Chapitre 6
Hi guys !
Désolée pour cette attente imprévue (j'aurais vraiment dû passer le texte sur Antidote avant de commencer à poster) je suis submergée par le travail - les joies d'être un indépendant 😵- et passe maintenant tout mon temps libre à gérer notre comm sur les réseaux.
Mais aujourd'hui, j'ai pris le temps de tout corriger et vais enfin TOUT vous poster d'un coup jusqu'à la fin ! Hip hip ! 😄
Merci pour votre fidélité ! Vos commentaires me motivent beaucoup, sachez-le 💜.
PS: pour le coup, vous aurez les 2 lemons dans ce long chapitre ! 🔥
Des pas lourds sur le plancher, la porte claque dans un vacarme. Une odeur de musc trop forte. Un craquement atroce, la douleur. L'effroi. Le noir me happe dans un cri.
Je me redresse en panique, persuadé de sentir Trash près de moi, sur le point de me tuer. L'obscurité de la pièce me prive de tout repère. Ma respiration s'accélère et mon estomac se comprime. Je suffoque. Je suffoque.
— Wei Ying...
Je sursaute violemment et m'écarte de la personne contre laquelle j'étais.
— Wei Ying, tout va bien...
Cette voix.
Une main se pose sur mon épaule. Je me tétanise.
— C'est moi, Lan Zhan. Il n'y a que moi.
Lan Zhan...
Assis sur le matelas, je reste prostré dans le noir, haletant tel un enfant persuadé d'avoir vu le bogeyman devant son lit. Je passe la main sur mon front brûlant et grimace en sentant les muscles froids de mon dos s'éveiller. Lan Zhan me réallonge doucement sur le lit et m'attire contre lui pour me bercer entre ses bras. Son odeur m'apaise.
— Ce n'était qu'un cauchemar, me susurre-t-il, juste un cauchemar.
— Pourquoi tout est noir ?
— Je suis allé fermer les volets en te voyant te protéger les yeux dans ton sommeil.
Je soupire, l'angoisse ancrée au ventre.
— Il reviendra, j'en suis sûr.
Lan Zhan semble réfléchir, incertain quant à ces prochains mots.
— Si tu te sens mal ici, voudrais-tu... venir habiter chez moi quelque temps ?
Je fixe ce que je perçois de ses yeux avec un air stupéfait.
— Ce n'est qu'une proposition, bien sûr. Je gère une société, je ne pourrai donc pas être toujours près de toi. Tu m'en vois désolé...
Une société ?
— Quel genre d'entreprise ?
Il s'éclaircit la voix. Sujet sensible ?
— Je... je préfère ne pas en parler.
Qu'y aurait-il de plus embarrassant que le travail que je fais ?
— Veux-tu que j'aille te chercher quelque chose à manger ?
— Je viens avec toi, dis-je en me redressant (encore trop vite).
— Tu es vraiment...
— Je viens, Lan Zhan. Tu vois que tu ne me connais pas si bien, le taquiné-je, comme pour le pousser à douter de ses sentiments.
Bien obligé de supporter mon caprice, il secoue la tête et part ouvrir les volets de la chambre pendant que j'avale une nouvelle dose d'antalgiques. J'ai envie d'en découvrir plus. De goûter à ce que l'on peut ressentir lorsqu'on fait des choses simples, à deux. J'aimerais m'imaginer avec un homme tel que lui, même si ce n'est que le temps d'une journée...
— Lan Zhan ?
Je m'agenouille de son côté du lit et tends une main vers lui. Il me rejoint, hésitant. Va-t-il oser prendre ma main ? J'ai l'impression d'être important alors que je ne suis que moi. Mes doigts vont finalement rencontrer les siens et s'entremêlent.
— Qu'y a-t-il, Wei Ying ? dit-il en s'accroupissant face à moi.
— Pour te remercier, je peux déjà commencer par ça.
Je m'approche de son visage, juste assez lentement pour le regarder s'empourprer ; sa timidité est aussi attendrissante que rassurante. Ma bouche est de plus en plus près de la sienne, seuls quelques centimètres les séparent encore. Les doigts serrés autour des miens, il murmure d'une voix tremblante entre nos souffles chauds :
— Wei Ying, il ne faut pas...
— Je le veux.
Mes lèvres frôlent les siennes avec langueur, les caressent pour le tenter un peu plus, sans pour autant l'embrasser. Incapable de me résister, il m'imite et finit par entrouvrir la bouche. Il me désire, et moi aussi. Mes lèvres se pressent enfin contre les siennes. Mon cœur s'emballe. La douceur est irréelle, parfaite. Sa pulpe épouse la mienne, tendre et agréable, nos souffles se quittent un instant pour mieux s'unir à nouveau et bientôt, nos langues échangent leurs premiers effleurements. Je glisse mes mains dans son cou afin de l'attirer un peu plus contre moi et intensifier le baiser. Nos bouches s'ouvrent et se convoitent avec plus de passion. Ma respiration s'accélère. À son tour, il niche ses mains dans ma nuque - enfin, il ose me toucher par lui-même.
Je me sens précieux dans cet unique baiser. Le fan disparaît, l'homme qu'il serait pour moi s'ancre dans mon esprit. Je nage en plein rêve. Le plaisir me submerge et entraîne ma gourmandise. J'en veux plus, toujours plus... La magie m'embrase.
Je laisse glisser une main le long de son torse ferme pour goûter ses muscles sculptés du bout des doigts et le sens se raidir. Nos lèvres se séparent et le baiser s'interrompt pour rester en suspens. J'ai beau être un pervers dans l'âme, mon bas-ventre ne m'a jamais autant brûlé...
Dans ses pupilles dilatées, je lis une envie dévorante, la même que celle qui me ronge. Il capture à nouveau ma bouche et nous allonge sur le matelas en se positionnant au-dessus de moi. Son genou se faufile entre mes cuisses et me fait soupirer ; malgré mon expérience virtuelle, je suis en émoi au moindre de ses contacts, aussi sensible qu'une vierge. Je le sens appuyer volontairement contre mon érection, la presser pour l'accentuer et l'apprécier à travers nos joggings. Mon corps s'enflamme.
Je le dévisage d'un regard voilé, consumé par le désir. Je veux lui offrir ce qu'aucun autre n'a jamais eu l'autorisation d'avoir, qu'il me fasse l'amour comme dans ces films qui me bouleversent en secret, qu'il m'envoie au septième ciel et me fasse crier de plaisir. Je veux qu'il soit le seul à me toucher, à se délecter de ma nudité. Pour la première fois, je ne souhaite satisfaire qu'un seul homme ; et ne plus être réservé qu'à lui.
Il bouge son genou et masse mon membre à fleur de peau, encore et encore, tout en m'embrassant à pleine bouche. Je ne peux plus réprimer mes gémissements. J'ai beau m'être masturbé un nombre incalculable de fois, il serait capable de me faire jouir juste en se frottant contre mon sexe. Sa main descend sur mon torse nu et glisse sur mon ventre laiteux, en direction de mon pubis. J'en frémis.
— Wei Ying... dis-moi si tu le veux vraiment, avant que je ne perde le contrôle, susurre-t-il, à bout d'envie. Je ne veux pas que tu regrettes de l'avoir fait avec moi.
Je le fixe intensément. Au vu de mes pratiques, il doit m'avoir imaginé comme un garçon facile qui a eu de multiples partenaires... Je me racle la gorge et grimace. Va-t-il tout arrêter si je lui dis ?
— Lan Zhan... je... je suis vierge.
Il ouvre de grands yeux et se redresse.
— Mais je veux le faire avec toi !
— Non, il ne faut pas... Tu ne sais pas...
Il détourne un regard contrit et tente de me fuir, mais je le retiens et je l'étreins.
— Je t'en prie, l'imploré-je, fais-moi l'amour... Fais-moi découvrir le vrai sexe, Lan Zhan...
Je gémis à son oreille en me frottant contre son genou et l'entends déglutir. Je lui retire son tee-shirt d'un geste vif et contemple ce torse d'apollon, taillé dans le marbre. Je suis peut-être novice en la matière, mais je sais jouer avec les ardeurs des hommes, et les rendre fous... Je le repousse légèrement et commence à suçoter son mamelon jusqu'à le faire durcir sous ma langue. Les muscles de ses bras se contractent sous mes doigts. Je me jure de le faire craquer... C'est lui que je désire pour ma première fois, je ne veux pas attendre que cette bulle de bonheur éclate.
Je referme la main sur l'érection qui déforme son pantalon et lui dérobe un gémissement étranglé. Mes doigts se resserrent autour de son sexe dressé ; la masturbation est mon domaine d'expertise, et il va le sentir...
— Lan Zhan, si tu ne me touches pas, c'est moi qui me toucherai... murmuré-je en faufilant mon autre main dans mon caleçon. Et tu sais comment je me touche, pas vrai... ?
Il déglutit à nouveau et me fixe, torturé par ces mots.
— Tu m'as vu tellement de fois me faire du bien... Combien de soirées as-tu passé à te branler sur moi ? Combien de fois as-tu joui seul en me regardant ? Réponds-moi...
— Trop...
Je me mords la lèvre en le palpant entre deux soupirs alanguis.
— Tu as tant rêvé d'être celui qui me prenait... Que ta bite remplace mes godes...
La pression augmente.
— Il... il ne faut pas...
Je lui jette mon regard le plus sulfureux.
— Au lieu de te lâcher dans ta main, tu ne veux pas jouir en moi ? Pour la première fois, ne me regarde pas venir... Donne-moi toi-même un orgasme...
Il serre les dents. Sur le point de l'achever, je susurre entre ses lèvres :
— Lan Zhan, je t'offre ma virginité...
À ces mots, il arrache mon jogging et mon caleçon, et se débarrasse rapidement de ses propres vêtements. Victoire ! Une fois nus, je considère la taille de son engin, aussi imposant que le plus épais de mes godes. À vue d'oeil, un bon cinq centimètres de diamètre... Je déglutis.
Il se jette dans mon cou pour le marquer de points de sang et m'empoigne solidement. Je me cambre contre lui dans un petit cri et plante mes doigts dans son dos - je remercie les deux doses d'antalgiques d'avoir endormi le mien. D'une main en arrière, j'ouvre à tâtons le tiroir de mon chevet et en ressors un tube de lubrifiant et un plug noir, que je lui tends. Il me dévisage et le saisit, confus.
— Tu ne croyais pas me rentrer ta chose, aussi grosse qu'elle est, sans m'ouvrir avant, hein ?
Je répands le gel chauffant entre mes fesses et le laisse aux commandes. Il m'a vu faire tant de fois, j'ai toute confiance en sa dextérité. Il m'embrasse à pleine bouche tout en écartant doucement mon anneau de chair, appuyant et insérant ses doigts en moi l'un après l'autre avec une grande délicatesse. Je soupire et balance la tête en arrière. Après m'avoir décontracté, il s'empare du plug et me l'enfile lentement, détend mes parois sans jamais me procurer aucune douleur. Je ne m'étais pas trompé, Lan Zhan est un maître dans l'art.
— C'est bon, vas-y...
— Tu es vraiment sû...
— Lan Zhan, mets-la-moi !
Il ne se fait pas prier davantage. Il retire le plug avec précautions pour ne pas me blesser et pointe son sexe entre mes fesses. Lorsque je sens son gland chaud pousser contre mon anus, j'enroule les jambes autour de sa taille et l'embrasse passionnément. Il s'insère en moi avec une exquise facilité.
La sensation est délicieuse, si différente de mes jouets... Sa texture, son moelleux ferme et soyeux ; la douceur et la volupté de son membre coulissant en moi... En tapant au fond de mon ventre, il m'arrache un long gémissement. Je me resserre en réflexe et l'étreins avec force ; les sensations se décuplent. Après quelques instants, il ressort pour me repénétrer par des mouvements plus vigoureux et profonds. Je me contracte autour de lui pour sentir les moindres courbes subtiles de son sexe.
Les muscles secs de son dos roulent sous mes doigts alors qu'il s'enfonce en moi. Son corps me rend fou - je m'en damnerais - et son parfum boisé me fait planer à dix mille lieues. Ses coups de hanches sont souples et langoureux, maîtrisés à la perfection. Je n'aurais pu rêver mieux, même dans mes fantasmes les plus torrides. Le rythme s'accélère, nos souffles se hachent.
Il plonge en moi avec plus de vigueur. Son bassin claque mes fesses dans une suite de gifles impudiques, mêlées au bruit visqueux de ses pénétrations. Son sexe crémeux glisse en moi, va-et-vient dans mon ventre, moulé dans ses moindres aspérités par mes parois délicates comme dans un écrin de velours.
Il me percute avec plus d'intensité, sans jamais s'arrêter. Ma voix s'éraille sous ses coups de reins. Le surplus de lubrifiant associé à son liquide séminal répand une onctuosité blanche entre mes fesses, accentuant la succion. Le bruit est d'une obscénité terriblement grisante. Sa force alliée au velouté des fluides me fait fondre de plaisir.
Je plante les ongles dans sa peau, incapable de me contrôler. J'ai l'impression que des nuages flottent dans mon esprit et que le coton coule dans mes veines. J'en tremble.
— Wei Ying...
— C'est si bon, Lan Zhan, si bon... ! Je t'en prie, vas-y plus fort... !
Ses mouvements se raffermissent et redoublent de vitesse. Du bout de la langue, il vient taquiner mes mamelons durcis. Les sensations se cumulent et m'enflamment. En le sentant éveiller mon organe sensible, je me raidis contre lui et pousse des cris sonores.
Mes ongles lacèrent sa peau. Provoqué par la douleur, il se contracte et s'agrippe à mes hanches pour me prendre plus sèchement. Ses coups de bassin deviennent plus rudes, plus brutaux. Le plaisir enfle entre mes reins, vrombit dans mon bas-ventre et fait couler mon liquide séminal sur mes abdominaux. Je suis au bord de l'implosion. Les larmes me montent aux yeux.
— Fais-moi jouir, Lan Zhan... ! Fais-moi jouir !
Il écarte mes cuisses et me pénètre jusqu'à me faire grimper au ciel. Lorsqu'il s'empare de mon sexe pour me masturber, l'orgasme fulgure. Mon cœur éclate dans ma poitrine. Le plaisir déferle le long de mon épine dorsale, se propage en moi de la tête aux pieds, frissonne dans chacun de mes membres. Je tremble sous les spasmes, plus violents qu'ils ne l'avaient jamais été. Mes cris emplissent la chambre, pour la première fois déclenchés par un homme. Mon corps est en effervescence. Mon sexe palpite entre ses doigts tout en faisant jaillir de chaudes giclées de sperme sur mon torse. L'extase se diffuse en moi comme une drogue délicieuse et me transcende de longues secondes jusqu'à s'étioler en une nuée de papillons.
Plongé dans un état second, je le sens se retirer et le regarde se masturber rapidement contre mes fesses écartées, tout en se délectant de mon ivresse. Ses soupirs saccadés se transforment bien vite en râles virils, puis son corps magnifique se contracte sous mes yeux et sa verge gorgée de sang laisse échapper son sperme chaud. Je le sens se répandre sur mon anus encore ouvert, couler entre mes fesses.
La scène comme l'acte sont ensorcelants. Cet homme m'a capturé dans ses filets d'amour, à travers nos premiers émois.
Il plante les poings de chaque côté de mes flancs dans le matelas pour reprendre sa respiration. Nos regards fiévreux se rencontrent et se magnétisent. Mon cœur ne parvient pas à s'apaiser, car, au-delà du sexe, c'est une passion naissante qui continue à l'animer... Il s'allonge à côté de moi et me love entre ses bras.
— Oh, désolé ! fais-je en constatant que j'ai étalé ma semence sur son ventre. Attends, je vais...
— Laisse. C'est toi. J'aime tout ce qui provient de toi.
Cette phrase résonne en moi comme tout droit sortie de la bouche du fan... Je souris, quelque peu gêné, et me blottis contre lui, inondé d'endorphines. Je ne veux pas que ce moment se termine. S'il pouvait durer l'éternité, je serais le plus heureux du monde. Certains me diraient qu'il m'en faut peu, que je viens de le rencontrer en vrai. Mais la foudre ne prévient pas, elle s'abat. Lan Zhan me connaît mieux que mes proches et m'a plus choyé en un seul jour que ma famille ne l'a jamais fait. J'ai appris plus avec lui sur mes sentiments qu'en dix-huit ans.
Comment aurais-je pu deviner, à travers nos discussions de ces derniers mois, qu'il m'aurait bouleversé à ce point, en plus de me sauver la vie ? Dès le début, il m'avait mieux cerné que quiconque et perçu mes besoins véritables. Je dois avouer que mes premières bonnes impressions sur lui étaient encore loin de la réalité.
— Viens, je vais te nettoyer.
— Je vais le faire, ne bouge pas.
— Je veux m'occuper de toi, tu te souviens ?
Je souris, amusé, et le laisse me soulever dans ses bras jusqu'à la salle de bain, où il tient tant à me laver.
Dans la douche, nos corps nus se pressent l'un contre l'autre et se cajolent. Ses mains savonneuses glissent sur mes formes, plus pour me caresser que me nettoyer. La situation m'amuse autant qu'elle me ravit ; il tient encore à me masser pour me faire du bien, même sous la douche. Ses doigts descendent entre mes fesses et effleurent mon intimité pour l'épurer de toutes traces tandis que je nettoie son membre en le touchant. Sans surprise, son désir revient au galop.
— Excuse-moi, dit-il en détournant un regard honteux, tu dois me prendre pour un vrai pervers...
— Ah, ne t'en fais pas. Après tout, je te touche, ta réaction est normale, sourié-je.
— Je réagis parce que c'est toi. Personne ne m'a jamais fait l'effet que tu me fais. Personne ne m'a jamais rendu... fou. Pour toi, je suis prêt à tout.
Je grimace, embarrassé, et baisse les yeux, la main immobile sur son sexe. La réalité revient peu à peu, la tristesse avec elle.
— Que se passe-t-il ? Wei Ying ?
— Je me dis juste que... j'aurais aimé te rencontrer dans un autre contexte... pour pouvoir...
Envisager une relation. Vivre un amour pur. Construire sur des bases normales. Ne pas être adulé par un homme telle une star du porno virtuel. Les fans n'apportent jamais rien de sain dans ce milieu. Ils se transforment en fabuleux manipulateurs et deviennent tout ce que leur idole désire pour la capturer dans leurs filets, après avoir dérobé sa confiance ; je n'ai que trop constaté les ravages causés...
— Je sais que tu me vois comme un fan obsessionnel. Et je sais qu'au fond, tu as peur de n'être pour moi qu'un objet. Mais je ne te demande rien, Wei Ying. Je serai juste là pour toi, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Quand tu auras besoin d'une épaule sur laquelle pleurer, de te sentir sécurisé ou recevoir de l'amour, sans même penser au sexe. Tout ce que tu voudras prendre de moi, je te le donnerai.
Mes yeux se mettent à briller, mon cœur à se serrer.
— Lan Zhan, j'ai besoin de temps...
— Je sais. Et sache que je n'attendrai jamais rien de ta part. Dis-moi que tu le comprends...
J'acquiesce avec un léger sourire et coupe le robinet. Un jour, peut-être le rêve prendra-t-il forme dans la réalité ? Cette pression qui me comprime la poitrine, ce manque déjà ancré en moi, alors qu'il est toujours là... L'amour m'a fauché sans crier gare.
Je poursuis mes caresses sur son sexe durci sans même imaginer quoi que ce soit. J'ai l'atroce impression que cette fois sera la dernière...
— Wei Ying, soupire-t-il en me prenant par les épaules. Si tu n'arrêtes pas...
— Lan Zhan, de quoi as-tu envie, là tout de suite ?
Il me fixe, la lèvre mordue pour se museler.
— Lan Zhan...
Il me plaque contre le mur de la douche sans préavis, oubliant un instant mon dos endolori, et enfouit le nez dans mon cou à la recherche de mon odeur.
— Chaque seconde, je n'ai envie que de toi, Wei Wuxian. J'aime tout ce que tu es.
Mon estomac se noue, tant par le désir que l'affliction.
— Lan Zhan, prends-moi comme si c'était la dernière fois.
Il se redresse et me dévisage avec un regard écarquillé. Un regard que la peine finit par briser. Pourtant, il n'en montre rien. Par respect pour mes sentiments, il ne cille pas. Jamais. Mais son tourment est évident, je le ressens comme s'il était mien. Peut-être suis-je simplement trop lâche pour prendre le risque d'être aimé...
Je le colle contre moi et frotte mon sexe au sien. Si cette seconde fois est la dernière, je la veux mémorable. Il glisse ses doigts en moi pour s'assurer que je sois toujours souple, puis me soulève et me presse doucement contre le mur, veillant à m'étreindre avec amour. J'enroule mes jambes autour de lui et le laisse s'insérer entre mes fesses. En le sentant plonger en moi, je me mords la lèvre. Mes chairs sont assouplies, mais se sont déjà quelque peu refermées.
Je gémis, partagé entre la douleur et le soulagement de le recevoir à nouveau dans mon corps. Lorsqu'il plante son dard jusqu'au plus profond de mon ventre, je pousse un cri de plaisir qui résonne dans tout l'appartement. Je suis déjà en feu. Tremblant. Enfiévré. Ruisselant d'eau comme mon gland ruissèle d'appétit.
Les doigts agrippés à mes fesses, il me prend avec l'ardeur d'un condamné. La peine, la passion et la peur de me perdre pour toujours intensifient ses mouvements. Je gémis contre lui sans plus pouvoir m'arrêter. Mes yeux s'emplissent de larmes ; ma voix n'est qu'un soupir déchirant et déchiré.
— Encore, Lan Zhan, encore... !
Il me fait redescendre, me positionne face au mur et me pénètre d'un seul geste. Je crie sans plus de retenue. Mes parois se contractent autour de son sexe. Déjà, le plaisir grandit en moi. Il tressaille au fond de mon ventre à chaque va-et-vient, serpente entre mes côtes et vombrit dans mes entrailles. Je ne veux plus faire qu'un avec cet homme. Le sentir dans le moindre recoin de mon corps imprégner mon âme de son souvenir. Il épouse ma chute de rein de sa main droite avant d'empoigner ma taille et entrelace la mienne de la gauche sur les carreaux humides de la douche. Son nez glisse dans mon cou et titille mon lobe. Je frissonne, à dix mille lieues du réel. Un voile de velours se diffuse dans mes membres anesthésiés.
— Lan Zhan, dis-moi que tu m'aimes...
Ses lèvres descendent dans ma nuque pour y déposer un chemin de baisers. Lorsqu'il revient susurrer au creux de mon oreille, je me sens défaillir. La profondeur de sa voix douce me transperce.
— Je t'aime, Wei Ying. Je t'aime plus que quiconque sur cette terre.
Ma gorge se serre. Il plonge en moi avec plus de ferveur, comme transcendé par l'amour que je lui réclame. Ses coups de hanches s'accélèrent ; son bassin claque contre mes fesses dans un bruit érotique. Le bien-être m'électrise de la tête aux pieds. Je pourrais me noyer dans ce plaisir suave, entre ses bras. Me fondre dans ce rêve à en oublier le monde.
Ses râles se mêlent aux miens, de plus en plus sonores, et ses doigts se cramponnent à ma taille. Sur les ultimes coups de reins, son apothéose entraîne la mienne à sa suite et nous succombons de concert à la marée de l'orgasme. Les vagues déferlent dans mes membres crispés, la jouissance palpite dans tout mon corps et mon sperme gicle sur le carrelage. Raidi par la transe et les lèvres tremblantes, je ferme les yeux pour me délecter de cet instant et nous vibrons ensemble une toute dernière fois, lui en moi et moi, à travers lui. Les larmes coulent sur mes joues sans que je puisse les arrêter.
— Wei Ying ?
Il tourne mon visage face à lui, terriblement inquiet.
— Wei Ying...
Il se retire avec précautions et me retourne pour me serrer fort contre lui. Entre ses bras, je craque et éclate en sanglots. La peur d'affronter la haine, les moqueries et les obsessions. L'angoisse de devoir refaire des lives et me forcer devant eux pour l'argent. La crainte d'être seul, d'être manipulé. La crainte de l'aimer.
— Je suis désolé, me murmure-t-il.
— De quoi es-tu désolé...
— De tout. De ne pas pouvoir t'aider et te rassurer comme je le devrais. D'être ce que je ne devrais pas être, un fan.
Je plante mes ongles dans son dos et serre les dents. Sa voix tremble malgré ses efforts pour cacher sa peine.
— Pardonne-moi de ne pas t'aimer comme tu le voudrais.
Ces mots me poignardent en plein cœur. Je plonge mon regard larmoyant dans le sien et caresse sa joue. Il est l'homme irréel dont j'ai toujours rêvé sans pour autant me l'avouer.
— J'ai peur de tant de choses, Lan Zhan...
Je frissonne, la brume chaude s'échappant de la salle de bain.
— Sortons, tu vas t'enrhumer, me dit-il en allant me chercher une serviette.
— Vas-y en premier, je dois me re-nettoyer, ricané-je.
Il essuie mes larmes du bout des pouces et me rend un magnifique sourire. A quel point est-il parfait ? Je pourrais l'admirer des heures durant...
— Wei Ying, n'oublie pas qu'on doit aller te chercher à manger.
— Nous chercher à manger.
Cette simple promesse de repas avec lui suffit à m'apaiser. Je souris de toutes mes dents, sans même le réaliser. Notre complicité enrobe mon cœur dans un cocon de bonheur.
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Deux lemons pour deux ambiances bien différentes ! Vos impressions ? ✨️🔥
Ce chapitre est inscrit à la Fête du citron 2022 organisé par ma chère marilouprivalli1 😘
Merci à elle pour l'organisation et le temps qu'elle nous offre ! Je vous invite à lire ses histoires, particulièrement Perhaps. Une petite romance MxM des plus agréables à lire, avec des descriptions et un visuel parfaits ! Torride assuré... Foncez !
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