Une fausse identité ?
Ça fait bizarre de côtoyer Chris. Étant donné que je suis le cousin de Mélodie je passe beaucoup plus de temps avec Chris et ses amis. Avec Niel nous nous asseyons à côté d'eux en cours et nous mangeons également ensemble. Je sais parfaitement que Niel reste frustré par cette situation. Il est pas très bavard et à chaque fois que Chris mentionne Mélodie, son regard se durcit. J'ai peur qu'il finisse par tout dire et qu'il craque, ne pouvant plus supporter les mensonges que j'enchaine. A chaque minutes où Chris parle de sa petite-amie je suis tendu. Mes mains sont crispés et je fixe Niel, guettant le moindre changement dans son expression, prêt à intercepter ses paroles si elles se mettent à se retourner contre moi. J'aimerais pouvoir profiter de ces moments avec Chris. L'entendre parler avec tant d'émerveillement dans la voix me fait me sentir heureux. Je sens qu'il ressent sincèrement quelque chose pour Mélodie et c'est totalement réciproque. Quand nous étions chez lui hier soir, c'était un moment parfait. Des baisers à la pelle, plutôt chastes mais emplis d'affection. Pas juste du désir, non, loin de là. Ce que ces baisers nous transmettaient était tout l'amour naissant entre nous. A chaque contact électrisant de ses lippes contre les miennes je frissonnais et en quémandais d'autres. Je me sentais respecté, chéri et écouté. Aussi paradoxal cela puisse-t-il paraitre puisqu'en réalité lors de ces moments nous n'avons pas beaucoup parlé.
Mais malgré ce silence, je ressentais qu'il était à l'écoute de mon corps. Chaque ondulation de mes hanches, il y répondait. Chaque souffle trouvait un écho dans sa voix. Toutes mes caresses étaient reproduites à la perfection, avec délicatesse et attention. Tout cet instant était pur malgré la fougue qui débordait de nos êtres par moment. Nos caresses sont restées incroyablement chastes, elles taquinaient par moment le haut des fesses de l'autre ou le bas du ventre mais ça s'arrêtait là. C'était si dur de contrôler mon corps... Je ressentais un désir assez intense et j'ai bien senti que lui aussi. Je souris en repensant à ce moment si adorable. J'ai fini par remarquer à un instant que le corps de Chris réagissait plutôt bien à nos caresses. Son érection était facile à sentir et à ce moment là sa réaction m'a juste touchée et rendue encore plus dingue de lui. Il s'est quelque peu redressé, a décollé son bassin du mien et à continué à maltraiter gentiment mon cou.
Cette pensée me décroche quelques petits papillons dans le ventre. A cet instant précis je n'ai jamais été si reconnaissant je crois. Car mon corps a plus que réagit lui aussi. Heureusement il a voulu ne pas me mettre mal à l'aise je pense. Je suis sincèrement convaincu que s'il s'est quelque peu redressé de sorte à ce que je ne sente plus son érection c'était pour ne pas me mettre mal à l'aise ou me stresser. Un véritable gentleman. Ses manières et sa façon d'être sont dignes des plus grands princes charmants. On dit que le prince charmant n'existe pas et je suis bien d'accord. Aucun homme sur cette terre n'est parfait au moins d'être un prince charmant et de plaire à tout le monde. Chaque être a ses défauts, ses qualités, qui plaisent plus ou moins à d'autres. Le prince charmant avec un grand L n'existe aucunement. Les gouts et les couleurs sont bien trop différents d'une personne à une autre. En revanche, ce que je peux affirmer c'est que j'ai trouvé mon prince charmant.
- Ça va ?
Une main est secouée devant mes yeux. C'est celle de Chris, je me reprends, effaçant ce sourire de mon visage. J'acquiesce :
- Désolé j'étais perdu dans mes pensées.
- Ahaha, on avait vu ça !
Un petit sourire gêné, remplace le sourire extatique d'avant. Je continue alors à manger, tenter du mieux que je peux de rester les pieds sur terre. C'est dur, à chaque seconde j'ai envie de penser à lui. J'ai l'impression d'être porté par un océan de bonheur quand je ne songe plus qu'à lui.
- Elle est vraiment parfaite. Je saurais pas comment décrire ce que je ressens avec elle mais c'est quelque chose de si particulier. Je crois que c'est la première fois de ma vie que je me sens si vivant.
- Mais c'est que ça va devenir du sérieux ?
Taquine un des amis de Chris. Ce dernier est blond vénitien aux yeux verts, presque gris par endroits. Il s'appelle Alexandre, de ce que je peux voir il à l'air gentil mais il a un côté un peu trop curieux. Il cherche toujours à savoir les détails croustillants. Il a demandé à plusieurs reprises à Chris s'il s'était passé quelque chose de plus intime que de simples baisers. Heureusement, Chris en parfait gentleman a répondu à chaque fois que ce que lui et Mélodie faisait ou pas ne regardait qu'eux. Alors les amis de Chris n'ont pas arrêté de le taquiner et de chercher à le faire craquer pour qu'il raconte toutes les choses un peu déplacées que lui et sa copine auraient pu faire mais il n'a rien dit. Déjà car il n'y a rien à dire et surtout car je pense qu'il est trop galant pour ça. J'ai remarqué qu'il avait un certain côté pudique et réservé. Il tient à son petit jardin secret et le sexe semble faire parti de ce genre sacré. J'en suis bien content car pour moi aussi.
- J'ai toujours été sérieux avec elle.
Finit-t-il par répondre, sa voix légèrement froide et tendue. Il n'a pas l'air d'avoir apprécié le sous-entendu d'Alexandre. Ce dernier rit doucement. Moi je reste attentif, guettant les expressions de chacun autour de cette table.
- Tu ne nous as pas dit qu'elle était dans cette fac?
- C'est bien le cas oui.
- Pourquoi elle vient pas manger avec nous alors ? Ce serait cool de pouvoir la rencontrer.
Un petit silence nait. Je pourrais juger que Chris est en train de réfléchir. Moi je suis raide, envahit par le stress. Je déglutis presque de travers et fixe alors mon assiette, restant focalisé du mieux que je peux sur mon regard.
- Je ne suis pas sincèrement sûr d'avoir envie qu'une fille aussi délicate qu'elle vous rencontre vous, pervers et curieux maladif.
- Les filles sont pas des saintes tu sais.
Rencherit-t-il, semblant-t-il se moquer quelque peu de ce que vient de dire Chris. Je relève la tête et toise Alexandre et c'est à ce moment là que je comprends la solitude de Chris et son certain mal être. Ces personnes qu'il côtoie ne sont aucunement ses amis. J'aimerais prendre sa main pour qu'il soit rassuré et qu'il sente qu'il a quelqu'un à ses côtés, qui ne se moquent aucunement de son côté romantique et niais par moment. J'aimerais qu'il sache que moi je me fiche éperdument qu'il soit catégorisé comme quelqu'un de trop ''féminin'', qui est trop sensible et trop sentimental. Moi j'aime ça, j'adore en réalité.
- Je le sais bien. Ça n'empêche que certaines personnes n'ont pas nécessairement envie de subir des questions indiscrètes et elle en fait parti.
Je vois qu'il m'a bien cerné et je suis heureux de ça. Je souris discrètement. Alexandre reprend la parole :
- Allez arrête je suis sûr c'est une vraie cochonne. Il rit fortement. Et c'est pour ça que tu veux pas nous raconter ce qu'il s'est passé, elle est trop chaude et tu veux pas que les gens le sachent.
Chris fronce alors les sourcils et ne répond pas. Il mange calmement. Je pourrais jurer qu'il est quelque peu en colère. Quant à moi je suis plutôt outré par ses propos. Sans même m'en rendre réellement compte, c'est moi qui répond d'un air hautain et dégouté :
- Qu'est-ce qu'on en a à faire qu'elle soit une lionne au pieu ou non ? Leur relation sexuelle ou pas sont leur propre jardin secret. Ça relève de leur intimité et ils ont aucun compte à te rendre.
- Ah oui excuse moi ! C'est ta cousine, t'a pas forcément envie d'entendre qu'elle se fait soulever dans tous les coins.
Il ricane alors. Je serre les points, étant fortement révolté par ce qu'il vient de dire cependant avant que je puisse répondre de manière presque mesquine, Chris s'exprime. Sa voix à la fois posée et dure transperce les rires indiscrets de ses soit disant amis.
- Les femmes ne sont pas des objets si jamais tu n'es pas au courant. Tu peux tenter autant que tu veux de spéculer sur ma vie sexuelle ça m'est égale. Mais essaie encore de la dénigrer et ça passera moins bien.
La manière dont il me défend me surprend sincèrement. Je le regarde alors désormais. Mes yeux sont écarquillés. Je trouve qu'il est sincèrement une personne extraordinaire. Comment est-ce qu'on pourrait me reprocher de tomber amoureux de lui ? Qui ne serait pas sous son charme ?
- Le prends pas comme ça. Tu sais, on se pose tous des questions.
Chris reste silencieux. En revanche moi je n'y arrive pas. Qu'est-ce qu'il veut dire par là ? Alors que le stresse me gagne je brise l'ambiance tendue et rajoute une pointe d'amertume et d'hostilité :
- Des questions ? Le ton froid de ma question résonne lourdement.
- Disons qu'on trouve ça étrange qu'on ne l'ai jamais vu alors qu'elle est dans cette fac ou même qu'on ait jamais vu de photos d'elle. C'est vraiment bizarre qu'elle ne soit sur aucun réseau social. Tu es sûr qu'elle est pas dans ta tête cette Mélodie ?
Les rires autour de la table retentissent alors que Niel, lui, pouffe simplement. Je le regarde de travers, ayant peur qu'à cause de lui Chris se doute de quelque chose.
- N'importe quoi ! C'est pas parce que vous ne l'avez pas vu qu'elle n'existe pas ! Vous auriez pas un problème d'égo à combler ma parole ? Vous êtes tant refoulé que ça ? Pourquoi vous cherchez à saboter leur relation ? Tout ça car vous vous êtes seuls ?
- T'as un problème le clown de service ? T'es là uniquement parce que Chris se tape ta soit-disant cousine je te rappelle.
Je suis choqué de la manière dont il m'a parlé. Les mots ne parviennent alors pas à franchir la barrière de mes lèvres. Je reste franchement surpris et cherche quoi répondre.
- Tout le monde n'apprécie pas étaler sa vie sur les réseaux sociaux. Je n'en ai pas non plus.
- Sauf que toi tu n'es pas un fantôme.
- Elle non plus.
La petite grimace peu convaincue d'Alexandre me perturbe. J'ai envie de me jeter sur lui et de lui faire avaler sa façon de parler. Que ce soit par rapport aux femmes ou tout simplement par rapport aux êtres humains. On dirait qu'il se sent obligé de connaitre le moindre détail des relations de tout le monde. Sauf que personne n'a de comptes à lui rendre. Je remarque que désormais Chris se referme. Alors que ses soit disant amis continuent à le taquiner, son visage est contracté et il ne participe plus à la conversation. Il mange dans le plus grand des silences. La conversation finit par passer à un autre sujet mais je remarque que celui qui fait battre mon cœur si fort pianote sur son portable. Étant beaucoup trop curieux, je regarde du coin de l'œil. Je vois alors qu'il envoie un message à Mélodie. Je ne peux m'empêcher de lire ce qu'il lui écrit. Après tout, c'est en réalité pour moi, il ne le sait pas mais moi si.
"Je me sens vraiment seul... J'ai envie de te voir."
Mon portable vibre quelque peu, il a envoyé son message. je détourne le regard pour ne pas qu'il remarque que je lisais par dessus son épaule et tente de faire comme si de rien était. Comme si je n'avais pas reçu de message au même moment où il a envoyé le sien. J'ai envie de lui répondre. Le voir si froid, si triste et avec cette mine abattue me fait mal au cœur. J'aimerais le serrer contre moi et lui témoigner toute l'affection que je ressens pour lui. Alors discrètement, je pianote sur mon portable comme si j'envoyais un message en classe et que je ne voulais pas que le professeur le remarque. J'écris mon message lentement, tentant de paraitre normal et de faire comme si je mangeais.
'' Tu veux m'en parler ? Je suis là ~''
Je guette alors sa réaction quand il lit mon message, il sourit quelque peu et il me répond. J'attends alors patiemment, sa réponse ne tarde pas :
'' J'ai envie d'un câlin.''
En lisant son message je me sens débordé d'amour. Dans le fond il est si fragile et sensible et le voir comme ça me fait me sentir tout chose. Je n'aime pas le sentir mal dans sa peau comme à cet instant. Je rêve sincèrement de pouvoir le serrer dans mes bras pour chasser toutes ses peines. Mon cœur se serre tandis que je relis son message.
'' Imagine que je suis à tes côtés et que je te serre fort. J'aimerais tellement pouvoir le faire pour te vrai et alléger son cœur tu sais.''
Alors qu'il lit mon nouveau message, un sourire désormais plus brillant apparait sur son visage. Il écrit ce qu'il semble être un dernier message puisqu'il range ensuite son portable dans la poche arrière de son pantalon.
''Tu es si parfaite.''
Mon cœur implose en des milliards de confettis de joie à la lecture de ces douces paroles. Il me rend complètement dingue. Plus les jours passent et les minutes défilent, je me sens fondre de plus en plus. Je me sens également m'emmêler de plus en plus dans mon tissu de mensonges.
*********
Les amis de Chris commencent à se poser des questions ~ Pensez-vous que le secret d'Adam sera gardé encore longtemps ? ;)
Pour ma part j'ai hâte d'écrire la suite et de vous la poster :3 Maintenant que cette histoire est un peu plus avancée je l'apprécie encore d'avantage ! D'ailleurs j'ai remarqué que nous avions dépassé les 100 votes et je vous remercie énormément ! Si cette histoire peut continuer et surtout connaitre de nouveau lecteurs c'est uniquement grâce à vous merci beaucoup :3
On approche également des 1000 lectures, petit à petit ~
Je ne sais pas si je l'avais dit mais je pense que cette histoire devrait avoisiner les 25-30 chapitres grand maximum :3 J'espère respecter ce que je dis cette fois XD A chaque fois je fais des fictions 36 fois trop longues aha !
Sinon je pense pouvoir écrire pas mal dans les semaines à venir, je me suis malheureusement blessée au genou et bien que je ne sois pas immobilisée totalement, je dois éviter de marcher le plus possible ;-; Moi qui avais prévu des randonnées et des activités sportives ici en Corée je suis un peu dégoutée xD J'espère que je pourrais tout reporter et tout faire malgré tout ! Même si mon porte-monnaie souffre des couts de l'hopital en corée au moins j'ai des anti-douleurs et dieu merci parce que j'en pouvais plus.
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