seuls
Harry Styles.
Elle était partie, elle était partie, elle était partie... Je n'arrivais toujours pas à y croire. Luzia, ma Luzia, mon amour, ma sauveuse était partie. Désormais, je me retrouvais seul. Oui, seul. Comme avant qu'elle ne pénètre dans mon univers obscur contrastant avec le sien, beaucoup plus lumineux et innocent. Contre son gré, elle m'avait abandonné. Auparavant, ce salon dans lequel je me trouvais était illuminé – non pas de lumière artificielle mais de son sourire sincère. Maintenant, il n'était plus que sombre – comme mon organe vital et mes pensées.
Chaque jour, je jouais du piano à son honneur puis m'avançais vers la baie vitrée pour observer le ciel - là où résidait Luzia depuis déjà trois mois. Trois longs mois... Je ne réalisais toujours pas. C'était difficile. Non, impossible. Lorsque l'amour de votre vie s'en allait, vous pouviez enfin vous rendre compte d'à quel point cette personne était importante pour vous. À quel point elle comblait ce vide en vous. À quel point elle était le centre de votre univers...
Derrière elle, cette jeune brune d'à peine vingt-quatre années avant son décès avait laissé un homme au coeur meurtri – moi – et un jeune enfant. Un jeune garçon âgé de dix-huit mois. Son visage était trait pour trait ressemblant à celui de ma défunte épouse. Dès lors que mes prunelles vertes rencontraient les siennes, bleues et pures, je n'avais qu'une envie : hurler de rage. Pourquoi me l'avoir enlevé ?! Elle méritait de vivre plus longtemps, bien plus longtemps ! La vie était injuste. Oh, oui, si injuste... Mais je me devais de garder la tête haute et ne pas perdre mon sang froid.
Mon fils n'avait rien à voir avec la mort de sa génitrice, par conséquent, il ne devait pas en payer le prix. C'était ce que je me disais. Et c'était la vérité. Ce pauvre enfant n'avait rien mérité de tout cela... Perdre sa mère si jeune et avoir un père limite dépressif.
D'ailleurs, les premiers mots de Lisandro Styles – aussi surnommé « Mini Harry » ou « Mini Styles » – furent : maman. Luzia aurait pleuré de joie en entendant cela... J'en voulais au ciel, à la terre, au monde entier. Mais surtout, je m'en voulais. Je m'en voulais de ne pas avoir été capable de la protéger de ce foutu clébard de Peter O'connor. À coups de couteau, il l'avait tué ; par jalousie et par vengeance. Bordel, ça aurait dû être moi, pas elle...
- Pa !
Je me retournai et vis mon mini-moi seulement vêtu d'une couche et d'un t-shirt sur lequel se trouvait Batman. En remarquant qu'il courait vers moi, je marchai vers lui et anticipai sa chute. Une fois dans mes bras, il se mit à rire en tapant dans ses mains. Cette petite boule d'énergie était l'unique chose – plutôt personne – à réussir à faire naître un sourire sur mes lèvres. De la salive s'écoulait de sa petite bouche et se déversait sur son t-shirt presque entièrement imbibé de ce liquide.
- Lisandro ?
Son regard azuré se planta dans le mien verdâtre lors de cette appellation. Il avait arrêté de rire et cherchait maintenant à savoir pourquoi je l'avais appelé.
Je continuai alors :
- Je t'aime, mon petit bonhomme.
Et, comme ayant compris ma déclaration soudaine, il se remit à sourire et applaudir puis entoura mon cou de ses courts bras dodus avant d'y enfouit son visage. Cette simple action me servait de réponse. Cela me rendait... heureux ? Oui, heureux. Cet enfant était le fruit de l'amour que Luzia et moi avions partagé. Il était là pour m'aider à me relever. Je le savais. Et je ne manquerai jamais, ô grand jamais, de protéger notre tendre progéniture.
Lisandro Styles était promis à un avenir brillant, mais pour le moment, c'était mon petit garçon - la seule personne que j'aimais autant que sa mère.
Le sentant s'endormir, je me mis à flatter ses cheveux puis lui chuchotai :
- Reste à jamais mon garçon, Lisandro. Je t'aime, et ta mère t'aimait aussi. Je serai toujours là pour toi. Je t'aimerai à sa place. Je t'aimerai deux fois plus. Et je te protégerai de toutes les merdes de ce monde. Je te le promets, fils.
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OKAY, alors, cet os était de base publié dans un recueil centré sur un couple en particulier, BUT, je l'ai modifié pour qu'il soit sur Harry et, aussi, parce que je le trouvais bien écrit, donc ça aurait été dommage de le garder au placard. :)
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