Cinquième

J'ai jamais aimé être au centre de l'attention, Camelya

▬ Moi je te demanderai tout simplement pourquoi tu m'as laissé tomber ?

Comme à l'époque ils se remettaient la faute l'un sur l'autre. Elle releva les yeux ,étonnée du comportement agressif du jeune homme en temps normal calme, apaisé et apaisant. Elle laissa ses lèvres s' étirer sans qu'elle ne les commande, comme à chaque fois il devait rétorquer quelque chose et elle se surpris à aimer ce qu'elle détestait chez lui. Elle utilisa ses dernières forces pour se lever, s'appuyant sur ses faibles jambes, grimaçant de douleur. Traversant lourdement la pièce pour se pencher sur le jeune homme affalé, lui, déstabilisé préféra baisser ses yeux pour ne pas se laisser emporter par le désir et littéralement écraser ses lèvres sur les siennes. Elle se redressa comme toujours, fière, avant de dévier son regard derrière elle pour vérifier si personne ne l'a dérangerais quand elle aurait parlé. Elle dévia une fois de plus son regard sombre pour remuer les lèvres, ce qu'elle faisait rarement.

▬ On ne répond pas à une question par une question sourit elle

Cette phrase fut prononcer distinctement, un sourire vrai accordant ses mots. C'était une des premières fois qu'elle souriait sans avoir peur.

▬ Il va falloir pourtant que tu me réponde pour que je le fasse à mon tour, prononça t'il à vive voix.

L'agacement et la susceptibilité de la jeune femme vint encore une fois tout gâcher, elle se braqua pour se retourner aussi lentement qu'elle était venu. Ce qui amusa brièvement le jeune adonis trop faible pour pouvoir se lever mais qui s'exclama pour arrêter la marche de la jeune fille.

▬ Attend, t'as gagné, comme toujours. d'abord avant de te répondre il va falloir que tu me dise

Elle s'empressa de se tourner pour couper le jeune homme.

▬ Pourquoi il me frappe ? Dit elle les yeux humides.

Ils déglutirent ensemble, synchrone, une vague de stress parcouru le corps de la brune éprouvé par ce verbe barbare devenue son seul destin. Elle ne s'était jamais posé cette question puisque la question semblant couler de source. C'était sa façon de lui dire je t'aime, un peu maladroitement et puis les multiples cauchemars qu'il avait fait lui en avait appris beaucoup lorsqu'elle sommeillait à ses cotés. Elle avait compris que le jeune Louis dans son enfance avait été battu mais rien de plus, elle ne cherchait même plus a savoir elle se laissait faire sans broncher même si quelque fois elle lui suppliait de s'arrêter. Son visage se transforma subitement, les larmes ne pouvaient sortir trop habitués à les ravaler, elles ne coulaient plus.

▬ Tu ne le comprendra jamais, c'est quelqu'un de bien, vraiment, même si il a des défauts, s'essaya t'elle

▬ Tu compte mentir toute ta vie jusqu'à ce qu'il fasse de toi un cadavre jusqu'à qu'il te tranche la gorge, lâcha t'il sans une once de sentiment

▬ Lui, ne traîne pas dans les bars jusqu'à se retrouver dans un hôpital pour coma éthylique pesta elle

Une claque fictive défigura le jeune homme, cela datait maintenant d'un année et pourtant elle n'avait pas oublié. Elle l'avait même rendu coupable de ses agissements. Elle avait jugé plus dégradant un comportement alcoolique que violent. Il n'y comprenait plus rien, son cœur tambourinant dans ses oreilles, sa douceur se dissipa peu à peu pour se transformer en une étrange sensation de révolte, comme si il menait un combat perdu d'avance. La jeune femme continua de sourire sarcastiquement comme elle en avait l'habitude, autrefois. Il s'appuya sur ses muscles de l'avant bras pour se retrouver bel et bien debout, tel un boxeur prêt à bondir à la moindre occasion.

▬ Même debout tu reste faible face à moi  dit elle, profitant de l'attaque pour retrouver lentement ses draps tellement ses forces étaient mince.

En temps normal, il aurait répliqué ou encore râlé mais il n'en fit rien, subjuguée d'avoir retrouvé le tempérament fiévreux et insolent de la brune allongée paisiblement. C'est à son tour qu'il parcourût l'espace le séparant d'elle pour venir approcher dangereusement son visage du sien et ainsi commencer encore une fois à redouter sa réaction. Elle ne bougeait une oreille et pour cause si elle le faisait, ils allaient maladroitement sceller leurs lèvres. Elle se laissa transporter par le jeune adonis, en se délectant du parfum délicat émanant de ses boucles qui avait perdu de leurs éclat mais pas de leurs soyeux, elle décela quelques grains de beautés sur son cou jamais remarqués auparavant. Elle fini par attendre qu'il feigne à faire un geste ou prononcer une ineptie, elle sentit des millions de frissons l'a parcourir lorsqu'elle sentit le souffle de son camarade s'écraser sur la fine partie extérieure de son oreille. Elle retint sa respiration pour ne pas renouveler une crise d'angoisse et gâcher cet élan de romantisme.

▬ J'avais peur de tomber amoureux souffla t'il simplement avant de rajouter, mais je crois que c'est trop tard.

Elle le repoussa instinctivement quand le mot "amoureux" résonna, elle prit peur se levant subitement, oubliant toute ces douleurs pour ne se concentrer juste sur le visage défaitiste et désolé du jeune éphèbe, étonné du manque de repartie de sa belle. Il avait sentit une main se poser sur sa chemise, pour le défaire de ses rêveries pour ensuite l'a voir se hâter de descendre du lit ou on la jugeait malade. Elle se retourna toujours agacée et médisante pour lancer un regard terrible à l'intéressé et se remettre à lui lancer ses quatre vérités.

▬ Tu crois que c'est pas assez difficile de vivre comme je le fait? J'ai déjà tant de chose à penser ou à subir et toi tu met à jouer ton prince charmant en m'avouant m'aimer. Je pensais trouver un ami en toi, pas autre chose.

▬ T'es décidément restée bornée, tu pense sincèrement que je me suis cassé le cul à venir ici pour qu'on soit pote, Tu comprend rien décidément, mais de toute façon je savais qu'en venant ici j'allais me prendre un immense râteau  Zayn m'avait prévenu. Tu n'as toujours pas répondu à ma question : Pourquoi tu m'a laissée tomber?

▬ Pour une fois qu'il est pas con le pakistanais murmura t'elle avant d'ajouter avec simplicité : tu peux répondre tout seul à ta question à deux balles. Si je te dis, que je préfère être avec une brute qu'un alcoolo tu me dis quoi ?

Ce jeux de mot, déstabilisa le jeune homme, il s'affaissa se passant rapidement les mains dans ses cheveux comme pour se délester d'un poids.

On sait que Louis est parfait on a compris franchement, à part le fait qu'il te frappe ce qui est loin de te déranger à ce que je vois, il est beau, intelligent et tout le reste. Tu t'enferme dans une boite jusqu'au jour ou tu vas me supplier de revenir t'aider et crois moi..

▬ Tu ne sera plus là c'est ça, le coupa t'elle

Malheureusement, si, et, comme tu le dis si bien je suis faible et le resterai devant toi, toute ma vie si il le faut c'est comme sa. Donc fait moi entrer dans ta vie sinon j'y entre tout seul. On ne se débarrasse pas de moi comme ça, Camelya .

▬ Ce sont des menaces ou bien je rêve, parce que tu ne me fait pas peur. C'est. pas avec ton cerveau d'huître et ton mètre quatre vingt que tu vas réussir a entrer dans ma vie. Je le supporterait pas ..

T'aurais peur pour moi c'est sa ..

▬ T'es drôle quand tu t'y met tu le savais, arrête d'essayer de te convaincre que je t'aime ou un de ses trucs d'abrutis.

Alors si je t'embrasse ça ne fera rien la défia t'il

▬ Touche à un de mes cheveux et même avec mes jambes en moins je te réduit ton entrejambe en miette.

Elle lui fit signe de s'en aller, ne souhaitant plus la confronter d'avantage il s'exécuta  titubant maladroitement jusqu'à la porte pour se retourner et voir dans les yeux de son interlocutrice un mélange de compassion de pitié et une autre sensation dont il ignorait le sens et sur laquelle il ne pouvait mettre de mot. La fatigue le GAGNANT peu à peu, il pria secrètement pour que ses jambes le porte jusqu'à la cafétéria. La notion de faim, il l'avait oublié durant ses trois jours mais son corps avait décidément repris goût à la nourriture. Il ne pensa à rien pendant le long chemin qu'il parcouru, vidant sa tête pour ne pas chuter ou revenir sur ses pas et commettre l'irréparable. En effet, il avait reconnue la vrai Camelya a son réveil, comme éclose, elle pétillait, son caractère refaisant face doucement mais sûrement. Les portes défilaient sous son regard, ainsi que les malades et le personnel hospitalier. Il ignorait que dans quelques minutes a peine il allait bouleverser la vie de la jeune femme. Et bouleverser n'ai jamais une bonne chose.

...

Sa tasse de café bouillante brouillait son regard, la vapeur corsée lui piquant légèrement les narines, il pensait. Plongeant sa cuillère dans le liquide brûlant pour la tourner de multiples fois. Il pensait, toujours et constamment à sa brune, ignorant qu'elle était saine et sauve et réveillé, il s'imaginait le pire, se demandant comment survivre sans elle à ses cotées, comment survivre avec sa mort sur la conscience. Il s'était enfin rendu compte du supplice infligé, de la nocivité qu'il avait sur elle. Pourtant il ne cessait de l'aimer comme jamais il n'avait aimé nulle autre personne. La peur de la perdre l'angoissant de plus en plus, le crispant légèrement. Il se maudissait lui même se demandant comment disparaître de la vie de la jeune fille si elle venait à survivre. Puis il pris son verre à l'aide de ses deux mains pour ensuite tremper ses lèvres dans le liquide brûlant et infâme typique des cafétéria du centre hospitalier, le breuvage coula lentement dans sa gorge, il grogna face à la sensation désagréable qu'il sentit. C'est nonchalamment qu'il se passa les mains dans ses cheveux ternes et sale, ses pensées devinrent encore plus maussade et noires. Il hésitait entre le suicide ou la prison. Ses cauchemars se sont interrompus lorsqu'un visage familier se posa en face de lui, sans gêne avec un sourire absent et une attitude effrontée.

Le jeune Harry avait en effet, décider de confronter le jeune homme, de ne plus rire ou ne rien dire mais de se pencher sur le cas désespéré que semblait être son ami pour le décortiquer jusqu'à enfin toucher et appuyer là ou le mal régnait pour l'extirper. Quand Louis réalisa de la présence masculine qui se tenait devant lui, il se leva immédiatement comprenant que la jeune fille était restée seule dans la chambre ayant peur de manquer son réveil, déjà réalisé.

Oui elle est réveillée, dit il énergiquement, mais attend avant il faut vraiment qu'on parle.

Louis, ne semblait plus rien entendre, son cerveau ciblé sur une seul visage absent de la pièce. Les tambourinements de son cœur se faisaient rapides et vifs, ses tremblements refirent surface. Il ne contrôlait plus rien, même sa respiration avait du mal à se faire régulière. Sa route semblait toute tracée, d'un revers de la main, la tasse blanche légèrement fissurée vint cogner violemment la table, le café se renversa par la même occasion. Mais avant qu'il ne puisse faire un pas de plus, Harry le pris avec adresse par le poignet le maintenant avec une force qu'il lui était anormal. La tête du violent pivota ainsi que ses beaux yeux bleus pour rencontrer ceux jades et fades de son ami devenu ennemi.

Le jeune adonis ne sût quoi dire pour retenir le pressé, ses neurones travaillant d'arrache pied pour être compétents dans son exclamation.

Elle m'a embrassé, dit il distinctement et d'une voix suave.

Malheureusement, les mots avaient dépassés sa pensée, il avait bel et bien menti pour que le jeune Louis reste à ses cotées.

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