Chapitre 17
PDV Suro.
Nous descendons, et nous mangeons dans une sorte de cantine, mais seulement, la nourriture était bien meilleure.
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Nous sommes déjà Jeudi soir, et franchement, nous avons passé une superbe journée !
Nous étions toujours avec nos correspondants, et nous les reverrons demain, et auront un jour avec la classe et l'autre en groupe avant de repartir. Bref.
Nous avons visité toutes les structures traditionnelles, et les lieux-clés de Tokyo.
Le soir, le repas se passe exactement pareil, et nous remontons ensuite dans nos chambres.
Enfin, je rentre en première, car je ne me sens pas bien, et les autres n'ont pas fini.
Je soupire, et m'allonge sur mon lit, posant un bras sur mon ventre, et l'autre sur mon front.
Je ne vais pas bien aujourd'hui.
Je ne vais pas mentir, ça ne sert à rien.
Ce sentiment est bel et bien là à nouveau.
J'ouvre mon téléphone, et je remarque que j'ai obtenu la réponse que je voulais par mail: l'infirmière de mon lycée m'a envoyé un message me disant que j'ai eu le rendez-vous que je voulais avec le psy qui se rend au lycée une fois par mois.
Je repose mon téléphone, et je prends mon visage dans mes mains, en soupirant de manière tremblante.
Oui, une nouvelle fois, ces tremblements sont là, et je ne peux rien faire pour les calmer. Oui, dans la pièce, il y a une température agréable, pourtant, je crève de froid.
J'ai tellement froid que je tremble, et je me laisse retomber sur le matelas, comme si la vie m'avait quittée.
Seule la peur est présente pour l'instant, et je suis terrorisée.
C'est Yoongi qui m'avait dit de penser au psy, et je me suis renseignée sans lui dire.
Je suis terrorisée.
J'ai peur de pleins de choses dans le fond,
Que je regrette ce choix,
que les choses s'empirent,
qu'on ne pense plus à moi,
que je finisse par être totalement consumée sans avoir pu lutter,
qu'on m'oublie totalement, comme si je n'avais jamais existé.
Puisque c'est ça, le truc.
J'ai jamais existé pour personne, en fait.
Les larmes coulent, mais je n'en ai même pas conscience.
J'ai l'impression d'être enfermée dans une pièce sombre, froide, et que je ne peux pas en sortir, et que de toute manière, je n'ai pas la force de me lever.
Pourtant, j'ai une petite flamme, qui vit en moi.
Ce n'est pas une flamme qui me consumera, ni la lumière qui me brûlera, elle est juste là, ne mourant pas.
Depuis quand ? Je ne sais pas.
Puis, j'entends quelqu'un rentrer, mais je ne réagis pas, mes yeux restent tout de même figés.
Puis, cette fois, la personne passe la porte de la chambre.
Yoongi- Shu' ? Shu' ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Je ne réagis pas, et quand je le vois, inquiet devant moi, j'éclate en sanglots, et passe mes bras autour de son cou, me réfugiant dans ses bras, tandis que lui me serre contre lui.
Yoongi- Shu'... Écoute moi s'il te plaît, c'est encore une de ses phases, hein ?
Je tente de lui répondre, mais seul un sanglot s'échappe de mes lèvres alors je hoche la tête en me mordant la lèvre.
Il me sourit de manière rassurante en déposant un baiser sur ma joue puis sur mon front.
Yoongi- Ça ira, je vais rester jusque la fin, d'accord ?
Je ne réponds pas, et nous restons comme ça quelques minutes, et je m'endors, toujours accrochée à Yoongi.
PDV Yoongi.
Je soupire en souriant quand je la vois dormir comme un bébé dans mes bras. Je vois Jimin ouvrir la porte, et me questionner du regard. Je lui fais signe de ne pas poser de questions, et de ne pas faire de bruit, tandis qu'il hoche la tête toujours confus, et referme simplement la porte.
Je repose mon regard sur elle, et je la remet délicatement allongée, seulement, je n'arrive pas à détacher ses bras.
Je fois avouer que je n'ai pas vraiment fait d'efforts, parce que je me suis simplement allongé à côté, l'ai serré contre moi, et fermé les yeux pour m'endormir à mon tour.
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Le réveil du lendemain a sûrement été l'un des meilleurs réveils.
Putain je deviens niais , aidez-moi.
Bref. Nous sommes le Dimanche, et ce soir, les profs nous ont autorisés à faire une soirée. Il y aura quelques autres correspondants japonais, et les profs ne nous surveillerons pas, sachant très bien comment la soirée allait tourner. Elle se passera dans une grande salle, qui est en fait la cantine de leur lycée, mais c'est le meilleur endroit.
Pourquoi ? C'est surélevé par rapport au reste, du coup il y a une vue sur tout autour, et c'est assez moderne.
Bref.
Je n'ai pas énormément parlé avec Shuro seul à seule, parce que nous avons passé beaucoup de temps avec les autres.
Enfin, là, elle est partie avec Sae' pour qu'elles se préparent.
Moi j'ai opté pour un haut simple noir avec jean slim déchiré.
Nous sommes dehors, en train d'attendre les autres pour monter dans le bus pour aller au lycée. Bref.
J'entends des filles me regarder pour chuchoter:
-Hé regarde, c'est Min Yoongiii !
-Boyfriend goal as fuck."
Je soupire.
Toujours autant de groupies.
Puis, Saelin arrive, ayant un short, des baskets simples, avec un débardeur et un cardigan. Bref, assez simple. Elle me fait signe de regarder derrière elle, puis rejoins Nam'.
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas, et je me tourne alors pour regarder derrière elle, et j'aperçois Shuro.
Je- wow.
Elle a tressé chacune de ses 2 mèches de devant, pour les faire terminer en chignons, en gardant ses cheveux mi-lisse mi-bouclés habituels.
Elle a opté pour une robe de cocktail rose pâle , avec des manches en satin. Elle porte des escarpins de la même couleur, et s'est maquillée dans les mêmes teintes.
Je reste bouche-bée, jusqu'à ce que Nam' et Hoseok me donne des coups de coudes. Je me joins à leur conversation pour détourner mon attention, seulement, maintenant je n'entends plus les mêmes chuchotements. Ce n'est plus des "Yoongi boyfriend goal" de la part de filles, mais des "Wow, elle est magnifique, Girlfriend material" de la part de garçons. Seulement, j'entends un " Elle est carrément baisable" de la part d'un mec, et cette fois, je ne peux pas me retenir de me retourner, et lui lancer un regard qui traduit bien mes intentions.
Il déglutit, et s'en va plus loin sans demander son reste.
Shuro arrive devant moi avec un large sourire.
Shuro- On va en soiréeeeeee !
Je lui souris, et me dépêche de rediriger mon attention vers les autres.
Sinon, je sais pas ce que je pourrais faire.
J'ai mis une tenue assez simple, alors qu'elle s'est bien habillée, j'ai un peu honte, je l'avoue. Maintenant que je le vois, les autres sont habillés comme elle et moi, soit assez classe, soit comme d'habitude.
Bref, nous montons dans le bus, et nous arrivons.
D'accord, premièrement, y'a de l'ambiance.
Deuxièmement, faudra que je sache que mon contrôler, pour pas la prendre dans mes bras juste pour moi, parce qu'elle est déjà devant mes yeux, me demandant ce que je veux faire.
Shuro- Yoon ! Yoon !
- Ouais ?
Shuro- Rattrapons cette soirée que nous avons perdu la première fois !
Je souris.
Nous buvons un ou deux verres, discutons avec les autres, puis allons au balcon.
- Hé, tu peux chanter pour moi s'il te plaît Shu' ?
Shuro- T'es vraiment sûr ? Je vais te péter les tympans.
- Tu me casseras jamais les tympans, et oui, je suis sûr.
Elle commence alors doucement, en chantant la chanson "Maps" mais version plus calme, et je ferme mes yeux en souriant.
Lorsqu'elle termine, je me tourne vers elle les yeux très légèrement entrouverts.
-Tu sais, ta voix m'apaise beaucoup.
Shuro- Ah oui ?
- Ouais.
Nous sourions, regardant le reste de la ville.
Shuro- Hé, tu sais quoi ?
- Mhh ?
Shuro- La première lettre que j'ai écrite, si je la relis maintenant, j'ai presque l'impression de l'avoir écrite spécialement pour toi.
- Comment ça ?
Shuro- Parce que tu es la personne que je dois le plus remercier.
-Moi ? Pourquoi moi, j'ai rien de spécial.
Shuro- Parce que tu es entré dans ma vie, merci. Parce que tu m'as permis, et autorisée à devenir moi, merci.
Elle me le dit accompagné d'un magnifique sourire, les larmes au coin de ses yeux.
-Tu ne devrais pas me remercier pour ça. C'est normal. Sinon, je devrais aussi te remercier.
Elle me regarde surprise.
Shuro- Pour le coup, moi j'ai vraiment rien fait.
Mon sourire s'agrandit, et je réponds instinctivement, sans me poser aucune question, sans que ma phrase par l'analyse de la raison, sortant droit du cœur.
- Tu m'as permis d'aimer, de vraiment aimer. De t'aimer, toi.
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