𝖮𝗇 𝗌𝖾 𝖼𝗋𝗈𝗂𝗌𝖾𝗋𝖺 𝗉𝖾𝗎𝗍 𝖾̂𝗍𝗋𝖾 𝖾𝗇 𝖾𝗇𝖿𝖾𝗋
𝟏.
⋆ 𝐋𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐢𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧 𝐥𝐚̂𝐜𝐡𝐞𝐫 - 𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐝'𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐨𝐢, 𝐧𝐞 𝐩𝐞𝐮𝐭 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 ⋆
Peu à peu mes cheveux tombent sur le sol froid de la salle de bain.
Peu à peu, mon visage perd sa féminité, sa gaité, son teint doux.
Seul mes yeux vert perçant garde leurs reflet d'enfant.
- Bon... je suis toujours pas une pro pour couper mes cheveux... il faut que j'aille chez le coiffeur.
J'enfile ma tenue noir, composée d'un jeans simple et d'un tee-shirts moulant sur le lequel par dessus je rajoutes une chemise noir.
Avec ça j'ajoute des gants noirs sur mes mains trop féminines.
Mon frère me le répétait souvent.
« Tu es une fille mais fait toi passer pour un garçon. Tu auras plus de respect »
Pas le temps de débattre sur les paroles d'un mort.
Avec ça des baskets noirs simple, suffisant pour moi.
Mon regard s'arrête ensuite sur le poignard de mon frère.
« Quand je serais mort tu pourras l'utiliser, tu verras à quel point c'est kiffant de se battre avec »
Je le prend donc et le cache sous ma chemise.
Sans oublier mon masque sur le visage.
« Porte un masque, il faut pas que les gens voient que tu es une fille »
J'aurai peut être aimer grandir et vivre normalement. Comme une fille normale.
Aller à l'école, avoir des amie, se raconter les ragots, aller au café, parler de garçon... avoir un petit ami...
Un petit ami..
Mon frère avait une petite amie avant... et moi je n'avais pas le droit d'avoir de copain...
Car sinon, ils allaient savoir que j'étais une fille.
Alors la question que beaucoup doivent se poser, c'est je me considère-
Vos gueule je suis une fille j'aime les garçons les zizis- Éh vas-y je m'emballe. Pardon.
Mon frère a simplement toujours eux honte de moi.
« T'es belle... Trop belle même... Mais je voulais un petit frère. »
Je sais même pas comment décrire notre relation.
Il pouvait y avoir de l'amour comme de la haine.
« Relève toi ! Arrête de t'effondrer à chaque coup ! »
Arrhh rien que d'y penser j'en ai des frissons c'est si stressant.
Une fois dans la rue, j'essaie de me faire discrète, histoire de ne pas me faire repérer tout de suite.
Je rentre dans le premier coiffeur que je trouve suite à ça.
C - Bonjour euh...
- Vous pouvez m'arranger mes cheveux ?
C - Oui aller vous installez la bas.
Je pars alors m'installer en gardant mon masque.
C - Qu'est ce que je vous fait ?
- Mieux couper pour que ma coupe soit plus courte.
C - Ça va être vite fait.
Mon frère ne voulait jamais que j'aille au coiffeur, il disait toujours que c'était mauvais.
« Les coiffeurs reconnaissent les filles des garçons, coupe toi les cheveux toi même »
Ah bah j'en ai chier je vous jure.
C'est pas facile de se couper les cheveux soit même. En plus avant y'avais pas de Tuto en vidéo.
Après une demi heures le coiffeur fini son travail.
Je dépose des billets sur la table avant de partir.
Je dois même faire attention à ma démarche dans la rue.
« Tu marches trop comme une fille. Essaie de marcher plus neutre »
Enfin bon passons j'ai à faire.
J'appelle un taxi qui me prend.
Chauffeur - Je vous emmène où ?
- À la prison de Tokyo s'il vous plaît.
Il exécute et m'y emmène sans plus tarder. Sur le chemin, je regarde le paysage défiler sous mes yeux.
Chauffeur - On est arrivé.
Je relève la tête et lui tend des billets.
Chauffeur - Y'a plus que-
-Gardez la monnaie.
Je sors de la voiture et me dirige tout droit vers l'intérieur.
Vers l'endroit où les gens savent que je suis une fille.
Mon frère n'aimait pas que j'y aille.
« Ils voient ta carte d'identité ils seront ! N'y va plus ! »
M'interdir de voir mon père depuis mes six ans. Ça fait quoi aujourd'hui... Douze ans que je l'ai pas vue.
Avant de rentrer dans l'enceinte je cache le poignard dans un buisson parce que sinon c'est moi je vais aller en prison.
Je rentre et passe un tas de test, de vérification, bref les trucs chiant.
Quand enfin on m'emmène dans une salle vide, avec seulement deux chaises, une vitre qui sépare les prisonniers des visiteurs.
C'est très froid, ça donne pas envie.
Je m'installe et attend un petit moment avant que la porte s'ouvre.
Il était là, mon père.
Il fut tout aussi surpris en s'asseyant en face de moi.
-P... Papa...
Il sourit et se met à pleurer.
P - C'est toi ma chérie ?...
Demande t'il la voix tremblante.
-Oui.
Souriais je.
Il pleure alors de plus belle.
P - Tu as tellement grandit...
-J'ai douze ans de plus.
P - Mais... Je croyais que Dai ne voulait pas que tu viennes me voir..
-Ah propos de lui...
Il écarquille les yeux.
-Il est mort. Je suis désolé.
Il pose sa tête dans ses mains en se frottant les cheveux.
P - Comment ?
-Il était dans Roppongi à une baguarre je crois. On lui a tiré dessus en mode pan pan et voilà.
P - Comment tu l'as appris, quand ?..
-Hier matin, les flics sont venus toquer à l'appartement.
P - L'appartement... Vous vivez encore dans l'ancien appart ?
-Oui. Dai ne voulait pas partir.
P - Dit moi Miyou-
-Miyo.
P - Dai ta mené la vie dure ?
-Oui.
P - Il m'a dit qu'il regrettait d'avoir eu une soeur et qu'il faisait que te former à devenir forte.
-Ouais je suis au courant j'étais avec lui c'est douze dernière années.
P - Il venait me dire tout ce qu'il te faisait.
-J'allais dire et toi tu faisais rien mais en fait tu pouvais pas trop.
P - Oui surtout. Si j'avais été en liberté crois moi qu'il ne t'aurai pas fait ça...
-Si tu avais été ouais.
P - J'en ai plus que pour huit mois, et encore je pourrais être relâcher avant si je fais bonne conduite.
-J'espère que tu seras relâché plus tôt alors.
P - Avant mes trente six ans.
-T'es vieux.
P - T'abuse oh...
Je rigole légèrement.
-C'est aujourd'hui l'enterrement de Dai.
P - Mmm..
-J'ai eu une lettre du procureur pour te faire sortir.
P - POURQUOI T'AS PAS COMMENCÉ PAR ÇA ?!
-Parce que je voulais qu'on parle un peu avant.
P - Je vais avoir le droit de sortir ?!
-Je sais pas j'ai rendez-vous avec le directeur de la prison après.
P - Négocie bien ma fille.
-Promis. Sinon c'est comment la prison ?
P - Relou. Je m'ennuie je passe mes journées à rien faire, enfin si, du sport mais sans plus.
-Ah ouais ça a pas l'aire ouf.
P - C'est sûr. Et hum... t'as revu ta mère ?
-Pas depuis ce jour.
P - Mmm... cette salope.
Je souffle en souriant avant de me lever.
-Aller on se dit à tout à l'heure si j'arrive à négocier.
P - Bisous mon sucre !
Je sors suite à ça et me fait emmener jusqu'au bureau du président de la prison.
?? - Entrez.
Me dit le policier.
Je rentre donc et découvre un bureau bien chic.
?? - Bonjour mademoiselle, forcément il sait que je suis une fille lui, Ikeda, vous pouvez vous installez.
Je m'installe face à lui dans le silence en sortant la lettre.
-Tenez.
?? - Vous ne passez pas par quatre chemin.
-J'ai pas de temps à perdre.
Il ouvre la lettre et se met à la lire.
?? - Votre père... monsieur Ikeda, je sais pas si je peux le laisser sortir.
-Son fils est mort.
?? - En quoi c'est mon problème ?
-C'est pas votre problème c'est sûr, mais soyez indulgent et compréhensif.
?? - Je vous trouve bien froide.
-Je suis simplement naturelle.
?? - D'après la lettre ça serait une liberté uniquement pour l'enterrement.
-C'est ça.
C'est bien tu sais lire.
?? - J'accepte, un policier viendra également pour le surveiller.
-Ouais.
Je me relève suite à ça.
-Au revoir.
Quand je sors un agent me récupère pour m'amener en bas, ou mon père et un policier nous rejoigne.
Il lui défait ses menottes, et le premier réflexe de mon père est de me prendre dans ses bras.
Je le prend également dans mes bras pour sentir sa chaleur.
Mon frère n'aimait pas les câlins, ils disaient que ça servait à rien.
« Je te ferais plus d'autre câlin après ça, faut que tu apprennes à devenir forte »
Nous sortons et grâce à lui, on se fait directement emmener à l'endroit de l'enterrement.
Durant le trajet moi et mon père n'échangeons aucun mot.
Mais c'est vrai que doit être un « garçon »
-Eh papa.
P - Oui ?
-Quand on sera à Roppongi, évite de dire que je suis une fille.
P - Je sais, Dai tenait beaucoup au fait que tu sois inconnue de tous.
-Tu connaissais son plan ?
P - Non. Je sais juste qu'il voulait un petit frère.
-Ouais moi aussi c'est tout ce que je sais.
Il le répétait souvent,
« C'est en étant inconnue de tous, qu'on est le plus dangereux »
Mais moi je cherche pas à être dangereuse.
Quand nous arrivons sur les lieux des tas de gens que je ne connais pas sont là.
-C'est qui tout ces gens ?
P - De la famille éloignée.
Ils doivent pas me connaître alors. Tant mieux.
Par respect pour le mort, ça fait bizarre de dire ça, je dois enlever mon masque.
Ce que je fais en entrant.
Etant sa famille la plus proche, nous sommes assis au premier rang devant.
Les gens rentrent peu à peu à leur tour et s'assoient à côté ou derrière nous.
Une femme grande et élégante, rentre suite à ça.
P - Super, voilà la reine des putes.
Je me lève et m'avance jusqu'à elle.
Elle s'arrête net devant moi sous un regard stupéfait.
Sous tous les regards, elle dépose ses mains sur mes joues avant de me serrer contre elle.
?? - Pourquoi est ce qu'il ta rendu comme ça..
Chuchote t'elle.
-Je sais pas t'es qui.
?? - Je suis ta mère.
-Ah c'est toi..
Je me disais elle me dit quelque chose.
?? - Miyou..
-Pourquoi t'es là ?
M - Mon fils est mort non ?
-Oui...
Elle s'avance jusqu'à mon père et s'assoit à côté de lui.
Je retourne alors m'asseoir entre les deux.
P - T'es rentré de tes voyages de luxe pour lui, je l'aurai jamais cru.
M - Malgré tout j'aime mes enfants.
P - Pourtant tu l'es a abandonné quand ils étaient petits.
M - Tu étais en prison et j'avais trop de pression pour gérer deux gamins.
-La ferme ça commence.
Un à un les gens s'avance vers lui, jusqu'à que les portes au fond s'ouvrent.
Laissant rentrer deux hommes, dont un avec des tresses et l'autre les cheveux attacher en couette.
?? - Excusez nous.
S'incline le plus grand en tirant sur la cravate de l'autre pour qu'il s'incline également.
Je n'y prête pas grande attention et replonge mon regard sur lui.
« De toute façon on est coincée tous les deux jusqu'à la fin de nos jours »
T'es jours se sont finis plus rapidement que les miens apparemment.
Vient enfin mon moment où je peux aller vers lui.
Je me lève sous les regards de tous et m'avances jusqu'à lui.
Debout, devant son corps sans vie.
-Je suis désolée, de pas pleurer, parce que même si t'étais dur, tu m'aimais quand un même un peu j'en suis sûre. Je marque un petit temps de pause. Je vais arrêter ton petit jeu. Désolée. Sinon, repose toi bien, frangin.
Après quoi au lieu de retourner m'asseoir je sors directement, me dirigeant vers l'arrière du bâtiment à l'extérieur.
Je verrais pas mon père partir... Pas grave.
Je sors une cigarette que je place entre mes lèvres avant d'allumer.
?? - S'cuse ?
Je tourne ma tête et aperçois les deux garçons qui sont arrivés en retard.
-Les retardataires.
?? - Ça c'est à cause de Rin, il met sa vie à faire ses petites couette là.
Je lâche un petit rire du nez sans pour autant les regarder.
?? - Tout à l'heure, t'as dit, Frangin ?
-Ouais pourquoi ?
?? - T'étais un de ses potes ? Ou de sa famille ? J'ai vue que t'étais bien devant.
-Vous vous êtes qui ?
?? - Grave frangin, commence par ça.
?? - Moi c'est Ran et lui Rindou Haitani.
Ran ? Rindou ?
« Je vais chez les Haitani m'attend pas ce soir »
- Dai était qui pour vous ?
Ran - Un bon pote.
Rindo - Loyal et fidèle.
Ran - Il avait pas peur de se salir les mains.
-Je vois.
Rindo - Et toi alors ? Présente toi.
-Miyo Ikeda.
Ran - Ikeda ?
Demande t'il stupéfait.
-Ouais.
Rindo - Je savais pas que Dai avait..
-Un petit frère.
Ça je m'en souviens.
« Si un jours tu croises les Haitani, et qu'ils te demandent qui tu es, tu dis que tu es mon petit frère. En aucun cas tu dois leurs dire la vérité »
Rindo - Ouais bah je savais pas.
Ran - Il nous l'a jamais dit.
-On était pas proche.
Ran - Pourquoi ? C'est dommage. Rindou et moi on est grave proche.
-J'sais pas c'est comme ça.
Rindo - Grave on aurai pu être quatre pour Roppongi c'est nul.
-Sinon pourquoi vous êtes venu ?
Ran - Rejoins nous Ikeda.
-Hein ?
Rindo - Prend la relève de ton grand frère.
-Vous connaissez rien de moi et de mes aptitudes au combat. Ça se trouve je suis éclaté.
Ran - Pas possible. Si t'es un Ikeda.
Je rigole donc.
-Vraiment ?
Rindo - Aller.. Ça va te faire tout drôle sinon tu vas te retrouver tout seul.
-J'ai quoi à y gagner moi dans cette histoire ?
Ran - Des potes.
Rindo - Et des sous.
-Tu m'as convaincue au mot, sous.
Ran - Comme Kokonoi lui.
-Kokonoi ?
Rindo - On te présentera.
Ran - Aller vient.
Je me met alors à les suivre en écrasant ma clope dans mon cendrier de poche.
-Attendez.
Ils s'arrêtent et me regardent.
-Je vais le voir une dernière fois.
Ils hochent tous les deux la tête et ne me suive pas.
Je rentre à l'intérieur et me dirige vers mon père.
-On se dit à bientôt.
P - Tu viendras me rendre visite hein.
-Bien sûr.
On se prend ensuite dans les bras avant de se séparer.
Je m'avance ensuite jusqu'au cercueil.
-C'est bon je vais reprendre ton rôle frangin. Je marque encore un temps de pause en le fixant. Je pense que tu vas quand même me manquer un peu.
Tout le monde étant sortit de la salle je remets mon masque et part vers la porte avant de m'arrêter en plein milieu de la salle.
Mes mais rentrent dans mes poches et un sourire se trace sur mon visage tandis qu'une larme s'échappe de mon œil.
-On se croisera sûrement en enfer, frangin.
Après quoi, je sors rejoindre mes nouveaux « potes » d'après eux.
Quand j'arrive vers eux, Rindo m'attrape en posant son bras sur mes épaules.
Rindo - Direction le restau ! J'ai trop la dalle moi pas vous ?
-Il est toujours comme ça...
Ran - Toujours..
Rigole t'il.
Ça promet..
À suivre...
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