Chapitre 7

- Et que lui avez-vous répondu ?

Elle a froncé les sourcils.

- Arrête de me vouvoyer Jimin. J'ai l'impression d'être ta prisonnière.

- Dois-je vous rappeler que ces quatre murs vous empêchent de sortir ? Donc techniquement, oui, vous êtes ma prisonnière.

- Et symboliquement, je suis quoi ?

Pendant un court instant, le docteur ne sait pas quoi répondre et laisse tomber les formalités. Pourquoi tout à coup cette question ? Pourquoi doit-elle énoncer à voix haute la question qu'il se pose depuis maintenant plusieurs semaines ? Que répondre ? Dire la vérité ? S'irriter ?

- Est-ce qu'un jour tu répondras à mes questions ? Je suis celui qui devrait dominer la conversation.

Un silence pesant empli alors la pièce. Un silence durant lequel les mots semblent résonner contre les parois sans qu'aucun autre son ne se fasse entendre. Rien sauf une légère vibration, emplissant la pièce à mesure que le silence de NamLee augmente. De plus en plus la vibration se rapproche.

Et les murs se mirent à trembler.

- Sous les tables ! A-t-on entendu résonner dans les couloirs.

Les deux corps se ruèrent sous la table, elle-même tremblante.
La jeune fille était confiante. Même si elle mourrait ici, elle se réveillerait une fois de plus dans le monde réel. Après tout, qu'était la mort, sinon un sommeil éternel ? Si on prenait compte de ce critère, Morphée les attendait ici, ici ils étaient tous ses prisonniers.

- Jimin, j'ai peur... feint-elle, pressant peu à peu les deux corps l'un contre l'autre. Je ne veux pas mourir.

En un sens c'était vrai. Elle avait peur de ce couloir infiniment noir. Même si elle ne craignait rien dans ce cabinet étroit, elle trouvait réconfortants les bras du docteur.

- Tu ne risques rien ici, murmura-t'il.

D'un point de vue extérieur, la scène n'était qu'une caricature d'un roman à l'eau de rose. C'en était probablement une. Mais aucun des deux jeunes adultes ne s'en rendait compte. Ils profitaient de cet instant où il sentaient leurs cœurs battre à l'unisson, leurs respirations se mélanger et leur peur disparaître peu à peu - si infime avait-elle été.
Ils savaient aussi bien l'un que l'autre que lorsqu'ils se réveilleraient, ils n'oseraient rien tenter. Alors ils profitaient. De l'instant. Du répit que leur offraient leurs rêves.

Lui détailla son visage. Ses yeux noirs. Ses cheveux de jais. Sa peau trop bronzée pour la faire apparaître comme une bourgeoise. Et ses lèvres. Ces lèvres qu'il fixait trop. Beaucoup trop. Depuis qu'il y avait goûté il en voulait encore. Plus. Toujours plus. Il n'en revint pas lui-même. Il ne pût plus attendre. Il se rapprocha dangereusement.

Les secousses s'étaient arrêtées depuis un bon moment, mais aucun d'eux ne s'en rendit comptes, bien trop occupés par la tension montante.

3

- Et dire que tu ne pourras jamais t'en souvenir...

2

- De quoi tu parles Jimin ?

1

Elle ferma les yeux.

Et leurs cœurs se brisèrent l'un contre l'autre.

***

''Trouve-toi quelque chose qui vaille la peine d'être vécu" me répétais-je une nouvelle fois.

Allongée sur mon lit je me torturait l'esprit depuis plusieurs longues minutes.

- Trouver quelque chose... ai-je répété une fois de plus, qui vaille la peine d'être vécu.
De toute façon, quoique j'essai de faire, je ne tomberais pas plus bas que maintenant. Ai-je murmuré pour moi.

Qu'est-ce que j'aimais faire ? J'avais l'impression de devenir folle. Comment une simple phrase pouvait avoir autant de répercussion sur moi ?
Pour la première fois de ma vie j'avais écouté quelqu'un. Je n'avais jamais suivi les conseils de personne, et je me retrouvait ici, à me torturer l'esprit pour quelqu'un que je ne connaissais que depuis quelques jours.
La scène d'hier a traversé mon esprit à nouveau. La serviette qui tombe, et son corps avec. Son corps, ses muscles, son t...

"Arrête ça. Arrête de penser à ça tout de suite !"

- Tu n'as rien de prévu aujourd'hui Nam ?

J'ai sursauté. Quand on parle du loup... il nous mord la queue hein ? Si je lève les yeux, je risque de croiser son regard. Et de repenser à hier... à la vision érotique de son... n'y pense pas.

Mes yeux sont restés fixés au sol.
Est-ce qu'il allait m'invitait dehors ? Est-ce que c'était une demande de rendez-vous ? S'était-il rendu compte qu'il ne pouvait plus se détacher de moi... voulait-il me présenter à ses parents ?
J'ai vu le fil de ma vie avec Hoseok se dresser devant ma vie et j'ai rougi.

"Il vient de te demander ce que tu allais faire, ce n'est pas comme s'il t'avait demandée en mariage Nam !" S'est exclamée une voix raisonnable dans ma tête.

- Je ne crois pas... Pourquoi ?
"Dis plutôt que t'as honte de lui dire que tu as renoncé à la fac."

- On va tourner le clip aujourd'hui, tu veux venir avec nous ?

"Tu vois ? Tu espères trop vite. Il travaille lui tu sais ? Il n'a pas de temps à consacrer à un poids tel que toi ma pauvre."

- Pourquoi pas ? Ai-je faiblement répondu, la vision toujours attirée par le parquet.
Ça me permettra de faire quelque chose.

- NamLee ?

- Oui ?

Au fur et à mesure de la conversation, je me sens de moins en moins à l'aise... je ne dois pas perdre mes moyens. Je n'ai vu qu'un tas de muscles et de peau, rien d'anormal. Pourquoi est-ce que je suis pourtant si troublée ? Ce n'est rien, rien, vraiment rien...

- Tu peux me regarder tu sais ?

J'entends des pas. Il ne faut pas que je lève les yeux. Si nos pupilles se croisent, je vais mourir de honte.
Je vois ses pieds devant moi. Les courbes de ses lacets, le cuir noir qui luit sous la pâle lueur du soleil levant, le bas de son pantalon qui ondule.
Je suis tellement concentrée à fixer ses pieds que je ne sens pas ses doigts effleurer l'angle de ma mâchoire, s'arrêter en haut de mes pommettes luisantes, et caresser mes cheveux qui ondulent.
Je ne m'en rend compte que lorsqu'il lève ma tête vers lui pour que nos iris plongent l'un dans l'autre.

Je n'avais jamais remarqué la beauté de ses yeux. De son nez. De tout.
"Tout est refait Nam."
"Et alors ?"
Peut-être qu'un jour il faudra que je cesse ces dialogues avec moi-même. Peut-être. Un jour.

- Ça ne tue pas, tu vois ?

Est ce que son sourire est feint ? Je ne crois pas...
Est-ce qu'il fait ça pour me faire plaisir ? J'espère pas...
Est-ce qu'on peut rester comme ça indéfiniment ? Pourquoi pas...

Il faut que je reprenne mes esprits. Ses yeux fouillent les miens en quête d'une réponse, d'une quelconque idée claire au milieu d'ébauches de plans confus, et pour toute réponse, je hoche la tête.

- Allons-y.

***

Des cris. Non, pas des cris... Des braillements, des jacassements, des gloussements. D'horribles sons aiguës et affreux, qui résonnent au creux de votre tête à vous faire tourner les méninges.

De tout ce que pouvait apporter ma célébrité, l'excès était le pire. C'était la partie la plus dure à subir. Endurer l'excitation exagérée des fans, et malgré tout devoir le supporter me rendait fou. J'avais envie de crier à ces fans qui m'attendait en bas de chez moi que je ne descendrai pas, jamais. Jamais je ne me risquerais dans la fosse aux requins. Du moins, pas tout de suite.

***

Hey ! (Mama)

Désolée de ce loooooooooooooooo(pas assez de "o" pour le prouver)ng retard.

Je propose donc de revenir à un chapitre tous les deux jeudis (je sais très bien que toutes les semaines je tiendrai pas) ce qui fait donc en moyenne deux fois par mois.
Ça vous va ?

Je tenais aussi à remercier les lecteurs qui votent et commentent (ça fait toujours plaisir, même les commentaires qui servent à rien prouvent votre intérêt pour l'histoire et font plaisir, ne restez pas anonyme !)

Pour les autres, je sais que vous êtes là, ne comptez pas rester inaperçus trop longtemps 😈

Sinon, j'espère que le chapitre vous a quand même plus. On arrive sur une phase plus romantique des deux côtés. YOUPI !

Au fait (oui, ce n'est qu'un détail après tout) c'était Noël y a... 2 jours (3 maintenant 😂).

Vous avez reçu quoi ? (Dites le dans les commentaires !) Moi j'ai pas tout eu mais un casque et un livre (plus Wings qui arrive !)

Bon... cette note d'auteur était un peu longue, pardon 😳

Bisous, yay hé hé (imitation du cri d'un coyote)
ㅠ ㅠ

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