amie arriver en courant pour me prendre dans ses bras.

- Tu portes une robe ! S'exclame Kaitlyn. Tu es trop belle !

- Toi aussi !

Elle me relâche et je peux voir mon frère la regarder en souriant d'admiration. C'est vrai qu'elle est magnifique dans sa robe pourpre. Je suis jalouse. Le violet a toujours été sa couleur.

- Tu es splendide, la complimente Andrew.

Je crois voir un instant le visage de mon amie s'empourprer mais elle reprend vite ses couleurs lorsque la fille qui accompagne mon frère l'attire plus contre elle. Kaitlyn baisse la tête déçue et je frappe mentalement Andrew pour ne pas l'avoir invité au bal. Ils iraient si bien ensemble. Je tire ma meilleure amie sur la piste de danse et la tiens par les épaules.

- Je te promets qu'il n'en a rien à faire d'elle.

- C'est pas l'impression que j'ai, me dit-elle en les observant.

Je jette un œil et vois mon frère entourer la taille de cette fille. Ouais, c'est définitif. Je ne frapperai pas que mentalement Andrew ce soir.

- Un jour il se rendra compte que tu es celle qu'il lui faut, je remets une de ses mèches blondes derrière son oreille.

Elle me sourit et regarde vers l'entrée du gymnase.

- On dirait que ton cavalier est arrivé, elle sourit en coin.

Je tourne la tête et le vois s'avancer vers moi, dans son costume parfait. Ses cheveux blonds sont réunis parfaitement et son bracelet bleu rappelle la couleur de ses beaux yeux. Kaitlyn me laisse tandis qu'il arrive à seulement quelques mètres de moi.

- Tu es... je sais même pas comment te décrire Mia.

- Tu es pas mal non plus, je lui donne un coup sur l'épaule.

Oui, lorsque je suis stressée, mon côté « Je traîne avec des mecs » a tendance à revenir au galop.

Mon cavalier me tend la main et me montre de la tête la piste de danse.

- Alors, tu m'accompagnes Mia ? Me demande-t-il.

J'attrape sa main douce et me retrouve à essayer de cacher des frissons qui me parcourent le corps.

- Toujours Ryan.

*

- Bordel, je murmure.

Je me frotte la main contre mon front et constate que je suis trempée de sueur. Ça faisait un petit moment que je n'avais plus rêvé de cette soirée et rien que d'y repenser mon donne la chair de poule.

Tout semblait tellement réaliste dans ce rêve. Tellement que je ressens encore les picotements que le toucher de mon cavalier a provoqué chez moi. Mon cavalier. Ryan.

Merde j'aurais jamais du avoir cette discussion avec mon frère hier soir. Tout m'est revenu en mémoire, toute la soirée. Et j'ai envie encore une fois d'oublier.

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Merci. Léa <3

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