Chapitre 2
Déjà 1K, merci infiniment!
J'espère que vous allez bien !
J'espère que ce chapitre vous plaira, merci d'avance à ceux qui laisseront des petits commentaires!
En plus c'est mon anniversaire alors ça serait de beaux cadeaux ahah!
Merci beaucoup pour vos beaux messages d'ailleurs, je vous aime fort!
Bonne lecture !❤️
(Afraid_The Neighbourhood)
"Les gens de mon âge sont ridicules mais c'est pas de leur faute,
On grandit pas, on remplace juste la cour de récré par une autre." -Bigflo&Oli
Harry Styles
De Zayn:
Bouge toi, on arrive dans dix minutes!
Je soupire et pose le livre de philosophie que j'étais en train de lire. Je regarde rapidement l'heure qui affiche vingt-trois heure et soupire une nouvelle fois. Comme d'habitude, je n'ai pas envie d'y aller. Je ne veux pas aller dans ce bar où ,en apparence, on s'amuse à jouer au plus fort avec la musique alors qu'en réalité ça finit en lac de sang dans la ruelle d'à côté.
Mais je me lève et je me prépare. Car même si je n'ai pas envie, je vais y aller.
Pas pour fêter ce dernier jour de vacance ni pour fêter le départ des touristes.
Non, j'y vais pour le gang.
Toujours pour le gang.
J'enfile rapidement un nouveau skinny noir ,vu que celui que je portais ce matin a terminé mouillé. J'attrape un t-shirt de la même couleur ainsi qu'un bandana rouge que j'enroule autour de ma tête. Et alors que je vais chercher mes bottines dans mon armoire, je sursaute lorsque la moitié de cette planche de surf manque de me tomber dessus.
Je savais que c'était une mauvaise idée de la récupérer , d'ailleurs je ne sais même pas pourquoi je l'ai fait. Tout ce que je sais, c'est que si mon père tombe dessus, je vais passer un mauvais quart d'heure. Je secoue la tête pour moi même et la cache rapidement avec sa seconde moitié qui est resté à sa place. J'attrape ensuite mes bottines et les enfile rapidement avant de sortir de ma chambre.
Gemma sort de sa chambre en même temps que moi, habillé d'une magnifique tenue semblable à la mienne mais avec ce côté vintage propre au style vestimentaire de ma sœur. On rejoins le salon ensemble et enfilons nos vestes en cuir tout en récupérant nos casques de moto.
-Montrez à ces surfeurs à qui appartient notre île.
Gemma et moi nous retournons vers mon père qui est dans le salon, une bière dans la main et un bras enroulé autour de ma mère qui s'est endormi. Je ne lui répond pas et sors directement de la maison pour aller chercher ma moto dans le garage.
Je ne prend jamais la peine de répondre aux messages haineux de mon père. Je ne sais pas si c'est lui, si c'est eux tous ou si c'est moi qui ai un problème. J'étais petit lorsque ce meurtre a retourné l'île mais j'avais quand même l'âge de comprendre.
Un motard a tué un surfeur. UN motard. Et je déteste cette personne sans même la connaître. Je la déteste pour nous avoir donné une image de meurtrier. Tout comme je déteste ces personnes qui acceptent de nous laisser cette image. On ne nous voit plus en tant que personne mais en tant que veste en cuir et casque de moto. Oui, oui il y a des voyous dans notre gang. Oui il y a des cons, des bagarreurs. Mais il y en a de partout. Combien de fois j'ai vu un surfeur s'attaquer à un motard? Combien de fois j'ai vu ces personnes se détester sans même savoir pourquoi?
Je sors soudainement de mes pensées lorsque j'entends des motos arriver près de moi. Je tourne ma tête et vois mes amis se garer en face de moi alors que ma sœur ferme la porte de la maison et nous rejoint pour récupérer sa moto.
-Prêt pour cette soirée? Demande Zayn en retirant son casque.
-Tu connais déjà la réponse de Harry. Pouffe ma meilleure amie, Cara, en retirant elle aussi son casque, libérant ses belles mèches blondes.
Je souris légèrement et lève les yeux au ciel avant d'enfiler mon casque. Je les considère comme de sincères amis mais il est vrai que tout nous oppose, je suis un peu comme la pièce rapportée, on sait pas trop ce que je fais là. Ils adorent l'esprit de compétition, je n'aime pas ça. Ils adorent les soirées du BattleBar alors que je m'y sens jamais à ma place. Ils détestent les surfeur. J'aimerai faire la paix avec eux.
En fait, il n'y a pas que à ce bar que je ne me sens pas à ma place.
Il y a aussi cette île, ce gang, et même ma famille.. J'aime ma sœur, mais on a tellement une vision des choses différente. Mon père, lui, je ne le comprends plus depuis bien longtemps. À mon souvenir, il a toujours été un homme violent, sans forcément lever la main sur un d'entre nous, non, il ne l'a jamais fait. Ce sont ses paroles qui sont violentes et sa façon de voir les surfeurs, de voir cette guerre de gang..De voir la vie.
Ma mère doit être la seule personne en qui je lis de la compréhension. Elle n'a jamais craché sur les surfeurs mais n'a jamais reprit mon père non plus. Et, ça fait mal de dire ça alors que c'est ma propre mère, mais elle est un gros point d'interrogation pour moi. On ne connais rien de son passé, elle nous a seulement dit que ses parents étaient mort alors qu'elle atteignait la majorité, l'année où elle a rencontré mon père. Comment et pourquoi ils sont morts? Nous l'avons jamais su.
-Hey, Diablo! Lance soudainement Zayn en voyant mon chat passer dans le jardin.
Mon chat, aussi noir que la nuit, le regarde et miaule méchamment, mitraillant Zayn du regard. Je pouffe et regarde Zayn qui lève les yeux au ciel.
-Ton chat est toujours aussi gentil.. Marmonne t-il avant de remettre son casque. Allez, on se casse, la battle va commencer.
On hoche tous la tête et montons sur nos motos respectives. On démarre nos motos, faisant gronder le moteur qui résonne dans tout le quartier. Zayn est en tête de file alors que je la ferme, regardant rapidement les autres membres de notre gang nous rejoindre petit à petit sur la route.
Et j'aimerai vous dire que j'aime ça, la vitesse et les sensations que me donnent la moto.
Mais non.
Je ne ressens rien sur cette moto. Je ne ressens rien en roulant autour de ces personnes qui sont toutes une copie conforme du cliché du motard. Comme j'en suis physiquement le cliché aussi. Sauf qu'à l'intérieur, j'aime secrètement la philosophie et la sensation d'apaisement que me donne la mer. J'aime ces moments que m'offre les vagues lorsque je suis sur mon bateau, seul, tranquille.
J'aime regarder discrètement les surfeurs qui me donnent l'impression de danser avec l'eau. Je trouve ça magnifique et j'ai cette envie qui me bouffe, cette envie de les rejoindre et d'essayer moi aussi.
Je suis définitivement l'intrus de ce gang, l'intrus de cette famille. Et ça me fait mal, parce que je me dis souvent que ça serait plus facile d'être ,moi aussi, un de ces clichés.
Ça serait triste, mais plus facile.
Nous arrivons rapidement au bar et c'est toujours la même scène qui s'offre à moi. D'un côté les voitures des surfeurs et de l'autre les motos. Deux parking bien distinct. Même nos roues se font la guerre. Je ne peux pas m'empêcher de trouver ça ridicule.
Ridiculement triste.
Nous garons nos motos côte à côte et je descend rapidement de la mienne avant de retirer mon casque. Mes boucles s'emmêlent et je remets correctement mon bandana pour essayer de les dompter. Ma sœur pouffe en me regardant et me répète pour la énième fois cette phrase:
-Coupe les!
-Je n'en ai pas envie. Je réponds, comme toujours.
-Ta sœur a raison, on dirait un putain de surfeur là, Harry. Pouffe Zayn, crachant presque sur le mot "surfeur".
Cette fois, je ne prends même pas la peine de répondre. J'entends mes amis rire à l'entente de cette phrase mais je n'arrive pas à les suivre. Je n'arrive pas à être comme eux. C'est ça, ce dont je parlais. Cette impression d'être un inconnu. Cette impression de ne pas être à sa place, à la place qu'on vous force d'avoir.
C'est tout bête mais j'aime voir mes cheveux pousser. J'aime voir mes boucles s'emmêler et bientôt atterrir sur mes épaules. Et non je n'aime pas la coupe à moitié rasé comme Zayn. Comme je n'aime pas le joint qu'il a dans sa main. Je n'aime pas le fait qu'il corresponde au cliché parfait du motard idéal.
Pourtant, j'ai appris à le connaître, à l'apprécier en tant qu'ami. À l'accepter.
Et ça fait mal de ne pas se sentir accepté en retour.
Combien de fois je me suis fait engueuler par mon gang car ils m'ont retrouvé tabassé et en sang lors d'une de nos innombrables sorties où des surfeurs ce sont incrustés? Combien de fois on ne m'a pas compris lorsque je répondais que je ne voulais pas frapper en retour?
Tapette, Tafiole, Motard raté.
Voilà comment les surfeurs s'adressent à moi au lycée.
Mais voilà aussi comment certains motards les imitent en me donnant ces surnoms.
Pas à ma place dans ce gang, pas à ma place dans cette famille, pas à ma place sur cette île.
Pas à ma place dans ce monde.
-C'est bon, laissez le. Lance soudainement Cara. Moi aussi j'ai les cheveux longs non? Et toi aussi Gemma, pourtant on te demande pas de les couper.
-Range tes griffes Cara. Pouffe Zayn avant d'allumer son joint. Puis c'est pas pareil, H est un mec.
-Et? Le défie Cara, les traits de son visage devenant plus dur.
Je ne peux m'empêcher de sourire en la voyant comme ça. Cara est une forte tête depuis la maternelle. Je me rappelle encore la façon dont elle a frappé un garçon lorsqu'il lui a dit qu'elle pouvait pas jouer au foot avec lui et son groupe car c'était une fille et qu'elle devait se trouver des poupées.
Et bah je peux vous dire qu'elle avait déjà un bon coup droit à trois ans.
-Oh putain ça va.. Souffle Zayn, laissant tomber pour cette fois. Allez, on doit y aller de toute façon.
-Je préfère. Dit fièrement Cara, me lançant un clin d'œil.
Je pouffe légèrement et la rejoins. On se dirige vers l'entrée du bar et je vois Zayn sortir la clef de sa moto pour venir la faire grincer contre la voiture d'un surfeur. Il sourit fièrement, regardant la longue rayure qu'il vient de faire sur la voiture. Je lève les yeux au ciel. Zayn n'a pas toujours été comme ça. Mais plus le temps passe, plus il s'implique dans ces guerres inutiles. Il est le premier à cogner, le premier à provoquer. Je sens que je le perds de plus en plus..Tout ça lui monte à la tête.
-Que la soirée commence. Lâche Gemma en ouvrant les portes du bar.
Le mélange d'odeurs du tabac et de l'alcool me parvient directement et je grimace de dégoût. Je suis déjà fatigué à l'idée de rester ici une bonne partie de la nuit. Nous entrons dans le bar et je ne peux m'empêcher de l'examiner. Nous venons régulièrement ici mais j'essaie toujours de retrouver les détails que j'aimais de lui avant le drame.
Avant ce qu'il s'est passé il y a dix ans, avant le meurtre de Troy Tomlinson, ce bar était un point de rencontre magnifique. Les surfeurs et les motards venaient vraiment pour s'affronter en duels de danse ou de chant. Mais c'était toujours dans le respect et c'était loin de ressembler à ce que ça ressemble maintenant. Avant, on venait ici qu'on ai six ou trente ans. Il n'y avait pas cet alcool, il n'y avait pas cette drogue et surtout il n'y avait pas ces bagarres collectives.
Je me rappelle encore lorsque je venais, petit. Je devais avoir sept ans et ma mère nous emmené ici avec ma sœur. On prenait toujours un jus d'orange que le serveur nous laissait presser nous même. J'étais émerveillé en venant ici et je finissais toujours par jouer avec d'autres enfants, ne cherchant pas à savoir si ils venaient d'une famille de motard ou non. Je ne voyais pas des motards ou des surfeurs face à moi, je voyais seulement des enfants, des humains.
Et mon regard se rempli de nostalgie à ce souvenir. La décoration aussi a bien changé. Les belles couleurs vives qui décoraient les murs ont laissé place aux tags et aux messages de haine. Il y a aussi ces dessins qui représentent des meurtriers avec une veste en cuir ou encore des surfeurs se faisant tuer par des requins avec un bandana...
-L'île aux surfeurs!
-L'île aux motards!
Mes yeux se ferment et je soupire.
Ça commence.
La musique se fait soudainement plus forte et le bar se divise en deux. Les deux gangs se regroupent autour de la piste de danse et je rejoins rapidement ma place habituel qui est le coin sombre du bar, où je peux potentiellement être tranquille. Sauf que Zayn en a décidé autrement vu sa façon de m'attraper le bras en me voyant fuir. Il me tire rapidement avec lui, au milieu des membres de notre gang, et je me sens déjà étouffer.
À tour de rôle et un par un, chaque surfeurs et motards défilent sur la piste de danse pour s'affronter, pour essayer de s'impressionner en se provoquant. Certains se contente de se fusiller du regard tandis que d'autres se poussent et sont sont à la limite de se taper dessus à force de se bousculer volontairement.
-À ton tours Styles! Me cri soudainement Zayn.
Mes yeux s'ouvrent en grand et je crois avoir mal compris. J'espère avoir mal compris. Je me retourne vers Zayn et secoue négativement la tête.
-Non, Zayn, je ne veux pas..
Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que mon gang me pousse violemment sur la piste de danse. Je percute un corps et deux bras me rattrapent avant de me pousser à nouveau loin de lui. Je relève alors la tête et croise ce regard que je connais déjà. Je connais ces yeux. Ces yeux bleus et aussi froid que n'importe quel océan. Dans ses yeux, je peux lire la même lieu que j'y ai lu ce matin, pour la première fois. Mais il y a aussi cette lueur de surprise et de..De je ne sais pas quoi. Je sais seulement qu'il n'y a pas seulement de la haine dans son regard posé sur moi.
-Eh! C'est Styles la tapette! Gueule un surfeur.
Le gars en face de moi fronce les sourcils alors que je ne réponds pas, comme toujours.
-Mais putain défends toi, Harry! Gueule ma sœur à travers la musique.
Sauf que je ne peux pas. Je n'aime pas ça. Et, soudainement, je me sens mal. J'étouffe, comme à chaque fois que la pression de cette haine me tombe dessus. Je devrais essayer d' impressionner ce gars en face de moi, comme le fait tout le monde, mais je n'y arrive pas. Je ne suis pas comme ça.
Je ne suis pas comme eux et ça me bouffe de l'intérieur.
-Louis, fait quelque chose! Lâche un surfeur avec un rire moqueur. Il ne te fera rien ce chien inoffensif.
Louis me regarde et baisse son regard sur mon torse qui se soulève dans un rythme saccadé. Il fronce les sourcils alors que je commence à le voir flou. J'entends seulement la musique me monter à la tête et la panique prendre possession de mon corps. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. J'entends les insultes fuser de tout les côtés et je ne sais pas ce qui me fait le plus mal. Réaliser qu'elles sont toutes dirigées vers moi ou réaliser que l'Humanité sur cette île est arrivé à un point de non retour.
-Mais Louis qu'est-ce que tu fous?!
Ce cri me sort de ma transe et je remarque seulement maintenant que quelqu'un est en train de me tirer je ne sais où.
-Je vais lui régler son compte.
-Laisse nous profiter du spectacle!
-Oh toi ta gueule! Cette fois c'est la voix de Zayn que j'entends.
Et j'ai à peine le temps de tourner la tête que je les vois tous se sauter dessus. Ils ne sont plus divisés mais mélangés.
On se mélange seulement pour se détruire.
Soudain, je sens l'air extérieur me frapper et bordel que ça fait du bien de quitter cette bulle oppressante. Mon corps tremble moins et j'ai l'impression que mon cœur reprends un rythme régulier. Sauf que, lorsque je vois ce gars, Louis, me tirer jusqu'au parking, je me rappelle de sa phrase.
Je vais lui régler son compte.
Et comme d'habitude, je ne vais pas chercher à manifester. Comme d'habitude je vais attendre que ça passe. Mon gang dira que j'ai fait la victime. Ils ne comprendront jamais que je ne veux seulement pas me rabaisser à leur violence.
Louis me lâche soudainement et je titube jusqu'à m'appuyer contre une voiture. Il est toujours face à moi et me regarde tout en marmonnant des mots pour lui même. Je le vois passer ses mains dans ses cheveux, les tirants même à quelques moments.
-Putain! Il lâche dans le vide avant de se retourner vers moi.
Je le regarde sans comprendre et ferme les yeux, attendant que son coup arrive.
-Barres toi.
Je fronce les sourcils et ouvre soudainement les yeux, me noyant directement dans son regard.
-Quoi?
-Barres toi, casses toi, pars quoi!
Surpris, je lâche bêtement:
-Tu ne vas pas me casser la gueule?
-Est-ce que t'es maso? Il répond en fronçant les sourcils à son tour.
Je secoue la tête et me redresse légèrement. Je fais un premier pas loin de lui, vérifiant si ce n'est pas un piège du genre je te saute dessus par derrière pour que le coup fasse plus mal. Et je sais de quoi je parle..Et ça fait vraiment plus mal.
Nos regards se lâchent pas et je le vois souffler d'impatience.
-Je ne vais pas te casser la gueule mais juste, barres toi, vite.
-Pourquoi?
-Pourquoi quoi?
-Pourquoi tu ne me casse pas la gueule?
Son regard s'ancre à nouveau dans le mien et il soupire rageusement.
-Je ne sais pas. Je ne sais pas.. Bordel! Pars, juste..pars.
Et le bordel est autant présent dans ses paroles que dans son regard. Son regard qui me bouleverse. Qui me bouleverse un peu trop. Alors, je l'écoute. Après un dernier regard dans lequel, je l'espère , il a pu lire ma reconnaissance. Je me retourne finalement et me dirige rapidement vers ma moto. J'enfile mon casque et démarre.
À travers le rétro, je le vois me regarder avant de s'éloigner vers une voiture. Une voiture que je reconnais..Et, merde, c'est la sienne.
Sa voiture est celle que Zayn a rayé.
-PUTAIN DE MOTARDS! Je l'entends crier alors que je m'engage sur la route.
Lorsque j'arrive devant chez moi, je suis encore sonné de ce qu'il vient de se passer. Je suis sonné par cette soirée, par ces insultes, par lui.. Machinalement, je range ma moto dans le garage et rejoins la maison avec mon casque à la main. Lorsque je passe devant le salon, je suis soulagé de ne pas y trouver mes parents. J'imagine déjà la remarque déplacé de mon père en me voyant rentrer si tôt.
T'abandonnes encore.
Tu vas te décider à être un vrai motard?
Défends toi bordel, mon fils n'est pas une tapette de surfeur.
Je secoue la tête, sentant mon cœur se serrer, et monte rapidement les escalier pour retrouver ma chambre. Je balance rageusement mon casque dans un coin et retire ma veste avant de me jeter sur le lit. Et je craque. Je craque parce que je suis un putain d'humain et non pas un robot. Que je peux encaisser mais pas supporter.
Je me suis jamais senti aussi mal que sur cette piste, au centre de ces regards et de cette haine. Je ne veux pas être le pantin de la débilité humaine. C'est indescriptible cette sensation d'étouffer dans notre monde. Cette sensation de réaliser qu'il n'y aucune issue. Que vous êtes coincé avec ces gens. Que vous êtes coincé avec cette cruauté.
Que vous êtes né au mauvais endroit au mauvais moment.
C'est justement ça le problème de la vie, non?
C'est que notre existence était le choix de quelqu'un d'autre.
Soudain, je sens des petites pâtes grimper sur le lit avec difficulté et c'est bien la seule chose qui pouvait me redonner le sourire en ce moment même. Je tourne la tête et vois mini Diablo, notre chaton, essayer de sauter sur lit. Malgré ses efforts, il n'y arrive pas et je ris doucement en me penchant pour l'aider à grimper. Une fois sur mon lit, il me regarde et viens réclamer des câlins tout en ronronnant.
Ce chaton est l'opposé de sa mère. Diablo est sauvage, voir méchante. Alors que mini Diablo est une boule d'amour qui réclame sans cesse des câlins. Et j'ai peut-être l'air fou en ce moment même, mais je me mets à lui parler. Car, au fond, il n'y a que lui qui ne me juge pas.
C'est triste d'en arriver au point d'avoir confiance seulement en un être qui ne peut pas nous répondre.
-On est un peu pareil toi et moi. Je murmure en caressant sa petite tête.
Au son de ma voix, il la relève vers moi et s'approche de mon visage.
-On ne leur ressemble pas. Je continue.
Mini Diablo tourne la tête et j'ai vraiment l'impression qu'il m'écoute. La solitude me fait devenir barge.
-On sait pas trop ce qu'on fout là. Je termine en soupirant.
Mini Diablo vient se blottir dans mes bras et je souffle en fermant les yeux, ignorant mon portable qui ne fait que vibrer.
De toute façon, on s'inquiète de mon absence mais jamais de ma présence.
Being me can only mean
Être moi signifie seulement
Feeling scared to breathe
Avoir peur de respirer
...
J'espère que ce chapitre 2 vous aura plu!
On entre directement dans le vif du sujet..
Et l'action arrive directement maintenant que le décor est posé ..
Que pensez-vous de Harry que vous découvrez ici?
Et la réaction de Louis?
J'attends avec impatience vos retours et vos impressions!
All The Love et à très vite!❤️
#BattleSFic
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