Chapitre 4
Bon, je n'étais pas censé publier aujourd'hui mais..cadeau!❤️
Les choses sérieuses commencent dans ce chapitre...
Encore merci pour vos commentaires sur le dernier chapitre!
La note de fin est toujours importante pour moi et les petites questions que je vous pose ❤️
Bonne lecture je l'espère!
...
(I Know You_Skylar Grey)
"Parce que le plus important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être." -Fauve
Harry Styles
Je suis en train de récupérer mes affaires de sport dans mon casier lorsque quelqu'un me plaque violemment contre ce dernier. Je le regarde, ne sachant pas si c'est de la peur ou de l'habitude qui se lit dans mon regard.
Les deux, je pense.
Il commence par un premier coup de genoux dans mon ventre. Mon corps se tord instinctivement alors que je retiens un gémissement de douleur. Mon cri est juste là, au fond de ma gorge. Il me brûle, il me menace de sortir. Mais je le retiens encore et encore. Je le retiens lorsqu'un coup s'abat contre ma mâchoire et que ses mains me plaquent plus fortement contre le casier.
Puis, je ne sens plus rien. Ses mains sont arrachés à mon corps et le seul cri que j'entends est le sien.
-Touches le encore une fois et ce sera toi le second assassiné de cette île. Connard de surfeur.
Je relève la tête et déglutis en voyant Zayn balancer ce gars contre le mur d'en face. Il gémit à nouveau, son nez semblant ensanglanté, puis part en courant dans le couloir désert. Je soupire et me redresse, grimaçant à la douleur qui traverse mon ventre. Je sens le regard de Zayn sur moi mais je l'ignore, sachant déjà ce qu'il va me dire.
-Harry..
-Je ne me suis pas défendu, je sais. Je le coupe directement, me retournant pour récupérer mon sac de sport et fermer mon casier.
Je l'entends soupirer et lorsque je vais pour quitter le couloir, il me retient.
-On va être en retard en sport. Je lui dit.
-Je m'en fou, on doit parler, maintenant.
-Pour que tu me dises que je dois faire comme vous et prendre plaisir à casser la gueule à quelqu'un seulement parce qu'il a une planche de surf?
-Je ne te demande pas de casser la gueule aux autres mais défends toi au moins, merde!
Ses mots ont le même effet que les coups que je viens de recevoir. Il ne comprend pas, ils ne comprennent pas. J'y arrive pas. Cette violence, cette haine, je n'y arrive pas. J'aimerai me défendre avec mes mots, avec les leçons de vie que j'ai appris dans mes livres de philosophie. Mais ici, personne ne t'entends. Personne ne t'écoutes.
-La violence ne mène à ..
-Tu sais quoi? Moi aussi je vais t'en faire une de théorie à la con! Me coupe Zayn en attrapant mon bras.
Et ce qui me fait mal, ce n'est pas sa poigne mais son regard. Je n'y trouve plus la joie que j'y trouvais avant. Je n'y trouve plus le Zayn que j'ai rencontré. Son regard est noir de violence et de haine. Sans aucunes couleurs, sans aucunes lueurs..
-Sur cette île, on est soit la flèche, soit la cible. Soit celui qui fait mal, soit celui qui a mal. Alors, Harry, réfléchis maintenant à quel rôle te fera vivre le plus longtemps.
Zayn lâche mon bras en même temps qu'il lâche mon regard. Il récupère à son tour ses affaires de sport et repart.
-Soit on est l'arc.. Je murmure pour moi même.
Et lorsqu'on est l'arc, on subit seulement ce qu'il se passe devant nos yeux.
-Bouge, je dois vous dire quelque chose d'important dans les vestiaires.
Je relève la tête vers Zayn et soupire avant de le rejoindre. Je n'aime pas quand il doit nous annoncer quelque chose car c'est toujours en rapport avec le gang. Et sachant que nous sommes vendredi, j'imagine qu'il y a quelque chose qui se prépare pour ce soir.
✦
-J'ai appris que les surfeurs se regroupaient ce soir, sur la plage. Annonce fièrement Zayn pendant que nous sommes tous en train de nous changer dans les vestiaires réservés aux motards.
Les garçons autour de moi se réjouissent alors que je soupire discrètement dans mon coin, gardant mes yeux fixés sur mes lacets que je suis en train de lier.
-C'est quoi le plan? Demande Luke.
Je relève la tête et mon cœur se serre en voyant le sourire mesquin qui est en train de recouvrir le visage de Zayn.
-On débarque dans la nuit, vers minuit, lorsqu'ils seront en train de se coucher ou de s'endormir. On leur vole ce qu'ils ont et on leur montre que même leur petite plage chérie peut être attaquée.
-Et on se venge du garage qu'ils nous ont brûlé la semaine dernière! Lance joyeusement un autre gars.
-Exactement. Prévenez les filles et on se retrouve ce soir à la plage. Je veux tous vous y retrouver.
Zayn me regarde lorsqu'il accentue le tous. Et je n'ai pas envie d'y aller. Je n'ai pas envie de voler ou encore d'attaquer les surfeurs sur ce seul lieu où ils se sentent protégés. Je n'ai pas envie de me venger car la vengeance est sans fin. On se venge, ils se vengent. Ils font couler notre sang, on fait couler le leur.
Ça ne s'arrêtera jamais.
Pendant que les garçons parlent joyeusement de ce soir, je quitte les vestiaires et rejoins directement le stade où notre professeur de sport nous attends avec les premiers élèves qui ont terminé de se préparer. Parmi eux, je retrouve Cara que je rejoins rapidement.
Tout les élèves arrivent au fur et à mesure et je croise son regard. Son regard que je crois souvent depuis le premier jour où je l'ai croisé lorsqu'il se démenait dans les vagues déchaînés. C'était il y a une semaine maintenant. Une semaine que je croise son regard sans décryptés vraiment ce que j'y trouve. De toute façon, il est le premier à le détourner. Comme il le fait en ce moment même.
Louis Tomlinson. C'est le fameux nom sous lequel il est connu. Le fils de Troy Tomlinson. Le nom sous lequel il est jugé et fixé.
J'aime bien le regarder. Louis je veux dire, pas Louis Tomlinson. J'aime bien le voir interagir avec son gang. Mais ça m'attriste aussi. Ça m'attriste de voir à quel point ça sonne faux lorsqu'il essaie de suivre son groupe en insultant le premier motard qui passe. Lorsqu'il crache sa haine sur nous, crachant seulement l'assassinat de son père. On est tous des meurtriers pour lui.
Mais un meurtrier, ça retire la vie de quelqu'un. Ça ne la sauve pas comme je l'ai fait pour lui.
Louis Tomlinson est en colère mais Louis est seulement triste.
-Je la déteste. Le murmure de Zayn me fait sursauter.
Je me retourne alors vers lui, n'écoutant pas les explications du prof, et suis la direction qu'indique son regard. Son regard remplie de haine mais surtout de douleur.
Son regard posé sur Perrie qui est dans les bras d'un autre garçon, à l'autre bout du stade.
-Ce n'est pas elle que tu devrais détester. Je murmure.
-C'est lui. Il crache presque.
-Non, c'est toi. Je souffle doucement.
Zayn et Perrie sont tombés fous amoureux l'un de l'autre il y a deux ans maintenant. Je n'avais jamais vu deux personnes s'aimer autant. Elle le faisait rire tandis qu'il la faisait rêver. Ils font parti de ces personnes que vous regardez en réalisant à quel point ils sont fait pour affronter la vie ensemble. Ses rires faisaient taire ses pleurs et ses peurs arrivaient à être calmés par ses sourires. Mais il y a eu le soir où une des sœurs de Zayn s'est faite frapper par un surfeur. Il y a eu ce soir où la haine s'est mise à couler dans le sang de Zayn et où le gang a commencé à prendre une plus grande place.
Puis il y a eu l'alcool et la drogue.
Et il n'y avait plus de place pour Perrie.
Elle s'est battue pour Zayn. Elle s'est réellement battue pour le ramener à la raison et l'éloigner de ses démons. Mais ça n'a pas suffit.
Une cuite de trop, un rail de trop et Perrie est partie.
Perrie est partie et la dernière lueur de joie de Zayn est partie avec elle.
Ça fait bientôt six mois mais les deux sont toujours aussi détruit par ce départ.
Et si Zayn baisse son regard trop tôt, moi je ne le fait pas.
Moi je vois le regard de Perrie se poser sur lui avant de s'éloigner des bras de ce gars.
Parce qu'il n'y pas que les corps qui saignent ici, les cœurs le font aussi.
✦
Message de Z à Perrie
Z_Ce soir rendez-vous gang, plage, minuit.
Perrie_Je ne serai pas là.
Z_Tu seras avec ton mec évidemment.
Perrie_Non.
Z_Alors tu arrêtes de te battre pour ton gang?
Perrie_J'arrête de me battre pour ce qui m'a fait te perdre, Zayn.
✦
(Outlaws of Love_Adam Lambert)
(Elle va vraiment bien avec cette partie pour vous faire ressentir l'atmosphère)
Je ne voulais pas y aller. Je ne voulais pas y aller sur cette plage et je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Personne ne le voulait. Même pas Zayn qui n'a pas compris lorsque que ce châtain a gueulé:
-C'ÉTAIT TOI! En regardant Calvin, un membre de notre gang.
On a pas compris lorsque la rousse à côté de lui s'est effondrée en pleurs avant de partir en courant, rapidement suivi par un blond.
Et on a pas compris lorsque ce mec a gueulé en sortant son flingue:
-C'EST TOI QUI A TOUCHÉ MA SŒUR?
On ne comprenait pas de quoi ils parlaient et on a pas vraiment eu le temps de réaliser que certains surfeurs se sont mis à sortir des couteaux ou encore d'autres flingues. Et, c'est connu que chaque membre d'un gang ne sort jamais sans moyen de défense. C'est la règle numéro 1.
Mais c'est bien connu aussi que je n'écoute jamais leurs règles.
C'est pourquoi je me retrouve maintenant à courir à en perdre mon souffle, entendant quelqu'un me poursuivre dans la nuit noire. Mes pieds s'enfoncent dans le sable et je sais que si je tombe, je suis finis. J'ai vu la haine dans leurs yeux en voyant cette fille s'effondrer, j'ai vu l'envie de tuer les traverser.
-JE VAIS TE TUER!
Un coup de feu se fait entendre autour de moi et la peur me glace de nouveau le sang. Je ne sais pas comment je fais pour courir encore. Il fait noir et je ne vois rien, tout comme ce mec qui ne voit rien en me poursuivant. J'ai la réelle impression que je vais mourir. L'expression voir sa vie défiler sous ses yeux est complètement fausse. La seule chose que je vois défiler c'est cette putain de peur qui me donne envie de vomir et d'exploser mon cœur.
Et alors que je cours toujours, un soudain reflet de la lune éclaire quelques mètres autour de moi. Et lorsque je vois une tente, je n'hésite pas et m'y plonge dedans sans réfléchir. Sauf que je percute directement un corps. Par réflexe ,et en quelques secondes, je cherche à l'aveugle sa bouche et plaque ma main dessus. Il se débat et va pour hurler mais, bizarrement, au son de ma voix, il reste muet:
-J-Je ne te ferai rien, juste..n'hurle pas, s'il te plaît.
Je le supplie presque, entendant le gars qui me suivait arriver à notre hauteur. Mon cœur bat tellement fort qu'on pourrait l'entendre résonner dans toute la tente. Les pas de ce gars ralentissent et je ferme fortement les yeux en gardant ma main coller aux lèvres de cet inconnu.
-CONNARD!
Il cri, me faisant presque sursauter. Je peux sentir le souffle de la personne en face de moi ralentir contre ma peau. Elle semble aussi perdu que moi en ce moment même et j'ai toujours peur qu'elle gueule ma présence au dernier moment. C'est ce que ferai n'importe quel surfeur.
Soudain, on entend celui qui voulait ma peau repartir en courant. Ses pas s'éloignent jusqu'à ce qu'on ne les entende plus et je soupire de soulagement. Et à peine ai-je le temps de retirer ma main que la personne se penche pour allumer une lampe torche qui traînait dans la tente. Je vois alors son visage tendu devant le mien et mes yeux s'écarquillent.
-Louis..?
-Putain mais tu me suis vraiment, c'est pas possible! Il s'exclame tout en essayant de ne pas parler trop fort.
-Je..Je ne savais pas que c'était ta tente. Je réponds bêtement.
Louis me regarde et je vois dans ses yeux qu'il est frustré de ne pas pouvoir me gueuler dessus. Enfin, il le pourrait. Il pourrait même sortir et gueuler à tout les membres de son gang que je suis là et qu'ils peuvent venir me tabasser.
Mais il ne le fait pas.
-Et je peux savoir pourquoi tu souris?! Il râle.
Je fronce les sourcils et me rend compte, qu'effectivement, je souriais légèrement sans même le contrôler. Louis regarde quelques secondes mes lèvres avant de secouer la tête et de grogner pour lui même.
-Sors.
-Q-Quoi?
-Sors de ma tente!
Mon cœur se serre à l'idée de ressortir avec ce malade qui me cherche pas loin, un couteau à la main.
-Non, s'il te plaît, il avait un couteau et..
-Et c'est pas mon problème! Il me coupe en fuyant mon regard.
-S'il te plaît, juste..quelques heures? Le temps que ça se calme puis je repars.
Sans vraiment le vouloir, il croise de nouveau mon regard mais y reste coincé cette fois-ci. Tout comme je plonge, sans le vouloir, dans le sien. Ses yeux bleus clairs ont quelques tâches plus foncées qui me rappellent la mer et les vagues. Le côté clair est le côté apaisant de la mer et le côté plus foncé est le côté inconnu et dangereux. Je dois lire beaucoup trop de philosophie pour me dire que les yeux de Louis semblent refléter sa personnalité.
Un côté éclairé en train de se faire engloutir par le côté sombre.
-Je ne te connais pas, donnes moi une seule raison de te garder ici. Il me dit en lâchant mon regard.
-Tu viens de la dire.
-De quoi?
-La raison, tu viens de la dire toi même.
Louis me regarde sans comprendre, et je murmure:
-Tu ne me connais pas, la voilà la raison.
Ce sont les mots que j'aimerai crier à nos gangs. On ne se connaît. On ne se connaît pas et pourtant on se bat, on se déteste. Seulement pour la veste qu'on porte ou pour la planche qu'on a chez soi.
Et dans le regard de Louis, je vois qu'il comprend le sens de ce que je viens de dire.
-Putain de motard. Il marmonne.
-Arrêtes, s'il te plaît..
-De?
-De m'appeler comme ça. Putain de motard.
-C'est pourtant ce que tu es.
-Ou ce que tu aimerais que je sois.
Parce que c'est ce qu'ils aimeraient tous. Que je sois le rôle qu'on me donne. Ce serait plus facile pour tout le monde. Pour mon gang parce que je serai un de leur moutons et pour les surfeurs car ce serait plus facile pour me détester. Ce serait plus facile pour Louis de me rejeter si je correspondais à l'image qu'on lui a apprit à détester.
Son sourire haineux est parti pour laisser place à de simples lèvres sans émotions. Il me regarde et, à travers ses yeux, j'ai l'impression de voir la guerre qu'il mène avec lui même.
-Je vais te laisser tranquille, finalement. Je finis par murmurer en avançant ma main vers l'ouverture de la tente.
Je m'en fou de ce qui peut se trouver derrière. Je m'en fou de ces malades qui veulent ma peau. Qu'ils le fassent. Qu'ils me battent et qu'ils en soient fier. Il y a des moments comme maintenant où j'aimerai juste abandonner. Où je veux juste laisser cette guerre aux autres.
Je sors le drapeau blanc mais personne le voit, alors autant me laisser m'envoler avec lui.
-Non.
Surpris, je me fige quelques instants avant de lever les yeux vers la main que Louis vient de poser sur la mienne, pour l'empêcher d'ouvrir la tente.
-J'imagine qu'on a assez de blessés sur le dos pour ce soir. Il dit doucement avant de repartir s'allonger sur son sac de couchage.
Je ne sais pas si c'est mon corps ou mon cœur, mais quelque chose se réchauffe en moi lorsque je comprends qu'il me dit de rester. Sauf que je ne sais pas trop où me mettre, soudainement gêné d'être coincé dans cette tente avec lui.
Louis semble le remarquer, vu la façon dont il soupire avant de me montrer ,d'un rapide signe de tête, la place à côté de lui. Alors, pendant qu'il fuit mon regard, je viens m'allonger à côté de lui, faisant bien attention à ne pas toucher son corps que je frôle pourtant.
Sa respiration est aussi lente que la mienne pendant que le silence nous enveloppe. Et..ça en devient presque apaisant et non pas pesant. Je me surprends à apprécier cette bulle qui nous a enveloppé sans vraiment nous demander notre avis.
J'ai l'impression d'avoir trouvé le seul endroit où la haine ne m'étouffe pas.
-Pourquoi tu es resté là..? Je murmure sans vraiment savoir ce qui me pousse à lui poser cette question.
-Pour la même raison que toi. Il souffle à son tour.
J'hoche la tête et souris légèrement. Je souris à la fois de tristesse et de..joie? Non, ça ne serait pas le bon mot, mais je crois qu'aucuns mots ne pourrait être mis sur ce sourire. Je me sens juste moins seul soudainement. Je ne suis pas le seul à fuir le sang qui coule sous mes yeux.
-Tu connais Sartre? Je lui demande soudainement.
Je ne le regarde toujours pas et je sais que lui non plus. Je préfère regarder la toile de la tente au dessus de moi. Parce qu'à travers nos paroles, nous ne voyons pas le surfeur ou le motard face à nous.
-Le philosophe? Il répond sans comprendre.
-Oui.
-Vite-fait, pourquoi tu me parles de philosophie?
-Tu es un salaud.
-Pardon?! Il s'exclame soudainement en tournant sa tête vers moi.
J'éclate de rire et le regarde à mon tour. Et les éclairs que m'envoient ses yeux me font encore plus rire.
-Mais je t'emmerde! C'est toi le sal..
-Non, tu ne m'a pas laissé le temps de terminer! Je le coupe, en riant.
Il me regarde sans comprendre et je tourne de nouveau ma tête pour regarder au dessus de moi.
-Selon Sartre, les salauds sont ceux qui se donnent des excuses pour être ceux qu'on veut qu'ils soient ou encore qui trouvent des excuses à leur lâcheté. Par exemple, la phrase "Je peux rien y faire, c'est comme ça" est clairement une phrase de salaud. Epictete, un autre philosophe qui dit que tout est prévu dans la vie et qu'on est obligé de la subir, serait aussi un salaud.
-Donc tu pense que je suis un lâche?
-Non, je ne pense pas. Je réponds en haussant les épaules. Mais Sartre le penserait.
-Bah qu'il aille se faire fourtre!
Je pouffe et lève les yeux au ciel. Mais lorsque je tourne ma tête vers Louis et que je le vois perdu dans ses pensées, je comprends que ce que je viens de lui dire le fait réfléchir.
Nous sommes tous des salauds de Sartre sur cette île. On ne fait rien pour que ça change. On se dit que notre destin est écrit et qu'il ne reste plus qu'à le subir. Personne ne se dit qu'on pourrait en être le maître. Que tout pourrait changer si on acceptait d'affronter notre lâcheté pour enfin la faire dégager.
-Tu en as des œuvres de Sartre? De textes?
Je souris à la question de Louis et hoche la tête.
-J'en ai et j'en connais pleins.
Je sens le regard de Louis sur moi et je comprends qu'il est bien trop surfeur pour demander un service à un motard. Alors c'est moi qui fait ce pas là:
-Je pourrais t'en donner, si tu veux.
-Euh, o-ouais, pourquoi pas. Il réponds en tentant de paraître détaché.
-De rien. Je dis doucement en tournant ma tête vers lui. Au cas où un "merci" soit resté coincé dans ta gorge de salaud de Sartre.
-Putain de.. Il commence avant de croiser mon regard et de se reprendre. Harry. Putain d'Harry.
-Putain d'Harry?
-Ouais.
-J'aime bien. Je souris en regardant à nouveau autre part.
Et malgré que mes yeux ne soient pas posés sur lui, je peux sentir son regard décontenancé sur ma peau.
-T'es bizarre. Voir fou.
Je ris et secoue la tête. Bizarrement, ces mots ne me touchent même pas. Je préfère être jugé comme fou qu'être jugé comme un motard.
-Je ne suis pas fou, ma réalité est juste différente de la votre.
-Carrément bizarre.
-C'est une citation de Lewis Carroll.
-Connais pas.
-M'étonnes pas.
-Putain d'Harry.
Et cette fois, son léger rire se mêle au mien. Tout comme nos sourires amusés qui s'éteignent légèrement lorsque nous tournons la tête en même temps, faisant se percuter nos regards. Nos regards qui, cette fois, prennent plus de temps pour se fuir de nouveau.
On se regarde, réalisant que nous nous sommes réellement sourit durant quelques secondes.
Parce que pour la première fois après dix années, un surfeur et un motard s'étaient sourit et avaient rit ensemble.
Parce que dix années après, la mer avait enfin vu autre chose que de la haine face à elle.
Et parce que les étoiles voyaient le changement arriver.
Ils disent qu'on pourrira en enfer,
Mais je ne pense pas que nous le ferons.
Hors-la-loi de l'amour.
...
Voilà pour ce chapitre 4!
J'espère qu'il vous aura plu?
Que pensez vous de la première partie avec Zayn et Perrie?
Comprenez-vous déjà un peu plus Zayn?
Et ce moment entre Louis et Harry?
J'essaie vraiment de faire passer plusieurs messages à travers cette fiction , alors j'espère qu'ils sont décryptés , ça me tient à coeur ❤️
À très vite !
All The Love❤️
#BattleSFic
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