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Hey ! J'vous préviens juste qu'on se rapproche de la fin... Histoire que vous ne me tuez pas quand la partie "remerciements" arrivera. 😂😅
Gros bisous et bonne lecture. Puis, merci encore ! 💕
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Mes pieds foulent le sol parisien et je souffle. Ça fait du bien de retourner à la maison. Je cherche Deen du regard mais y'a beaucoup trop de monde pour que je puisse le repérer. Je suis plutôt du genre impatiente alors à la place je lui envoie un message.
De Deen : "Je suis devant le RER B princesse".
Je souris et marche lentement en direction de l'ancien. Je suis un peu crevée, j'ai pas arrêté une seule seconde dans l'avion. Au lieu de dormir - ce qui était mon plan initial - j'ai bossé presque 8 heures sur mon mémoire.
C'est plutôt hard comme méthode mais au moins j'ai pratiquement fini mon écrit. Je pensais même pas que j'aurai réussi.
Quand je suis sortie de l'appart' à Montréal j'ai eu un gros coup de blues. J'ai tout remis en question. Ça a tellement été une journée merdique.
J'ai réalisé que j'avais pas le droit d'abandonner comme ça les études. C'est vrai, après tout, j'ai investi pour me payer la fac. Et puis surtout je ne me suis pas fait chier à taffer tous les étés pendant cinq ans pour au final tout foutre en l'air.
Le début des exams est demain, j'ai décidé d'y aller. Tenter le tout pour le tout. Il me manque plus d'un mois de cours mais au moins je me serai battue, je l'aurai fait. Et si j'obtiens pas mon diplôme je m'en fout, j'irai vers l'avant en me disant qu'au moins j'ai le mérite d'avoir essayé.
- Hey princesse ! Comment ça va ?
Deen m'attrape et m'entoure avec ses bras. Il me serre beaucoup trop fort. Je me crispe, c'est ma seule réaction. Je suis pas très tactile envers les gens avec qui j'ai pas de relations intimes. Vous voyez le truc.
- T'as une petite tête, il rit.
Je fais la moue. Je ne lui ai encore rien raconté, j'avais pas très envie d'exposer mes problèmes par téléphone. En plus j'étais dans l'avion alors je vois pas trop comment j'aurai pu l'appeler.
On rentre dans le wagon du train et Burbigo m'aide à porter ma valise. C'est parti pour un peu moins d'une heure de trajet. Par chance on arrive à trouver deux places assises côte à côte et en plus elles sont assez isolées du reste des passagers. On va pouvoir discuter tranquillement sans être interrompus.
Enfin sauf si quelqu'un reconnaît Deen. C'est déjà arrivé quand j'étais avec lui qu'un fan vienne l'aborder. J'avoue que la première fois j'ai été vachement surprise. Mais plus que tout j'étais super gênée, je savais pas où me mettre. Bon j'avoue que j'étais surtout super fière, ça prouve que l'ancien est bon et qu'il a percé.
- Alors raconte à Papy ce qui t'emmerde, il souffle.
Sa bienveillance me fait chaud au cœur. C'est inné chez lui. Il est comme ça, toujours présent pour les autres.
- J'te préviens va falloir me faire beaucoup de mousse au chocolat pour me consoler, je lance.
Il rit.
- Autant que tu voudras mais avant rentre dans le vif du sujet au lieu de retarder les explications, il sourit.
Putain on peut vraiment rien lui cacher. Mais au fond j'essaie pas vraiment d'esquiver le sujet, j'essaie juste de me donner du courage. Et donc parler de bouffe me rassure. C'est tout simple.
- Je me suis engeulée avec Antoine, j'explique.
Deen hausse un sourcil. Je suis jalouse, j'ai jamais réussi à faire ça. Pourtant je jure que je me suis entraînée.
- Il a encore fait une crise de jalousie ?
J'acquiesce.
- Ça prouve qu'il tient à toi.
Je lui lance un regard dubitatif. Sérieusement ? Si il croit un instant que je vais gober ses conneries, il se fourre les deux doigts dans l'cul.
- Bon ok, au moins je te jure qu'il fait un travail sur lui même. Si tu l'avais connu avant, crois-moi tu l'aurai buté tellement son ego puait la merde.
J'explose de rire. C'est vrai que les gars le charrient souvent avec ça. On va dire que ces paroles là me réconfortent un peu, contrairement à celles prononcées plus tôt.
- Clem, il compte pour toi ?
Deen est ultra sérieux d'un coup, ça fait bizarre. Je me pince les lèvres et baisse les yeux, on va pas tortiller du cul pour chier droit.
Lorsque je relève la tête j'ai les yeux embués de larmes. Je voulais pas, pourtant.
- Eh faut pas pleurer princesse. Viens là.
Il m'attire contre lui et cette fois je ne résiste pas. J'ai besoin de cette étreinte. Je suis perdue, maudite. Y'a trop de merde dans ma vie en ce moment, c'est des choses insignifiantes qui compliquent encore plus le tout. Alors la mort de Calvin, les engueulades avec Abi, Joli-coeur et la fac, c'est un fardeau lourd à porter à la longue.
Je relâche Papy et me tourne vers la fenêtre. J'ai rien dit à voix haute mais je sais pertinemment que Deen a capté.
Car même si je ne l'avouerais jamais à quiconque, je tiens à Antoine plus que tout. Ça crève les yeux.
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