19-1. D'amour et de délices
En média "me enamoré" de Shakira
Je suis réveillée par quelque chose de chaud et humide qui trace un sillon de mon ventre à ma mâchoire. Quand j’ouvre enfin les yeux, deux billes lapis lazuli me fixent tendrement. Mes lèvres s’étirent en un large sourire jusqu’à ce que Manoé les recouvre des siennes, m’entraînant dans un profond et langoureux baiser qui fait vite grimper la température sous les draps.
— Bonjour Mon Abeille ! Tu as bien dormi ? me demande-t-il entre deux baisers.
— Magnifiquement bien ! Et toi ? m’étiré-je comme un chat.
— Je me suis cru au paradis aux côtés d’un ange fait de miel ! répond-il charmeur. Est-ce que tu as toujours mal ?
— Pas vraiment, pourquoi ?
— Parce que la nuit dernière, je n’ai été qu’un gros égoïste. Je compte bien me rattraper ce matin, annonce-t-il plein d’entrain, ses mains partant déjà à l’assaut de mon corps.
— Oh c’est pour ça que j’ai eu droit au compliment de l’ange de miel ? lui dis-je faussement vexée. Tu sais, tu n’as pas besoin de me flatter pour obtenir mes faveurs, la vue de ton corps au réveil suffit à elle seule à me soudoyer. Viens par ici Mon Faux Bourdon, ton abeille a besoin d’une piqûre de rappel !
— Faut pas me le demander deux fois ! plonge-t-il contre mon cou. J’ai justement une faim vorace de son miel.
Et c’est ainsi que mon beau châtain s’attèle à me faire bourdonner de plaisir avec ses mains, sa bouche et son membre. Je découvre à ce moment, à quel point la fusion des corps peut être extatique et je comprends mieux pourquoi certains l’assimilent à une véritable addiction. Pour rien au monde, je ne veux me sevrer de la piqûre de mon Faux Bourdon.
***
Le lundi suivant, nous retrouvons les bancs du lycée et toutes mes angoissent s’évanouissent quand dès mon arrivée devant le portail, Manoé se détache de sa bande pour m’accueillir d’un large sourire doublé d’un chaste baiser sur les lèvres devant tous les badauds présents.
Même si j’appréhendais de ne pas savoir comment réagir après les derniers jours passés ensemble et l’évolution de notre relation. Manoé a passé le week end à me rassurer par sms et skype. Nous nous étions séparés samedi en début d’après midi pour qu’il aille attendre sa mère à la gare, après avoir remis la maison en ordre et effacé toute trace de mon passage. Manoé a beau décrire sa mère comme quelqu’un de cool, j’ai quand même un doute sur le fait qu’elle saute de joie à savoir que son beau plan de travail a accueilli l’empreinte de mes fesses nues.
En parlant de nudité, je découvre un Manoé très imaginatif même à distance. Après quelques sextos échangés, nous avons tenté l’amour au téléphone, et ma fois, même si j’avais déjà expérimenté de me toucher dans l’intimité de mon lit, le faire avec la voix de Manoé et savoir qu’il se donne du plaisir en pensant à moi, a eu un effet aphrodisiaque sur moi. Je me révèle à moi-même, gourmande et insatiable. Et depuis que j'ai franchi le pas avec mon Faux bourdon, il y a maintenant plusieurs jours, j'en redemande encore et encore.
Dès que Mamie a flairé la folie de mes hormones, elle m’a traînée chez notre médecin de famille pour une prescription de pilule. Mais le comble pour une fille de médecins élevée dans le rabâchage de mises en garde médicamenteuses, je n’ai pas la mémoire des prises et j’oublie constamment de la prendre à heure fixe. Du coup, Manoé et moi avons décidé de poursuivre avec une protection en latex.
Les jours et les semaines qui passent ne font que renforcer notre complicité. Nous avons adopté une nouvelle routine, beaucoup plus excitante, cette fois-ci. Le matin en arrivant, nos deux groupes fusionnent puis nous nous retrouvons tous au self pour manger ensemble le midi.
Bien sûr, nous avons essuyé au début les regards ébahis des autres lycéens qui n’ont pas du tout compris ce changement d’attitude après quasi toute une scolarité à s’ignorer. Quelques ragots ont fleuri mais Manoé a su trouver les mots pour que je ne les laisse pas m’atteindre. Depuis le pique-nique, on dirait qu’une réelle entente s’est créée parmi nous tous sauf Carla qui reste un peu tiède la plupart du temps. Je reste malgré tout sur mes gardes avec elle.
Il n’a plus du tout été question de mise ou autre pari ; à croire que toute la petite bande s’est calmée sur ce point. Faut dire qu’on enchaîne pas mal avec les épreuves du Bac et des oraux blancs. Manoé est de plus en plus sollicité pour les jardins de certains foyers et il n’est qu’à quelques heures de son examen de conduite sur deux roues.
Nous nous octroyons quand même quelques moments câlins à la maison ou chez lui quand nous décidons de sécher quelques cours optionnels. je profite pleinement de son côté très tactile qui sait toujours où appuyer pour faire démarrer la bête de sexe qui sommeille en moi. Et je peux dire que nous avons déjà expérimenté les quatre coins de sa maison ainsi que de nombreuses positions. Il ne sait pas se contrôler quand nos regards se croisent, et je ne peux pas le lui reprocher, je suis pareille.
Je continue mes visites au cimetière tous les mercredis après-midi, et il a compris que c’était un rendez-vous très important pour moi. Un jour, je l’y emmènerai pour le présenter à Loly, enfin, lui présenter le vrai Manoé, pas celui que je m'’étais imaginée qu’il était en le regardant de loin.
Ce jeudi midi, nous sommes entourés de nos amis à blaguer autour des frites/chipo qu'exceptionnellement le self nous propose, comme pour fêter le printemps et faire un doigt d’honneur à tous nos efforts pour paraître plus minces à l’arrivée des beaux jours et des tenues plus légères, quand mon téléphone vibre dans la poche de mon jean. Je le récupère vite pensant qu’il s’agit d’une urgence puisque tous mes amis sont en face de moi. Je manque recracher ma gorgée d’eau quand je prends connaissance du message.
Faux bourdon : J’ai froid ! Il faut absolument que je réchauffe mes mains sur ta peau et mes doigts entre tes jambes.
Quand je vous disais que le langage et l’imagination de Manoé sont sans limite ! Je relève les yeux et l’observe. Il ne me regarde pas, le sagouin. Il fait mine d’être absorbé par son portable et continue de m’envoyer des messages alors que nos amis pourraient nous surprendre. Seuls ses lèvres arborent un rictus qui révèle qu’il y prend beaucoup de plaisir à me mettre dans l’embarras.
Faux bourdon : Alors t’en dis quoi ? Tu peux faire qqch pour ma frilosité ?
Je décide d’entrer dans son jeu.
Moi : Je trouve au contraire qu’il fait bien trop chaud. J’aurai plutôt besoin de me rafraîchir.
Faux bourdon : Mon arrosoir est tout à toi ! Tu peux t’en servir à volonté !
Moi : Je préfère laisser mon jardinier attitré manipuler ce genre d’outil. J’aurai trop peur de ne pas l’utiliser correctement.
Faux bourdon : Crois-moi tu sais parfaitement t’en servir. Il a été créé pour tes mains, ta bouche, ta … hum j’en bave d’avance !
— Beurk ! Mais c’est quoi ces cochonneries que vous vous écrivez ? s’exclame tout d’un coup Quentin que je n’avais pas vu approcher dans mon dos.
— Des choses qui ne sont pas de ton âge, jeune Padawan, lui ébouriffe les cheveux mon beau châtain qui se relève. Viens Mélissa, je voudrais te montrer un truc.
— Prends une loupe Mel, juste au cas où, des fois que son truc soit microscopique, se marre Quentin suivi par les autres.
Manoé leur répond d’un doigt d’honneur de la main gauche tandis que de la droite, il empoigne son paquet. Il crochète mes doigts et m’entraîne à sa suite hors du réfectoire.
— Où allons-nous ? lui demandé-je une fois que nous avons dépassé les bâtiments administratifs.
— Chez moi ! me répond-il imperturbable.
— Quoi ? Mais non, on a cours cet aprèm. Je ne peux pas sécher le cours de français.
— Arrête de baliser Mon abeille. Je suis sûr que Sarault se souvient encore de ce que c’est que d’être jeune ! Il ne te causera pas d’embrouille, avance-t-il sûr de lui.
— Ben je n’en serais pas aussi sûre ! Justement il faut que je te dise un truc…
— Allez, Mel ! T’as déclenché une réaction qu’il faut absolument que tu gères, steuplait ! supplie-t-il en posant discrètement ma main sur sa braguette. Ma mère est en réunion pour toute l’après-midi et j’ai réellement, absolument, incontestablement, vitalement envie de toi Mon Abeille !
Quand il me fait ses yeux du Chat Potté, je ne peux rien lui refuser. Mes neurones sont supplantés par mes hormones et tout en oubliant de lui parler de Paul, je le suis jusqu'à l’arrêt de bus sous les trombes de pluie, assez exceptionnelles pour cette fin mars...
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Coucou les amis !
Comment allez vous aujourd'hui ?
Nous retrouvons nos deux abeilles qui bourdonnent de désir.
Il paraît qu'une fois qu'on y a goûté, on ne peut plus s'en passer !
En tout cas, eux, ils pêchent par gourmandise et qui pourrait le leur reprocher ?!
À mercredi pour la 2ème partie de ce chapitre.
Bisous gourmands
Namsra
P. S: La semaine prochaine, tout comme des millions d'écoliers, je reprendrai le chemin du boulot. Du coup je vais devoir reduire le rythme des publications.
Il y en aura 2 à compter du 1er septembre : le mercredi et le samedi.
J'espère que vous serez quand même au rdv.
Merci pour votre fidélité ! ❤️
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