15.

Brad :

J'ai pas bien dormis, encore. Je dors mal depuis que mon père m'a appelé pour me raconter ce qui était arrivé à Emma. Et je suis énervé depuis, c'est plus que de la colère, c'est de la rage. Parce que même si il n'y a pas réel... Viol, l'intention était là, et ça a touché une de mes petites sœurs, une de mes princesses, alors ouais je suis vraiment à bout de nerf. Et maintenant, Emma s'est renfermé sur elle même alors qu'elle a toujours été la plus extraverti de mes sœurs ; même si ça fait que deux jours, je sais que ça lui a fait peur et qu'elle sera dans cette état pendant des mois. Jules m'apaise vraiment, et heureusement que je l'ai, vraiment. J'ai toujours pas été voir ma sœur, depuis qu'elle es rentrée, et je m'en veux tellement mais il fallait d'abord que je me calme et que je me prépare à la voir triste et abattu. J'ai peur de voir ça, je supporte pas de voir une personne de ma famille triste.

Lundi soir, je me décide enfin a aller voir ma sœur, et ma famille. Lorsque j'arrive, les deux voitures sont là, donc mes deux parents sont à la maison. Je savais que mon père allait être là, puisqu'il n'est pas venu au cabinet vétérinaire aujourd'hui. Je me gare dans l'allée, détache Tya de son siège, et m'avance vers la maison. Et plus j'avance, plus mon coeur bat vite et fort: et si elle refusait de ma voir ? De me parler ? Si elle m'en voulait ? Je toque finalement et m'engouffre dans la chaleur de la maison. C'est papou que je vois en premier, et il me jette un regard noir avant de prendre Tya dans ses bras. Ok, donc lui m'en veut. Je souffle pour me redonner du courage et entre dans le salon où Emma est blotti dans les bras de papa, dans le canapé. Et il se passe la chose à laquelle je m'attendais le moins. Emma se lève, et alors que je pensais qu'elle a allait monter dans sa chambre, elle s'approche de moi et s'engouffre dans mes bras. Je ressert mes bras autour de son corps, et la sert fort contre moi, tout en caressant ses longs cheveux blonds :

- Je suis désolé mon ange, dis-je doucement en la sentant sangloter. J'aurais du venir avant, je suis désolé.

- Je... Je pensais que tu m'en voulais, craque-t-elle contre mon torse

- Pourquoi je t'en voudrais ? Rien n'est de ta faut M, c'était un connard et il mérite de crever et je te jure que je pourrais le faire si...

- Brad, m'avertit papa

- Quoi, papa ? J'ai pas le droit d'être énervé ? Pourquoi toi, t'es pas énervé ? C'est ça la vraie question !

- Brad, s'il te plaît, me demande papou

- Non mais allez-y, vivez comme si rien ne c'était passé, comme si tout allait bien, comme si ce n'était pas de votre faute, comme si vous aviez rien à vous reprochez, comme si vous étiez les pères de l'année, comme si...

Et si on m'avait demandé de parier sur la personne qui me giflerais maintenant pour que j'arrête de crier, j'aurais perdu. On aurait tous perdu. Parce que moi, j'aurais parier sur papa. Mais ouais, c'est papou qui m'a giflé. Mais une vraie baffe comme je n'en avais jamais eu avant. Et vu l'expression de tout les autres, on était tous choqué. Papa a fait un pas dans sa direction, parce qu'il était au bord des larmes à cause de moi, mais il secoue la tête et sors du salon sans un mot. Je me mord nerveusement la lèvre de remords, et je sais très bien que j'ai énervé mon père :

- C'était vraiment nécessaire ça, Brad ? Demande-t-il sèchement

- Mais vous êtes calmes alors que...

- On est calme ? Me coupe-t-il. Tu crois vraiment qu'on est calme ? Tu penses vraiment qu'on va bien ? Qu'on n'est pas énervés ? Qu'on ne s'en veut pas après ce qu'il est arrivé à ta sœur ? A notre fille ? Tu qu'on dors bien la nuit ? Qu'on vit bien ? Bien sûr qu'on est énervés Brad putain ! Bien sur que j'ai envie de tout casser à chaque fois que j'y penses ! Bien sur que je m'en veux, et que ton père s'en veut aussi ! Mais on essaye de vivre normalement pour ta sœur, pour qu'elle est un environnement stable et accueillant et chaleureux pour aller mieux ! Alors tu vas me faire le plaisir d'aller t'excuser au près de ton père pour ce que tu lui as dit ! J'emmène Tya au parc pour un petit moment, M ? Tu veux venir ?

Elle hoche positivement la tête, doucement, et même pas 5minutes j'entends le moteur du 4x4 de mon père démarrait dans l'allée. Je reste inerte dans le salon avant de me rendre dans la cuisine pour faire le thé préféré de papou. Ça a toujours marchait : une bêtise, un thé pour s'excuser. L'eau chauffe tandis que je repense à tout ce que je lui ai dis. Il a toujours été la pour moi, vraiment toujours. Pour tout et n'importe quoi, et c'est comme ça que je le remercie ? Je m'empare d'une tasse et verse l'eau avec le sachet de thé. Je rajoute un sucre et du lait avant de me diriger vers la chambre de mes parents. Je toque doucement et pousse la porte qui n'était pas totalement fermé. Papou est assis au bord du lit, la tête baissée et les épaules tombante. Il relève la tête vers moi, et ses yeux sont rouges. Il a pleuré, et il pleure encore. A cause de moi. Il me regarde et remarque la tasse de thé. Il souris nostalgiquement.

- ça ne marchera pas cette fois, commence-t-il

- Je m'en doutais un peu.

- Sors d'ici Brad, j'ai pas envie de parler.

- Je suis venu m'excuser, papou. J'aurais jamais du te parler comme ça, et dire toute ses choses complètements fausses sur vous. Vous êtes des pères formidables, vraiment papou, et je suis désolé.

- Je veux pas de tes excuses Brad. Tu m'as brisé le cœur ce soir, vraiment. J'ai toujours pensé que malgré le fait que je n'étais pas vraiment ton père, je l'étais quand même et que tu m'aimais comme tu aimes ton père. Mais ce soir, j'ai réalisé que c'était pas le cas, que tu m'en voulais en quelques sortes, et quand t'as craché que j'étais un mauvais père, il y avait tellement de sous entendus que ouais, j'ai réalisé que peut-être que tu m'en a toujours voulu pour pas être ta mère.

- Papou, dis pas ça, c'est pas vrai. Tu es mon papou, et je t'aime comme j'aime papa, sans aucune différence, et je t'en ai jamais voulu.

- Le truc c'est que t'as le droit de me cracher tout ça à la figure vraiment. T'as même le droit de me balancer que je suis pas ton père, mais tu peux pas dire ça à ton père. Pas à lui. Il a traversé des épreuves épouvantables quand t'étais petit, c'est lui qui t'as élévé seul, avec ton grand-père. C'est juste... T'as pas le droit de lui dire des choses comme ça.

- Je sais, j'irais m'excuser près de lui aussi. Mais est-ce que toi tu me pardonnes ?

- ça m'a fait trop mal B, j'ai besoin de temps. Mais on dirait que t'as hérité de la connerie de ton père, et je lui ai toujours pardonnée donc t'inquiète pas.

Il me souris doucement et je sors de la chambre. Tya, papa et Emma sont revenus, alors je prends Tya, dis au revoir à tout le monde et rentre chez moi. Chez nous.

Jules est déjà là, et après m'avoir posé quelques questions, je crois qu'il comprends que ça va pas puisqu'il arrête. La soirée est silencieuse et vraiment mauvaise. Puis on se retrouve dans notre lit, moi et Jules. Et il a a peine le temps de glisser sous les draps, que je fond en larme contre son corps. Et je pleure parce que j'ai tout gâché, j'ai gâché ma relation avec mon père, avec mes deux pères. Et que je peux pas les perdre, je peux vraiment pas. Alors même si papou m'as dis qu'il me pardonnerais avec le temps, j'ai peur et je suis triste parce que je l'ai blessé, et je suis triste parce que j'ai peur de perdre ma famille. Alors, je pleure là, dans les bras de mon futur mari.

.............................................................................................................................................

BONJOUR! Chapitre court, désolé. Mais j'espère que vous apprécierez quand même! Le prochain chapitre signifie retour des SMS, mais pas entre Louis et Harry par contre. J'espère que vous aimerez l'idée, c'est un peu une surprise donc je vous en dis pas plus. Voilà, merci pour tout. All the love, -C.


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top