J'arrive en salle de cours, un creux au ventre. Cela fait déjà quelques jours que j'ignore tous les messages de Chris. Je n'arrive plus à jongler entre Mélodie et Adam. Je sens que je perds le contrôle et que rien ne se passe comme je l'aimerais. Ça me détruit et je ne peux plus continuer à faire semblant. Si je fais ça, je vais juste finir par être anéanti psychologiquement parlant. J'ai beau avoir des sentiments sincères pour Chris, je ne peux plus prétendre. Ce dernier est persuadé que notre relation est particulière, qu'elle a fait être une étincelle intense entre nous alors qu'en réalité tout ça a été battit sur un mensonge. Un mensonge énorme qui cache et déforme la vérité. Il ne sait même pas qui je suis réellement. Il pense que je suis une jeune demoiselle, très tendre et perdue sur certains points. Il n'a pas la moindre idée du fait que malgré moi je le manipule pour lui faire voir une vérité que je choisis.

De ce fait j'ai décidé de ne plus répondre. A chaque messages de Chris, une partie de moi semble se déchirer mais dans le fond je sais que c'est la meilleure des choses à faire. Alors je subis, je me contrôle du mieux que je peux et j'essaie de ne pas céder à cette envie et à la tentation. Je serre les poings au point où je finis par me faire mal. Mes ongles pénètrent ma chaire et marquent ma peau. Tout mon être se contracte et je maltraite nerveusement mes lèvres. Ces dernières sont donc légèrement douloureuses et meurtries.

- Ça va ?

La voix de Niel me sort de ma rêverie, ce matin nous sommes venu en cours ensemble. J'avais besoin de lui parler. Pas nécessairement de Chris et de ce que j'ai fait, non au contraire, j'avais plutôt besoin de retrouver nos bons délires à l'ancienne. Depuis que mes mensonges avaient débuté, Niel était devenu plus froid et je sentais bien que ce que je faisais le décevait énormément. Mais depuis que je lui ai dit que ça en est finit de moi et de Chris, tout est redevenu comme avant, dans la plus grande des simplicités. Les rires ont remplacé les reproches et les voix cassantes. Niel tapote doucement mon épaule :

- Ne sois pas si triste Adam, tu peux toujours parler à Chris et voir comment les choses peuvent évoluer.
- Tu te fiches de moi ?

Ma voix dépitée prends le dessus et avant qu'il puisse détailler sa pensée je continue mon discours monotone.

- Je suis censé être le cousin de Mélodie. Étant donné que cette dernière a décidé de disparaître comme une voleuse je doute sincèrement qu'il ait envie de me parler. Et même s'il décidait qu'on pouvait être ami, ça s'arrêtera là. Il ne va pas sortir avec le cousin de la fille qu'il draguait. C'était pas qu'un simple flirt en plus. J'ai tout brisé, comment tu veux que je sois tout sourire ?

Je fixe mes mains que je maltraite pendant que je dis ça. Je prends finalement pleinement conscience des choses. J'ai ruiné toute mes choses avec Chris. Il est évident que tous mes mensonges ont conduit à empirer les évènements petits à petits. Maintenant je me retrouve submergé, tentant désespérément de ne pas me noyer. Je fais de mon mieux pour garder la tête à la surface, laissant transparaitre un sourire faux et blafard mais dans le fond, mon âme se noie dans un méandre de tourments incessants. 

Niel grimace quelque peu, comme pour acquiescer délicatement mes propos. Lui et Amanda ont eu beau tenter de me rassurer en me disant que tout n'était pas foutu, je sais en réalité que si. Et tout est de ma faute, j'ai accusé Niel de m'avoir fait m'habiller en fille mais il avait bel et bien raison sur un point, ça n'est aucunement lui qui m'a mis un couteau sous la gorge pour que je mente à Chris, que j'accepte ses rendez-vous et que je le laisse tomber sous ''mon'' charme. Niel s'assied simplement et pianote sur son portable, cherchant probablement à me laisser digérer la chose par moi-même. Je reste debout, subissant la fatalité de cette situation douloureuse. Mes yeux sont rivés sur un point fixe. Je reviens seulement à la réalité quand une voix me tire de ma rêverie cauchemardesque.

- Adam ?

Cette voix grave m'est étrangement familière. Les yeux de Niel se braque immédiatement sur moi et la personne dans mon dos. Il fronce alors les sourcils et finit par me détailler, comme s'il attendait de voir ce qui allait se passer. Je comprends alors que cette voix est plus que familière. Je déglutis péniblement et me tourne, lentement. Si lentement que le temps semble défiler à une allure inconcevable, je fais de mon mieux pour retarder le moment où je vais devoir être confronté à lui, où je serais coincé et où je devrais plonger mon regard coupable dans le sien innocent.

- Oui ?

Ma voix étouffée m'étrangle presque. Ma voix aimerait disparaitre, je rêverai de pouvoir prétendre ne pas être capable de parler. Je voudrais juste qu'il parte, qu'il se tienne loin de moi. Le voir est tellement douloureux. Malgré tout pour ne pas paraître suspect je finis par lui faire face. Mon visage se crispe quelque peu et un sourire troublé se dessine.

- Mélodie va bien ? Je m'inquiète un peu, elle ne me répond plus depuis quelques jours.

Mon cœur commence à battre plus fort, accentuant cette boule de stress qui grossit en moi au fur et à mesure que les secondes passent. Les mots sont comme noués au fond de ma gorge. J'ai du mal à parler et à articuler cette réponse qui je dois dire : elle ne veut plus te parler. C'est ce que je devrais le dire mais c'est plus dur que ce que je pensais. Je ne veux pas voir son air incompris et cette vague de tristesse qui va parcourir ses beaux yeux. Tandis que je parcours lentement son visage de mes orbes, je prends mon temps pour dévorer ses joues rosées. Comme à l'heure habitude cette teinte délicate finit par me faire sourire. Le silence s'installe et alors que je me sens perdre mes moyens je finis par rassembler mes forces et réponds :

- Non non, elle va bien. Elle a juste perdu son téléphone, ne t'inquiète pas.

La panique a pris le dessus. Je n'ai pas su quoi répondre. Ou du moins, je le savais. Tout était parfaitement bien ficelé dans ma tête mais l'avoir face à moi m'a fait perdre mes moyens. J'entends Niel souffler dans mon dos un : c'est pas possible. La mine de Chris s'illumine alors quelque chose et il semble rassurer puisqu'il souffle lourdement :

- Je suis tellement soulagée. J'ai cru qu'il lui était arrivé quelque chose. 

Je le rassure à nouveau en posant machinalement ma main sur son épaule. Chris croise alors mon regard, il me fixe. Il fronce quelque peu les sourcils comme si quelque chose l'avait perturbé. Je m'éclaircis alors la voix et retire ma main moite de son épaule. Je tente de sourire pour que cette action paraisse anodine.

- Je peux m'asseoir avec vous tant qu'à faire ?

Mon cerveau ne parvient pas à y croire. Mon cœur s'accélère encore plus, battant désormais à la chamade. Le rouge monte à mes joues, je le sens, cette sensation est très désagréable. Je m'assieds alors précipitamment à côté de Niel et réponds à Chris après avoir éclaircit ma voix quelque peu tremblante :

- Bien sûr, viens ! 

Je fais alors mine de chercher dans mon sac mes affaires alors qu'en réalité j'en ai pas grand chose à faire. Chris me sourit alors tendrement en me remerciant et il s'assied à mes côtés sur le banc. D'un côté Niel me pince le dos de la main en me regardant d'un air meurtrier et d'un autre, la cuisse de Chris est plaquée contre la mienne, ce qui me cause des palpitations. Ma température corporelle augmente drastiquement tandis que je le détaille le plus discrètement possible.

- Je peux envoyer un message à Mélodie avec ton portable ? Je suppose que tu dois l'avoir sur les réseaux sociaux ou quelque chose comme ça.
- Non.

Ma réponse est instantanée, glacée. Sous la panique je n'ai pas su doser ma façon de répondre. Les yeux de Chris rencontrent les miens. Il semble ne pas trop comprendre la situation. Sa main vient remettre nerveusement ses cheveux en place :

- Désolé, je voulais pas être intrusif ou être lourd.
- Non non, c'est pas ça. C'est juste que j'ai vu Mélodie hier en personne. Elle a pas de réseaux sociaux, elle déteste.
- Oh et bien ça nous fait un autre point en commun.

Il n'aime pas ça non plus ? Je suis surpris. Je m'attendais sincèrement à ce que ce soit le genre de personne qui a un compte Instagram avec un grand nombres d'abonnés. C'est probablement à cause de l'image qu'il renvoie que je pensais ça mais je le voyais très sincèrement, toujours chercher à faire de belles photos et les publier sur les réseaux sociaux. Voir qu'il est si peu superficiel me fait d'autant plus craquer pour lui. Je sens qu'il est une bonne personne.

Contrairement à moi... Cette pensée finit par me hanter et alors que le cours commence je n'arrive pas à suivre. Je suis coincé dans cette boucle infinie de pensées négatives. Je me sens rongé, impur. Cette détresse grandit en moi alors que je me referme sur moi petit à petit, entrainant tout le monde dans ma chute.

***********

Je suis allongé dans les poufs de Niel, je me sens comme un déchet. Mes forces m'ont abandonné, j'ai passé la plupart de mon temps à pleurer en cette fin de journée. Niel a tenté de me réconforter malgré le fait qu'il n'apprécie pas du tout les mensonges que je tisse de toute pièce. Je n'arrive pas à m'en défaire. C'est horrible, je suis moi-même en quête de cette vérité, je veux la dire, la faire connaître. Mais j'en suis incapable et je m'en veux d'être si faible.

Amanda est dans le salon, elle commande à manger. Je ne suis même pas sûr d'avoir de l'appétit pour être honnête... Mon portable vibre. Je vois alors qu'il s'agit de Chris et comme depuis quelques jours déjà je décide de ne pas ouvrir ce message. J'essaie de me concentrer sur la série que nous avons lancé avec Niel mais je n'arrive pas à rester focalisé. Au bout de quelques courtes minutes je finis toujours par décrocher. Je sais pertinemment ce qui me cause ce problème de concentration. Au plus profonde de moi je suis trop curieux, je veux savoir ce qu'il a dit, ce qu'il m'a envoyé. Je me mords alors la lèvre inférieure tandis que je craque et que je déverrouille mon portable pour lire ses messages.
" Bonjour à vous jolie demoiselle, vous hantez mes pensées. Je me meurs d'avoir de vos nouvelles.''
'' Je suis un peu inquiet de n'avoir aucune réponse pour être honnête. J'espère que tu vas bien. Réponds moi quand tu pourras s'il te plait.''
'' Mélodie ? J'espère que je n'ai pas été trop lourd... J'ai peur de l'avoir été et que tu ne veuilles plus me parler.''
'' J'ai beau ne pas bien te connaître ça ne te ressemble pas de juste disparaître comme ça, j'en suis persuadée. Alors maintenant je commence à perdre la raison et à m'imaginer mille et un scénario catastrophe.''
'' Tu me manques...''
'' J'ai appris par ton cousin que tu avais perdu ton téléphone et que tu allais bien. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis soulagé ! J'ai eu tellement peur pour toi.''

Un doux sourire prend forme sur mon visage. Je sens que mon cœur est comme allégé de toute pression, de tout ce stress et ce mal être qui m'avait envahit depuis ce matin. Savoir qu'il s'est autant inquiété pour moi me touche profondément. Pour la première fois de ma vie j'ai l'impression de réellement compter pour quelqu'un et ce sentiment est magique. Je me sens protégé, entouré d'une bulle de bonnes ondes. Je m'empresse alors de pianoter sur mon portable une réponse :
'' Excuse moi !! Je ne voulais surtout pas que tu t'inquiètes comme ça pour moi Chris, je suis vraiment navrée. Sache que tes messages m'ont vraiment touché en tout cas. Tu me manques également...''

Puis je me rappelle que je suis censé ne plus avoir de téléphone alors j'ouvre grand les yeux, pensant avoir fait une bêtise, je renvoie expressément un message :
'' J'ai fini par retrouver mon portable ! Je l'avais laissé dans un café, heureusement une des serveuses avait mis mon portable de côté au cas où je revenais. J'ai une chance incroyable. Tout comme j'ai une chance extraordinaire de t'avoir rencontré.''

Le message s'envoie sans même que je ne puisse le relire et maintenant que je le fais, c'est trop tard. Je me tape mentalement la tête dans un mur. Regrettant d'être si tendre. Je ne devrais pas ! Je dois me détacher de lui mais pourquoi je n'y arrive pas... ? Pourquoi j'ai cette perpétuelle sensation d'être coincé ad vitam aeternam ? La réponse de Chris ne tarde pas à arriver :
'' Je ne t'en veux pas du tout ! Je suis simplement tellement soulagé que tu ailles bien, tu n'imagines pas. Cette chance est réciproque, je me sens tellement bien avec toi. Ne plus te parler m'avait fait ressentir un vide, c'était tellement désagréable...''
'' Je ne comprends que trop bien... ce vide est tellement dérangeant.''
'' Je veux te revoir pour le combler complètement.''
'' Ce serait avec grand plaisir.''
''Ce weekend alors ? Ton doux visage souriant me manque.''
'' Je serais ravie de revoir le tien également.''

Et alors je m'en rends compte de l'énorme bêtise que j'ai fait. Je sers fort les poings, regrettant amèrement d'avoir cédé si facilement. C'est comme une addiction, j'essaie de le tenir éloigné de moi. Je veux le faire partir mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression d'être en manque, de ne pas être capable d'être seul. Quand son absence est très pénible ce trou s'amplifie en moi et je sens que j'ai besoin de ma dose. Je me suis senti si bien avec lui et ses mots doux que je n'ai pas réfléchis une seule seconde et que j'ai plongé tête baissée. Je me lève alors alors qu'une idée me traverse l'esprit.

- Ça va ?
- Oui oui, je vais juste voir si Amanda a besoin d'aide.

Je souris à Niel qui met alors l'épisode en pause. Ses yeux se perdent rapidement sur l'écran de son portable. Je sors de la chambre, rodant autour de la chambre d'Amanda en tentant d'être le plus discret possible. J'ai besoin de quoi m'apprêter pour ce weekend... Je n'ai qu'une seule tenue dite ''féminine'', je n'avais pas le budget pour acheter plus. La chambre de cette jolie jeune femme à la chevelure flamboyante est ouverte. Je me mets sur la pointe des pieds, tentant de remarquer si quelques vêtements sont posés quelque part en évidence pour que je les prenne rapidement et les cache sous mon tee shirt pour ensuite les transvaser dans mon sac à dos. Je remarque alors le maquillage de mon amie posé sur son bureau à côté d'un grand miroir aux rebords dorés.

- Je peux savoir pourquoi tu rodes telle une charogne devant ma chambre ?

Je sursaute alors, ne m'attendant pas du tout à ce qu'Amanda me surprenne. Je balbutie et tente de trouver rapidement une excuse. Mon cerveau tourne à plein régiment pour dire quelque chose qui serait plausible. Le parfum de mon amie remonte rapidement jusque moi, je l'inhale et me sens enivrer. Finalement je me décide à dire plus ou moins la vérité. Je sais que je peux compter sur Amanda. J'attrape alors ses mains dans les miennes et me lance :

- J'ai besoin de ton aide mais il faut que ça reste entre nous deux. Tu ne peux pas le dire à Niel. Il va me tuer. Je vais avoir coupé les ponts définitivement avec Chris alors il ne comprendrait pas. Pour faire simple j'ai encore chez moi une veste qu'il m'a prêté et je dois lui rendre donc on va se voir ce weekend. Et c'est bien évidemment la dernière fois ! En lui rendant cette veste, je lui dirais qu'on ne peut plus se voir !

Le regard d'Amanda paraît quelque peu suspicieux. Je reprends alors :

- Je te le promets ! Il faut que tu me croies. J'ai juste besoin d'aide pour cette dernière fois. Elle ébouriffe rapidement mes cheveux :

- T'as de la chance que je t'apprécie vraiment, soupire-t-elle. Viens je vais t'aider mais sois discret parce que si Niel l'apprend il va vraiment être en rogne.

Je la remercie en la serrant dans mes bras et en lui déposant un bref baiser sur la joue. Elle sourie fortement et me pousse en riant alors qu'elle entre dans sa chambre pour chercher de quoi m'aider.

- Je vais te passer des vêtements simples et un tube de rouge à lèvres, ça devrait être pas mal.
- Je t'aime.
- Je sais, je m'aime aussi, je suis formidable.

Je ricane alors. Je m'assieds sur une chaise et admire le nombre incroyable de tissus qui sont présents. Le mannequin de couture qu'elle possède revête une magnifique robe blanche en dentelle qui n'est pas encore terminée. J'admire son travaille et alors que je prends mon temps pour tout détailler je m'aperçois qu'à ma droite se trouve deux boites posés sur une étagère. Une où sont entreposés les culottes d'Amanda et une autre où sont ses soutient-gorges. Je tente de ne pas trop regarder mais au bout d'un moment la tentation est forte. Je détaille ses soutiens-gorges et suis pris d'une envie folle de vouloir paraître plus féminine avec Chris. Notamment si jamais un jour les choses dérapent quelque peu. Si je rembourre un de ses sous vêtements il aura la sensation que j'ai un minimum de poitrine, aussi petite soit-elle et alors il ne se doutera de rien.

Amanda me parle ou elle parle à elle-même, je n'arrive pas trop à savoir pour être honnête. Elle tente d'assortir des vêtements et ne prête pas réellement attention à moi. Ça se voit que la mode est complètement son monde, elle est dans sa petite bulle et je trouve ça passionnant. J'ai toujours adoré la voir dans cet état. Elle est débordante de vie et de joie et ça fait un bien fou. Alors qu'elle continue son monologue je vois du coin de l'œil une brassière dans la boite, je le récupère discrètement et le glisse dans la poche arrière de mon jean. Mon cœur bat le tocsin et rapidement le remord me gagne mais ce n'est pas pour autant que je le remets à sa place. Non, je m'enfonce et aggrave mon cas.

Les ténèbres s'assombrissent encore.

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Coucou :3 Qu'avez vous pensé de ce chapitre ? ~ j'ai moins de lecteurs, de votes et de retours en ce moment, j'ai l'impression que l'histoire déçoit ;-;
Pour ma part j'aime bien l'écrire à l'heure actuelle :3

Je ne peux malheureusement pas trop parler, ma roommate dort alors je ne veux pas la réveiller :') En tout cas, on se retrouve dimanche pour la suite, comme d'habitude !
J'ai eu tellement d'idée d'histoires à écrire ces derniers jours, help xD J'ai envie de tout écrire à la fois xD