vacances grecques

Grèce, 17 juillet 2017.

Harry.

- Papa, Athéna est la fille de Zeus et Métis.

- Tu en es certaine ?

- Mais oui ! Elle n'est pas la fille de Gaïa.

J'écoutais furtivement les échanges de mon père et ma petite sœur concernant les divinités grecques. Leur débat avait commencé une bonne quinzaine de minutes auparavant. Pendant ce temps, j'avais laissé mes pensées errer sur la charmante jeune femme que nous avions rencontré la veille, lors d'une visite guidée. Elle était en fait le guide. Sa voix était claire, douce, apaisante, sans un soupçon rocailleux. Son visage avait capté toute mon attention - bien plus que les sculptures. Elle possédait de grands yeux bleus, comparables à l'étendu d'eau pur; des lèvres naturellement rosées et légèrement rebondies; un petit nez fin; les joues creusées, lui donnant un certain charme féminin; de longs cils noirs encadrant ses mirettes et des sourcils de la même couleur les surplombaient de la plus belle manière qu'il soit. Puis, ses cheveux... de si beaux et longs cheveux d'ébène. Ils étaient semblables à la nuit. Et, son corps... des bras et jambes fins, un buste droit, une petite poitrine ferme, un cou fin, tout cela tenu sur - ce que j'estimais être - un petit mètre soixante.

- Hum, excusez-moi ?

Je détournai le regard du point fixe devant moi et tournai ma tête pour prêter attention à la personne m'ayant interpellé. Elle était là. Elle. Celle qui occupait mes pensées. Celle qui m'avait, sans le savoir, charmé - non, envoûté. Elle était là, juste en face de moi, me regardant droit dans les yeux; vêtue d'une petite robe fleurie. Le soleil couchant reflétait de merveilleuses nuances orangées et rosées qui se répercutèrent sur son doux visage. C'était une image fantasmagorique.

- Oui ?

- Je voulais savoir si vous étiez d'accord pour prendre un verre avec moi ?

Face à sa question étonnante, je haussai les sourcils.

- Je sais que ça peut paraître complètement stupide, surtout que nous ne nous connaissons pas, mais... je vous ai remarqué à la visite hier. J'étais assise pas loin d'ici et j'ai parlé à vous de mes amies qui m'ont dit de me lancer, donc... me voilà, reprit-elle.

Elle rougit et esquissa un léger sourire. À cet instant, elle ressemblait à une adolescente timide. Mais, mince, qu'elle était belle !

Sans réfléchir, je répondis :

- J'accepte volontiers.

Elle sourit et souffla un « super ! » avant de me proposer d'aller boire dans un bar à quelques pas de là. Je la suivis ; après tout, elle connaissait Athènes mieux que moi; je n'étais qu'un touriste venu en vacances.

* * *

On riait à gorge déployée, assis sur les chaises de ce bar grecque. Nous nous racontions des anecdotes sur notre passé. Elle était si intéressante. Ses yeux pétillaient à chaque instant; jamais, son visage n'était vide de vivacité et j'adorais cela. J'avais appris qu'elle s'appelait Elizabeth et qu'elle était âgée de vingt-quatre années, soit un an de moins que moi. Pourtant, en vue de sa pétillante manière d'être, je lui aurais donné dix-neuf ans grand maximum.

- Et sinon, Harry ? Êtes-vous originaire d'ici ?

- Non, je suis anglais. Et d'après votre prénom, je présume que vous n'êtes pas grecque non plus.

- Vous avez raison ! Je suis anglaise aussi !

Je haussai les sourcils, et lui demandai :

- Vous avez emménagé ici ?

- Non, non. Je suis guide touristique, je travaille ici, mais je voyage beaucoup aussi ! Je ne reste jamais très longtemps au même endroit, dit-elle avant de siroter son smoothie.

- Oh... ça ne dérange pas votre compagnon ?

Elle me regarda dans le blanc des yeux avant de me répondre :

- Je n'en ai pas. Mais dernier m'a quitté à cause de mes déplacements.

- Oh, quel abruti. Comment un homme pourrait quitter une femme aussi belle que vous ?

Ses joues se tintèrent furieusement.

- Oh, hum, désolé, repris-je. Je ne voulais pas vous gêner.

- Vous aussi, vous êtes beau, Harry.

Je la regardai rougir encore plus, avant de sourire.

- C'est gratifiant venant d'une beauté divine.

- Oh non ! n'abusez pas ! s'exclama-t-elle, rouge feu.

- Je ne fais que dire la vérité, Elizabeth.

Elle secoua la tête, mais je perçus un léger sourire habiter ses lèvres.

* * *

Grèce, 18 août 2017.

Aujourd'hui était le jour de mon départ. Cela faisait plus d'un mois que je côtoyais Elizabeth. Nous nous étions vus tous les jours. Quelques semaines, et déjà charmé. Cette jeune femme était fascinante. Son départ était prévu pour le vingt-trois août, direction Londres. Je devais retourner à Holmes Chapel. Mais je ne voulais pas la quitter. Dix jours auparavant, je l'avais embrassé. Nos lèvres s'étaient capturées, mélangées, dévorées. C'était l'un des plus beaux sentiments.

- Harry...

Je regardai Elizabeth me fixer, les yeux larmoyants.

- Je ne veux pas te quitter, poursuivit-elle.

- Moi non plus El', moi non plus... dis-je en passant mon bras autour de ses épaules avant de la coller à moi. Mais j'ai une solution.

Son visage collé contre mon torse se releva, ses yeux se connectèrent aux miens.

- Je reste avec toi.

Elle fronça les sourcils puis se redressa.

- Attends, quoi ? Et ta famille ? Ta ville ?

- Je reste avec toi, Elizabeth.

- Mais-

Je la coupai en encadrant son visage de mes mains, et l'embrassai. Je déconnectai nos lèvres puis collai nos fronts.

- Je ne veux pas te laisser, je suis attaché à toi.

Elle accrocha ses mains à mes poignets avant de me répondre :

- Oh, Harry... moi aussi, je suis attachée à toi.

Quelques larmes roulèrent sur ses yeux - et donc, sur mes mains.

- Eh, qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je inquiet.

- Rien, je suis juste... heureuse.

Je souris légèrement avant de baiser son front.

* * *

Dans les airs, 23 août 2017.

Je regardai à travers le hublot. Le magnifique décor défilait sous mes yeux admiratifs. Londres... un nouvel horizon, une toute nouvelle ville. Soudain, je sentis un poids sur mon épaule. Je tournai la tête et vis Elizabeth assoupie sur moi. Sa moue enfantine me faisait littéralement l'admirer tel un fou. Mais ne l'étais-je pas ? Fou d'elle ?

Une chose est sûre : je n'allais pas laisser la raison de mon bonheur - elle - me filer entre les doigts. Jamais.

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1075 mots. :)

c'est un peu cucul mais ne vous inquiétez pas, ce n'est que parce que c'est le début et que je veux débuter molo... :) et pourquoi la Grèce ? parce que c'est ma destination de rêve !

enfin bref. laissez vos avis !

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