Chapitre 28
PDV Shuro.
Après cet incident, je n'ai pas cherché à lui adresser la parole une nouvelle fois. Je traînais souvent autour de l'hôpital, hésitant à rentrer, mais à chaque fois j'y renonçais.
Je me souviens, que si j'y renonçais, c'était pour qu'ils n'aient pas tout les 7 des regrets quand ils deviendront des Trainee.
Alors j'ai continué à l'ignorer, même quand il me suivait toujours, me demandant quel était le problème, et le jour où j'ai craqué, que je ne voulais plus qu'il se souvienne que j'existe, parce que j'étais persuadée d'être une nuisance pour lui.
"On a jamais été rien d'autres que des connaissances, bordel !"
Tels ont été mes mots, à l'époque.
Je me souviens, dans ses yeux, une lueur de tristesse, et ensuite un vide est apparu. Ce même vide qui est venu me combler, moi.
Oui, ce sont les mots que je lui ai dit, parce qu'il continuait de s'accrocher à quelque chose d'aussi futile que ma personne.
Je me souviens, qu'au final tout le reste de l'année, je suis restée seule. J'ai travaillé, mes cours bien sûr, mais aussi et surtout ma danse et mon chant. C'est devenu le seul domaine où j'arrive réellement à m'exprimer, être moi, et j'essayais de transcrire ce que je ressentais, mais là réalité, c'est qu'à ce moment là, j'étais vide.
Une simple coquille ne renfermait plus rien.
Mais j'ai continué de m'entraîner.
Une coquille vide, mais brillante.
Mais je ne m'en préoccupais pas, je voulais simplement user mon corps encore et encore, que je ne puisse plus ni voler, ni courir, ni marcher, pour que je m'empêche de courir les rejoindre.
Je m'épuisais pour ne pas être égoïste, je voulais les laisser réaliser leur rêve sans qu'ils aient de regret.
Ce qui est triste, c'est que j'avais tellement été habituée à la douleur, que cela ne me faisait plus rien, je ne la ressentais plus.
Mais, j'ai pu enfin m'exprimer quand, après le lycée je suis rentrée dans une école de danse, qui m'a directement dirigé vers les auditions pour être Idole.
Au début, j'étais un peu hésitante, et ils n'arrêtaient pas de me répéter que j'étais bourrée de talent, et que j'étais incroyable, que je devais tenter ma chance, tout le temps.
Alors c'est ce que j'ai fait.
Je suis devenue Trainee chez la YG entertainment.
Ce n'est pas rien, j'en ai conscience.
J'ai fais mes débuts il y a un an maintenant.
Et vous savez quoi ?
Je l'ai vaincue, cette putain de dépression.
Je n'ai pas beaucoup plus confiance en moi, mais si je peux par mes chansons et performances des personnes à s'aimer, et reprendre goût aux choses, alors j'en suis heureuse.
Si j'en suis là aujourd'hui, c'est grâce Choi Hansol, aka Vernon du groupe Seventeen.
Nous sommes devenus de très bon amis ! Il a été présent pour moi, même quand je ne lui donnais rien en retour, il a été très patient, tout le temps...
Enfin voilà.
Maintenant, j'ai quelques fans, et je me produit sous le nom de scène Yoora.
Presque plus personne ne m'appelle Shuro.
J'ai préféré oublié cette partie, sauf lorsque je continue de passer un peu de temps avec Saelin.
Oui, nous restons toutes les deux en contact, même si elle n'est aucunement artiste, mon agence lui permet de venir, et que je passe du temps avec elle.
Elle me parle beaucoup d'elle, de ce qu'elle fait, et je fais de même. Quelques fois, lorsque l'on se voit, elle me parle d'eux...
Ils ont passé moins de temps que moi en Trainee, et pourtant sont tellement plus talentueux.
Ils sont partis d'une toute petite agence, et à chaque nouvel album sorti, ils cartonnent.
Je ne vais pas le cacher, dès qu'elle me parle d'eux, elle guette chacune de mes réactions, qui ne me fais, pas en face du moins, de réaction réelle.
Ce qu'elle ne sait pas, c'est que lorsque je rentre, je pleure, et je pars me déchaîner sur mes chansons dans le studio, j'en ai besoin.
Saelin est connue de la presse, mais cela ne semble pas être un gros scandale pour eux, ni pour elle.
Elle s'est déjà faite abordée dans la rue pour parler de moi, mais pas souvent, et cela ne la dérange pas.
La première année de ma carrière, je me suis souvent dis "Putain ils me manquent tellement", parce que j'avais enfin l'impression d'être née, cette lumière m'entoure, et j'espère bien en être une pour les autres, et au fil du temps, j'ai appris à enfouir ce sentiment de remord au plus profond de mon âme.
Et maintenant, cela fait 6 ans que je ne les ai pas vu, la dernière fois avait été la remise du diplôme.
Je les vois toujours à la télé, puisqu'ils sont au sommet du monde.
Par rapport à ma première année, 4 ans se sont écoulés, et j'ai beau avoir fait quelques musiques, l'agence me pousse désormais à bout. Je ne suis plus celle mise devant, parce que je ne fais plus autant de chiffre.
Le manager est très agressif avec moi, et me menace parfois de me frapper.
Je ne sais plus comment j'en suis arrivée là, mais Hansol n'est pas au courant. Ni Sae'. Ni la presse.
Seulement eux et moi.
(NDA: Ceci n'est pas inspiré d'une histoire vraie !)
Et je suis habituée à cela.
Et je ne sais pas comment m'en sortir.
PDV Yoongi.
6 Ans.
Cela fait 6 ans que je ne l'ai pas vue, et que je me demande si elle va bien.
J'ai tenté de sortir avec d'autres filles pour me changer les idées, mais quand nous avons débuté, il était impossible de faire autrement. J'ai du arrêter ces relations, et la garder en tête.
Bien sûr, les gars y pensent toujours, et j'avoue avoir dit à Chim' pourquoi Shu' se sentait mal toutes ces fois.
Il s'en ai beaucoup voulu de ne pas l'avoir remarqué.
Bien sûr, nous aimons énormément ce que nous faisons, notre boulot, nos fans, nos tournées, mais elle est restée une part de moi, qui maintenant est vide, et que je n'arrive pas à remplir.
De temps en temps, Jimin et moi faisons une facecam avec Saelin, et elle nous donne des nouvelles de Shuro.
Ça nous a tout les deux surpris quand on a apprit qu'elle avait été prise comme trainee, et qu'elle avait débuté.
Vous savez, ses premières chansons étaient incroyables, mais j'ai l'impression qu'au fil du temps on l'enfermait, et qu'elle était restreinte dans son expression.
Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais si un jour j'ai l'occasion de la croiser, si un jour je croise son chemin, je la kidnappe. Elle ne s'en ira plus jamais, et je lui montrerai que ce foutu rêve, c'était rien, que Suran, elle était jalouse, et que ce n'était rien, ça non plus.
J'ai pensé tout ça pendant toutes ces années où elle n'était pas là.
Et je m'en veux quelque part d'avoir abandonné si vite, parce qu'il y a eu un déclic en moi quand elle m'a dit, énervée, qu'on était que des connaissances.
Mais, moi, j'ai eu le soutien des autres.
Elle, quel soutien a-t-elle eu ?
Si un jour je peux la prendre dans mes bras, je l'emprisonnerai, et elle n'en sortira jamais.
Est-ce qu'un jour, j'en aurais l'occasion ?
J'espère.
J'imagine que nous avons tout les deux beaucoup changé, elle et moi.
J'ai vaincu le peu qu'il me reste à vaincre du côté de ma dépression, grâce au groupe, et à notre succès.
Ça n'a pas été simple d'en arriver là, bien sûr, mais nous y sommes.
Des fois, nous nous disons simplement de profiter, et même quand je veux prendre une pause, je continue, parce que viendra un jour où même si je voudrais continuer, je ne pourrai pas.
Nous avons toujours été parfaitement libre, et toujours voulu montrer qui nous sommes vraiment, pas nous cacher derrière des images, ou des masques, jamais.
La seule chose que j'ai caché au public, c'est que la petite Yoora, je l'ai aimé comme un fou.
Et que je m'inquiète pour elle.
Et que même si je ne suis plus sûr de vraiment l'aimer encore, il est clair que je pense encore à elle, comme le groupe.
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Auteur
Hey !
Si j'ai mal écrit quelque chose ou autre, que vous ne comprenez pas sur cette transition, n'hésitez pas à demander, parce que je la trouve plutôt mal faite...
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