Feu, chapitre 7
Seule
Je fais cavalier seule
Telle est mon histoire
Sauvage et noire
Oui, la liberté est mon animal
Je ne sais si c'est bien pour moi
Cavalier seule, femme à cheval
Tous les étés, les hivers
Passeront sur la Terre
Moi j'irai solitaire
Telle la fiancée du désert
Mariée à l'univers
J'irai sans sœur ni frère
Tout droit vers l'horizon
Sans chercher jamais de garçon
La lumière du jour réveille Élise avant son réveil ce matin-là. Elle se détache des bras dans lesquels elle est glissée pour regarder l'heure sur son téléphone. Quand elle comprend qu'il est neuf heures, elle quitte la couette sous laquelle est emmitouflée en espérant ne pas réveiller celui avait qui elle a passé une partie de la nuit. Elle retrouve rapidement ses chaussures, son gilet et son manteau qu'elle enfile avant de quitter les lieux sans réveiller le jeune homme.
Une fois arrivée devant sa voiture, elle quitte ses talons pour une paire de baskets bien plus confortables. Elle roule rapidement sur les routes de campagne la menant jusqu'au gite où elle loge en attendant de pouvoir retrouver un chez-elle. Après avoir passé plusieurs soirées à écumer les sites de petites annonces, elle a une piste pour son relogement. Le loyer est dans les sommes estimées par l'expert de l'assurance pour avoir un bien équivalent à ce qu'elle possédait avant. Elle a pris contact sans retour jusqu'à présent mais elle compte bien les relancer aussitôt les fêtes terminées.
Elle monte rapidement dans sa salle de bain, enlevant la robe qui lui colle à cause de la transpiration liée aux danses la veille au soir et aux verres parfois renversés dessus. L'eau chaude achève de la réveiller, mais ne peut rien contre le mal de crâne latent qui semble encercler son cerveau.
Une fois sortie de la baignoire où elle s'était glissée, elle part à la recherche de médicaments, sans le moindre succès. Sa pharmacie est restée bloquée dans la salle de bain, les portes des différents meubles ne pouvant être ouvertes. Elle a pourtant bien essayé de récupérer une partie de celle-ci, mais le sol de l'étage supérieur ainsi que le plafond s'étaient effondrés dans cette pièce. Un sourire étire ses lèvres alors qu'elle regarde la profondeur de la baignoire devant elle, repensant à celle de sa maison dont les débris dépassaient tant ils étaient nombreux à s'y être retrouvés. Avec une telle couche de gravas en tout genre, baignant dans l'eau utilisée pour éteindre l'incendie, pas étonnant qu'elle n'ait quasiment rien pu récupérer dans cette pièce.
La rousse enfile rapidement des vêtements et s'emmitoufle dans un sweat tout doux qui semble l'envelopper et la protéger. C'est dans ces vêtements qu'elle grimpe dans sa voiture en direction du cabinet médical où elle doit passer l'après-midi en garde.
— Bonne année Élise ! T'as passé un bon réveillon ?
La voix joyeuse du collègue qu'elle doit remplacer résonne et immédiatement elle a l'impression que son cerveau va exploser. Elle ne peut empêcher le léger grognement qui lui échappe alors que son mal de crâne est plus qu'important.
— Je vois !
Un léger rire résonne devant son air fatigué. Elle se demande alors comment Francis peut être aussi en forme après avoir passé la nuit à répondre à l'intégralité des demandes.
— Ça a été ? Pas trop difficile ?
Un hochement négatif de tête lui répond et elle lui adresse un léger sourire. Le brun qui se tient face à elle est de garde toutes les années. Il ne supporte pas cette fête qu'il déteste. Il dit ne pas comprendre pourquoi on doit se souhaiter une bonne année alors qu'elles sont toujours de toutes façons de pire en pire. Élise n'est pas d'accord avec cela. Et surtout, elle a l'espoir que sa nouvelle année soit moins terrible que la fin de la précédente. Elle pouvait de toute façon qu'avec difficulté être pire !
— Étonnamment calme. Ils ont peut-être enfin appris comment se servir des couteaux à huitres après toutes ces années à en utiliser.
La rousse rit de sa remarque avant de se laisser tomber dans un fauteuil.
— Tiens, je t'ai ramené du gâteau pour qu'on en mange un morceau ensemble avant que tu partes. Et j'ai du champomy !
Elle brandit fièrement sa boisson à la pomme pétillante qu'elle avait pris chez elle exprès pour l'occasion. Elle peut voir les prunelles de son collègue pétiller alors qu'elle sert deux coupes, ramenée juste pour cette raison, de la boisson sucrée avant de faire tinter la sienne contre celle du second célibataire du cabinet.
— Et toi ? Ton nouvel an ? Tu t'es bien amusée ? Pas trop fatiguée ?
Ses joues se mettent à la brûler sans qu'elle ne puisse les contrôler. Elle écrase la pensée des lèvres de Pierre contre les siennes de son esprit alors qu'elle n'a pas envie que son ami creuse la question.
— J'ai le crâne en compote à cause du manque de sommeil, mais c'était génial.
Ses prunelles sombres se perdent quelques secondes dans le vide alors qu'elle repense à sa fin de soirée alors qu'ils n'avaient pas rejoint la piste de danse, s'embrassant pendant un moment avant qu'elle ne s'effondre dans son lit et n'y passe la nuit.
— D'ailleurs, y a des dolipranes ? J'en avais plus à la maison, ils sont tous restés sur place.
— Armoire de droite, je te fais pas la prescription je pense que tu maitrises.
Elle rit de sa blague avant de se servir de l'eau dans sa coupe et de se diriger dans cette direction.
— Je vais aller dormir. Bon courage. J'espère que t'auras pas trop de monde. Mon portable reste sur sonnerie, tu peux m'appeler si tu es débordée, ça sera toujours mieux que d'engorger les urgences après la nuit qu'ils viennent de passer.
Elle hoche doucement la tête avant de se retrouver pendant quelques secondes dans les bras d'un de ceux pour qui son admiration et son amitié se mêlent. Quelques secondes plus tard, il est détaché et remet sa veste avant de disparaitre alors qu'elle va refermer la porte du cabinet à clé derrière lui. Avant, ils ne le faisaient pas. Et puis le docteur Blanc s'était fait violement agresser une nuit et désormais, le cabinet n'était plus le lieu ouvert et accueillant qu'il était.
Élise avale son médicament avant de se poser à son bureau et de parcourir ses mails. Elle profite du léger calme pour faire un tour dans les stocks et un début d'inventaire, notant de racheter une blouse la sienne commençant à sérieusement s'user au niveau des manches.
La fatigue reprend rapidement la rouquine alors qu'elle vient d'enchainer deux rendez-vous. Parfois, elle se dit que la vie serait plus sympathique sans les gardes. Et puis elle repense aux urgences surchargées de la ville voisine, aux clients qui peuvent rejoindre le cabinet en cinq minutes et non vingt-cinq, aux consultations de dernière minute suite à une légère panique devant l'inconnu mais pour des choses où les médecins de garde et internes ne pourraient pas forcément faire grand chose de plus. Alors elle se dit qu'ici, ils ont raison de continuer, même s'ils ne font pas toujours des tournées comme d'autres peuvent le faire, en fonction de la main d'œuvre disponible.
Elle s'installe dans le lit de camp prévu pour ce genre de nuit. Dehors, il fait déjà noir malgré l'heure précoce. Elle se dit qu'elle va malgré tout tenter de profiter d'un minimum de sommeil avant son prochain appel. Une fois glissée sous le drap et la couverture, elle pose sa tête sur son oreiller qu'elle a sorti de son placard quelques minutes plus tôt. La vibration de son téléphone alors qu'elle vient de recevoir un sms la sort immédiatement du sommeil qui était en train de l'emmener. C'est sur le qui-vive qu'elle se saisit de son portable pour voir la notification s'étalant issu d'un numéro jusqu'alors inconnu.
06 15 56 68 12
Bonjour, c'est Tim du nouvel an. À quoi tu joues avec Pierre ?
Elle clique sur celle-ci et parcourt les quelques lignes sans réellement les comprendre. Qui est ce fameux Tim ? Et pourquoi s'intéresse-t-il tant à ce qu'elle fait de ses soirées ?
Élise
Salut. Je ne crois pas que ma vie privée te concerne réellement.
06 15 56 68 12
C'est mon cousin avec qui tu t'amuses, donc un peu quand même. Y en a des centaines comme toi, à s'intéresser uniquement à lui pour son argent. Je te préviens que si tu le blesses, je te détruirai.
Un rire lui échappe devant la menace alors que l'incompréhension la saisit malgré tout. Elle relit deux fois le message pour être bien sûre de l'avoir bien compris.
Élise
Je savais pas que les cousins étaient chargés de suivre les moindres faits et gestes ou en charge de la "protection" de personnes adultes, mâtures et consentantes. Mon cabinet médical se porte parfaitement au passage, merci.
De quoi se mêlait-il franchement ? Elle reclaque son téléphone avant de reposer sa tête sur son oreiller, ses pensées dérivant vers le jeune homme aux yeux océan dans lesquels elle se perdait un peu trop souvent quand elle était en sa compagnie.
06 15 56 68 12
Qu'est-ce que tu veux de lui ? Y a suffisamment de personnes dans ton genre à lui tourner autour sans que ça ait à être le cas aussi quand il rentre chez lui en Normandie.
Elle soupire alors qu'elle vient de recevoir un nouveau message qu'elle lit immédiatement. Sa langue vient claquer contre son palais d'énervement et elle se retient d'envoyer l'objet valser. Pour qui est-ce qu'il la prenait ? Et pour qui il se prenait ?
06 15 56 68 12
J'espère que t'as pas pris de photos hier soir.
Élise
???
06 15 56 68 12
De Pierre et toi. Tu seras pas la première à te faire un film et à vendre des photos à la presse. De toute façon, te fais pas d'illusion, vous pensez toutes réussir à lui mettre le grapin dessus, mais le jour où il sera suffisamment sérieux pour que quelqu'un lui pique son fric n'est pas encore arrivé.
Élise
Mais c'est quoi ton problème sérieux ? Laisse-moi tranquille.
La médecin ne comprend pas. Elle se laisse retomber dans ses draps et dépose sa tête sur sa main alors qu'elle pianote sur son téléphone, installée sur le lit le bras et la tête sur le confortable oreiller. Elle ouvre un nouvel onglet dans l'outil de navigation de son smartphone et ses doigts se posent naturellement sur la barre de recherche, y tapant les mots qui lui viennent à l'esprit suite à cette conversation étrange.
Pierre normand connu
Elle appuie sur la petite flèche pour lancer la recherche. Corneille apparait immédiatement. Elle rit en pensant qu'il est peut-être connu mais qu'il ne peut pas être le Pierre en compagnie de qui elle a passé sa fin de soirée.
Elle ouvre la page wikipédia. Immédiatement des dizaines de Pierre divers et variés s'affichent devant ses yeux. Elle fronce le nez alors qu'elle réfléchit. Elle clique sur un premier nom pour se retrouver devant un évêque en charge de la construction d'une quelconque cathédrale il y a des siècles de cela. Elle clique sur le suivant avant d'arrêter. Elle ne trouvera rien ainsi. Elle retourne dans les premières réponses à sa requête sans rien trouver de probant.
Elle se dirige alors vers les images. Peut-être qu'elle le reconnaitra parmi elle. Après plusieurs minutes de recherches infructueuses, elle se dirige vers la proposition suivante de l'outil de recherche google, les actualités. Elle ne voit pas pourquoi elle trouverait quelque chose, mais de ce que lui a dit ce fameux cousin, il était connu et jeune, il devait donc être connu récemment contrairement à Corneille qui ne devrait pas faire l'actualité de son côté. À moins que l'on vienne de célébrer l'anniversaire de sa mort, c'était une véritable possibilité !
Elle défile quelques articles avant que l'un d'entre eux capte plus particulièrement son attention. L'article date de quelques mois plus tôt, du huit octobre très exactement et a été publié sur le site internet de la chaine d'informations locale, France 3 Normandie.
« Une écurie Alpine 100% tricolore, et 100% normande ! Cette fois c'est officiel, Pierre Gasly rejoint son complice normand Esteban Ocon dans... » Les premiers mots de la phrase suffisent à lui faire cliquer sur cet article. Elle reconnait alors immédiatement le jeune homme qu'elle a rencontré un peu plus d'une semaine plus tôt et un rire lui échappe. Elle soupire de façon amusée avant de chercher son compte instagram pour lui annoncer qu'elle vient de découvrir son identité pas très secrète.
Quand Pierre se réveille ce matin-là, il a l'impression d'être dans un bateau tant son estomac est encore retourné suite aux boissons ingurgitées la veille. Il se tourne dans ses draps, s'attendant à tomber sur Élise endormie à côté de lui, pour tomber sur un oreiller vide et une place non recouverte par la couette sous laquelle il est lui-même glissée. Il tente alors de faire face à sa déception. Il attrape son téléphone pour regarder l'heure alors qu'il peut voir que le soleil est déjà haut dans le ciel à travers sa vitre.
En bas, il peut entendre des voix parlant normalement, signe qu'il n'est plus si tôt que ça et que la famille est certainement arrivée. Il repousse la couette avant de se gratter une seconde les cheveux, remettant à peu près ses mèches folles en place. Il finit par se lever et part à la recherche d'habits pour se changer dans sa valise posée au coin de cette chambre qui était à une époque celle de sa mère.
— Ah, l'ours est enfin sorti de sa tanière.
Il répond d'un grognement et tous se mettent à rire.
— Qu'est-ce que je venais de dire ?
Les prunelles bleutées de sa cousine pétillent de malice avant qu'elle se lève de table pour lui laisser sa place.
— Mange un bout et ensuite on se barre à Etretat.
Pierre se met à sourire fortement suite à cette phrase. Etretat est l'un des lieux qu'il préfère. Face aux falaises, il se sent toujours petit, comme si la nature lui rappelait qu'il n'est rien dans ce monde. Etretat, ce sont des moments en famille les lendemains de fêtes de fin d'année. Etretat, c'est les galets réconfortants quand il a mal au cœur. Etretat c'est les sorties avec les amis normands qui se terminent autour d'un feu et des chansons qu'ils reprennent tous en chœur. Etretat c'est les demi-tour fait en milieu de trajet pour aller récupérer des lunettes de soleil oubliées pour se protéger de sa blancheur. Alors ce jour-là, comme toutes les autres fois, Pierre se dépêche de manger malgré son estomac un peu frêle puis de s'habiller pour être prêt à l'heure.
— Fais attention ou tu finiras brûlé.
Il se retourne vers sa cousine qui le sort de ses pensées et de son admiration du paysage les entourant. Sous ses pieds, les galets roulent et il se concentre toujours un peu trop pour être sûr de ne pas se fouler une cheville au milieu d'eux.
— Quoi ?
Il ne comprend pas trop où elle veut en venir avec cette remarque qui sort de nulle part.
— Élise, tu l'as pas quittée du regard de toute la soirée hier soir et je sais très bien qu'elle a dormi avec toi. Et je vois bien qu'elle te plait.
Pierre cherche alors à tenter de se justifier. Dire qu'il ne voulait pas jouer avec elle. Ou qu'elle ne lui plait pas vraiment. Mais il n'a pas le temps d'en placer une que la suite de la tirade s'élève alors qu'une brise glacée venant de la Manche leur fouette le visage.
— Alors fais attention. Élise, elle se met pas en couple. Il y a une unique chose dont elle est plus amoureuse que de son métier et c'est de son indépendance.
Sa bouche s'entrouvre alors qu'il entend les mots qui lui échappent. Il a l'impression de prendre un coup en quelques phrases s'enchainant. Il essaie de masquer sans succès sa déception.
— Ça tombe bien que je me mette pas en couple non plus dans ce cas !
Un rire suit sa réplique. Pourtant, il entend à la façon qu'il a de franchir la barrière de ses lèvres qu'il n'est pas naturel. À côté de lui, Dominique se renfrogne. Le pilote n'est pas dupe, il sait qu'elle ne le croit pas une seule seconde. Sa cousine le connait mieux que quiconque, avec leurs âges rapprochés, ils se sont toujours tout confiés et elle a toujours su quand il lui mentait, même quand il aurait préféré qu'elle ne voit rien de tout ceci. Alors en cet instant, il voit au regard qu'elle lui lance qu'elle n'est pas contente de le voir ainsi lui mentir sur ce qu'il ressent potentiellement pour une de ses amies.
Mais la réalité, c'est que le normand est perdu. Oui, il aime discuter avec la rousse au sourire lumineux, aux yeux pétillants et à la joie de vivre, mais il n'est pas du tout sûr de ce qu'il veut. Sans compter qu'il ne veut plus avoir le cœur blessé, et l'ouvrir pour la première fois depuis des années, c'est risquer de le voir imploser en fonction de comment tout ceci tournerait. Alors peut-être qu'il valait mieux choisir la facilité. Et peut-être qu'il ne lui mentait même pas en admettant qu'il ne se mettait pas en couple.
Élise Dupré vous a envoyé un message
Le normand clique immédiatement sur la notification qui s'affiche sur son écran alors qu'il vient de rentrer de la balade en bord de mer. Ses idées sont désormais plus claires et il a l'impression d'être revigoré et prêt à affronter tout ce qui va se mettre en travers de sa route lors des prochains mois. Et après ne pas avoir vu la médecin le matin, il est plus qu'heureux de recevoir une notification de sa part, même s'il ne comprend pas comment elle s'est retrouvée sur son compte instagram sans connaitre son nom de famille.
Élise
Je comprends mieux les regards outrés haha !
https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/formule-1-le-normand-pierre-gasly-rejoint-l-ecurie-alpine-f1-en-2023-2630856.html
Merci d'avoir été un parfait somnifère :) !!
Il éclate de rire à table et l'intégralité des regards se tournent dans sa direction.
— C'est trop demandé d'expliquer ce qui est si amusant ?
Une lueur curieuse est présente dans les yeux clairs de son cousin.
— Il semblerait qu'Élise vienne de comprendre pour mon métier.
Tim fronce alors ses sourcils sans qu'il ne comprenne sa réaction.
— Elle savait pas ?
— Ben non, elle me faisait trop rire à tacler la f1 devant moi, j'allais pas lui dire pour arrêter d'avoir ses avis trop honnêtes.
— Tu la connaissais d'avant hier ?
Il hoche doucement la tête.
— Ben oui, c'est une coéquipière de Domi. Celle qui dort à la ferme parce que sa baraque a brulé.
Le choc semble s'installer sur le visage de son cousin alors que le pilote l'observe.
— Je crois que j'ai un peu merdé.
Pierre n'écoute déjà plus son cousin, ne remarquant pas les sourcils arqués par le questionnement que lui adressent Dominique, ni les murmures échangés par la suite. Il change de compte pour aller l'ajouter depuis son compte personnel.
Pierre
Salut Élise, c'est Pierre depuis mon compte perso. Heureux d'avoir été un si bon somnifère :D
Élise
Hey ! Tu t'es bien remis de la soirée ? Pas trop dur ce matin ?
Je te préviens crois pas que savoir que tu conduis va me faire changer d'avis sur ce "sport".
Il pouffe puis envoie un léger coup dans l'épaule de sa cousine qui se moque de lui.
Pierre
Un peu difficile mais ça va. J'ai même pas mal au crane !
C'est pas trop la galère ta garde ?
Élise
C'est l'eau que je t'ai forcé à boire ça ;)
J'ai le temps de papoter avec un gars qui est responsable de la future fin du monde à cause de son métier pour l'instant, donc ça va. C'est étonnamment calme.
Il sourit doucement avant de répondre à son tour.
— Bon, jeu de société ? Ça évitera peut-être à Pierre de nous snober pour sa nouvelle conquête d'une nuit.
La colère nait dans ses yeux clairs. La tempête prend place dans ses prunelles océan. Il ne répond rien sur le coup, se contentant de poser son téléphone pour commencer à jouer.
— C'est quoi une conquête d'une nuit ?
— Réponds à l'enfant Tim, maintenant que t'as commencé.
— Je suis pas une enfant !
Il sourit devant l'air outré présent sur le visage de sa jeune cousine.
— Viens là. C'est vrai que t'as pas une enfant Ophé.
Il se penche à l'oreille de Tim alors qu'elle se rapproche de lui pour se poser sur ses cuisses le temps que durera le jeu.
— Parle mieux d'Élise, c'est une des meilleures amies de Domi.
Il laisse le reste de sa phrase en suspens, ne mettant pas des mots sur le fait qu'il n'a peut-être pas envie qu'elle ait ce rôle qui vient d'être décrit dans sa vie. Il voit au regard qu'il lui lance en réponse qu'il comprend ce qu'il ne dit pas. Les cartes distribuées et sa jeune cousine se mettant à râler qu'il était peut-être temps de commencer à jouer les empêche de continuer à se chamailler.
c'était la fin de cette partie « feu » j'espère qu'elle vous aura plu, même si j'ai un peu de mal sur les derniers chaps. la suite arrive prochainement et il aura certainement la reprise des bonds dans le temps comme c'était le cas en début d'histoire.
hésitez pas à faire des retours, c'est vraiment le vide niveau échange sur cette histoire !
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