🌇os🌇


"Vous croyez au monde parallèle?
Un monde à l'opposé du nôtre, il se trouve juste à côté mais est pourtant si éloigné..."

Son sac à dos accroché sur ses épaules, il évolue dans la ville, ses écouteurs dans les oreilles. Il écoute le podcast d'un fanatique de fantaisie.
Le sourire aux lèvres, il voit le ciel qui commence à s'assombrir et sent le vent nocturne souffler.

Il regarde alors sa montre.

18:30

Plus que 6 heures, c'est long.

"D'après la légende, une seule fois par an, aux alentours de minuit et de deux heures du matin, un portail s'ouvre. Ce portail est invisible aux yeux de tous, mais il est capable de nous téléporter sans qu'on ne s'en rend compte, dans le monde opposé."

Il reste coller au mur d'un bâtiment, dans une ruelle où l'on ne voit que chat et poubelle.
Cela fait déjà quelques heures qu'il est ici, au point de rendez-vous, comme chaque année.

Il soupire, impatient il lui manque et il ignore s'il se rappelle encore de lui. Alors il patiente, tout simplement.
Tapant des pieds, il regarde une seconde fois sa montre, le fanatique de fantaisie continuant encore de parler dans ses écouteurs.

23:50

Plus que dix minutes.

Il sent le battement de son cœur s'accélérer, sa gorge s'enflamme d'impatience mais aussi de crainte. Et il bat encore plus des pieds.  Lasser de la voix du fanatique qui commence à le saouler à force, il retire presque rageusement ses écouteurs.

Avant, il ne l'écoutait que pour s'amuser, trouvant ses théories toutes aussi banales qu'ennuyeuses. Mais un jour, juste pour le plaisir, il a essayé une de ses théories et ensuite..

Il tend l'oreille, commençant à entendre des bruits de pas s'approcher. Il se tourne alors vers sa droite, ses mains tremblantes et son cœur accélérant ses mouvements. Il sourit sans se contrôler lorsqu'il ne voit personne alors que les bruits des pas ne s'arrêtent pas.

Puis, une fissure apparaît dans le vide. Restant quand même sur ses gardes, il s'approche avant que la fissure s'agrandisse pour s'éparpiller partout. Elle illumine quelques instant le monde avant de disparaître.

Regardant le spectacle qu'il n'a vu que cinq fois, il sursaute presque lorsqu'il sent un doigt tapoter ses épaules. Il se retourne alors vers la personne qui l'a touché et il eut presque les larmes au yeux.

_ Salut, Izuku.

Izuku avale sa salive avant de répondre tout en hochant la tête.

_ Salut, Katsuki.

... Il ignorait que cette théorie était vraie.

*

*

*

À peine, il ferme la porte de son appartement qu'il sent quelqu'un le coller au mur. Une bouche touche la sienne et des mains prennent son visage. Il gémit malgré lui et il lui faut quelques secondes pour comprendre ce qui lui arrive.

Il répond alors au baiser avant que son partenaire du soir ne le lâche un peu pour respirer.
Il s'écarte alors assez pour le regarder dans les yeux.

Izuku adore ses iris rouges écarlates. Elles sont si imposantes et pourtant tellement attirantes et languissantes.
À l'opposé de ses propres yeux verts qui, pour lui, n'ont pas de valeur.

_ Tu m'as manqué. Souffle Katsuki avant de reposer ses lèvres contre les siennes.

Izuku ferme quelques instants les yeux, voulant imprimer le goût exquis de sa langue dans sa bouche. Il en tremblerait presque de désir.
Lui aussi lui a manqué.

Ils se séparent complètement. Katsuki lui prend la main, un sourire coquin aux lèvres avant de tourner la tête sur le côté.

_ Tes cheveux sont plus longs que la dernière fois.

Sur ces mots, il dépose son autre main sur la chevelure verdâtre de la personne qui lui a volé son cœur.
Il emmêle un de ses doigts dans une des boucles, et Izuku fait reculer en arrière sa tête pour plus de contacte.

_ Depuis que j'ai eu mon job, je n'ai plus vraiment le temps d'aller chez le coiffeur,déclare-t-il avec un soupir d'aise.

_ T'as réussi à postuler en tant qu'avocat alors?

Pour lui répondre, il hoche la tête. Katsuki lui sourit au coin de ses joues avant de prendre sa joue, remplie de tache de rousseurs, dans sa main.
Il l'embrasse encore avant de complètement quitter la porte d'entrée.

Les mains toujours emmêlés, ils vont dans la chambre d'Izuku et séparent leur main une fois devant la porte. Katsuki entre en premier, Izuku le regarde de dos.

Il a toujours adoré sa musculature développée et ses cheveux blonds fous sur sa tête. Katsuki met toujours des vêtements sobres. Souvent, il se demande quel genre de quotidien il a, en dehors de son monde.

Lentement, son amant nocturne se tourne vers lui, les yeux brillants d'une lueur excitante et... merveilleuse.

_ À part ton job, dit-il en s'asseyant sur le lit d'Izuku. Tu fais quoi de neuf?

Il aurait honte s'il lui disait qu'il passait ses journées à compter les jours. À attendre que le portail s'ouvre pour enfin pouvoir goûter à ses lèvres. Il secoue tout simplement la tête, il sait que Katsuki comprendra son silence.

Il tourne ensuite son regard vers la petite horloge sur sa table de nuit et il sursaute.

00:45

Le temps passe trop vite à son goût. C'est cruel comme il ne peut le voir que durant deux heures tous les ans.
Cela fait cinq ans depuis leur première rencontre, leur premier coup de foudre et leur premier amour impossible.
Un amour en dehors du temps et de l'espace. Quelque chose qu'il ne peut pas contrôler.

Il n'a eu le droit en cinq ans qu'à dix heures de présence de cet être exceptionnel. Pourtant, c'était les dix heures les plus incroyables qu'il ait vécu. Et il ne compte pas en gaspiller une miette en restant cloîtré là devant sa porte.

Il entre alors, sous le regard de Katsuki et d'une façon un peu hésitante, il retire son tee shirt.

_ Euh.. ,se perd Katsuki en l'admirant malgré lui. Qu'est ce qui te prend à te déshabiller comme ça?

_ Cela fait cinq ans, Katsuki. déclare-t-il s'approchant de lui. Et mes sentiments n'ont toujours pas changé.

Izuku se met à califourchon sur lui. Sa tête se penche vers son visage pour admirer encore plus ses deux yeux rubis.

_ Et tu crois que les miens, si? ,chuchote Katsuki en mordillant son oreille.

Izuku soupire en relevant la tête en arrière. Il entoure le cou de son amour impossible avec ses bras et lorsque celui-ci arrête de lui mordiller l'oreille, il lui répond.

_ Non, vu comment tu m'as cogneé au mur...

Katsuki ricane un peu, ce qui donne envie à son amant de fondre. Ses rires étaient rares et à chaque fois qu'un gloussement s'échappait, le son de sa voix rauque lui faisait atrocement du bien.

_ T'es mignon, complimente Izuku.

Son amant détourne le regard, rougissant un peu avant de placer ses deux mains sur ses fesses arrondies, les pressant presque.

_ T'as pas répondu à ma question... ,marmonne-t-il.

Izuku sourit presque comme un pervers et resserre un peu plus leur étreinte avant de chuchoter à l'oreille de Katsuki.

_ Laquelle?

_ Pourquoi t'as retiré ton tee shirt?

Pour lui répondre, il lève les yeux au ciel tout en souriant de toutes ses dents avant de répliquer.

_ Je veux que tu me fasses l'amour ce soir.

Au moins une fois, avant que leur amour ne puisse plus jamais perdurer. Il veut sentir Katsuki. Connaître le bruit des soupirs chauds sortant de sa bouche, de leur corps se mouvant en harmonie et surtout, connaître la sensation d'être entier.

Être connecté avec l'être aimé.

Il ignore si, dans l'autre monde, Katsuki a une ou un autre amant. Si quelqu'un a déjà attiré son attention. Il a une vie en dehors de ses deux heures ensemble, c'est pour ça qu' aujourd'hui, ce soir exactement, il veut le goûter le plus de possible. Faire perdurer ces instants tellement minimes.

Ça l'effraie de finir séparer de lui.
Il le veut à ses côtés pour toujours.
Mais c'est en dehors des lois de leur deux mondes.
Et ça, Izuku n'y peut rien.

Alors, il embrasse son amour impossible en faisant en sorte de lui transmettre le plus possible ses sentiments, sa joie de le revoir, mais surtout sa peine de le quitter.

Leurs langues valsent ensemble alors que Katsuki commence à lui aussi enlever son tee shirt. Il arrête un peu leur baiser et Izuku en profite pour regarder le dessin de ses ados et ses pectoraux.

Wow. Il en salive déjà.

Il retourne à ses lèvres plus brutalement, forçant son amant à s'allonger sur le lit. Ses mains, toujours posées sur ses fesses.

Bordel, comme il l'aime.
Il l'aime plus que tout.

_ Izuku..., retentit la voix de Katsuki entre deux soupirs.

Izuku s'écarte un peu et met sa main sur le ventre de son amant.

_ Je veux te revoir, l'année prochaine... confie Katsuki.

Izuku peut remarquer ses yeux se mettre à briller, comme si une larme risquait de s'échapper. Lui aussi a envie de pleurer, alors, il revient sur son visage pour l'embrasser. Encore.

Et encore.

Avant de descendre vers son cou, il le mordille avec douceur et amour, tout en caressant les côtes de son amour impossible. Katsuki écarte un peu son cou, pour lui ouvrir l'accès et il commence à baisser légèrement le pantalon de son amant, voulant sentir encore plus la texture de sa peau.

Izuku descend encore, jusqu'à atteindre sa clavicule. Il y dépose des baisers tendres tout en suivant la ligne pour monter vers ses épaules.
Une fois dessus, il le mord férocement.

_ He !, se plaint Katsuki, pas du tout contrarié. Ça fait mal.

Izuku ricane sur sa peau avant de souffler sur l'épiderme humide de salive. Il revient alors vers son torse pour embrasser ses tétons et lorsqu'il sent le corps de son amant frémir, il commence à faire sortir sa langue.

Il lèche le petit point rose sous les soupirs échappés de Katsuki. Il ne se lassait pas des sons qui sortaient de sa bouche;

Quand il parle ;
Quand il rigole ;
Quand il gémit ;

C'est tellement extra pour lui.

Laissant le téton, il descend jusqu'à son nombril. Là, Katsuki se cambre un peu, il prend de sa main, la tête d'Izuku pour le replacer devant son visage.

_ Qu'est ce qu'il y a? Demande le vert, les lèvres pulpeuses.

Katsuki se mord la lèvre, mourant d'envie de l'embrasser en ce moment même mais il secoue la tête.

_ Retire toi d'abord.

Ne comprenant pas, il s'installe à ses côtés alors que Katsuki se lève complètement du lit. Izuku le suit du regard et il rougit littéralement lorsqu'il le voit baisser son pantalon.

Instinctivement, il détourne le regard, embarrassé.
Il ne regarde pas non plus lorsque Katsuki revient sur le lit et il ne lève pas les yeux lorsque son amant prend son visage pour l'embrasser.
Il le pousse délicatement pour l'allonger sur le dos, tout en continuant de l'embrasser.

Une fois sur lui, c'est au tour de Katsuki d'explorer son corps. Et il ne peut décrire ce qu'il ressent lorsque ses lèvres se collent sur sa peau. Il ne peut pas non plus retenir ses soupirs  et attrape ses cheveux fous dans sa main tellement il ne veut pas que cet instant ne s'arrête.

Il ne rappelle même plus du moment où Katsuki s'est débarrassé de son pantalon, se retrouvant qu'en boxer, l'un et l'autre.
Son amant met sa tête entre ses deux mains, leur regard se croisant pour s'admirer encore plus.

Izuku déplace naturellement sa main sur la joue de son amour impossible, le caressant du pouce.

_ Je t'aime... confie-t-il.

Les larmes débordent de ses yeux.

Les mots bien entendu et surtout bien assimilés et partagés, Katsuki l'embrasse comme si sa vie en dépendait. Il commence à mouvoir leur corps, sentant leur entre-jambe se caresser l'un contre l'autre.

N'en pouvant plus d'être séparés par ce bout de tissu, ils se le retirent mutuellement avant de se les prendre par la main.

Leur souffle s'arrête un instant, leurs lèvres se séparent mais ne restent pas éloignées pour autant.
Katsuki commence le premier va et vient, Izuku en frémit avant de faire de même.

Ils ne retiennent plus leur gémissement. Ils accélèrent mais ralentissent aussi. Faisant des mouvements synchronisés pour faire ressentir la même chose à l'autre.

L'amour partagé.

_ Katsuki ! Je t'aime ! Déclare Izuku, hurlant presque de toutes ses forces.

Ils arrivent ensemble à la jouissance. Katsuki se laisse tomber sur le corps de son amant, sa main ne tenant pas son intimité caressant sa joue.

_ Moi aussi... essaye-t-il d'articuler. Je t'aime.

Reprenant quelques peu ses esprits, Izuku se tourne vers l'horloge sur sa table de nuit.

1:30

Plus que 30 minutes.

_ Allons nous doucher..

*

*

*

Ils marchent main dans la main dans la ville nocturne. Il n'y a aucun passant à l'horizon et le vent est un peu froid mais agréable. Le silence seul les accompagne lorsqu'ils arrivent devant ce petit pont dans le parc.

Ils aiment bien y passer du temps. C'est devenu leur coutume.

Se retrouver dans une ruelle pour enfin se séparer sur un pont.

C'était cruel, mais ils faisaient avec.

Izuku resserre sa main autour de celle de son amant. Il ne veut pas regarder l'heure. Ce serait trop compliqué.
Il regarde plutôt l'eau reflétant les étoiles, et quelques algues à l'intérieur. Elle est claire et magnifique puis elle reflète parfaitement le visage de Katsuki.

_ On se revoit l'année prochaine? N'est ce pas?, demande-t-il, sa voix tremblante.

À travers l'eau, il voit Katsuki hocher la tête avant que la fissure ne réapparaîsse.

_ À l'année prochaine, Izuku.

La fissure vole en éclat mais cette fois-cii, Izuku ne la regarde pas. Il ferme fortement les yeux, se retenant de pleurer toutes les larmes de son corps.

Une fois le calme revenu et la fissure disparue, le froid frôlant sa main, il ouvre les yeux.

Il ne voit plus Katsuki à travers l'eau et là,

Il s'autorise à pleurer.

*

*

*

"D'après la légende, ce monde parallèle se trouve juste à nos côtés. Mais il nous est impossible de le voir.

Notre monde et l'autre parallèle sont comme deux moitiés.
Deux âme-soeurs qui sont faites pour se retrouver.

C'est pour ça que chaque année, de minuit à deux heures du matin, ils se réunissent pour ne faire qu'un.

Mais, après deux heures tapantes ,ils doivent se séparer pour voler en éclat."


_______\\_______
Before 2 am.
Fin.

Merci à nakakimiki d'avoir été ma bêta pour ce OS!

C'est une histoire un peu particulière qui est entrer dans ma tête comme ça! Sans prévenir!
Une histoire qui est du n'importe quoi mais j'ai aimé l'écrire et j'espère que tu as aimé la lire.

Si oui, vote, commente et abonne toi!
Tu verras plusieurs Bakudeku dans mon compte si t'en ai fan!

En tout cas!
À toute!

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