Quatrième
"Je ne la bat pas ", Louis
Il avait commis l'irréparable , déjà que son corps était faible et maigre , il l'achevait encore plus avec ce coup porté . Il se jeta littéralement sur sa fiancée , ne faisant attention à rien d'autre , l'a serrant dans ses bras du plus fort qu'il puisse , ignorant son ami qui gisait sur le sol . En à peine dix secondes , il avait détruit sa vie ne reposant sur qu'un seul pilier fait de sa propre femme . Les larmes ravageaient ses joues , il serrait le corps inanimé de sa brune le plus fort possible , l' étouffant au passage . Le temps c'était ombragé ,ce qui rendait lugubre la chambre. "Mais qu'est ce que j'ai fais ,bon sang" , pensa t'il. Il l'avait achevé , détruite , réduit en miette , cassé , rasé , éradiqué en un seul coup fracassant. Il se sentait sale, se qualifiant de démon, de malade mentale, de crapuleux, de monstrueux . Mais il sortit soudainement de ses pensées en entendant un gémissement. Tout de suite, un espoir immense le parcouru, il priait pour que ce soit sa fiancée les yeux clos qui bruitait mais ce n'était pas le cas à son plus grand désespoir. Il pivota sa tête vers la droite ne cessant pas de la lâcher, puis vu le jeune Harry se relever faiblement en se tenant la tête .
▬ Qu'est ce qu'il se passe, susurra t'il
Une bosse se formait sur son front, il voyait peu, un mal de crâne le foudroyait, le faisant tituber légèrement. Pour cesser d'être violenté par ses maux de tête il se posa avec délicatesse sur le matelas en piteuse état. Quand enfin il réussi à discerner ceux qui se présentait à lui, il accourut vers les deux jeunes gens, la jeune fille prisonnière des bras de son violent. Il se remémora avec rapidité les événements datant de quelques minutes à peine, puis réalisa le courage de la brune. Il se surpris à sentir sur sa joue une larme couler, tellement la honte et la rancœur le tenait .
▬ Elle m'a sauvé , s' étonna t'il ne cessant de s'approcher de la fille
À l'entente de cette phrase qui connotait l'importance du jeune homme pour la brunette, Louis sentit son corps bouillonner. Mais il l'a serrait de plus en plus fort pour qu'elle puisse l'apaiser, et aspirer toute la colère enfouie dans le coeur et le corps du jeune fiancé. Harold posa sa main sur le bras du jeune coléreux, en lui implorant, à l'aide de ses magnifiques yeux jades, de cesser les disputes et se concentrer sur la prunelle de ses yeux , leur prunelle , leur étoile , leur amour , leurs tout , leur rien. La seule chose pour laquelle tout deux restaient humble et fort . Louis compris de suite le message et s'apaisa en confiant sa fiancée au jeune bouclé qui l'a pris avec la plus grande tendresse, la dévorant des yeux, se surprenant à sourire se disant qu'il n'avait jamais été aussi proche d'elle. Mais sa jovialité s'effaça immédiatement quand Louis se releva , frappant un grand cou dans le sommier à ses cotées, et fonçant dans ce qui s'apparentait à une salle de bain pour en ressortir avec une multitude de bandages et bouteilles de couleurs, formes et tailles différentes .Son effroi , et sa fragilité se rependaient dans la pièce aux files des secondes écoulées. Harry porta avec attention et prudence la jeune assoupie pour laisser le matelas épouser son corps maigre et creusé , pendant que son ami lisait avec attention toutes les notices des multiples médicaments, les jetant tous à travers la pièce avec rapidité et adresse .
▬ Ça ne suffira pas Louis, il faut l'emmener à l'hôpital , conseilla t'il
▬ On peut trouver une autre solution dit il ne quittant ses yeux des boîtes de médicaments .
▬ Arrête, ça ne sert à rien je te dis, on l'emmène à l'hôpital un point c'est tout , gronda t'il
Déconcerté, par l'affront du jeunot, le mécheux secoua sa tête et releva ses yeux doucement pour décupler la colère et la désapprobation qui se lisait à l'intérieur . Qui était-il pour lui donner des ordres après tout , ragea t'il . C'était et ça restera, sa femme et pour toujours et en ce qui le concerne il était le seul à juger ou permettre quoi que se soit en rapport avec sa brune, sa possessivité se transformant en jalousie et égoïsme extrême. On ne pouvait pas l'emporter loin de lui c'etait impensable , inimaginable, de plus les médecins verraient les multiples bleues sur la jeune fille et le suspecterais dans l'immédiat. Mais pour lui ce n'était qu'une broutille, le pire c'était de voir d'autres personnes prendre soin de son bijoux , de sa femme ou pire encore qu'elle se rende compte qu'il n'était pas l'homme de sa vie et qu'elle s'en aille le quittant pour toujours, accompagnée d'un de ces jeunes immature à l'attention romantique et aux gestes attentionnés. La jalousie le bouffait, hantait, envahissait et s'incrustait de jour en jour dans son corps robuste. Sa seule faiblesse c'était elle, elle et ses médisances, elle et ses regard haineux, elle et son manque de tendresse. Il laissait le temps filée, mais une mince brise de vent traversa l'isolement pitoyable de la fenêtre en bois pour venir réveiller le jeune homme et le mettre devant le fait accompli. Ses actes ne pouvaient être effacés, il ne restait qu'une chose à faire et c'est de loin la plus dure: affronter la réalité.
Les yeux clos, ses narines frissonnaient sous le mélange de javel et silicone envahissant sa respiration. Elle coupa instinctivement sa respiration un instant puis se remis à expirer et inspirer. Sa faiblesse l'empêchait d'ouvrir les yeux, ses paupières trop lourdes, les muscles de son visage comme absents, elle fini quand même par se mordre la lèvre. Heureuse de pouvoir enfin ressentir quelque chose, elle continua à enfoncer ses dents dans sa chair, la perçant pour sentir un mince filet couler sur son menton, sûrement du sang se disait elle. Elle tendit cependant l'oreille droite, la gauche sifflant encore pour en déceler quelques bip et paroles confuses. Quand enfin elle eût l'usage de la parole, elle lâcha un cri strident mais discret pour ouvrir soudainement les yeux découvrant un plafond immaculé. Se sentant étrangère elle voulut baisser son regard mais un visage l'en empêcha. Elle pivota légèrement la tête signe de son incompréhension pour ensuite planter son regard chaud dans celui froid du jeune homme placé devant elle. L'image était flou, mais elle n'eut pas besoins de nettetée pour comprendre de qui il s'agissait. Elle referma immédiatement ses yeux puis se mit à gémir signe de douleur. Un poids la compressait dans l'abdomen, elle serra ses dents pour que la douleur s'en aille mais c'est seulement quand un souffle chaud lui chatouilla le visage et une main douce l'a caressa qu'enfin son poids s'envola comme par magie. Ses pupilles refirent surface enfin, elle put enfin se défaire des liens la nouant jusqu'ici pour s'asseoir calmement et scruter aux alentours. Le calme fut encore rompu sous la voix portante du jeune homme flou.
▬ Camelya, tu es vivante .
▬ Tu pensais tout de même pas que j'allais m'en aller
comme ça, ria t'elle
Malgré l'épreuve subi elle rayonnait baignée de lumières ses boucles soyeuses scintillaient , ses yeux pétillants , elle semblait prospère, la béatitude la berçant tout en la remuant en même temps. La joie de vivre se lisait en elle, comme on lit un titre sur une couverture de livre, elle semblait irréel comme en lévitation sur son lit d'hôpital. Le jeune anglais se laissait envoûter par ce spectacle si rare et d'une beauté inquiétante et prenante. Son regard jade à la limite du vert bouteille ne pouvant se détacher de la prestance de son héroïne. Le silences'installait se faisant cette fois ci apaisant, réconfortant, enjoué et déterminé. Elle respirait et expirait au rythme du mouvement des branches de l'arbre démunit de feuille habillant la fenêtre en PVC poussiéreuse et grisonnante. Son rire vint soudain lézarder les murs immaculés, accueillant quelques dessins d'enfants et inscriptions pour ensuite se mêler à celui discret et retenu du jeune Harry. Ce dernier cessa son rire, arrêtant en même temps celui de la faible jeune fille pour se transformer en exclamation$
▬ Pourquoi tu ris?
▬ Je suis en vie, Harry, tu ne peux pas comprendre l'effet que procure une seule inspiration d'oxygène et les battements de mon coeur . Combien de temps je suis restée ici ?
▬ Deux journées seulement dit il amusé
▬ Dis moi pas que tu es resté deux journées à mon chevet sinon je risque de péter un plomb.
▬ C'était la moindre des choses, je te rappelle que tu m'a sauvé de l'autre monstre .
Monstre ce nom résonnait dans sa tête, elle défroissa son sourire pour laisser un air défaitiste envahir son visage. Elle l'avait complètement oublié si bizarre soit il. Son cerveau pas totalement guéri mis quelques minutes à mettre en ordre les événements de la veille . Quand enfin il eût terminé son travail, elle posa sa main sur sa tempe comme pour atténuer la douleur ou éviter de ne craquer pour ensuite fixer Harry cambré amaigri et le regard éteind et rouge comme si il luttait contre le sommeil de peur de ne s'assoupir ou rater son réveil. Las, il se posa sur le fauteuil imposant qui faisait face au lit pour s'y affaler et soupirer de soulagement. Mais c'est faiblement qu'il se décida à se poser aux côtées de la fille encore éprouvée pour tenter de lui caresser la joue, mais pour la énième fois elle se recula.
▬ Même malade tu reste encore et toujours la même.
▬ C'est pas en deux journées qu'on change, mon coco
Des lustres déjà qu'elle n'avait plus utilisé de surnoms, certes débiles et immature mais elle avait perdu l'habitude. Soudain une image lui vint à l'esprit, un visage en particulier.
▬ Louis..oû il est ? Bégaya t'elle
▬ Il est parti se reposer, on se relayait pour te surveiller dit-il étirant ses lèvres pour esquisser un sourire vrai et pure
Elle acquiesça simplement de la tête pour réponse. Puis se mit à cogiter avant de lever un doigt pointant Harry, déterminée et épris de vérité et de justice elle lança :
▬ Pourquoi est ce que il y a un an, tu m'as laissé tomber dans ses bras ? gronda t'elle
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top