Beauté Manipulatrice
Cet os se déroule avant les événements de " Coeurs à chaud et à froid"
La naissance de Shoto relevait du miracle.
Todoroki Rei, née de la famille ancestrale Himura, était une hybride aux traits d'une serpentine albinos aux cheveux blancs comme neige et au regard glacial sans une once d'émotion. Sa santé fragile n'arrangeait rien et ne donnait pas envie à certains prétendants afin de s'accoupler avec elle. C'est alors que ses parents, peur pour l'avenir de leur fille, avaient entendu parler d'un hybride de l'espèce des cobras royaux de la famille Todoroki. Et leur fils, Enji, avait été choisi pour devenir, par mariage arrangé, le mari de Rei ainsi qu' associés de l'entreprise pharmaceutique de cette grande famille.
Au début ce n'était pas gagné, le regard bleu et froid de la jeune femme ne se discipait pas. Mais il avait suffi d'une fleur, aussi bleue que ses yeux, pour changer la façon de voir leur mariage autrement.
Il était en grande pompe, montrant la richesse des Todoroki. Malgré tout, Enji ne voyait dans cette union qu'un moyen de dominer les autres animaux du Zodiaque en engendrant une descendance meilleure que les autres. Il avait surtout une haine injustifiée aux dragons qui, d'après d'illustres légendes, avaient tout fait pour décimer leur espèce. Et ce fut contre le plus riche de ces derniers qu'il s'en prenait, les Bakugo.
Rei n'avait jamais compris pourquoi il en voulait tant aux dragons. C'était bien pourtant la seule race, d'après sa famille, qui les acceptait depuis la nuit des temps...
Deux ans après leur mariage, elle tomba enceinte de l'aine de la famille. Tous deux étaient heureux jusqu'à ce que ce dernier ne montre des signes de rébellion. Après la déception de son premier né, il s'en prit à sa femme comme si elle était fautive de tous ses malheurs. Des années plus tard, elle donna naissance à deux autres hybrides serpentaires. Un garçon qui n'avait aucune envie de suivre les traces de son géniteur, et une fille n'étant compatible à la succession. La jeune serpentine albinos après chaque déception recevait des insultes la rabaissant à un incubateur à féconder. Mais Todoroki Enji ne voulait pas en finir ainsi et mit de nouveau la jeune femme enceinte, malgré que sa maladie ne faisait qu'evoluer.
Ils attendaient un garçon. Un garçon que, peut-être, Enji sera en mesure de tenir en laisse et d'endoctriner à sa guise.
Le jour de l'accouchement était très difficile pour Rei sachant qu'Enji ne jurait que par les compétences de ses progénitures. Celui-ci espérait que l'enfant lui ressemblerait après trois échecs monumentaux.
À sa naissance, il donna à ce dernier le nom de Shoto.
Dès sa naissance, il sentait la réussite émaner de son futur héritier de part son intelligence et son physique hors du commun. Les autres descendants furent heureux de recevoir ce petit être dans leur fratrie avec qui s'amuser plus tard. Quant à Rei, elle avait peur que la ressemblance physique de son mari ne prenne le dessus sur sa personnalité.
En le voyant grandir au fil des années, sa maladie empirait comme si la détermination malsaine de son époux en était la cause.
Heureusement qu'elle pouvait compter sur son dernier fils Shoto. À l'age de six ans, il était un garçon calme, enjoué de connaître le monde où il est né et d'une extrême gentillesse envers elle et ses frères et soeur.
Il l'apaisait quand les crises de sa pauvre mère subsistaient. Elle voyait en lui un avenir radieux dans ses yeux vairons. Un avenir aux multiples contradictions, un avenir qui ne nécessitait pas de la violence de son époux. Elle était terrifiée à l'idée qu'il se mette en couple comme elle. Elle voulait qu'il connaisse l'amour et un jour fonder une famille...
Dix ans plus tard, Shoto était devenu un beau jeune homme-serpent. Il était très aimé de son lycée. Le premier jour qu'il mis la pointe de sa queue, il était deja très entouré. Seulement l'entrain qu'il avait plus jeune avait disparu. Le jour où il avait appris que sa mère était malade l'avait profondément attristé et mis en colère lorsqu'il avait compris que c'était son père le responsable de son mal être. Il voulait partir de cet enfer familial pour un endroit plus sûr pour Rei et sa fratrie.
Mais il etait trop tard de réagir que le père avait déjà décidé de son avenir, et ce depuis sa venue au monde d'apres les dires de ce dernier.
Les études étaient donc primordiales entre le lycée et la formation tyraniques de son paternel. Il était condamné à rester enfermé dans une cage dorée en dehors de la vie familiale de ses frères et soeur. Son père disait qu'il n'était pas du même monde qu'eux, qu'ils étaient trop ordinaires contrairement à lui.
Enji lui appris donc de se servir de tout son potentiel dans le monde des affaires.
Comment charmer ses actionnaires.
Et avec un pouvoir qui lui montait à la tête, il se servait du physique de son propre fils pour arriver à ses fins. Et il pouvait avec la silhouette que Shoto possédait. Ses fines ecailles bicolores, ses yeux dépareillés et ses cheveux representatif du couple pouvaient en éblouir plus d'un dans ce bas monde. Alors comme une marionnette, il obéissant à contre-cœur , séduisant les collaborateurs de son père. Il ne voulait pas faire cela en vain. Il espérait que cela rapprocherait sa mère d'une liberté méritée après toutes ces années de souffrance émotionnelle. Même s'il trouvait cela répugnant, il le faisait.
Si son père lui demandait de charmer une personne, il le faisait. Sans même de reconnaissance de sa part. Et le soir en rentrant, en passant à la douche, il frotta sa peau nacrée pour enlever les pattes dégoûtantes de ces hommes qui l'avait touché. Il sentait encore leur toucher qui le répugnait chaque jour. Il pleurait même presque tous les soirs de cette torture d'être le seul à subir tout cela. Il avait alors demandé conseil à son frère aîné, Toya, pour savoir comment il avait tenu tout ce temps.
"Trouve un boulot à mi-temps qui te plaît, et tu verras le daron ne te calculera presque plus. "
Tels fûrent les mots de ce dernier avant de partir avec presque un demi million de yens dans les poches.
Il ne l'avait presque jamais su le cerner. Il était tel un électron libre de toute chaîne. De plus qu'il n'avait jamais supporté les règles que lui imposait leur père. Quand il repensait à cela, il avait toujours été son opposé. Shoto était quelqu'un dont la personalité était ancré dans la tradition alors que Toya s'en moquait royalement.
Il devait donc se trouver un job qui ne nécessitait pas d'utiliser son corps de manière vulgaire et dégradante. Il chercha alors dans les quartiers de Zodiakyo. Malheureusement, aucun ne voulait de lui sachant qu'il était encore mineur. C'est alors qu'une femme le remarqua. Elle possédait des oreilles de lapin et ses jambes n'étaient presque pas humaines. Elle s'approcha de lui en prenant par la suite son visage en coupe. Shoto fût surpris qu'elle le touche ainsi dans la rue, surtout dans l'état d'âme dont il était victime. Quant à la femme, elle était sous le charme.
"Oh mon Dieu! Ton visage est si beau jeune homme ! Et ce corps si séduisant, si brillant et coloré !
_Madame, lâchez-moi s'il vous plaît...
_Oh, veuillez m'excuser, mais je vous ai vu sortir de ce magasin et j'ai été obnubilé par votre démarche gracieuse. "
Elle sortit une petite carte de son sac à main.
" Je représente le studio photos du magazine FashionZodiac. Je recrute en ce moment des jeunes gens qui pourraient poser pour le prochain numéro. Et quand je vous ai vu je n'ai pas pu m'empêcher d'observer vos magnifiques yeux. Ils sont d'une telle profondeur malgré la différence de couleur.
_Vous voulez quoi au juste? Vous servir de moi? De mon corps pour votre intérêt ?
_Loin de moi cette idée ! Qui ferait une chose pareille ? Si vous ne voulez pas, j'accepterai votre choix, nul besoin de vous forcer. "
Shoto la regarda de très près. Avait-elle vraiment l'intention de lui laisser le choix de travailler ou non pour ce magazine? L'idée de se faire prendre en photo pouvait faire rager son père utilisant le visage des Todoroki pour l'humilier. Mais s'il faisait cela, il n'aurait plus une once d'humilité et d'amour propre. La recruteuse, le voyant hésiter, lui adressa sa carte de visite.
"Si vous voulez voir comment nous travaillons, n'hésitez pas à venir à cette adresse. Dites-leur que vous venez de ma part, je suis toujours sur place pour mes employés.
_Et votre nom?
_ Usagiyama Rumi. Manager. "
Elle s'en alla laissant le jeune reptile à sang-froid.
La colère d'Enji était sans précédent.
L'absence de Shoto à son cours particulier l'avait sérieusement mis en rogne, brisant tout ce qui se trouvait sur son passage. À son arrivée, Shoto vit avec horreur sa mère à terre, réussissant à peine à se relever, avec son frère, Natsuo et sa sœur, Fuyumi, essayant de la défendre. À l'instant où le père de famille aperçut Shoto, il le frappa de sa queue avant de le ligoter avec.
"TU CROIS QUE TU PEUX FAIRE CE QUE TU VEUX, SHOTO?! TU ES L'AVENIR DES TODOROKI ET SI TU REFAIS UN FAUX PAS, C'EST ELLE QUI PRENDRA! "
Il le relâcha avec violence, l'envoyant presque valser contre le mur de la pièce. La peau fine de Shoto rougit subitement à l'impact. Après avoir craché un rictus, Enji partit de la pièce laissant le reste de sa famille au sol. Sa mère essaya de toutes ses forces de rejoindre son dernier fils qui ne bougeait plus. Natsuo et Fuyumi aidèrent leur mère à se relever et l'emmena vers son havre de paix. Il ne réagissait pas physiquement mais au bout de quelques secondes ils en rendirent des sanglots.
Shoto pleurait.
Il aurait voulu se retenir malgré la douleur des mots de son père, mais cela lui pesait trop. Son corps se pencha lentement sur sa mère qui tentait de le prendre dans ses bras. Elle l'avait déjà vu pleurer mainte fois à cause de son père, surtout quand elle était mêlée à tout cela. Elle se sentait coupable, sa santé se dégradant de plus belle.
Après cet instant de faiblesse, le futur successeur de TodorokiPharmaceutiques s'allongea sur son lit, regardant le plafond qui autrefois était recouverts d'étoiles phosphorescentes. Puis par la force des choses et de l'ennui, il se tourna vers la carte de la manager de FashionZodiac. Elle lui avait dit que s'il le voulait il pouvait jeter un coup d'œil au studio. Il lut l'adresse avant de le rentrer dans son téléphone. Il comptait bien rendre visite à cette Usagiyama.
Ce fut aux aurores que l'adolescent sortit par la porte de derrière de chez lui. Avant cela il avait rattrapé les cours que son père avait préparé et qu'il avait dû surveiller avant qu'il ne s'échappe durant son sommeil. Il s'était par contre fait griller par sa grande sœur qui, après lui avoir souri, le laissa partir.
Il suivit les indications de son GPS jusqu'à arriver devant un immeuble que l'entreprise de son paternel. L'enseigne du FashionZodiac était implantée en hauteur sur le double vitrage. Il n'était pas impressionné juste qu'il ne pensait pas qu'un magazine ayant commencé à partir de rien serait devenu le plus populaire de Zodiakyo. Il avança, rampant silencieusement à l'intérieur de l'édifice. L'accueil fut des plus chaleureux, les employés avaient l'air de se plaire dans cet environnement. Il n'avait jamais vu autant de personnes sourire en travaillant. Il regarda les panneaux pour trouver son chemin. Il devait se rendre au onzième étage pour rejoindre cette fameuse manager. Il prit l'ascenseur à la musique sobre et silencieuse et arriva à destination. Il longea le long couloir jusqu'à entendre des voix.
"Allez, on se dépêche les starlettes, il y a encore du boulot!" hurla alors une voix stridente provenant d'une salle.
Shoto s'approcha de la pièce, ouvrant la porte. Il découvrit alors le studio dans lequel le magazine travaillait ses modèles. Il y en avait de toutes sortes. Des canidés dont la fourrure était longue, lisse et soyeuse comme jamais. Des souricettes qui narguaient ses congénères sous les projecteurs de part leur oreilles toutes mignonnes. Et des singesses dont les formes étaient bien placées là où il fallait.
Ce fut aveuglé soudainement par le flash d'un appareil qu'il se fit remarquer par la manager.
"Vous avez enfin pu vous décider ?
_J... je viens juste regarder...
_ Mais oui, prenez vos aises, je suis votre guide, suivez moi. "
Le jeune lamia suivit la lapine dans le studio. Il rencontra les photographes, les personnes qui mettaient en page les photos, les rédacteurs qui écrivaient toutes les tendances actuelles correspondant aux images prises. Il passa par le derrière des dehors avec les machinistes mettant en scène le cadre désiré.
S'il pouvait faire la même chose chez lui, changer l'ambiance d'un claquement de doigt en changeant le décor et les acteurs qui y jouaient, sa vie aurait été moins compliquée. Il voyait dans cet immeuble un exutoire. Un endroit oùIl pouvait changer de visage, de comportement. Être lui-même sans que personne ne lui dise quoi faire ou de comment être. S'il voulait charmer, ce serait dorénavant devant l'objectif de l'appareil photo, et non devant des vieux pervers excités par les quelques centimètres de sa peau reptilienne. Cette Rumi voyait en lui du potentiel, et lui avait trouvé comment faire ressortir toute cette grâce qu'il avait souillée face à ces actionnaires pervertis. Après la visite, il n'avait pas attendu d'accepter le contrat. Il avait même spécifié qu'il resterait autant qu'elle souhaiterait, du moment que son père pouvait le détester encore plus pour lui avoir désobéi une nouvelle fois. Il était sûr de ce qu'il faisait. Et il donna raison à son frère Toya qui lui avait donné le meilleur conseil du siècle.
Après avoir signé et donné ses coordonnées , il rentra chez lui avec la prétention de faire face au père Todoroki. Et pas des moindre puisqu'au pas de la résidence, l'hybride cobra l'attendait de pied ferme. Shoto n'avait plus peur de lui. Mais il voulait lui donner ce plaisir pour la survie du reste de sa famille. De sa mère, de son frère, de sa sœur. Mais il savait que maintenant, il pouvait faire face à ce monstre qui était leur père et mari. Sa beauté était son arme, et aussi une image qui reflétait à la fois la perfection et un désir refoulé par ce qui l'entoure. Il était à la fois le fils Todoroki Shoto, futur successeur de Todoroki Pharmaceutique, et seulement Shoto dans son travail de mannequin dont la beauté pouvait tromper n'importe qui.
Une beauté manipulatrice...
J'espère que cet os vous a plu, merci à Vida-likeBL et KawaiiKitsune25 pour la béta
écrit dans le cadre du nouvel an chinois des defisenpagaille je vous invite à le consulter ^^
Une autre hitoire, une minific, est diponible pour ce nouvel an chinois inititulé le Villageois et le Serpent.
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