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Mustang avait eu la permission de sortir une semaine après les évènements. Suite à la disparition de Riza, c'est Maria Ross qui c'était vu attribuer le rôle de garde du corps rapproché du Führer. D'autres gardes avaient été placé devant les fenêtres et un peu partout dans Centrale, les contrôles de sécurités avaient eux aussi été renforcé.
Roy avait demandé à ce que l'enlèvement de Riza reste un secret d'état, il était hors de question que les journalistes viennent mettre leurs nez dans cette situation qui était déjà suffisamment compliquée.
Full Metal ne progressait que peu dans ces recherches et le cabriolet n'était rien d'autre qu'une voiture de location et le soi-disant locataire était mort il y a trois ans, à chaque pas qu'il faisait, il reculait de deux et perdait espoir jour après jour.
Roy était perdu, il tentait temps bien que mal de faire le travail de Riza mais tous lui paraissaient compliqué, tous ces papiers administratifs lui sortaient par les yeux, il avait même dû annuler ces rendez-vous de la semaine.
Il entendit la porte grincer et releva les yeux pour voir apparaitre son garde du corps par intérim.
-Monsieur, l'alchimiste Fullmetal souhaiterait vous voir, puis-je le faire entrer ?
-Oui allez-y
Elle acquiesça d'un signe de tête et laissa passer le jeune homme blond avant de refermer la porte.
-Bonjour monsieur
-Bonjour Edward, vous avez trouvé quelque chose ?
-Malheureusement non, toutes mes pistes m'ont mené à des personnes déjà mortes depuis longtemps, cependant j'aimerais que vous me parliez, vous savez cette conversation privée dont vous m'avez parlé l'autre jour
-Ah oui, j'avais complètement oublié, par où pourrais-je commencer... Avez-vous lu le dossier de l'alchimiste Hawkeye ?
-Oui et je dois avouer qu'il m'a laissé perplexe, cet homme est mystérieux, nous n'avons que très peu d'information sur lui
-C'est de ça que je veux vous parler, il y a certaines informations dont j'ai connaissance qui ne sont pas inscrite dans ce dossier, des informations privées si je puis dire, il faut savoir que Hawkeye était un alchimiste brillant, un véritable prodige, c'est lui qui m'a tout enseigné
-L'alchimiste Hawkeye était donc votre maitre et parallèlement le père de Riza
-C'est cela, avec Riza, nous avons passez une bonne partie de notre adolescence ensemble, sur la fin de sa vie, Hawkeye travaillait sur un « projet » qui s'avérait en fait être l'alchimie incandescente
-Celle que vous pratiquer actuellement
-Oui, seulement, tout juste avant qu'il ne meure, plutôt que de me laisser des traces papiers, il a préféré tatouer la recette de cette alchimie sur le dos de sa fille
-Comment ?!
-C'est étrange n'est-ce pas ? Ce n'est qu'il y a que quelques années que Riza m'a demandé de la débarrasser de ce fardeau en lui brulant une partie du dos afin que personne d'autre ne puissent la pratiquer seulement, je pense que cet imbécile avait quand même laisser des traces écrites dans son bureau ou autre part mais je suis sûr et certain que l'enlèvement de Riza n'est pas une coïncidence
-Effectivement, ça change tout, les pistes sont bien plus larges, vous auriez un petit carnet d'adresse ? Je pense qu'un certain bureau a beaucoup de choses à révéler
-Oui bien évidement, son bureau se trouve juste à côté du laboratoire numéro cinq
Il souleva les feuilles qui se trouvaient sur son bureau et appuya sur un petit bouton qui provoqua un petit bruit.
Maria Ross entra aussitôt.
-Un problème Monsieur ?
-Non, faites appeler le général Armstrong, je voudrai qu'il conduise Edward Elrick dans les locaux de l'ex-alchimiste Hawkeye
-Très bien Monsieur
Elle ressortit aussi vite qu'elle était rentrée, faisant soupirer Mustang.
-Maria semble être meilleur soldat que garde du corps ou assistante, se moqua le blondinet
-Je ne vous le fait pas dire, elle manque légèrement de tact, j'ai beau lui demander de se détendre, elle reste de glace, comment voulez-vous que je ne perde pas le moral avec un entourage pareil...
°
Lorsque la jeune femme émergea, impossible pour elle de bouger, son épaule gauche était horriblement douloureuse et sa nuque la paralysait complètement, peu à peu les événements lui revinrent en mémoire. Son esprit s'affola et elle tenta tant bien que mal d'observer son environnement. A vu d'œil, elle se trouvait dans un laboratoire comme le numéro cinq...
Non...
Elle connaissait cet endroit... C'était le bureau de son père...
Elle entendit la porte grincer et fit semblant de ne pas s'être réveiller.
-Putain Mike, t'as dû y aller trop fort, elle n'est toujours remise
Un autre homme rigola.
-Ça fait la forte mais en réalité ces militaires c'est tous des fragiles
-En tout cas Grumman n'a pas menti, c'est bien un qu'il y a dans son dos
-Oui le patron va être content
-Pourquoi t'as pas achevé Mustang ? Maintenant tous les médias en parlent, ils vont se douter d'un truc et un gars du palais m'a dit que Fullmetal avait débarqué il y a quelques jours
-Ordre du chef, il m'a dit qu'on aurait besoin de lui encore, par contre pour le petit blondinet, c'est embêtant, le chef nous demandera surement de l'éliminer et ne t'inquiète pas pour les médias ainsi que tous ce qui va avec, au moment où ils comprendront le truc, on sera déjà loin et elle, probablement plus de ce monde
Riza écarquilla les yeux, cédant peu à peu à la panique, elle allait mourir ? Elle ? C'était juste impossible, pas après tous ce qu'elle avait vécu, mourir ainsi, captive et soumise, serait la pire des hontes, de plus elle avait failli à son devoir, elle devait protéger Mustang et elle avait échoué, il avait été blessé à ce qu'elle entendait. La jeune femme sentit les larmes lui monter aux yeux et couler sur ses joues. Si elle s'en sortait, jamais elle n'oserait le regarder dans les yeux, lui ou n'importe qui d'ailleurs, oui elle partirait s'isoler quelque part, à a campagne ou pourquoi pas dans le nord, qui sait Olivier Armstrong serait peut-être ravie de la revoir, elle ria intérieurement, entre faire face à Mustang ou supporter l'horrible Olivier à Briggs, elle ne savait ce qu'était le pire.
Un détail lui sauta aux yeux, le premier qui avait l'air un peu bêta avait bien dit « Grumman » ? Elle savait que le vieux militaire rabougri n'était pas digne de confiance mais aller jusqu'à trahir son dirigeant c'était audacieux venant de sa part. Puis leur chef allait encore « avoir besoin de Mustang », c'était un véritable complot d'état, jamais la jeune femme n'aurait pu croire qu'une trahison pareille se produirait dans ce pays.
-Bon laissons la Belle au Bois Dormant reprendre ses esprits
-Oui, j'ai la dalle
-Tu penses qu'à la bouffe ma parole
Elle entendit la porte se refermer et elle en profita pour se redresser bien que son épaule lui fasse souffrir le martyr. Elle examina la pièce d'un point de vue général et pu affirmer que c'était l'ancien bureau de son père. La jeune blonde était toujours vêtue de sa robe de soirée ce qui l'agaçait beaucoup, aucun vêtement ne valait les uniformes de l'armée quoi qu'ils soient beaucoup moins élégants m'enfin quand on trainait dans la boue, les décombres, la cendres et le sang, on se fichait un peu d'être élégant.
Sans pouvoir expliquer comment, elle réussie à attraper le petit canif qu'elle avait caché dans la doublure de la jupe. Elle coupa les cordes qui lui liaient les mains, chose qu'elle prit très mal, à l'époque où les menottes existaient, lier les mains de quelqu'un, qui plus est un militaire d'élite, c'était la sous-estimer un peu. Elle se releva doucement à cause de son épaule et de sa nuque. Elle s'approcha d'un miroir et pu observer la partie inférieure de son cou qui prenait une couleur bizarre, un mélange de violet, de jaune, de bleu et de noire, le tout s'étendant sur toute la largeur de sa nuque, pour son épaule, elle avait été bandée mais on pouvait voir que le pansement était légèrement rougi, signe que le saignement ne s'arrêtait pas et que la balle n'avait probablement pas été retirée. Elle prit une paire de ciseaux qui se trouvait sur le bureau de son père et découpa le bas de la jupe qui, trop long, risquait fortement de la gêner.
Elle réexamina la pièce et s'approcha de la fenêtre qui avait été bouchée avec des plaques de bois, seulement elles ne semblaient pas très bien fixées. Riza ouvrit la fenêtre le plus discrètement possible puis examina les fameuses planches de bois qui avaient vraiment été mal fixées, à certains endroits, il y avait plusieurs centimètres d'écart entre les morceaux, elle tenta de les déplacer et il s'avéra que deux d'entre eux n'étaient plus fixés sur le bas, les deux morceaux étant côte à côte, elle pu les écarter pour créer une ouverture. Elle passa sa tête pour voir qu'il devait être midi vu la position du soleil, elle se trouvait au troisième étage du bâtiment, impossible de sauter donc.
Elle entendit la porte se déverrouiller à nouveau, il était trop tard pour s'enfuir par la fenêtre, elle allait donc devoir passer au combat rapproché, chose qu'elle détestait, les armes blanches et elle faisaient deux. Un homme d'une masse corporelle assez imposante rentra dans la pièce, un air bêta collé au visage. Lorsqu'il l'aperçue, près de la fenêtre, il fronça les sourcils.
Elle bomba son torse en prenant son air le plus sérieux.
-Qui êtes-vous ? Où m'avez-vous emmenée et dans quel but ?
Il fronça le nez face à toutes ses questions, ce qui fit soupirer la militaire.
-Vous ne voulez pas répondre ?
-C'est vous qui êtes prisonnière mais c'est vous qui posez les questions ?
-J'ai de quoi
Il émit un petit rire sarcastique et commença à se retourner, probablement dans le but d'aller avertir son compère, mais la jeune femme qui avait vu son mouvement venir, lui lança la paire de ciseaux entre les deux yeux, il s'écroula au sol en louchant et avant qu'il n'ait le temps d'hurler, elle l'avait déjà bâillonné avec le tissu qu'elle avait découpé du bas de sa robe.
Elle récupéra son arme, tenant à garder son canif le plus longtemps et sortit de l'horrible pièce en faisant le moins de bruit possible. La jeune blonde se retrouva dans le couloir, le bâtiment était structuré bizarrement, les différentes pièces étaient reliées par des couloirs, sur plusieurs étages qui se concentraient autour d'un atrium central, ainsi peut importait l'étage, tout le monde pouvait voir ce qui se passait en face. Elle s'aventurait prudemment dans le bâtiment en tendant l'oreille, chaque bruit la mettait en alerte. La jeune femme s'approcha de l'atrium et regarda ce qui se passait en bas, conformément à ce qu'elle avait pu voir dehors, elle se trouvait au troisième étage et le rez-de-chaussée avait l'air d'être inoccupé.
Ce qu'elle cherchait désormais, c'était des escaliers, seulement aucun n'était visible, elle chercha donc un panneau qui pourrait indiquer une cage d'escaliers mais pareil, elle n'en vit aucun.
La jeune femme se sentait prisonnière du bâtiment. Elle s'assit contre le mur et observa son épaule bandée qui se colorait de plus en plus et la faisait terriblement souffrir. Pour le coup, elle se sentait bête d'avoir tué un de ses geôliers, surtout que ce dernier n'avait pas l'air très futé, il aurait probablement suffi qu'elle le menace, enfin elle se faisait probablement beaucoup de faux-espoirs.
Elle se releva difficilement et retourna dans le bureau de son paternel à la recherche d'indices.
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