Chapitre 26
"C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde"
Point de vue d'Adonis
Deux semaines sont passées après notre voyage en tête à tête et.... depuis plus aucune nouvelle. Jusqu'à hier.... Je guettais inconsciemment son appel. J'ai essayé, encore et encore de la joindre mais rien. Nous retrouverons notre morne quotidien de lycéen, dans quelques heures.
Sur Whatsapp, à minuit et quart, un message accompagné d'une pièce jointe. Elle te trompe. Pendant nos trois jours d'escapade, nous n'avons pas vraiment discuté du nom de notre relation. Amis, supposais-je. Mais....mais je ne crois pas que les amis s'embrassent ou dorment ensemble de notre manière....
Flashback
Les étoiles scintillent avec grâce dans le ciel d'une noirceur presque terrifiante. Accoudé au balcon de notre chambre, j'ai froid avec mon simple jogging noir et mon débardeur gris. Nayra près de moi, se cale contre moi pour admirer les étoiles.
Contrairement à moi, elle a pris en compte les prévisions météorologiques. Un gros pull en laine turquoise, je ne remarque que maintenant.... qu'elle porte souvent cette couleur. Les effluves de son shampooing à la fleur d'oranger parasitent mes narines.
Je préfère peser les conséquences plus tard. Elle m'a pardonnée de l'avoir laissé au CES, seule. Je regrette, c'est juste qu'il y avait trop de gens. Vraiment trop pour moi. Aujourd'hui, je suis dans mes jours où...le monde est trop.... grand, le plus petit bruit m'irrite et la solitude...est ma meilleure amie.
Mais, je crois que je vais bientôt la remplacer... très bientôt. Je tire Nayra vers moi et la mets entre mes bras musclés. Je souffle sur sa nuque et rigole lorsqu'elle frissonne. Je mets mon menton sur le haut de son crâne. Ses cheveux sont doux et sentent tellement bon.
Je deviens accro, c'est pas normal.
Nayra ( d'un ton moqueur, caressant mon bras du bout de ses doigts fins ) : Je sais que je suis géniale mais...je voudrais pas qu'on croit que je te maltraite. Alors, mon toutou, arrête de me renifler.
Puis elle éclata de son rire si atypique et communicatif que je ne pus retenir un sourire. Quand elle rit, on croirait qu'elle suffoque et son visage...est tellement enjoué que...qu'aucune personne normal ne peut résister. Avec elle, je me sens vraiment à ma place. Je lui ai parlé de ma mauvaise période et...et elle n'a pas fait comme la plupart des gens.
Me donner des conseils de merde tels que... C'est la timidité. Il faut la vaincre. Tu devrais sortir plus souvent de chez toi. Rappelez-moi aussi de respirer tant que vous y êtes. J'le savais pas. Je déteste les gens qui ont toujours réponse à tout et qui ont jamais tort. Y a que des gens comme eux qui peuvent rendre un fou, malade.
En tout cas ! Je roule des yeux et la tourne face à moi. Son dos s'appuie sur la rambarde en fer. Je pince sa joue avec un sourire carnassier et lui rétorque :
- Tu devrais te calmer sur les pâtisseries. J'ai l'impression que ça te passe pas bien.
Ses yeux s'écarquillèrent à une vitesse fulgurante tandis que sa bouche forma un immense O. Et toc ! J'ai l'habitude d'entendre les retournement de sens que font les filles sur certaines phrases. Maxwell, c'est réellement la drama queen qu'il pense être.
Nayra ( en criant d'une voix aigue, offusquée ) : Donc tu me trouves grosse ?
Parfois dans la vie, l'homme doit se souvenir que c'est la femme qui a d'abord mangé le fruit interdit et lui a donné. Un coup à l'homme et, il remet toute sa vie en question.
Elle enfonce brutalement son genou dans mes bijoux de famille. Je m'écroule lamentablement sur le sol et m'accroche à la rambarde malgré la douleur irradiant en moi. Je respire avec difficulté en essayant de faire abstraction de ma souffrance.
J'aurai pas dû. Au moins, je sais que my sweetheart est une fougueuse....peut-être même un peu trop.
Après avoir patienté de longues minutes abominables, je rentre dans la chambre d'hôtel. Je me poste devant son lit avec des yeux de chiot battu. Je me blottis contre elle et entoure sa taille de mon bras.
Adonis ( maculant sa nuque de baisers, en chuchotant ) : My sweetheart ? Je voulais pas te vexer, c'était juste pour t'embêter. Nay ? Excuse-moi. Je ferais ce que tu voudras.
Nayra ( avec enthousiasme, se mettant face à moi à une vitesse incroyable ) : Je le savais. Mais...maintenant que tu te propose... j'aimerais bien manger des brownies au chocolat, deux croques-monsieur...et...aussi une salade césar avec de l'avocat.
Elle papillonne des cils avec ardeur. Elle joue l'innocente mais je suis certain qu'elle avait tout planifiée. Cette....cette jeune fille est vraiment une peste quand elle veut.
Adonis ( ronronnant, un sourire espiègle aux lèvres ) : T'as bien préparée ton coup. Chapeau, Nay.
Nayra ( en riant, en se rallongeant ) : Peut-être...peut-être. En attendant, occupe toi de mon dîner, chouchou.
Je roule des yeux en quittant le lit. Je lui arrache la couverture avant de lui répondre :
- Pourquoi ne pas demander au room-service, mademoiselle ?
Elle soupira et vint à ma rencontre. Ses lèvres prirent les miennes dans une étreinte douce et sensuelle. J'empoigne ses hanches rondes et mordille sa lèvre inférieure. Elle glousse contre ma bouche et m'envoie instantanément au 7ème ciel. Douces et pulpeuses...voire même...sucrées sont ses lèvres.
Elle se sépare de moi brusquement avec un sourire en coin. Elle tire la langue et ajoute avant de se jeter sur le lit...de nouveau :
- Les membres du room-service ne sont pas mon Adonis. Celui qui me fait rire et qui aura à droit à plus de bisous....si...seulement il me fait part de ses nombreux talents.
Je fonds devant tant de gentillesse...et de promesses. Que voulez-vous ? Je ne suis qu'un homme après tout.
Fin du flashback
Hier soir, je fixais intensément mon écran de téléphone. Je... j'attendais juste que l'on me dise que c'était une blague. Une grosse blague de merde ! Elle te trompe. Ci-dessous, une simple vidéo. Elle est datée du lendemain de notre retour à New-York.
Un homme, la vingtaine, les cheveux sombres et un sourire ravageur. Des yeux bleus électriques, et....sa bouche en forme de cul contre les lèvres de Nay.
Un courroux sourd et puissant transperce mes veines. J'inspire par la bouche avec un large sourire. J'attends. Soudain, elle est là, sous ce bâtard, nue comme un ver. Tout comme lui.
Pour m'achever, le présentateur de cette vidéo qui me torture, semble avoir amplifié le son de cet horreur. Des gémissements de plaisir, des grognements étouffés et des plaintes incessantes. Plus vite, disait-elle.
D'accord. J'éteins mon portable et m'affale sur mon oreiller. Les bras croisés sous la nuque, je ris. Oui ! Je m'esclaffe comme un dingue. Plus rien n'a d'importance donc je ris à n'en plus finir. J'épuise mes cordes vocales et décide alors d'agir avec rationalité.
D'abord, je tousse pour soulager ma gorge. Puis, je porte un oreiller le sourire aux lèvres contre la partie inférieure de mon visage. Et enfin, je crie. Non ! Que dis-je ? Je hurle avec force, ma colère et...ma rage.
Je m'assoupie au comble du désespoir. Au lycée, sa réaction ne tarde pas, moi qui souhaitais lui demander pourquoi. Une claque purement et simplement, fit office de salutation.
Merde !
Si ce n'était pas que je déteste les êtres de la même espèce que mon père, je lui en aurai coller une. Quoique....si elle m'a porté main en premier, le reste ne sera que légitime défense.
Moi-même, un grand sujet des aprioris, je fais tout pour ne pas y croire. Même... quand tout semble jouer. Sauf...aujourd'hui...au lieu de m'expliquer ou d'essayer de discuter, elle me tombe dessus avec colère.
En sport, Kiotchi est capitaine d'une équipe de basket tandis que Leroy, en forme une autre. Je suis avec Leroy a mon grand désespoir. Lui et moi, ça roule plus trop depuis que...des histoires de tricherie nous implique mais qu'il soit seul sanctionné.
Ce n'est pas ma faute si le système est corrompu. Mais il m'avait rétorqué que seuls les privilégiés peuvent rejeter la cause du mal sur le hasard. Je l'ai laissé gagner et...fortement influencé par sa haine envers moi...il prit Danny dans notre équipe.
Danny ( chuchotant près de moi avec discrétion ) : Je sais que...tu n'es pas vraiment dans le meilleur de ta forme aujourd'hui...mais... peut-être...qu'on pourrait en parler devant un bon café au... Lucky bookstore.
Je passe lentement ma main sur mon visage. J'ai vraiment besoin d'un livre, ma bibliothèque est de nouveau lue et approuvée... malheureusement.
Du haut de son mètre cinquante-quatre, je suis obligé de me pencher en avant pour lui éviter un torticolis. Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour avoir des personnes indésirables... aussi ennuyeuses. Qu'est-ce que je raconterai à mes enfants plus tard ?
Il y avait une fille qui avait le béguin pour moi et qui ne voulait pas me lâcher. Ma première "petite amie" m'a trompée avant le début de notre relation. Quoi d'autre ? Mon papa était un connard qui battait ma maman et...elle préférait l'abondance financière par rapport à sa sécurité.
Pourquoi j'ai pas un pire ennemie qui est hackeur ? Ou même un tueur en série à mes trousses ? Peut-être que Kiotchi est un agent de la CIA sous couverture....pour... pour...
Un frisson de dégoût traversa tout mon être à partir de mon épaule droite. Là...où elle a laissé ses marques, Danny vient de me palper. Une marque violacée contraste avec mon teint de porcelaine. Bientôt bronzé, je serai. L'hiver va bientôt donner sa place au printemps, me permettant de retrouver mon sublime teint naturel.
Danny ( avec hésitation, observant mon suçon avec dégoût ) : Donc...toi aussi ? C'est vraiment une peste et toi, tu lui tournais autour.
Je la dévisage avec incompréhension. J'ai pas le temps de penser à ce genre de conneries. Je souffle bruyamment et me déplace, la laissant plantée au milieu du terrain. Le regard vitreux et le cerveau tournant à plein régime. Des fines cicatrices sillonnent le visage rondouillard de cette fille.
Paf !
Kiotchi ( bafouillant, avec un sourire crispé ) : Ani...Tu....combien...de personnes ? Eh ! Tu...quoi ?
Un long sifflement strident accompagne les paroles emmêlées de mes camarades, mon professeur et Kiotchi. Je me sens voler cependant, ma vision est trouble et mon ouïe est sifflante.
Mes pas sont traînants et grinçants. Des bras musclés me tiennent, m'amènent vers l'infirmerie. Dans cette salle immaculée à la lumière aveuglante, je m'allonge en sifflant.
L'infirmier ( articulant, avec un sourire rassurant ) : Je vais désinfecter ta plaie. Si tu ressens des vertiges ou des douleurs ailleurs que ton crâne, fais moi signe.
Je hoche la tête en papillonnant mes yeux. Le coton alcoolisé à sûrement 90° fait vibrer ma plaie. L'infirmier part chercher une poche de glace pour mon front enflé. Les antalgiques ne m'ont pas encore délivrer de cette peine. Une voix familière fait son apparition dans cette pièce.
Nayra ( grognant, les yeux plissés ) : Tu peux pas me foutre la paix, hein ? Je suis tout sauf en état pour vivre dans le même monde que toi....mais j'ai pas le choix. Evite-moi !
Danny ( rétorquant, les mains aux hanches et le sourire sardonique ) : Quoi ? (Elle éclata d'un rire sadique ) Tu es mon attraction préférée, la bouseuse. Alors....comment se passe avec Adonis ? Dis-moi tout.
Un calme presque endeuillant me fit l'effet d'une douche froide. Elle m'a trompée. Nous n'étions pas en couple mais...mais nous étions proches. En tout cas...je le croyais. Un écho d'une ampleur phénoménal broya mes sens. Derrière le simple rideau de notre infirmerie, j'espionne mon...ma... Nayra et celle qui est plus proche d'être sa pire ennemie.
- Vous avez tout préparer ensemble, c'est ça ? Depuis le début, vous m'avez prise pour une conne. Allez au diable ! clama-t-elle
Un claquement violent s'en suivit et releva légèrement mon faible camouflage. Heureusement, je suis allongé et mes jambes sont donc surélevés. En outre, je déteste être condamné sans même avoir été accusé. Danny ? Qu'a-t-elle encore fait ? Pourquoi ai-je l'impression d'avoir été mêlé à des magouilles ?
Je déteste être ignorant mais je n'ai pas besoin d'elle. Depuis notre première rencontre, je lui cours après. Elle est en colère, se plaint et moi, je reviens vers elle. Je ne suis pas un chien. J'en ai marre. Et...je crois que je devrais le raconter à quelqu'un.
Maxwell ! C'est lui à qui je devrais faire passer un interrogatoire. Hier, j'ebouriffais sa tignasse blonde et j'ai remarqué que quelqu'un l'appelait. Dès que je lui ai fait signe, il a déguerpit avec un sourire niais. Quelques minutes après, j'ai littéralement été mis à la porte de l'appartement d'un de mes meilleurs amis. C'est avec les yeux pleins d'étoiles et un sourire en coin qu'il m'a claqué la porte au nez.
Qui est donc le ou la chienne qui a rendu mon ami si heureux qu'il a osé me foutre dehors ? C'est vraiment une question à un million de dollars. Mais je vais mené l'enquête, en digne héritier d'Hercule Poirot.
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Bonjour mes 🐈 Comment allez-vous ?
Alors...quelles sont vos impressions, sensations ou mécontentements ? Je veux TOUT SAVOIR.
Je suis en vacances 😝 et vous ?
Depuis quelques jours, je bosse sur des chapitres pour éviter de me retrouver en manque d'inspiration pendant l'année scolaire.
Avant même d'avoir pris mes congés, j'ai commencé à écrire et...je vous donnerai la suite bientôt
Si vous avez des idées de citations, j'aimerais bien que vous me les partagiez svp. Écrire plusieurs histoires avec des citations en début de chapitres diminue le nombre de possibilités. Je n'ai pas envie de faire se répéter des citations.
Bientôt je vous donnerai une citation spéciale d'une fille de ma classe. Chaque jour elle éclaire notre salle avec une nouvelle expression. Mais j'en bien qui viennent de vous, si vous êtes d'accord. Envoyez-les moi 👉
J'espère que vous avez remarquez le changement dans mes chapitres. N'est-ce pas 🧐 ?
Bonne journée mes chatons 😘💗
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