Une chaleur envoûtante
Alors que Chris est parti me chercher de quoi me soigner, j'en ai profité pour me glisser dans la douche. J'y suis arrivé non sans embuche, je ne vais pas mentir. La douleur qui se propage dans ma cheville à chaque pas me fait boiter fortement. Je me suis probablement fait une bonne entorse. J'avais senti hier soir qu'en effet, une brusque douleur m'avait saisi mais j'avais pensé que c'était dû au coup et que ça n'était rien d'autre. Je me suis bien fourvoyé...
Je laisse l'eau couler sur mon corps, me perdant dans un flot de pensées incessantes. Un sourire extatique est ancré sur mon visage. Je n'arrête pas de repenser à Chris et moi. Notre soirée et cette matinée ont été particulièrement et pour rien au monde je ne les échangerai. J'avais pourtant peur et dans le fond j'ai encore cette petite boule de stress qui me tient en otage mais j'essaie d'en faire abstraction. Les mots tendres et rassurants de celui que j'aime tant ont eu raison de moi. Nous avons pu parler sérieusement et savoir qu'il ne m'en veut plus et qu'il veut qu'on tourne la page et qu'on construise une nouvelle relation stable et forte ne fait que me conforter dans allégresse. J'ai sincèrement que cette fois tout fonctionne. Je sens que je suis prêt à énormément de choses pour lui prouver qu'il a eu raison de me laisser une seconde chance. Je ne la gâcherai pas, il n'en est pas question. Je vais saisir ma chance et lui témoigner que je suis un amant empli de bonté. J'ai hâte d'annoncer ça à Niel et Amanda. A cette pensée une grimace brise ma mine béat. Amanda... J'avais oublié qu'avec elle plus rien allait. Niel ne s'est jamais interposé entre nous, il juge probablement que ce sont nos histoires et qu'il n'a pas à s'en mêler et je lui en suis d'ailleurs reconnaissant.
Quand je repense à Amanda je n'arrive pas à ressentir autre chose que de la colère dans l'absolu. Je sais que je lui ai fait des coups bas, notamment cette histoire avec sa peluche. J'étais vraiment tombé très bas et je m'en veux toujours mais malgré tout je ne peux m'empêcher de ressentir cette amertume tout particulière à son égard. L'avoir vu flirter avec Chris qui me rend fou depuis les premiers instants où j'ai posé les yeux sur lui, me rend âpre. Mes nerfs ne font qu'un tour. Ça n'était pas juste pour me punir, elle a sincèrement eu une attirance pour lui étant donné qu'elle lui a demandé à ce qu'ils sortent ensembles. Cette pensée me fait mal au cœur. Je prends alors pleinement conscience que j'ai sincèrement failli perdre Chris. Je serre les poings et ravale une houle de larmes qui me montent aux yeux. Je secoue la tête pour les faire fuir et tente de me focaliser à nouveau sur les dernières heures qui s'enchainent et qui sont de plus en plus exquises.
Le cours de mes pensées est interrompu lorsque la voix suave de Chris résonne dans mon petit studio.
- Je suis de retour.
Mon cœur semble alors se stopper. Une pression étrange s'installe dans mon bas ventre. Je me tourne vers la porte de la salle de bain et fixe cette dernière, respirant plus lourdement. Je m'empresse de parler ayant peur qu'il entre :
- Je suis dans la douche !
Il m'a vu nu hier soir, c'est vrai mais je suis tout de même quelque peu gêné. Je pensais sortir de la douche qu'il ne rentre, comment est-ce que je vais faire maintenant ? Mon cerveau s'embrume de pensées parasite et tourne à plein régime pour trouver une solution. J'ai laissé mes vêtements sur mon lit et je me sens sincèrement timide à l'idée de m'habiller devant lui.
- Ça va avec ta cheville ?
- Oui oui, ne t'inquiète pas...
- D'accord. Je t'ai pris des bandes et de la pommade. Je pourrais m'occuper de ta cheville quand tu sortiras de la douche si tu veux.
- Merci.
Ma voix timide se fait entendre faiblement. J'ai presque envie de rester dans la douche encore longtemps. Je commence à avoir chaud, la gêne me traverse et s'amuse à déverser un flot bouillant derrière elle.
- Tu es sûr que tu n'as pas besoin d'aide ?
- Non ne t'inquiète pas !
Dans le fond un petit picotement me traverse et me souffle de lui dire que oui. Ne serait-ce que pour être à nouveau près de lui.
- Tu as une petite voix. rit-il. Tu es timide ?
- Je pensais sortir avant que tu reviennes pour être parfaitement franc.
Je masse maladroitement ma nuque. J'ai passé tant de temps que ça à réfléchir et à me perdre dans mille et un souvenir? A croire... Je me sens idiot. Je reste sous l'eau, tendant l'oreille pour essayer de savoir ce qu'il fait, cependant aucun bruit distinct ne se fait entendre. Je suis curieux de savoir comment il s'occupe.
- Dis...
Je sursaute alors, je m'attendant pas à ce qu'il me parle. Je m'éclaircis la voix et réponds d'une voix un peu chevrotante :
- Oui ?
- Je peux prendre une douche avec toi ?
Mes yeux s'écarquillent. Sa proposition arrive comme une bombe et je suis encore sous le choc de sa proposition. J'ai deviné au ton de sa voix qu'il n'est pas assuré non plus et ça me rassure. Le bruit de l'eau qui coule répond à ma place pendant de brèves secondes, le temps où je réfléchis à quoi répondre. J'ai envie de dire oui mais d'un autre côté ça me fait étrange, je n'ai jamais pris de douche avec quelqu'un et j'ai peur d'être mal à l'aise ou de faire quelque chose d'idiot. Peut-être que je vais trop le regarder et que ça va le mettre à l'aise. Cependant, une onde de sentiments excités me poussent à lui répondre positivement :
- Oui...
Aucun de nous deux n'est assuré, c'est drôle. Je trouve cela mignon en réalité. Je fixe la porte, attendant de voir Chris pénétrer dans la pièce. Dans les secondes qui suivent, la porte s'ouvre et Chris entre, un petit sourire introverti plaqué sur le visage. Je me mords discrètement la lèvre inférieure. Il est adorable. A chaque fois que je pose mes yeux sur son être j'ai l'impression d'être protégé par un halo de quiétude. J'aime cette sensation qu'il me procure malgré lui. Je ne pense pas qu'on puisse être plus amoureux que cela. Je ne vois même pas comment il est possible d'aimer quelqu'un plus fort que cela.
- J'ai une serviette propre dans le petit meuble à côté du lavabo.
C'est tout ce que je parviens à dire. Chris me gratifie d'un petit sourire. Il va la chercher et commence alors à se déshabiller devant moi. Mon regard surchargé de désir se pose alors sur sa personne. Je contemple son corps harmonieux se dévoilant lentement. Les tissus se substituent rapidement à une vision plus charmeuse, celle d'une peau laiteuse qui m'appelle. Alors que Chris se retrouve nu, il se glisse dans la douche avec moi, sans un mot. Dès l'instant où il pose une de ses mains sur mon épaule pour ne pas glisser un frisson électrique me transperce. Mon bas ventre réagit significativement et je me sens rougir. Je lui tourne alors le dos, ces nouvelles sensations étranges me dépassent. Ce sont les mêmes que j'ai découvert hier soir à ses côtés. Je baisse la tête et pose les yeux sur mon sexe, inspirant longuement pour essayer de ne pas être excité. Le savoir nu à mes côtés avec l'eau qui ruisselle sur son corps me rend doucement fou. Son épiderme humide qui touche délicatement le mien me donne des bouffées de chaleur impressionnante. Oh mon dieu, Adam reste calme et pense à quelque chose qui n'est pas joyeux sinon tu vas être excité. Je tente alors de m'imaginer des choses tristes pour faire passer cette fièvre qui s'installe lentement en moi. La main de mon amant se pose sur mon épaule. Un courant électrique me ravage. Je me crispe alors.
- Tout va bien ?
Je n'arrive pas à répondre. Je déglutis bruyamment et reste dos à lui, je ne suis absolument pas capable de lui faire face. Je ne maitrise pas encore bien mon corps et je sens qu'à ses côtés mes désirs veulent être libérés. Je me sens si libre avec lui que j'ai ce sentiment que je peux laisser libre court à toutes mes envies. Mon cœur bat une mesure allegro. Chris s'approche un peu plus de moi, son corps se plaque avec délicatesse contre le mien. Il est dans mon dos et m'enlace. J'ai l'impression d'étouffer. Je suis dans tous mes états. Je sens parfaitement son membre contre mes fesses et mon exaltation ne fait alors que croitre.
- Adam ?
Mon prénom sonne comme une douce mélodie. Je me mets à sourire timidement. Ayant peur d'être excité je tente de me défaire de son emprise. Il me laisse me reculer de lui. Je suis presque pantelant.
- Si ma présence te dérange je peux sortir ! Tu n'étais aucunement obligé de dire oui tu sais. Ça n'est pas parce que j'ai demandé que tu devais accepter. Si ça te met mal à l'aise que l'on prenne une douche à deux, je peux tout simplement sortir.
J'aimerais bondir sur lui, lui dire que ça n'est absolument pas le cas et que j'adorerai me prélasser avec lui sous l'eau chaude mais les mots sont bloqués dans ma gorge. Une sorte de barrière invisible empêche les sons de franchir la barrière de mes lèvres. A la place, un nœud inextricable me dérange. Je reste simplement dos à celui que j'aime, prenant mon temps pour me concentrer et respirer normalement à nouveau.
- Je sors, ne t'inquiète pas.
Il dépose un bref baiser sur mon épaule et j'entends qu'il ouvre le rideau de douche. Je suis alors pris d'un élan incontrôlable et me jette sur lui. Je lui agrippe le bras. Chris se retourne à nouveau vers moi et m'observe, probablement surpris par mon action. Je me sens incroyablement intimidé. C'est la première fois que je suis face à nu de cette manière, parfaitement visible, livré à son regard.
- Non, tu peux rester... J'ai juste peur d'avoir une érection...
Finissais-je par confier me sentant un peu idiot. Je baisse les yeux, n'arrivant pas à soutenir son regard. J'ai peur qu'il me juge ou qu'il trouve que je suis enfantin de ne pas arriver à contrôler parfaitement mon corps. Chris caresse longuement mon bras, de délicates caresses brûlent ma peau. Je l'entends rire. Il se moque de moi... ?
- Ne te moque pas...
- Me moquer ? Reprend-t-il. Ça n'est pas du tout le cas, je te trouve juste incroyablement mignon.
Il me fait relever la tête en attrapant mon menton entre ses doigts. Je me laisse faire et soutiens ses orbes enflammées. Son sourire me calme, j'aperçois toute la bienveillance dont il fait part.
- Je suis tout autant stressé quant à cette possibilité.
Il regarde ailleurs, ce que je trouve adorable. Je suis rassuré d'apprendre que nous avons en réalité les mêmes craintes. Je me mets donc à lui sourire, c'est important de parler de ses craintes à ses proches et tout particulièrement à la personne qu'on aime, il est fort probable qu'elle ait en réalité les mêmes craintes que nous, comme c'est le cas à l'heure actuelle.
- Tu sais, tu n'as pas à avoir honte ou peur d'être excité, je suis aussi un mec, je sais comment ca fonctionne et que c'est pas toujours contrôlable. Je ne vais pas te blâmer pour cela et au contraire, c'est même plutôt flatteur.
Son visage prend une teinte pourpre. Mon cœur chavire, il se met à battre plus rapidement. Il est complètement sous son charme. Il sait comment apaiser toutes mes craintes et comment faire disparaitre la moindre once de stress qui me gagne. Je l'admire pour cela, il est tellement attentionné, il a rapidement compris les mots qu'il fallait employer avec moi.
- Je n'ai pas envie de te mettre mal à l'aise parce que je n'arrive pas à contrôler mon corps.
- Ça ne me mettra pas mal à l'aise, ça n'est rien du tout. Et puis une douche peut aussi être le moment ou le lieu pour se livrer à quelques fantasmes et lubies.
Mes yeux doublent de volume. J'ai rêve ou j'ai parfaitement entendu ce qu'il vient de dire. Nos regards se soutiennent. Ce silence plein de sous-entendu s'impose entre nous. Chris finit par s'empresser de corriger ses propos :
- Enfin pas maintenant ! Ça n'était pas réellement ce que je veux dire ! Ça n'était aucunement une manière de t'avouer tout mon désir pour ton être mais c'est vrai que ça peut être un moment pour faire ce genre de choses ! Non pas que ton corps ne m'attire pas là de suite et que je ne veuille pas m'adonner à plus de moments charnels et intimes avec moi mais...
Je l'interromps en l'embrassant, perdant totalement le contrôle. J'ai plaqué mes mains sur ses joues et je laisse désormais mes lèvres lutiner les siennes. Il gémit doucement et dans cette frénésie il noue ses mains dans le creux de mon dos. L'eau ruisselle le long de mon corps, m'offrant une sensibilité toute particulière, ma peau est particulièrement vulnérable à son toucher. Nos croissants de chair se cherchent et se languissent l'un contre l'autre. J'ai trouvé son petit monologue rassurant et très attrayant. Il était à la fois si assuré au début et rapidement il est devenu timide et il a essayé de rattraper ce qu'il a pu dire pour me faire comprendre qu'il a envie de moi et je sais que c'était parfaitement pur comme remarque. C'était sa manière de me mettre à l'aise et de me sécuriser sur mon propre corps. Il prend toujours le temps de me complimenter, de me détendre et de me faire sentir que je suis aimé et désiré et j'aime ce que ça me fait ressentir. Je me sens important et chéri. C'est vivifiant.
Ses mains pressent maladroitement ma peau, je ne fais pas mieux, je suis également timide et ne prends pas le temps de réfléchir à mes faits et gestes. Tout s'emboite naturellement. Nos corps sont l'un contre l'autre et bien que nous prenons notre temps pour découvrir l'enveloppe corporelle de l'autre par de candides caresses, le temps nous apaise. Nos lèvres se livrent à une danse lente et enchanteuse. Notre innocence perdure et malgré la peinture érotique qui se dessine devant nous. Nous nous reculons pour mettre un terme à notre baiser dans une langueur insoutenable. Nos regards s'ancrent l'un dans l'autre. L'eau qui coule dans le bac de douche fait écho à nos respirations saccadées. Ces dernières martèlent nos peaux, nous témoignant parfaitement de cette brève fièvre qui nous a traversé. Mon bas ventre est encore tout chamboulé par ce qu'il vient de se passer. J'ai sincèrement très chaud, j'ai l'impression qu'une flamme ardente siège dans mon estomac.
- Je crois qu'au final c'est mon corps qui réagit un peu trop bien...
Il rit, quelque peu mal à l'aise probablement et se recule de moi en s'éclaircissant la voix. Je me sens rougir, mes joues me chauffent significativement. Je jette un rapide coup d'œil timide vers le sexe de Chris et remarque qu'en effet il est tendu et gorgé de désir. Je me pince les lèvres entre elles et me mets en sourire. Je comprends ce qu'il voulait dire quand il disait que c'était en réalité flatteur parce que je me sens courtisé. C'est comme si c'était des louanges qu'il me lançait. Ça me témoigne que ce sont mes actions, mon corps et mon comportement qui l'excite et pour moi qui n'ai pas confiance en moi ça me fait un bien phénoménal.
- Désolé...
Il masse sa nuque, visiblement gêné. Je ris doucement et me grandis quelque peu pour lui dérober un doux baiser. Il est vrai que cette situation qui est dépeinte est plus qu'excitante mais je pense qu'elle n'est en revanche pas raisonnable.
- Je ne suis pas contre le fait de me livrer à toi dans cette cabine de douche étroite mais je ne pense pas que ma cheville soit d'accord. Ça me parait être une mauvaise idée.
- En effet, je n'ai aucune envie qu'on glisse et qu'on finisse par se casser quelque chose. On devrait sortir.
Je reste surpris. Il veut qu'on sorte pour aller continuer ce moment intense ? Ma timidité refait quelque peu surface. Penser au fait qu'il est excité n'est pas loin de me faire également être au garde à vous, j'ai du mal à rester concentré.
- Sortons pour que je puisse m'occuper de ta cheville.
Il m'envoie un adorable sourire en passant sa main dans mes cheveux. Ce geste me décroche une houle de bonheur qui m'envahit. Je serais capable de me noyer dans son regard amoureux.
- Et pour ça ?
Demandais-je en désignant son membre toujours à l'affut. Il rit quelque peu et hausse les épaules en ajoutant :
- Ça va passer.
Au final je ne suis aucunement mal à l'aise au fait qu'il soit excité à côté de moi. J'avais peur qu'il le soit si ça m'arrivait et c'est pour cela que je m'étais quelque peu renfermé sur moi-même mais maintenant que je suis dans la situation opposé je ne suis aucunement choqué ou gêné. C'est naturel après tout. Ça ne fait pas de lui une personne perverse, vicieuse ou sale. Loin de là, ça fait simplement de lui un Homme qui a des émotions qui peuvent le dépasser comme n'importe qui. Me décidant à le taquiner malgré tout, j'attrape le pommeau de douche et le dirige vers lui. Il me détaille, un air d'incompréhension imprimé sur le visage. Un petit air espiègle prend place sur le mien.
- De l'eau froide va te calmer.
- Oh non, ne fais pas ça.
Il met ses mains devant lui comme s'il était prêt à se défendre. Je souris un peu plus et tourne l'eau froide.
- C'est glacé ! Espèce de fourbe !
Il bondit rapidement hors de la douche, gémissant car il n'apprécie pas l'eau froide sur son épiderme. Moi au contraire je ris de cette situation que je juge amusante. Il frotte ses bras, me témoignant qu'il a froid et va s'enrouler dans sa serviette.
- Tu veux un calin pour te réchauffer ?
Ma voix se montre joueuse. Chris me détaille, un petit sourire en coin également et me répond :
- Hors de question, petite créature espiègle.
- Je suis sûr que tu adorerais pourtant.
- Pas sûr.
Il fait une petite grimace pour m'embêter mais je sors rapidement de la douche après avoir éteint l'eau et tends les bras vers lui. Je suis toujours nu comme un vers mais en réalité ça m'est égal, je me sens à l'aise à ses côtés, je n'ai pas honte de mon corps. Il me fait me sentir beau à travers son regard. Je boite en tentant d'aller dans sa direction alors rapidement c'est lui qui se décide à venir vers moi. Il a déjà noué sa serviette autour de ses hanches, Chris se positionne devant moi et me détaille longuement. Mes joues me chauffent fortement.
- Tu es calmé ? Questionnais-je pour l'embêter en peu plus.
Il arque les sourcils et me dévore du regard. Son expression me fait sentir étrange. Il est toujours excité ? Mon cœur se remet à battre de plus belle, menaçant de sortir de ma cage thoracique à tout moment. Je subis la présence de ses orbes provocatrices sur sa personne. Il se rapproche alors de moi. Je reste figé, sentant une flamme nouvelle s'allumer en moi. Un nœud se noue progressivement dans ma gorge et dans le bas de mon ventre, me laissant prisonnier d'une ribambelle de nouveaux sentiments. Alors que le visage de Chris menace de m'embrasser, je coupe presque mon souffle. J'attends, endurant cette frustration qui me gagne. Je veux qu'il m'embrasse... Alors que nos lèvres se frôlent et que je tente de l'embrasser, il se recule, l'air victorieux et me pose ma serviette sur les épaules. Il m'enroule débonnairement. Un flot de bien être m'envahit alors.
- J'attrapais juste cette serviette pour t'essuyer et que tu ne prennes pas froid.
Je vois qu'il a l'air satisfait. Il sait parfaitement que je voulais qu'il m'embrasse. Chaque seconde passée loin de ses croissants de chair me semble être une torture. Je meurs d'envie de sentir sa chair contre la mienne, de me perdre dans un méandre extatique. Je veux devenir fou sous son toucher et exhaler mon souffle lent et pénible contre sa peau. Je n'arrive pas à croire que j'arrive à ressentir tout cela pour lui et pourtant c'est le cas. Je veux me livrer corps et âme à son être.
- Et c'est moi qui suis espiègle après ?
- Je n'ai jamais prétendu vouloir faire autre chose pourtant.
- C'est ça, fais l'innocent.
Il devient quelque peu timide, je le remarque. Son sourire est plus mignon et moins enjôleur. Il glisse ses mains dans le creux de mes reins et me questionne :
- Pourquoi ? Que pensais-tu que j'allais faire ?
Je fais la moue, n'ayant pas envie de lui répondre. Que suis-je censé lui dire ? Je pensais que tu allais m'embrasser parce que je suis fou de toi et que je n'attends que cela ? C'est presque ridicule...
- Ça.
Je me grandis quelque peu et lui dérobe un furtif baiser. Puis je tourne la tête et fais mine de bouder. Il rit doucement et au lieu de m'embrasser il dépose simplement ses lèvres sur mon front. Mon cœur impose de bonheur. En réalité, je préfère mille fois ce baiser là. Je souris sans pouvoir me contrôle et l'enroule de mes bras à mon tour. Ses lèvres laissent une marque brûlante sur mon front, lorsqu'il se défait de moi je ressens comme un manque. Je ressens une aura bienveillante nous cerner, c'est plaisant.
- Et sinon...
Je viens à nouveau jouer avec ses nerfs en pointant du doigt et du menton son entre jambe caché par la serviette. Il rit, détourne le regard et ouvre sa serviette. Il est en effet à nouveau calmé.
- Je résiste à cet appel charmant qu'est ta douce personne.
Je me mords la lèvre et lui tourne finalement le dos du, voulant cacher cette expression béat qui prend naissance sur mon faciès. Pourquoi chacune de ses phrases me fait cet effet si intense ? Je me sens sur un petit nuage.
- Je t'aide à aller t'asseoir sur ton lit ? Je vais m'occuper de ta cheville.
Je hausse positivement la tête, c'est la seule réponse que je parviens à lui offrir. Chris me fait passer mon bras par dessus ses épaules et alors il m'aide à aller jusqu'à mon lit. Nous nous habillons rapidement. Chris remet les même vêtements que la veille car il n'a pas le choix et moi je m'habille timidement à mon tour. J'ai choisi de mettre un short ample pour éviter de me faire mal à la cheville encore plus.
Je suis désormais assis sur le rebord de mon lit, j'attends. Chris revient vers moi et je suis surpris par ce que je vois dans ses mains. Il me tend une boisson qui vient très probablement d'un Starbucks. Je l'attrape discrètement sans un mot.
- C'est un chocolat chaud à la cannelle, je pense qu'il a du refroidir un peu mais j'espère qu'il est toujours bon.
- Tu aurais pas du Chris voyons !
- Je voulais te faire plaisir.
Il s'assied par terre face à moi et il sort une pommade. Je remarque qu'il a une trousse de secours à côté de lui. Il m'en a acheté une ?! Je l'aime tellement. C'est impossible de ne pas tomber amoureux de cette personne. Il donne tout ce qu'il peut à la personne qu'il aime pour la rendre heureuse.
- Tu as acheté une trousse de secours ?
- Je serais plus rassuré comme cela.
Il passe la pommade sur ma cheville et s'affaire à prendre soin de moi à la perfection. Je le détaille et finis par glisser mes mains dans ses cheveux. Je joue avec ces derniers, les caressant et les entortillant entre mes longs doigts fins. J'ai l'impression de vivre un rêve éveillé. Si c'est bel et bien le cas, j'espère très sincèrement ne jamais me réveiller, il est bien trop beau.
Chris sourit alors qu'il continue à prendre soin de ma petite personne. Je sirote quand à moi mon chocolat chaud. Il n'a pris aucune boisson ? Il aurait du ! Je ne me sens quelque peu gêné quant au fait de profiter de cette boisson alors que lui n'en a pas. Je dirige alors la boisson devant son visage et tiens la paille entre mes doigts pour la mettre devant ses lèvres.
- Prends en un peu, c'est délicieux.
Il remonte brièvement ses yeux dans ma direction, ces derniers pétillent de joie. J'aime le voir comme cela. Il fait donc ce que je lui ai dit, dans le silence. J'adore ce petit moment que nous partageons. J'ai la certitude que lui et moi pouvons renouer des liens forts et intenses. C'est déjà en train de se produire, c'est comme si rien n'était arrivé de mauvais entre nous, que tout avait été oublié et que seuls les moments de félicité prospèrent.
- Merci.
Chuchotais-je, en continuant à jouer amoureusement avec ses cheveux. Il ne peut pas savoir à quel point je suis heureux de l'avoir dans ma vie.
**********
Je travaille sur tellement de projets à la fois en ce moment, c'est loin d'être évident de tout concilier mais j'espère sincèrement tout pouvoir mener comme il faut ! Normalement 2021 devrait être une année chargée pour moi et j'espère que tout se passera comme je l'entend :3
Je vous présenterai tout ce que j'aimerais faire pour l'année à venir bientôt, soyez patients :3
Encore un chapitre avant la nouvelle année, je vous dis donc à mercredi prochain pour ce dernier, j'espère qu'il vous plaira !
N'hésitez pas à aller voir ce que je fais sur insta : _inspartist
https://youtu.be/WQdFA55hT80
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