« Saisis-moi de tes mains, serres-moi jusqu'à me faire perdre la tête. Inflige-moi une douce souffrance pour me faire sentir enfin vivante. »

Paroles de Lettie

Il avait douté. Lorsque Jalil avait reçu un appel de ce druide, Frédéric, lui affirmant avoir retrouvé les traces de son ange venu le délivrer, il avait pensé que ce dernier n'avait pas vraiment réussi, qu'il avait seulement trouvé une Lettie parmi tant d'autres. Dieu qu'il avait eu tort !

Sourire sur le visage, elle se trouvait dans un parc en compagnie d'un couple de vieillards heureux. Les Oiseaux de Joie étaient faits pour offrir le bonheur à ceux qui le souhaitaient, qui en avaient besoin. Un bien qui se faisait au détriment de celui de la créature. En ce moment, il pouvait le voir, l'observer sur les traits délicats de cette femme. Elle était magnifique, dotée d'une âme bien plus brillante que les rayons du soleil, au rendez-vous aujourd'hui, attiré sans aucun doute pour Lettie.

Mais son regard était presque éteint et ses lèvres entrouvertes tentaient de trouver de l'air pour apaiser un sentiment qu'elle taisait. Elle était douée pour mentir, pour montrer quelque chose de faux. Manipulatrice de ses émotions, le silence était assourdissant pour lui qui voyait tout. Ses mains se tendirent, puis retrouvèrent leur place le long de son corps. Il souhaitait la prendre dans ses bras, lui murmurer quelques mots peut-être. Mais que dire pour la pousser à se sentir bien ?

Alors il s'approcha, s'arrêtant à quelques mètres d'elle afin d'être suffisamment proche pour être remarqué mais suffisamment loin pour ne pas lui donner l'impression d'être une proie n'ayant aucun échappatoire pour le fuir.

Elle se tourna vers lui, son sourire s'effaça. Les vieillards repartaient pour les laisser seuls. Et bien au contraire de le fuir, elle s'approcha.

— Est-ce que l'on se connait ?

— Tu ne dois pas te souvenir de moi.

Après tout, elle lui avait rendu visite sous sa forme d'oiseau merveilleux, inconsciemment, guidée par la seule voix de son désespoir formulé en prière.

— Je suis navrée, habituellement je me souviens de tous mes anciens patients.

Jalil lui avait donné le compte-rendu du druide, révélant notamment son passé de psychologue. Entre autre. Le prenait-elle pour l'un de ces humains ayant eu recours à son aide ? En un sens, il avait pu profiter de son aide...

— Je ne suis pas l'un de tes patients, mais tu m'as aidé. Cela n'a peut-être été qu'une forme de rêve, on de songe pour toi. Mais peut-être qu'en ton cœur tu te souviendras de moi.

— Qui êtes-vous ? se troubla-t-elle des paroles étranges qu'il lui livrait en toute sincérité.

Alors, prenant son courage à deux mains et sachant qu'il n'aurait aucune réponse positive immédiatement, il s'empara des doigts de sa belle pour un baise-main courtois.

— Mon nom est Lucifer. Et je suis venu prendre ton cœur comme tu as su t'emparer du mien.

Elle écarquilla en grand les yeux, surprise. N'était-ce pas le moment où la belle fuirait, terrifié par l'homme au nom diabolisé et à la folie parlante pour une époque qui n'était pas la sienne ?

— Êtes-vous un démon ?

— Un dragon, s'autorisa-t-il à lui révéler.

Ses yeux se mirent à brûler pour elle, lui livrant une lueur magmatique venue tout droit de volcans infernaux. Il devina alors que l'Oiseau de Joie lui faisant face ne baignait pas dans l'ignorance habituelle des siens. Elle savait ce qu'il était et elle n'était pas effrayée.

Bien au contraire, elle leva ses mains vers son visage, l'observant avec une fascination qu'il n'avait jamais espéré. Encore moins lors de leur rencontre officielle.

— Un dragon... Vous devez être vraiment magnifique sous votre véritable forme, le complimenta-t-elle d'un jolie sourire.

Une esquisse douce et sincère. Elle lui souriait et il se surprit en vouloir plus, un grognement impatient sortant de sa gorge. Le son guttural n'avait rien de naturel. Il s'agissait même de quelque chose de monstrueux et effrayant, même parmi de nombreuses créatures non-humaines.

— Je pensais que les dragons avaient disparu. Mon amie est une sorcière, elle me l'a affirmé.

— Je dois être le dernier de mon espèce.

La Soveraineté avait veillé à les détruire. L'incapacité des dragons de son genre à vivre en communauté leur avait été fatale. S'il était en vie, ce n'était que parce que Mikail l'avait voulu.

Lettie en savait beaucoup...

— Sais-tu que tu es... ?

— Un Oiseau de Joie ? Depuis peu, lui confirma-t-elle. Je ne suis pas encore certaine de ce que cela implique. Êtes-vous venus à moi pour ça ?

— Non ! gronda-t-il soudain.

Sa belle eu un mouvement de recul et il s'autorisa à lui saisir la main pour la rassurer.

— Je... Tu m'as vraiment sauvé. Je t'aime, Lettie.

Et soudain, Lucifer fut repoussé. La puissance avait été étonnement suffisante pour le faire tomber en sol. Ce n'était pas Lettie, mais l'énergie d'une autre femme. Une blonde aux regards furieux qui se plaça devant elle.

Une sorcière.

— Enfoiré, n'ose même pas profiter de l'innocence de Lettie ou je te greffe la bite à la place du nez et je fais de la peau de ton cul un...

— On a compris, Hella, l'arrêta Lettie, visiblement peu étonnée par la grossièreté de son amie mais tout de même embarrassé.

Un deuxième individu apparu derrière lui, l'aidant à se relever. Jalil l'avait apparemment suivi.

— Hella ?

— Jalil ?

Et les deux s'enlacèrent soudain avec de grands sourires.

— Si j'avais su que tu connaissais cette fameuse Lettie, ça m'aurait épargné des mois de recherche.

— Tu cherchais Lettie ? Oh, parce qu'elle est un Oiseau.

— Non, parce que ce dragon en est tombé amoureux et qu'il m'a promis de son feu pour l'éternité si je l'aidais à la retrouver. Mais qu'elle soit aussi un Oiseau de Joie m'arrange, je ne vais pas te mentir.

Aussitôt, le sorcier se tourna vers Lettie.

— Bonjour petit oiseau, je suis le Mage de Hella. Et les amis de tes amis étant toujours tes amis, accepterais-tu de me donner l'une de tes plumes ?

— Hors de question que tu lui arraches l'une de ses précieuses plumes ! intervint Lucifer en se plaçant devant elle.

— Il n'est pas non plus question que tu profites de mon amitié avec elle pour... Pour quoi déjà ?

— Pour ramener ton père à la vie, rappela Jalil.

— Ah, oui. Lettie, appela-t-elle alors en se tournant vers son amie avant de foudroyer Lucifer du regard. Toi, dégage.

— Attendez ! paniqua alors Lettie en agrippant ses mains à la chemise de Lucifer.

Elle comptait sur lui, elle le prenait pour son bouclier. Et avec arrogance, il défia cette Hella d'aller contre ce fait, le choix de son amie. Elle le remarqua, bien sûr.

— Hella, je ne suis même pas encore... un oiseau, rappela-t-elle.

— N'es-tu pas une immortelle ? s'inquiéta alors Lucifer.

— Non.

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Hey !!!

Cela faisait une éternité qu'on ne s'était pas vu !!! Je suis de retour et trop contente !!!

Ces vacances étaient parfaites. J'ai stressé à cause des administrations, ensuite je me suis lamentée avant de me laisser submerger... Puis est apparu mon père !

"Je pars en vacances, tu viens ou pas ?" 

Alors évidemment, je suis partie avec lui en route pour la Côte d'Azur !

Résultat : je n'ai absolument rien fait des vacances. Cela peut sembler normal puisque c'est le principe même des vacances, mais pas pour moi (parce que j'aime me compliquer la vie) ni pour les étudiants devant payer leurs études (et n'oublions pas les salariés).

Par conséquent, je dois vous annoncer une terrible nouvelle... Je n'ai absolument pas avancée dans l'écriture de Bang Bang, Banshee sang... 

Eh bien oui, je vous ai dit que je n'avais absolument rien fait. Il faut suivre !

Don't panic ! Je vais relire l'histoire (histoire de me remettre dans le bain) et je pourrai reprendre l'écriture des chapitres (et j'ai quelques chapitres d'avance donc on reste zen ^^).

Sinon, nouvelle couverture !!! Qu'en pensez-vous ?? Et ce début de chapitre 13 ?? Est-ce que ça vous plait ??

(Dites-moi que oui s'il-vous-plait... Surtout que je me suis donnée du mal pour cette couverture...)

Bien, je ne pense pas avoir autre chose à dire. A part que je suis super contente d'être revenue !

Et vos vacances, comment c'était ??

Bye Bye ^^