Part 2 - L'arbre
Écrite juste maintenant, donc désolée pour les fautes ! Il y aura une troisième partie ! ^^
Je me réveillai dans un endroit familier. C'était une forêt où mes parents m'emmenaient souvent pour faire un pique-nique. Plus loin, il y avait un arbre en haut d'une petite colline. On s'installait au pied du vieil arbre avec ces branches qui combattaient le vent depuis des années. Je me réfugiai souvent au creux de l'arbre, car il me semblait entendre ses battements de cœur. Comme s'il était un être humain. Ce son me réconfortait en plus des chants de ma mère et des rires de mon père. C'était ça le bonheur.
Je m'approchai du vieil arbre qui tenait encore debout avec un air ébahi. Je souris quand je touchais délicatement son écorce de peur qu'il ne disparaisse. Je posai mon front contre le tronc et tentai d'écouter les battements de son cœur. Je souris dès que le rythme doux me parvint.
« Kelly, » entendis-je souffler le vent.
Je me retournai vivement, mais personne n'était dans les environs. Pas même mes parents. Je voulus me réfugier de nouveau contre l'arbre, mais mon nom fit encore un écho suspect. Toujours personne autour de moi. Soudain, mes yeux s'agrandirent sous la surprise. La surface de l'écorce était chaude. À température ambiante. Étonnée, je m'écartai pour regarder vers les branches, mais elles étaient aussi hautes et inaccessibles que dans mes souvenirs.
« Trouve ce que j'ai caché. »
C'était la voix de mon père. La phrase que mon père me disait tout le temps quand j'étais petite. Il cachait quelque chose dans le parc et je devais le trouver dans les minutes qui suivaient. Je regardais autour de moi en le cherchant du regard, mais il n'y avait personne. La tristesse me montait aux yeux, mais je me pinçai les lèvres pour éviter de pleurer.
Je me mis à tâter le terrain autour de l'arbre. Je me rappelai qu'il avait caché un objet à ses côtés, mais je ne l'avais jamais retrouvé. C'était ce même jour où les loups solitaires nous avaient poursuivis. Je creusai de mes mains et trouvai enfin un objet.
Une pierre de Verndari. Je la fixai avec étonnement après l'avoir nettoyée dans ma robe blanche m'arrivant aux genoux. Elle éclatait face aux reflets du soleil me surplombant. Contrairement à la pierre de Damien qui devenait bleu à mon contact, celle-ci gardait sa teinte rouge.
« Elle est à toi maintenant, souffla la brise qui portait la voix de mon père.
– Merci Papa. »
Je souris en mettant la pierre près de mon coeur. Soudain, ce fut le néant complet.
Je me réveillai de mon songe en manque d'air. Je respirai avec difficulté.
« Kelly ! Entendis-je Gabriel qui se précipita vers moi. Tu vas bien ?
– Oui, je... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
– Tu es tombée dans les pommes... J'ai cru que je t'avais perdu, dit-il dans un souffle en cachant son visage fatigué dans mon cou.
– Je vais bien maintenant.
– Tu n'as plus de douleurs ?
– Non, plus aucune... Le bébé va bien, demandai-je, paniquée en touchant mon ventre toujours rond.
– Oui, il est en parfaite santé et surtout il ne bouge plus... répondit Mattias. Qu'as-tu vu dans ton rêve ?
– Mon rêve ? Comment sais-tu que j'ai vu quelque chose ?
– C'est une particularité des Verndari. Dans un grand moment de souffrance donc juste avant la mort, on est envoyé dans un endroit familier et en général une autre personne est présente pour te guider vers un autre... endroit, avoua-t-il presque avec regret. Ce que cette personne t'a dit est cruciale Kelly. »
Face à sa mine sérieuse, je lui racontai où je m'étais rendue et ce que la voix de mon père m'avait soufflé. Il hocha la tête tout en réfléchissant à la signification de ces mots. Pendant ce temps, je pris une douche avec l'aide de Gabriel qui ne me lâchait plus. Ses yeux cernés d'inquiétude et de douleur me brisaient le coeur. Je détestais le voir si vulnérable à cause de moi.
Dans un élan d'affection, je pris son visage en coupe et approchai mes lèvres des siens. D'abord étonné, il s'adonna à ce baiser tendre. Nos lèvres se caressèrent pendant plusieurs minutes comme s'ils se cherchaient de nouveau, puis ce fut nos langues qui dansèrent avec lenteur. Je pouvais sentir tout l'amour, mais aussi tout le désespoir dans ce baiser.
Une larme s'écoula dès que nos bouches se lâchèrent. Il l'essuya délicatement tout en déposant un baiser sur mes paupières. Nous restâmes un instant dans les bras l'un de l'autre à savourer ce moment d'intimité dans la salle de bain.
« Je t'aime Kelly.
– Moi aussi, je t'aime Gabriel. »
Nous nous regardâmes étonnés que le lien entre nous soit de nouveau ouvert. Nous nous rhabillâmes le sourire aux lèvres et les esprits plus sereins.
« Alors que penses-tu de cette rencontre étrange ?
– Il faudrait retourner dans ce parc, affirma Mattias assis sur le canapé du salon.
– Non ! criai-je un peu trop fort, la panique présente dans ma voix.
– Pourquoi ?
– C'est là-bas qu'ils nous ont attaqués. »
Je baissai les yeux en espérant de pas revoir les yeux de ma mère apeurés. Gabriel, assit à côté de moi, me prit dans ses bras. Je m'enivrai de son odeur pour me calmer.
« Je pourrais y aller seul, dit Gabriel.
– Non, c'est elle seule qui doit s'y rendre. Si tu essaies d'y aller à sa place, on t'en empêchera.
– Qui ça on ? »
Mattias leva les yeux au ciel tout en pointant du doigt. Je supposais qu'il parlait d'un quelconque dieu ou force supérieure qui régissait sur nous. Je me résolus à y aller. Avec des loups-garous pour me protéger, je ne serais pas attaquée de nouveau. Mais j'avais peur des souvenirs. Des souvenirs monstrueux que je préférais oublier. Mais il fallait bien que je découvre ce que mon père avait caché au pied de l'arbre.
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