Chapitre 5

Plus d'une semaine est déjà passée. Je ne suis sortie qu'un fois, en compagnie de Saelin, Jimin, Jungkook et Taehyung.

Demain, c'est mon anniversaire, et ne me demandez pas pourquoi, je n'ai jamais spécialement aimé ce jour. A chaque fois, quelque chose se passait mal. Je suis encore dans mon lit, sous le couverture, dans le noir. Je ne veux pas de lumière, elle me brûle les yeux.

Je soupire et je sors mon téléphone pour passer encore une journée toute seule dans mon lit.

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Mardi 30 octobre.

Je me lève.

05h43.

Pourquoi je suis réveillée à cette heure-là, moi ?

Je me dirige à la fenêtre, et j'écarquille les yeux: sous l'obscurité et les quelques lumières qui subsistent, il y à de la neige. Elle n'est pas très forte, mais elle est là.

Je souris légèrement.

La neige est bien l'une des seules chose que j'aime en ce jour. Je pars prendre un truc à manger, et je me rendors.

Je me réveille quelques heures plus tard, vers 14h00.

La neige n'a évidemment pas tenu.

Je pose ma main sur le carreau, et je constate qu'effectivement, même si la neige a fondu, il fait très froid, mais je pourrais le supporter facilement.

Je regarde mon téléphone et vois des messages de ma famille et quelques uns de mes amis.

Je décide de ne pas y répondre, et je me prépare à sortir.

Je met en grand pull, un trench beige et un simple jean, avec mes Timberland éternelles.

Je n'attache pas mes cheveux, et les laisse tels quels, en légèrement en bataille.

Où est-ce que je vais ?

J'en sais rien, je vais sûrement sortir vers la place que j'aime, traîner un peu. Et manger.

Pendant que je marche, je ferme les yeux et laisse mes pensées aller comme elles veulent.

Au début, évidemment, comme tout les autres enfants, j'adorais les fêtes de fin d'année, et mon anniversaire. Seulement, plus le temps passe plus ils perdent de l'intérêt et plus j'en ai peur.

Un jour, pendant mon anniversaire, ma mère m'a regardé dans les yeux et à déclaré "Eh bien tiens on as pas de gâteau pour aujourd'hui, c'est dommage, tiens." et elle a fait référence à quelque chose, mais je ne me souviens plus quoi. Cette phrase m'a blessée. Et elle a créée cette pensée: Tout le monde s'en fout de mon existence, ils auront beau dire le contraire,  la fin reste la même: éternelle et inchangée. La petite fille s'est enfermée seule dans une chambre sans lumière, brisée.

Pour les Noëls et nouvel an, à chaque fois, seul mon père est dans la salle à manger, ma mère et mon frère étaient occupés, l'un jouait, l'autre dormait.

Rien qu'à cette pensée, mon cœur se serre et je me mords légèrement ma lèvre, mais aucun larme n'arrive. Pourquoi ?

Simplement parce que mon cœur est habitué à pleurer, et à compris qu'il ne devait pas pleurer. Du moins le moins possible, et pas en public. Je dois me taire. Taire ces hurlements, et les rendre mythiques. Au fond, je hurle, j'ai mal, mais je ne sors rien, c'est comme ça.

J'ai toujours eu le sentiment que tout le monde se moquait de mon existence, et je n'ai jamais pu changer cette manière de voir les choses. Peut-être qu'un jour, ça ne sera plus le cas, j'aimerais bien. Mais je n'y crois pas, ou du moins plus.

Quelle ironie.

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Je suis arrivée sur la place, et je me dirige vers le petit restaurant que j'affectionne.

Je m'installe, commande le même plat que d'habitude, et reste silencieuse. Je ne prête aucun attention à ce qu'il m'entoure, je suis comme éteinte.

Je n'ai pas pris mon téléphone; à quoi bon me servirait-il ?

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Je sors près d'une heure et demie du restaurant, et je me dirige vers le musée. J'y passe pas mal de temps, et m'attarde sur chaque œuvre.

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20h00.

On m'a mit à la porte, parce que le musée a fermé.

Je ne veux pas rentrer.

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21h47.

Je marche, sans vraiment savoir où je vais, je crois que je suis retournée sur la place.

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22h50.

Je crois que je suis dans une boîte.

Je ne sais pas comment je suis arrivée là, mais je vais pas me priver.

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00h26.

Je crois que j'ai trop bu. Je suis enfin sortie, et je ne bouge pas depuis quelques minutes.

Je décide d'un pas très maladroit, de retourner sur la place.

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1h04.

Je suis assisse sur la fontaine de la dernière fois, et j'attends, en somnolant.

Qu'est-ce que j'attends ?

Que la vie m'épargne. Je n'en veux plus, et puis de tou-

Oh ?

C'est à qui, ces jambes là ?

Je lève la tête, et affiche une mine dégoutée quand j'aperçois l'autre connard aux cheveux gris.

-Barre toi, t'es la dernière personne que j'veux voir maintenant.

Yoongi- Regarde moi ça, dans quel état tu es ?

-T'occupe, héhé, ça t'regarde po.

Yoongi- Tu sais que tout le monde a passé la journée a te chercher ?

-M'enfou.

Yoongi, en soupirant- Aller viens, je te ramène chez toi.

-Je veux pas rentrer.

Yoongi- Je m'en fous, bouge ton cul ou je t'y force.

Je soupire bruyamment et je croise les bras comme une  enfant. Je ne marche absolument pas droit, mais Yoonginie m'aide pas. Quand je vous disais que tout le monde s'en fiche.

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1h25.

Je suis devant mon appart', et je galère à rentrer la clé dans la serrure.

Yoongi- Bordel c'est pas compliqué, passe moi ça.

Ah ouais, il est là aussi.

Je ris et lui tant lentement.

Il la prends d'un coup sec, et déverrouille le ... euh, le truc. Et me force à me faire rentrer.

Je me jette sur le lit avec les larmes aux yeux. C'est une habitude, de pleurer ce jour là.

Même si c'est plus vraiment le même jour.

Yoongi me regarde, sans rien dire, et je suis contente qu'il ne me pose pas de question.

Je fais pas plus attention à lui, et mes yeux sont entrouverts. Je le vois se diriger vers mon bureau, et prendre un truc. M'enfou tant qu'il le repose. Je me tourne, et laisse quelques larmes couler en silence.

Je veux pas ouvrir ce téléphone, je veux pas voir les messages des gens.

PDV Yoongi

Je sais pas pourquoi elle est dans un état pareil, elle devrait être contente, c'est son anniversaire. Enfin, je peux comprendre qu'on aime pas son anniversaire, mais elle était cachée toute la journée.

Je la regarde pleurer sans rien dire, je ne veux pas l'embêter plus que ça.

J'observe alors sa chambre sans grand intérêt et un papier posé sur son bureau attire mon attention.

(Note de l'auteur: le papier est la lettre rédigée dans l'introduction, si besoin, allez la relire ! )

J'écarquille les yeux au fur et à mesure de ma lecture.

Je pose la lettre, et me tourne vers elle.

C'est donc ça...

Kim Shuro.

Je sais comment tu te sens.

J'étais comme toi avant.

J'ai réussi à m'en sortir, je t'aiderai. Sois en sûre.

Je prends soin de vérifier que je n'ai rien dérangé, et je ferme la porte, sors de l'appartement en le verrouillant et en glissant la clé sous la porte.

Il est temps que je rentre chez moi, moi aussi.

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