famille

Paris, 08:12.

♤ Anastasia's friend's apartment.

Anastasia.

- Réveillez-vous mes anges, vous allez passer la journée chez votre papa, dis-je doucement en frottant le dos de mes enfants.

- Maman ? chuchota mon petit garçon en se réveillant doucement avant de lâcher un bâillement en se frottant les yeux.

- Oui, mon ange, ça va ? Bien dormi ?

Pour seule réponse, il hocha la tête et se mit à sucer son pouce non sans un air fatigué.

Je le pris dans mes bras et le ramenai jusqu'aux toilettes où je le laissai seul avant de rentrer à nouveau dans la chambre des enfants. Aliya, la petite dernière, dormait toujours. Du haut de ses trois ans, ma petite pile électrique aimait dormir avec son grand-frère à peine âgé de deux ans de plus. Dans cet appartement qu'une amie me prêtait le temps que je fasse le point sur ma vie, il y avait trois chambres, mais Aliya souhaitait dormir avec Aïden, et je la laissais faire.

- Allez ma chérie, réveille-toi, chuchotai-je en lui caressant le ventre.

- 'Ma ? m'appela-t-elle en décollant légèrement ses paupières, me faisant ainsi découvrir ses magnifiques prunelles bleues semblables à celles de son père.

Elle ouvrit directement ses bras et je l'enveloppai dans les miens. Elle enfouit son petit visage dans mon cou tandis que je la maintenais contre ma hanche.

***

Paris, 10:35.

Je venais tout juste de me garer dans l'allée de la somptueuse maison de mon (ex ?)-mari que mes enfants voulaient déjà sortir de la voiture, visiblement excités à l'idée de revoir leur géniteur après deux semaines entières. C'était compliqué avec son métier pour eux de le voir aussi souvent qu'ils le voulaient. Je sortis de la voiture, ouvris la portière-arrière et défis les ceintures des sièges auto de mes enfants. Je portai d'abord Aïden et le déposai au sol puis en fis de même avec Aliya. Je verrouillai ma voiture avant d'attraper de ma main gauche ma fille, et de ma main droite mon fils. Aliya, bien trop enjouée et heureuse, se défit de mon emprise et courut jusqu'à la grande porte qu'elle assaillit de coups en criant « Papa ! ».

D'ailleurs, quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit sur mon celui qui avait su faire chavirer mon cœur quelques années auparavant de cela. Il était toujours aussi radieux et souriant... et beau.

- Princesse ! s'exclama-t-il avant d'attraper la petite et la tournoyer dans les airs sous les rires de celle-ci.

Il la fit descendre et vint voir Aïden qui sauta dans les bras de son père dès que celui-ci s'abaissa à sa hauteur.

- Comment va mon petit bonhomme ?

- Ça va ! Et toi, papa ?

Le père sourit avant de répondre :

- Je vais bien, p'tit gars, puis il ébouriffa les cheveux du petit. Allez les enfants, entrez.

Ceux-ci ne se firent pas prier et entrèrent joyeusement. Puis Antoine connecta ses yeux bleus, qui ont su me faire craquer, avec les miens, d'une couleur bien plus foncée. Il semblait légèrement mal à l'aise et je le comprenais ; je l'étais moi aussi. Il baissa la tête, enfouit ses mains dans ses manches avant de relever lentement la tête.

Il se racla la gorge et demanda :

- Hum, tu vas bien ?

- Oui et toi ?

- Ça va. Fatigué, mais ça va.

Nos rapports depuis notre « pause » n'étaient pas froids mais nous n'étions pas non plus amis.

Quelques instants de silence planèrent au-dessus de nous avant qu'il ne reprenne la parole :

- Tu veux rentrer ? J'avais prévu de faire un peu de cuisine avec les enfants.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

- Allez, viens. Ça fera plaisir aux enfants. Il te réclame tout le temps quand ils sont ici. Ils veulent qu'on fasse des choses tous ensemble.

- Je-

- Allez, Ana, me coupa-t-il en faisant ce sourire qui me faisait tout accepter.

Bon sang, qu'il me connaissait bien... Argh.

- Bon, d'accord, cédai-je dans un souffle.

***

Paris, 12h40.

♤ Antoine's home.

Antoine.

Aliya, Aïden, Anastasia et moi riions aux éclats. Ces moments-là me faisaient du bien. Ils me faisaient oublier la pression, la douleur, la tristesse et... la pause. Cette pause m'avait tant fait souffrir, et me fait toujours souffrir d'ailleurs.

J'aimais Anastasia. Je l'aimerai toujours. Si je savais bien une chose, c'était qu'Anastasia était la femme de ma vie. Malgré tout, elle était et serait toujours là, présente dans ma tête, envahissant mon esprit, touchant mon cœur. Mon cœur lui appartenait à jamais. Je la regardais rire avec nos enfants, le fruit de notre amour. Elle était belle, oh que oui... radieuse. Magnifique.

- 'Pa !

Je détournai mon regard du point que je fixais afin de le déposer sur ma petite Aliya.

- Oui, princesse ?

Elle se tint le ventre et me dit de sa petite voix adorable :

- Faim.

Je souris légèrement avant de lui dire que nous allions passer à table. Aïden et elle se précipitèrent jusqu'à la table à manger tandis que je vis Anastasia sortir les plats du four.

Puis, elle tourna vers moi et me dit :

- Bon, tout est prêt... Je vais y aller... Régalez-vous bien.

Elle prit ses affaires mais, me rendant compte qu'elle était réellement sur le point de partir, lui attrapa le bras, la faisant se retourner. Ses magnifiques prunelles plongèrent dans les miens et, durant ce court laps de temps, je revoyais tous nos moments passés ensemble. Elle, moi, notre rencontre, nos disputes, nos fous-rires, nos fiançailles, notre mariage, la naissance des enfants...

- Antoine ? Antoine !

Je secouai la tête et repris conscience, comme étant violemment revenu à la dure réalité.

Les mots sortirent tout seuls :

- Reste. S'il te plaît.

***

Paris, 14h45.

Les enfants dormaient. Ils étaient épuisés après avoir joué. Anastasia et moi les avions couché et étions maintenant dans mon salon. Je la regardais, l'admirais, m'imprégnait de ce beau visage qu'était le sien.

- Je suis désolé, lâchai-je, brisant ainsi le silence nous ayant enveloppés.

Anastasia fronça les sourcils.

- Pourquoi ?

Je soufflai légèrement, me remémorant le pire moment de ma vie.

- Je vous ai abandonnés... je n'aurais jamais du. Et je le regrette plus que tout, encore aujourd'hui. J'aurais du être là, avec vous, pour vous. J'aurais du vous protéger, vous montrer que je vous aimais. Être père de famille, époux et footballeur, c'est compliqué et j'ai merdé. J'étais complètement paumé. J'aurais du venir plus souvent, passer du temps avec vous... je le sais. Je suis tellement désolé. Aujourd'hui, toi et moi, on n'est plus ensemble, et putain, qu'est-ce que ça me déchire. Ça me déchire de ne plus me réveiller à tes côtés, de ne plus voir ton beau sourire illuminer mes journées, de ne plus te voir rentrer dans une pièce, toute radieuse. De savoir que tu n'es plus mienne... ça me fout la rage. Je t'aime, Ana', je t'aime. Plus que tout. Et j'aime nos enfants. J'aimerais tellement recomposer notre famille, retrouver ce qu'on était. J'aimerais te chérir comme avant. Et... j'ai changé. Cette pause m'a fait grandir, mûrir. J'ai conscience des choses, de la vie. Je sais que tu m'as dit que tu avais besoin de temps et que, même si tu portais toujours mon nom, cela ne changerait rien au fait que tu avais besoin de réfléchir mais... je ferai tout mon possible pour que toi et moi, ça se passe mieux, et peut-être, te retrouver, te ravoir... En tout cas, sache que je t'aime, Anastasia. Plus haut que les étoiles, lui déballai-je d'une traite.

Je n'avais rien prévu : ni de passer la journée en famille, ni de lui ouvrir mon cœur une nouvelle fois. J'attendais sa réaction, mais rien ne vint. Je vis juste ses yeux, mouillés aux coins. Allait-elle pleurer ? Non, bébé, non, ne pleure pas pour un con comme moi...

- Oh, Antoine... souffla-t-elle alors qu'une larme roula sur sa joue pour venir se nicher au coin de ses belles lèvres.

Je me déplaçai sur le canapé, me rapprochai d'elle, cassant la foutue distance entre nous. Je posai mes mains sur ses joues, enlevant ses larmes puis la pris dans mes bras et elle nicha son visage dans mon cou. La voir dans cet état me rendait mal... Merde, je n'aimais pas voir la femme de ma vie pleurer. Je flattai ses cheveux et déposai des baisers dans ceux-ci.

- Je t'aime, lui soufflai-je.

Après quelques secondes de silence, j'entendis :

- Moi aussi.

Et mon cœur explosa. Je n'attendais que cela : ces deux mots. Elle m'aimait. Oui, elle m'aimait toujours. Je n'arrivais pas à y croire. Anastasia m'aimait. Un sourire prit place sur mes lèvres et je pris doucement son cou pour dégager son visage du creux de mon cou. Je plongeai mon regard dans le sien et y vis de la sincérité.

- T-tu m'aimes ? demandai-je, incrédule.

- Oui, Antoine. Je t'aime, dit-elle en esquissant un léger sourire qui créa en moi une explosion sensationnelle.

- Reviens à la maison. S'il te plaît. Reviens vivre avec ici, avec les enfants. Reprenons le cours de notre vie. Reviens-moi, Anastasia Griezmann.

- D'accord.

- C'est vrai ? demandai-je, surpris et heureux.

Avais-je mal entendu ? Étais-je en train de rêver ?

- Je reviens, Antoine. Je reviens vivre ici, avec les enfants et toi.

Je me levai, bien trop heureux d'entendre ces mots dont je rêvai depuis trois mois et emportai Anastasia avec moi. Je la pris dans mes bras et la fis tournoyer dans les airs. Elle riait aux éclats et je souriais.

Je la reposais doucement sur le sol puis fis ce que je voulais faire depuis ce qui me semblait être une éternité : embrasser la femme de ma vie. C'était magique, parfait : une délivrance, un bonheur.

- 'Pa ? 'Ma ?

On se détachait l'un de l'autre et détournait le regard vers le bas des escaliers pour voir Aïden et Aliya.

- Oui, princesse ? demandai-je.

- Tu aimes maman ?

Je connectai mon regard dans celui de ma femme et répondis amoureusement :

- Oui.

- Et maman, tu aimes papa ? demanda Aïden.

- Oui, répondit Anastasia, tout sourire.

- Oui ! crièrent les deux petits, nous faisant légèrement rire.

- 'Ma, 'Pa, ça veut dire qu'on revient à la maison ?

- Oui, mon ange, on revient, répondit Ana.

- OUI ! s'exclamèrent-ils en courant vers nous.

Anastasia et moi s'abaissions et ouvrions nos bras pour les accueillir dans une étreinte familiale. Ça faisait du bien. Beaucoup trop. Voir tout cet amour autour de moi me comblait de joie. J'étais l'homme le plus heureux du monde.


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un os très long, eheh !

petite question : aimez-vous les pdv d'Antoine ?

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