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Je mange rapidement, me délectant tout de même du plat au goût spongieux (un goût peut il être spongieux ? Je me demande. Peut être. Je demanderais à mon prof de physique) puis je me lève. Personne que je connaisse à l'horizon.

Le cours recommencent enfin, et je tente de me trouver une place. Ma vie n'est plus qu'une vaine tentative. Quelle tristesse...

Quand la sonnerie retentit, mes chers camarades si compatissants et sympathiques se précipitent vers moi, qui suis juste à côté de la porte et me bousculent pour sortir les premiers. Et dire que la journée avait si bien commencée... sauf Belle qui me réveille bien sûr. Et les Cocomops sur le téléphone. Enfin bref, oui elle avait bien commencé.

Mais de toute façon, c'est de la faute des chats. Tout est de la faute des chats. Mais quand ils domineront le monde, je me serais déjà enfuie très loin de toute manière.

Jane a un rendez-vous avec un nouveau copain apparement, donc elle me claque une bise sur la joue et file dans les couloirs. Chloé quand à elle doit manger chez ses parents et s'en va aussi, m'abandonnant toujours assise dans la salle. Je finis par me lever et passer difficilement la porte vers les enfers. Tous les étudiants discutent encore, pressés de sortir pour certains et d'une lenteur accablante pour d'autres. De véritables escargots. Je n'en fait absolument pas parti. De même que je ne suis absolument jamais ironique.

Je passe le portail qui mène vers la liberté, et malheureusement aussi les humains mais passons, et me dirige vers le métro, station Lorrell ligne E. Des précisions utiles et d'un sens psychologique profond. Je patiente sur le quai mais aucune rame n'approche. Absolument rien. Puis enfin retentit la voix que personne n'a jamais compris. La voix désincarnée du métro. TINTINTINTIN ! Une annonce qui déclare... je ne sais pas. Évidemment c'est incompréhensible. Mais quelqu'un d'autre dans mon dos se charge de m'informer.

– Tu sais, elle vient de dire que le métro était bloqué à cause d'un "problème sur leurs lignes".

Je me retourne, surprise. Et bien sûr... tout le monde sait qui c'est. Bonjour Paul. Tu m'avais pas manqué.

– Ah tiens, bonsoir Paul. Vous avez compris les paroles inintelligibles des hauts-parleurs vous ?

– Douze ans dans ces couloirs, ça apprend la langue de Mme Métro.

– Hilarant.

– N'est ce pas ? Tu sais comment rentrer ?

–Non, et si vous êtes ici je suppose que vous non plus.

–Je le répète, tutoie moi. Et non, je t'ai simplement suivi quand je t'ai vu dans le métro. Je voulais te proposer de te raccompagner.

– Et bien... je suppose que je n'ai pas le choix.

– Pas vraiment non.

Efface moi ce sourire victorieux de ton visage et montre moi ta voiture. Stalkeur.

Je le suis, et un grand silence plane alors que nous montons les escaliers. Tant mieux.

Mais en haut des marches, je tombe immédiatement amoureuse de lui à la vue de sa superbe Lamborminy Rouge. Nous nous marions et avons trois enfants, Luc, Louis et Elsa. On a un chien et une grande maison à Paris. Fin. Vive les voitures. Et Belle... Ho elle est en prison elle. Oui Oui, pour le meurtre de celui que j'épouserai.

Ah oui mais non. Parce que j'aime pas Paul. Sérieusement il a un nom de famille qui signifie ennuyeux ! Puis sa voiture a beau être rouge, c'est une simple Peumort 309. Tristesse.

Le trajet se fait dans un gros blanc, tant pis j'ai planqué les écouteurs dans ma manche héhé (technique de collégienne et alors ?) et le paysage défile sur le rythme des musiques L'explorateur d'indomine, partenaire équilibré et les grands classiques Disna bien sur. J'ai des goûts musicaux datant des années 80 et pour gamins effectivement.

Arrivés en bas de l'immeuble, je cours vers l'ascenseur sans saluer mon cher voisin, mais en lui claquant la porte au nez, pour lui c'est pareil je crois, et j'appuie comme une folle sur le bouton fermer, qui a l'air de fonctionner car la dernière image que je vois en refermant les portes est la figure penaude de ce cher Monsieur Boring. Jubilation extrême qui finit en beauté ma journée, je t'attendais. Enfin.

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Si si je suis à l'heure ! Il n'est pas minuit !

Et dire que pendant trois semaines j'avais deux chapitres d'avance et là... à 23 heures 52 j'ai pas posté. Tristesse.

Je sais même pas comment le livre va finir en plus ! Je verrais bien, vous allez m'aider pas vrai ? HEIN !

Allez je poste, c'est bientôt minuit. À samedi du coup ! 😜

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