Ton corps contre le mien


Je me sens me noyer dans une plénitude sans nom. Je suis actuellement dans les bras de Chris, je me laisse bercer par ses douces caresses. Il prend son temps pour que ses doigts frôlent la peau fine de mes tempes puis ces derniers glissent délicatement vers mes joues. Nous sommes allongés l'un à côté de l'autre, nous nous regardons droit dans les yeux. Je ne me sens sur un petit nuage. Les draps de Chris ont son odeur corporelle, je me sens bercé par une multitude de sentiments que je n'arrive même pas à décrire. J'ai l'impression d'avoir perdu tout mon vocabulaire, c'est comme si je n'étais plus capable de poser des mots sur mes émotions. Mon cerveau est comme paralysé et perturbé. Est-ce son parfum qui me détraque complètement ? Ou bien est-ce ce florilège de sensations que je ressens à ce moment précis ? Entre la douce vision de mon amant qui m'est offerte, ses caresses qui m'envoie dans un autre monde, la délicatesse de ses draps qui m'enveloppent les jambes. Tous ces éléments contribuent au fait que j'ai l'impression de ne plus être sur terre.

- Alors, ça allait avec ton jury ? Me questionne Chris.

Ça n'était pas prévu que nous nous voyons aujourd'hui mais avec cette histoire de peluche je me suis dit qu'il finirait par se douter de quelque chose, surtout que j'ai prétexté que Mélodie avait probablement une surprise pour Chris et que c'était pour ça que JE devais ramener la peluche et non Chris. De ce fait, après les cours , je suis vite rentré chez moi et me suis apprêté en Mélodie. J'ai essayé d'être ravissante et classe. J'ai mis de beaux vêtements qui me mettent en valeur selon moi et j'ai essayé un maquillage un peu plus marqué. Il a remarqué que j'avais fait plus que d'habitude et que j'avais mis plus de temps pour me préparer et ça m'a fait plaisir. J'étais content qu'il le remarque, cela prouve qu'il prête attention à moi et puis au moins le mensonge que j'ai sorti en étant Adam est bien mieux passé. Après le regard incertain et presque inquiet qu'il m'a donné quand j'étais Adam, j'ai eu peur, j'ai senti que je devais faire quelque chose pour arranger les choses. Pour l'instant tout se passe bien, je dirais même que tout est parfait.

- Oui, malheureusement ils ont voulu garder la peluche pour mieux l'examiner. Ils devraient me la rendre un peu plus tard.

Je lui souris pour ne pas qu'il s'inquiète. En réalité, je ne pense pas pouvoir lui rendre un jour. Il finira bien par oublier au bout d'un moment je pense. Ou du moins, je l'espère. Pour l'instant je n'ai reçu aucun message d'Amanda, ce que je trouve étrange. Peut-être que Niel ne lui a rien dit, il a du garder pour lui que j'ai moi-même volé sa peluche. Je lui en suis fortement reconnaissant. Avoir un ami qui m'en veux à ce point est déjà suffisant, je n'ai pas envie d'avoir ma meilleure amie qui me tourne le dos. Je ne suis pas sûr de pouvoir supporter de me retrouver seul.

- J'espère qu'ils te la rendront, j'aimerais beaucoup pouvoir l'accrocher à nouveau à mon sac, elle est réellement magnifique.
- J'aimerais aussi qu'ils me la rendent, même si j'ai peur qu'ils la gardent.
- Pourquoi la garderaient-ils ?

Je me tends quelque peu à cette question, je ne m'attendais aucunement à ce qu'il soit curieux à ce sujet. Je me mets à balbutier quelque peu et trouve rapidement une excuse sortie de nul part.

- Ils ont eu l'air de bien l'aimer et il arrive parfois qu'ils gardent certaines confections pour les exposer en fin d'année pour les portes ouvertes, histoire de donner envie aux futurs étudiants de choisir la filière couture.
- Oh je serais très flattée de voir une de tes confections là-bas. Je pourrais me la craner.
- N'importe quoi.

Je lève les yeux au ciel, lui mettant une gentille tape dans le torse. Poser ma main contre ce dernier me donne une sensation étrange. Je me sens en sécurité et ressens un désir qui s'accentue au fil des secondes. Nos corps sont si près l'un de l'autre que j'ai du mal à contenir toutes mes émotions. D'autant plus que son visage n'est qu'à quelque centimètres du mien. Il remet lentement une de mes mèches de cheveux derrière l'oreille tout en me dévorant du regard. Il s'approche un peu de moi, glissant ses bras dans mon dos et m'attirant à lui. Je me laisse faire, laissant cette chaleur croitre dans mon être déjà tout chose.

- Mais ça serait bête, il faudrait que tu me refasses une nouvelle peluche.

Tandis qu'il susurre cette phrase, ses lèvres frôlent les miennes. Je me retiens alors de l'embrasser avant même qu'il n'ait pu terminer sa parole. Mes mains viennent machinalement s'enrouler autour de sa nuque. Un petit sourire prend forme sur son visage, ce qui me me fait également sourire à mon tour mais d'une manière bien plus timide. Je peux également deviner que rapidement sa confiance s'envole, il semble désormais être beaucoup plus hésitant, ce que je trouve craquant. La teinte pourpre que prend ses joues me touche sincèrement.

- Tu es timide ?
- Un peu ? Rétorque-t-il d'une petite voix.

C'est seulement la deuxième fois que nous nous retrouvons chez lui, allongé dans son canapé lit. C'est toujours une sensation étrange bien qu'excitante. Je lui dérobe un doux baiser du bout des lèvres.

- Moi aussi. Confessais-je.

Il choie alors tendrement mes cheveux, jouant avec les mèches de ces derniers. Puis nous finissons par nous embrasser. Nos lèvres se livrent à une douce valse ordonnée. Une danse des plus romantiques et délicates qui nous plonge dans un monde de volupté grandissant. Mon bas ventre réagit presque instantanément. Je tente de faire abstraction de ce creux d'excitation qui me perturbe et je reste focalisé sur ses lèvres qui me bercent d'amour. Par moment, nos langues viennent également se taquiner, elles jouent ensemble ou bien viennent exciter les lèvres de l'autre pour donner naissance à des baisers plus intenses et plus explicites. Il me colle un peu plus à lui et passe habilement au dessus. Il retient le poids de son corps avec son avant bras et de son autre main, il caresse doucement mon ventre. Il reste par dessus mes vêtements. Pour l'instant rien ne dérape alors je me laisse aller, oubliant tout autour de moi. Je viens également parcourir son corps, glissant ma main sur son haut ample et doux. J'embête sa peau brûlante.

- Je suis pas trop lourd ?
- Du tout.

Je porte actuellement un pantalon très fluide à la coupe quelque peu féminine. Je me sens à peine gênée lorsque Chris passe son bras sous ma jambe pour la rabattre de sorte à ce que mon bassin soit plus proche du sien. Je noue sans réfléchir ma jambe autour de ses hanches, me laissant emporter dans ce monde interdit. Nos baisers s'enchainent et petit à petit nous commençons à perdre haleine. Nos souffles se mélangent, devenant quelque peu bruyant même ce qui commence à me chauffer considérablement le bas ventre. Ce dernier se tord et s'entortille, c'est la première fois que je me sens tout chose comme cela mais je ne me sens pas dérange pour autant. Je me sens en confiance avec lui, je me laisse porter et mon cerveau ne prend pas réellement la peine d'analyser la situation. Tout s'enchaine de manière naturelle.

Dans les secondes qui suivent ses lèvres quittent les miennes qui se sentent immédiatement en manque. Ses croissants de chair parcourent ma peau et se glissent subtilement dans mon cou. Je ressens comme des papillons dans mon estomac, cette sensation me fait me mordre la lèvre inférieure, comme si je voulais taire ces sensations dévastatrices qui m'étaient encore inconnues à ce jour.

- Pas de suçon s'il te plait...

Il acquiesce d'un bref grognement contre ma peau alors qu'il baise ma peau sans s'arrêter. Par moment, sa langue joue dans mon cou ce qui est loin de me laisser de marbre. Je l'attrape par les cheveux, étant visiblement en manque de ses doux baisers. Il se laisse guider et remonte vers mon visage, un sourire dévastateur me fait complètement rougir. Il n'attend par une seconde supplémentaire pour se jeter sur mes lèvres qu'il maltraite inlassablement. Il les mordille, les suce longuement et me montre qu'il les désire. Je tente de répondre du mieux que je peux pour lui montrer que je le désire tout autant. La main de Chris passe sous mon chemisier, il remonte doucement vers ma poitrine inexistante mais il ne va pas jusqu'au bout, il reste quelque peu en dessous de là où sont censé être mes seins. Vu qu'il ne cherche pas à monter plus haut je ne fais plus attention et me laisse complètement aller. J'agrippe ses cheveux, gémissant tendrement contre ses lèvres. Je sens ses lèvres se tirer contre les miennes, probablement pour former un doux sourire que j'imagine charmeur.

- Dis moi si je vais trop loin.

Je hoche simplement la tête oubliant tout, j'oublie même quelle est ma réelle identité et donc, je ne prends plus la peine de me dire que je suis censée être Mélodie, une jeune fille. A ce moment précis, je suis juste moi et j'apprécie ce moment de tout mon être. Le souffle saccadé de Chris fait monter d'autant plus la tension en moi. Je ne sais pas ce qu'il me prend mais je pose une de mes mains sur l'une de ses fesses. Je ne vois pas comment je pourrais camoufler tout le désir que je ressens pour lui. Sans plus tarder je sens que Chris est excité, son corps réagit. Son érection est facile à sentir, et idiot que je suis, au lieu de chercher à calmer les choses, je les attise, collant son bassin au mien au moment où je sens qu'il cherche à se décoller de mon corps, probablement pour ne pas me brusquer comme la dernière fois où nous nous sommes longuement câlinés. Nous arrêtons de nous embrasser et nous détaillons simplement. Ses orbes pétillantes d'excitation m'admirent.

- Tu es magnifique. Chuchote-t-il. Je me sens rougir instantanément.

La tension est palpable entre nous deux. Il est facile de remarquer ce flot de désir et d'excitation qui nous envahit vitesse grand V. Nos souffles continuent à se faire écho, ils se parlent, se susurrent des mots d'amour. Chris passe sa main le long de mon corps frôlant mon torse, il joue désormais avec mes cuisses, en particulier l'intérieur de ces dernières qu'il s'amuse à chatouiller du bout des doigts. Je tremble de passion. Chris se redresse, il s'assied sur moi et d'une main agile il déboutonne simplement son pantalon. Je ne prends pas la peine de réagir étant bien trop sous le coup de l'émotion. Ou plutôt de mes émotions. Je suis perdu dans un mélange de sensations qui me tiennent en otage. Je ne suis plus maître de mon propre corps. Ressentant que ce désir me domine complètement je dirige une de mes mains de manière innocente vers son entrejambe, je touche du bout des doigts son sous-vêtement, détaillant chaque changement dans son expression.

Il finit par bondir sur moi, m'embrassant passionnément, sa langue se mêle immédiatement à la mienne, nous avons du mal à respirer. Malgré tout nous continuons à nous embrasser, ne voulant pas rompre ce contact. Sentir l'érection de Chris contre mon corps déclenche de nouveaux sentiments en moi. Mon cœur explose de passion et de fièvre dévorante. Quelques secondes plus tard, Chris se décolle de moi, il me regarde différemment. Presque étrangement même.

- Quelque chose ne va pas ?

Je me sens un peu inquiet. Il fait doucement non de la tête mais je comprends malgré tout dans son regard que quelque chose cloche. Je déglutis péniblement me remettant en question et ayant peur d'être le problème dans l'histoire. Il glisse doucement sa main entre nos deux corps et lorsque sa main se pose sur mon entrejambe gonflé, je comprends. Je reprends conscience de tout et me met à fortement paniquer. Je me redresse brutalement, le repoussant de moi. Il tombe à la renverse sur le lit. Il tend la main vers moi et me parle précipitamment :

- Hey, ne panique pas !

Sauf que je perds complètement mes moyens, frôlant la crise d'angoisse je sors du lit, voulant simplement partir, fuir même. Chris sort du lit, le pantalon lui tombant sur les hanches, il me rattrape alors que je me dirige vers la porte d'entrée. Il m'agrippe par le poignet.

- Ne t'en vas pas ! Mélodie, reste.

Il me fait me retourner vers lui, me saisissant fermement par les épaules. Les larmes me montent aux yeux. Je me débats quelque peu car je ne parviens pas à lui faire ça. Comment est-ce que je suis censé expliquer ça ? Comment je peux me sortir de cette situation ? Je m'affole, respirant de plus en plus lourdement et tremblant de plus en plus fort.

- Ne pars pas, on peut en parler.

Je ne parviens pas à répondre. Mon seul désir est de disparaitre à tout jamais. Je me défais alors de son emprise, récupérant précipitamment mon sac à dos d'une main puis agrippant la poignée de la porte. Sauf qu'une nouvelle fois Chris me retient :

- Ma belle, calme toi. Parle moi.

Face à mon mutisme, il prend les devants et me questionne :

- Tu es transgenre ? Tu peux me le dire, parle moi s'il te plait mais ne pars pas comme ça. S'il te plait. N'ai pas peur.

Durant un bref instant, je meurs d'envie de lui répondre que, oui, je suis transgenre pour me sauver mais les mots sont bloqués, les larmes me montent de plus en plus aux yeux et avant de craquer je décide de prendre définitivement la fuite. Si je dis oui, j'arrange la situation mais d'un autre côté je manque de respect à tout une communauté et je m'enfonce dans quelque chose que jamais je ne pourrais maitriser. Je n'ai pas de solution... Je tourne les talons et alors que j'enfile agilement mon sac à dos, je prends à une main mes chaussures et fonce dehors, ouvrant la porte hâtivement.

- Merde...

J'entends Chris pester, probablement contre lui vu la manière dont il chuchote. Je jette un dernier coup d'œil dans sa direction, la porte est entrebâillée, Chris a le pantalon au niveau des cuisses, il s'empresse de se rhabiller, il jette également un doux regard dans ma direction. Nos regards se croisent il susurre :

- S'il te plait...

Avant que je parte en courant, ne contrôlant aucunement ma panique qui implose. Les larmes cèdent et finissent par couler sur mes joues rougies par le stress et l'excitation. Mon souffle est encore saccadé à cause de ce moment intense que j'ai partagé avec Chris. Mon portable sonne, je sais que c'est Chris, je n'ai même pas besoin de vérifier. Je ne réponds pas et continue ma route. Avant d'arriver dehors, j'enfile mes chaussures prestement et pars loin, très loin. Ne désirant qu'une seule chose : supprimer de ma vie ces dernières semaines.

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Ohlalala quel chapitre ! Comment est-ce qu'Adam va s'en sortir ? Est-ce que c'est la fin pour lui et tous ses mensonges ou va-t-il emprunter la voie de la transidentité pour s'enfoncer dans de nouveaux mensonges qui vont le dépasser encore plus ? Ou sinon va-t-il céder et dire la vérité ? héhéhé vous allez découvrir ça dans le prochain chapitre ;)
J'espère que vous aimez la tournure que prend cette histoire et surtout j'espère que vous ne la trouvez pas trop longue ou lente ! J'essaie d'instaurer un rythme que je trouve correcte et naturel mais j'attends vos retours avec impatience !

En tout cas, n'hésitez pas à me faire part de vos ressentis vis-à-vis de ce chapitre :3
Quant à moi je vous dis  la prochaine et je retourne jouer à Forager héhéhéhé Mais avant ! Petite rediff du tournoi Mario Kart de Ponce que j'ai raté ce dimanche ;-; (J'étais habituée à regarder le tournoi à 22H avec le décalage horaire donc j'ai complètement zappé l'heure francaise de diffusion ;-------;)

Instagram : _inspartist

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