75. Evrard
Assis sur les marches du grand escalier, Evrard suivit les allées et venues des domestiques d'un œil attentif. Il aimait observer ces ballets incessants à travers les pièces et les couloirs, chacune et chacun occupé à nettoyer, astiquer, ranger, ajuster, pour que le maître de maison n'ait d'autre souci que de profiter de son temps et de ses invités.
Le Chevalier se demandait comment il allait pouvoir coordonner une telle équipe avec autant d'efficacité lorsqu'il serait à Loveday Hall. Certes, Catriona serait présente et ce sera à elle que reviendra la gestion de la maison, mais s'il voulait lui apporter son aide, il devrait se montrer comme une figure d'autorité qui savait à quoi il avait affaire.
Ce qui était bien loin d'être son cas. Au château des De Ferrand, il n'avait jamais donné d'ordres aux domestiques car son rôle de fils cadet ne lui conférait aucune autorité. C'était son père, puis Gauthier à la mort de ce dernier, qui avaient supervisés le bon entretien de la bâtisse et de ses alentours. Il manquait donc cruellement de pratique. Et la barrière de la langue était une difficulté supplémentaire dont il se serait bien passé.
S'il comptait rester, il allait devoir fournir des efforts.
Evrard se releva et emprunta un long couloir qui menait, l'espérait-il, à la bibliothèque. Un homme aussi cultivé que Lord Byron en possédait forcément une et il y trouverait toutes les connaissances nécessaires pour appréhender son intégration à la noblesse écossaise.
Tandis qu'il arpentait le château, un enfant fuligineux sorti d'une chambre. Il avait une douzaine d'années, les cheveux blonds en bataille, le visage constellé de taches de rousseur et transportait un seau rempli de cendres. Lorsqu'il l'aperçu, le gamin se pinça les lèvres avec appréhension mais vint à sa rencontre d'un pas déterminé. Evrard arqua un sourcil, intrigué et ralentit l'allure.
Arrivé à sa hauteur, le garçon fit soudain un étrange mouvement. Il se courba en avant en balançant le seau devant lui. Sans qu'il puisse l'éviter, Evrard fut assailli par un nuage âcre de suie et de charbon qui lui piqua la gorge et noirci son pantalon et ses bottes.
Devant lui, le gamin le dévisageait avec un mélange d'horreur et de résignation. Il bredouilla quelques mots en gaëlique et tenta de s'enfuir, mais le Chevalier lui attrapa vivement l'épaule. Sans doute trop brutalement, car l'enfant leva aussitôt les bras devant son visage, terrifié.
— Doucement ! asséna-t-il. Je ne vais pas te frapper.
Se rappelant que ce gamin ne pouvait pas comprendre le français, il le relâcha et recula d'un pas pour lui prouver ses bonnes intentions. Il baissa les bras mais continuait de trembler, le regard rivé sur ses sabots. Evrard se gratta la nuque, poussa un long soupir perplexe et s'agenouilla pour se mettre à sa hauteur.
— Pourquoi est-ce que tu as fait cela ? demanda-t-il d'une voix douce, tout en sachant qu'il était peu probable qu'il en tire quoi que ce soit. Tu as fait exprès, n'est-ce pas ? Pourtant, tu n'as pas l'air d'être un vaurien...
L'enfant risqua un coup d'œil mais n'osa pas soutenir son regard. Le seau de cendres tremblait entre ses mains.
— C'est un mauvais tour que tu as décidé de faire avec tes amis ? persévéra-t-il toutefois, sans se défaire de son calme. Tu as perdu un défi ? Ou alors...
Il sortit de sa bourse une petite pièce qu'il leva devant ses yeux ébahis et fascinés.
— Tu as été payé, n'est-ce pas ? conclu Evrard.
Le Chevalier la lui donna. L'enfant hésita quelques secondes avant de tendre la main et de la cacher au fond de sa poche, de laquelle il entendit le tintement d'autres pièces.
— Cormag ?
Il ne répondit pas, mais une ombre passa sur son visage craintif, confirmant ses soupçons. Evrard se redressa et lui ébouriffa les cheveux.
— Tu n'es pas très bavard ! Enfin...répare ton erreur, ajouta-t-il en lui désignant les cendres éparpillées sur le sol. Et file.
Le gamin comprit le geste car il s'empressa d'obéir et le Chevalier continua sa route en époussetant son pantalon.
Ainsi, le serviteur faisait tout son possible pour rendre son séjour infernal. Ce n'était pas tant l'offense de ne pas être servi de vin la veille qui l'irritait, mais qu'il ait entraîné un malheureux gamin dans ses persécutions ridicules.
— Du vin et de la cendre ! s'exclama-t-il en levant les yeux au ciel. Quel manque d'imagination, j'aurais trouvé mieux !
Il entra dans la salle à manger où il retrouva Lord Byron, confortablement attablé devant un copieux petit déjeuner.
— Mon ami ! s'exclama le Lord en l'apercevant. Avez-vous passé une bonne nuit ?
— Cela fait longtemps que je n'ai plus dormi aussi sereinement, le remercia-t-il en s'inclinant légèrement.
— Qu'est-il arrivé à votre tenue ? s'étonna son hôte en le dévisageant de haut en bas. Vous n'êtes tout de même pas passé par la cheminée pour vous joindre à moi ?
— Nullement, sourit-il. Ce n'est rien de plus qu'un insignifiant incident.
— Attablez-vous avec moi, l'invita-t-il en lui désignant un siège.
— Cela aurait été avec un immense plaisir, Milord, hélas, j'aurais une affaire qui m'attend de la plus haute importance.
Le regard de Lord Byron se fit plus perçant lorsqu'il le détailla par-dessus sa tasse de tisane, le rendant mal à l'aise.
— Rien de grave, je l'espère ? s'enquit-t-il.
— J'aurais simplement voulu savoir où se trouvait votre bibliothèque.
— Ma bibliothèque ? répéta-t-il en fronçant les sourcils.
— Il y aurait quelques ouvrages que j'aurais aimé lire, expliqua-t-il poliment. Vous n'êtes pas sans savoir que mes connaissances du gaélique me font cruellement défaut. Aussi, aurais-je aimé consulter quelques livres pour m'imprégner de votre culture et de votre langue.
Le noble se recula dans son fauteuil avec un sourire éclatant.
— Voilà une excellente idée ! Et si vous me le permettez, rien ne me ferait plus plaisir que de vous enseigner l'art subtil de notre langue, ajouta-t-il en se levant.
— Et bien...hésita Evrard, pris au dépourvu. C'est très aimable à vous, mais je ne voudrais pas vous détourner de vos obligations...
— Fi ! s'exclama-t-il en esquissant un signe de main impatient. Je suis votre hôte, je me dois de vous apporter toute l'aide dont vous avez besoin. Je suppose que vous vous intéressez particulièrement aux ordres qu'on donne aux domestiques dans les tâches courantes de la gestion d'un domaine ?
— En effet.
— Dans ce cas, puisque j'ai dû gérer Loveday Hall en plus de mon domaine personnel, je suis le mieux à même de vous enseigner ce qui vous attends, conclu-t-il.
Lord Byron posa alors une main sur son épaule et Evrard eut la désagréable impression d'être une souris coincée entre les pattes d'un chat affamé. Il n'aimait pas du tout la façon dont le noble le dévisageait, avec cette lueur dans le regard, ni de l'entraîner de force à sa suite.
Quelques minutes plus tard, les deux hommes se retrouvèrent dans le cabinet privé du Lord, une tasse de tisane fumante, une assiette de pâtisseries et une pile de livres volumineux sur le bureau qui les séparaient.
— Il vous faudra débuter par les bases, décida son hôte en tapant vigoureusement dans les mains. Commençons par vous instruire les règles de conjugaison...
Evrard fit contre mauvaise fortune bon cœur et passa la matinée à apprendre consciencieusement ce que son nouvel instructeur lui enseignait. Cela lui rappelait le temps où son précepteur lui donnait des leçons, mais en plus théoriques. Lord Byron était un puit de connaissance. Non seulement il lui apprit les règles de la conjugaison et de la grammaire, mais il lui inculqua également les mots les plus fréquents, ainsi que quelques expressions typiques du pays. Le Chevalier avait la sensation qu'une centaine de mots plus étranges les uns que les autres tourbillonnaient dans sa tête. Certains ressemblaient à l'anglais, mais ne coulaient pas aussi facilement dans la bouche.
— Est-ce que vous vous sentez bien ? s'enquit le noble alors qu'Evrard passait une main fatiguée devant ses yeux.
— Je ne suis pas sûr de tout retenir, grommela-t-il.
— Vous vous en sortez bien, lui assura-t-il. Et les festivités de ce soir seront pour vous un excellent entraînement. Par ailleurs, il faut que je vous apprenne les noms de mes invités.
Joignant le geste à la parole, il apporta sur le bureau une vingtaine de rouleaux, qui, en se dépliant, révélèrent les arbres généalogiques des puissants clans d'Ecosse.
— Je dois les apprendre tous ? s'étrangla-t-il. Par cœur ?
— Cela vaudrait mieux, approuva Lord Byron d'un signe de tête grave. Vous êtes mon invité de marque et de langue française, les autres seigneurs ne vous porteront donc pas rigueur si vous commettez quelques incartades. Mais si nous pouvons les éviter...
— Ce serait bien plus simple si je me taisais.
— Et priver nos invités de vos extraordinaires exploits ? Ce serait dommage. Commençons par la famille Abercrombie, voulez-vous ?
C'était encore plus difficile que ce qu'Evrard se l'était imaginé. Le nombre de noms, de statuts, de façons de les saluer et de leur adresser la parole était démesuré. Heureusement, le Chevalier n'était pas le genre d'homme à renoncer au premier obstacle et s'appliqua à mémoriser tous les détails et les conseils que son hôte lui fournissait.
— Vous êtes un très bon élève, le complimenta-t-il après plusieurs heures de laborieux efforts durant lesquelles il avait récité le titre et le nom de tous les invités conviés le soir même. Plus qu'une dernière famille à assimiler et vous serez paré pour ce soir !
— Entendu.
Lord Byron défit le ruban du dernier rouleau et l'étala soigneusement pour qu'il puisse lire tous les noms inscrits dessus. Il lui fallut quelques secondes pour que son sentiment de soulagement à l'imminence de la fin de ses études ne se change en un frisson glacé. Un nom en particulier, le fit se lever brusquement lorsque leurs lettres rondes apparurent sous ses yeux : Aude De Néel.
C'était l'arbre généalogique de sa mère.
Son nom était marqué par une croix, signifiant au lecteur qu'elle n'était plus de ce monde. Il avait été relié par un double trait doré à Aymeric De Ferrand, lui aussi décédé. Une ligne unique descendait jusqu'à une troisième personne ; Guislain.
— Décidément, vous portez beaucoup de nom différents, Guislain De Ferrand, commenta Lord Byron.
Evrard resta longuement silencieux, le regard interdit. Son hôte avait donc découvert sa véritable identité. Réfléchissant rapidement à une solution qui le tirerait de ce mauvais pas, il parcouru l'arbre généalogique de la famille De Néel à la recherche d'une faille, d'un nouveau mensonge à exploiter. Malheureusement, le Chevalier en arriva à la conclusion qu'il lui était impossible de prétendre être quelqu'un d'autre que Guislain. Tous les autres noms masculins étaient morts. Ou beaucoup trop vieux et éloignés pour que cette nouvelle imposture paraisse crédible.
— Vous êtes venu à cette déduction uniquement grâce à mon épée ? demanda-t-il en relevant la tête pour planter son regard dans le sien.
— Entre autre chose.
Evrard referma machinalement sa main sur le pommeau de son arme. Pour la première fois, il ne ressentait plus la moindre affection envers son épée, sa plus vieille et fidèle alliée qui s'était retournée contre lui et l'avait trahi. Une colère sourde palpitait dans son cœur, lui donnant envie de hurler de rage et de détruire ce parchemin.
— Votre lame comme seul héritage, le mensonge de Catriona prétendant que vous étiez son fiancé, votre silence sur le nom de votre mère, votre façon d'éluder mes questions hier soir...énuméra Lord Byron. Tout cela m'a beaucoup intrigué et poussé à mener quelques recherches. Je savais que je n'aurais pas fermé l'œil de la nuit si je n'avais pas obtenu des réponses à mes questions. Et cet arbre généalogique m'a appris tout ce que je voulais savoir.
— Votre but n'a jamais été de m'instruire, mais de me montrer ceci, n'est-ce pas ? gronda froidement Evrard. Vous m'avez tendu un piège pour me confondre ?
— Allons ! protesta son hôte. Ne soyez pas si hargneux, mon ami. Non, ce n'était pas un piège. Je tenais sincèrement à vous apprendre nos us et coutumes. Toutefois, vous ne pouvez me reprocher de vouloir découvrir qui j'invite sous mon toit.
— Et vous ne pouvez me reprocher d'avoir tenu à garder ce secret. Il y a certains noms qui ne sont pas bons d'entendre en ces temps troublés.
— Comme celui de De Ferrand ?
— C'est une famille qui a prouvé à de nombreuses reprises qu'on ne pouvait pas lui faire confiance, déclara Evrard avec amertume. Elle a malheureusement la fâcheuse tendance à basculer d'un camp à un autre selon ses intérêts.
— J'en ai entendu parler, oui. Mon ami Othon m'a confié être en négociation avec Aymeric De Ferrand, mais il ne m'a pas révélé davantage de détails. De toute évidence, il partageait votre opinion concernant votre père.
— Mais cela ne l'a pas empêché de lui donner la main de sa fille, riposta-t-il.
— Il était plus prudent de nouer une alliance par le mariage. Je n'ai jamais eu affaire à Aymeric De Ferrand, mais je suppose qu'il méritait sa réputation. Et c'est naturellement que vous avez estimé que je vous traiterais autrement si je venais à apprendre votre filiation paternelle, conclu Lord Byron avec une perspicacité déconcertante.
— N'est-ce pas compréhensible de ma part ? se renfrogna-t-il. Ne me considérez-vous pas comme le loup dans la bergerie ? Je suis peut-être d'ascendance noble, mais je n'en suis pas un. C'était mon frère aîné qui avait hérité des titres, du domaine et des terres. Ma seule fortune est accrochée à ma ceinture, et ma seule prestance est celle de Chevalier. Je n'ai pas la prétention d'être votre égal ; vous m'avez même confondu avec un bandit lorsque vous m'avez vu pour la première fois.
Il s'interrompit, la respiration sifflante. Il s'attendait à ce que son hôte le fasse arrêter ou le méprise. Mais ce dernier le détaillait plutôt avec un vif intérêt, comme s'il le voyait pour la première fois.
— En réalité, vous possédez bien plus de valeur qu'on pourrait le croire au premier regard, commenta-t-il. Je dirai même que vous tenez beaucoup plus d'Othon que ce que vous ne vous l'imaginez.
Le Chevalier baissa le regard sur l'arbre généalogique de la Famille De Néel et effleura du doigt les lettres rondes du nom de son grand-père. Cela faisait des années qu'il n'avait plus relu le nom de ses ancêtres. Son précepteur le lui avait montré, mais il n'avait jamais eu contact avec aucun De Néel. Peut-être avait-il eu rencontré son oncle, lorsqu'Aude était encore en vie, mais il était bien trop petit pour s'en souvenir. Quant à ses cousins et autres membres éloignés, leurs dates de décès remontaient déjà à plus de quinze ans.
A la mort de Gauthier et de Gueguen, Evrard était bel et bien devenu le dernier descendant de la famille De Néel et De Ferrand.
— Vous ne me connaissez pas, trancha-t-il en se redressant.
— Mais lui, je le connaissais bien. Il n'était pas qu'un émissaire normand avec qui je traitais, c'était aussi mon ami. Un homme sévère, mais juste. Pas de ceux qui s'enorgueillissent sur leurs faits d'arme, mais qui font preuve d'humilité et respectent les plus faibles. Ce sont des traits que j'ai pu voir en vous. Vous êtes un homme d'honneur, Evrard, ou peu importe le nom sous lequel vous souhaitez vous désigner. Et je n'ai aucun doute sur vos bonnes intentions.
— Mais pas au point de me faire confiance, n'est-ce pas ? ironisa-t-il.
— Je me demande s'il n'existe pas une autre raison, bien plus sombre, qui vous a poussé à changer de nom, déclara-t-il en le regardant droit dans les yeux. Ce n'est pas en posant le pied à Édimbourg que vous est venu l'idée de vous nommer Evrard Le Gall, n'est-ce pas ?
Le Chevalier se tendit imperceptiblement. Devait-il lui avouer cette part obscure de son histoire ? Il n'avait aucune idée de sa réaction s'il lui apprenait tous les déboires qui lui étaient arrivé dans son passé.
— Non, en effet, admit-il à mi mot.
— Puis-je vous en demander la raison ?
Il poussa un soupir résigné.
— J'ai eu quelques démêlés avec les autorités normandes.
— êtes-vous un repris de justice ? s'étonna-t-il en plissant des yeux, à nouveau méfiant.
— J'étais innocent, corrigea-t-il en se redressant, piqué au vif. Mais incapable de le prouver. Dès lors, il a été plus prudent de me rebaptiser.
— Je vois. Je suppose que vous n'allez pas m'en révéler davantage ?
— Avez-vous réellement envie de savoir ?
Les deux hommes se regardèrent longuement de part et d'autre du bureau.
— Non, répondit finalement le Lord. Si vous me donnez votre parole que vous n'attenterez rien contre Catriona, moi-même ou notre pays qui vous accueille, je vous croirai.
— Vous l'avez.
— Très bien. Dans ce cas, le sujet est clos.
Il enroula le parchemin de l'arbre généalogique et le remit sur l'étagère avec tous les autres, l'expression caractéristique de quelqu'un satisfait d'avoir obtenu ce qu'il voulait marquée sur son visage.
— Lorsque vous épouserez Catriona, sous quel patronyme devrais-je la nommer ? demanda-t-il subitement. De Ferrand ? De Néel ? Le Gall ?
Evrard se frotta la nuque, emprunté. C'était la deuxième personne en deux jours qui considérait son alliance avec Catriona comme allant de soi. Mais jamais le Chevalier n'avait été aussi peu enclin à prendre une décision.
« Il va pourtant bien falloir ! » s'exclama la voix exaspérante de sa conscience. Devait-il rester et accepter de prendre le risque de souffrir ? Ou devait-il fuir, une fois de plus, et se reclure dans la solitude comme avant sa rencontre avec Catriona ?
— Si on venait à se marier, commença-t-il prudemment, je préfèrerais qu'elle porte le nom de ma mère.
— Et vous ? Dois-je continuer à vous appeler Evrard ou Guislain ?
— Evrard.
— Soit, abdiqua-t-il. Ce soir, je vous présenterai à nos invités comme étant Evrard De Néel.
— Je vous remercie. Je pense qu'il vaudrait mieux que je l'informe de cette décision...pour éviter toute mauvaise surprise.
— Je vous le conseille vivement.
— Ai-je encore quelque chose à savoir avant les festivités ? s'enquit-il.
— Je pense que vous êtes prêt, affirma-t-il avec un sourire. Repensez à ce que je vous ai dit et la soirée se déroulera sous les meilleurs auspices !
Kratzouille29 & Nikkihlous
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top