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Paul étant désormais notre "invité", grâce à cette chère petite Belle, je me dois de préparer un repas à peu près correct.

Les spaghettis ont du souci à se faire, Lucie attaque les fourneaux.

J'ouvre le paquet, Et prend une pâte que j'apporte à ma bouche et mâchonne machinalement. Un réflexe qui m'a été laissé par les années durant lesquelles je préparais la nourriture pour ma petite sœur le soir. Je me souviens que les spaghettis devenaient des sabres lasers, Moi jouant le méchant empereur Soth et Kim' le maître Jet d'ail. C'était avant...

Sortie de ma rêverie par le son de la casserole que j'avais prise et qui m'échappe, je me baisse et la ramasse. Logique.

J'allume le gaz Et prépare le repas.

Les pâtes étant cuites, la table étant mise, je me mets en quête d'un peu de sauce tomate, traversant les plaines glaciales du couloir et la chaleur des fourneaux.

Finalement, j'abandonne et m'écroule sur mon lit en attendant l'arrivée de notre voisin. À huit heures, on toque à la porte et ma colocataire va ouvrir. J'entends des paroles et le cri de ravissement de Belle, puis enfin son appel.

Y répondant, je me traîne péniblement hors de ma chambre et arrive dans la cuisine, où les deux autres sont accoudés sur la table, près de MES pâtes que J'ai préparé. Franchement ?

"Rebonjour Paul.

-Salut Lucie ! On discutait travail et études, et je racontais à Belle que je t'avais ramené tout à l'heure !

-Oui, d'ailleurs comment savait-tu que Lucie était là ?"

Bonne question Belle. Et tu dois le savoir, car tu repousses tes cheveux en arrière de cet air vantard et presque intelligent que tu prend quelque fois.

Aidez moi, ma meilleure amie prend la grosse tête.

"Et Bien il se trouve que je bosse dans le quartier, Et que j'allais rentrer quand j'ai aperçu Lucie qui sortait de l'université. Je me suis souvenu qu'une de mes collègues s'était plainte d'une grève de métro, donc j'ai volé au secours de cette jolie demoiselle en détresse"

Pourquoi l'unique prince charmant des environs de doit de s'intéresser à Moi ? Et je ne suis pas jolie, Bien moins en tout cas que ma colocataire.

Celle-ci doit d'ailleurs sentir que je pars dans mes pensées, Bien qu'elle ne puisse pas deviner que pour une fois elles lui sont élogieuses, Et propose de passer à table.

"Des pâtes ? Chic ! C'est un de mes plats préférés, sûrement dû à mes parents italiens !"

Incapable de savoir s'il plaisante ou Non, je m'assois en silence et me sers de l'eau.

Le dîner passe agréablement, étonnement d'ailleurs, Et j'apprend que  Paul habite dans cet immeuble depuis son enfance, malgré les nombreux déménagement dût au travail de son père. C'est donc sa grand-mère qui l'a principalement élevé, d'autant plus après la mort de sa mère à la suite d'un cancer.

Touchée par cette découverte, nous restons silencieuses, et mon inexplicable haine envers mon voisin décline un peu. Qui peut en vouloir au petit garçon de 13 ans que l'on voit lorsque Paul parle de sa mère ? Il me fait terriblement penser aux petits voisins à cet instant, et j'essaie difficilement de changer de sujet.

Aux alentours de vingt-trois heures, la porte se ferme Et Belle Et Moi nous retrouvons seules dans notre appartement. Crevée, je ne prête pas attention aux paroles de ma meilleure amie Et vais directement me coucher, tout en ressassant les images de cette étrange soirée dans ma tête.

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Je ne suis pas si en retard que ça. À peine.

Je n'aime pas ce chapitre, mais il fallait bien créer un passé à mes protagonistes, sans quoi ils reposaient sur du vent. Donc bon.

Promis cette fois je vais essayer de m'avancer, et surtout de vous livrer le chapitre à l'heure !
À samedi !

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