33. L'Attaque des Miasmes
Contrairement aux lentilles que personne n'a remarquées, mon nouveau look, lui, ne passe pas inaperçu lorsque je débarque au lycée le lundi matin. Mes camarades me lancent des regards appuyés, certains se donnant des coups de coude ou d'autres chuchotant sur mon passage. J'entends même quelqu'un dire :
— Waow ! Elle qui met une jupe... ça c'est une première !
Moi, je suis particulièrement mal à l'aise d'être soudain le nouveau centre d'attention, cela dit je tâche de faire abstraction, avançant la tête haute, un pas devant l'autre, sans me laisser perturber. Même si j'essaye de rester digne, je sens à la chaleur diffuse sur mes joues que j'ai viré complètement écarlate en arrivant au niveau du trio de geeks de ma classe.
Je me racle la gorge afin de leur manifester ma présence, et les voilà qui me dévisagent bouche bée avec des yeux écarquillés.
— Wow, sexy Nathalie est de retour ! s'exclame Ilyès.
— Ben quoi ? je balbutie, gênée. Fermez la bouche ! Vous m'avez déjà vue comme ça samedi...
— Ouais, sauf qu'on pensait que ce look ne durerait qu'une soirée, pas qu'il était permanent, me répond Adam.
— En gros, tu m'as prise pour Cendrillon !
— Bah écoute... T'es passée de petite souillon à princesse et t'as disparu à minuit. Ça ressemble pas mal à Cendrillon, non ?
Sa remarque lui vaut un coup de pied dans le tibia, geste que je regrette aussitôt de peur qu'il ne se vexe. Sauf qu'étrangement, loin de là, le chevelu se met à rire.
— Les écoute pas, Nat, intervient Mattéo. J'ai pas eu l'occasion de te le dire ce week-end, mais ce nouveau look te va très bien.
Je me sens rougir sous le compliment ; ne trouvant rien à répliquer, je me contente de lui tendre le sac en plastique que je trimballe depuis tout à l'heure, tête baissée en direction du sol.
— Euh... T-tiens, je bredouille. Ton sweat-shirt. Il est propre. M-Ma mère l'a lavé.
Si je devais être honnête, je dirais plutôt que j'ai passé le dimanche entier à le renifler telle une droguée jusqu'à ce que ma génitrice, excédée, me l'arrache des mains afin de le mettre à la machine.
— Merci, répond-il en le récupérant.
N'ayant pas arrêté de fantasmer à son sujet après avoir raconté mes aventures à Sarah sur Skype, j'ai un peu de mal à le regarder en face. Je préfère donc fixer un point derrière le délégué, apercevant alors Tricia qui me dévisage d'un air outragé, sans que je ne parvienne à m'expliquer pourquoi... Or cela semble encore s'aggraver quand Adam me colle un énorme bouquin dans les bras.
— C'est... C'est quoi ? je bredouille.
— Le premier tome des Chroniques de WoW, une sorte d'encyclopédie qui parle de l'univers et de l'histoire du jeu.
Tout content, il se met à le feuilleter devant moi en me racontant certains passages. Je lève discrètement les yeux en direction de Tricia, et constate que celle-ci me fixe désormais d'un regard mauvais — on croirait presque y voir brûler une flamme de rage. D'un coup, j'ai le vague sentiment de m'être, pour une raison que j'ignore, attiré les foudres de la déléguée...
Sensation qui m'est confirmée deux heures plus tard, avant d'aller en récréation.
— Alors, t'as pas trop décuvé dimanche ? m'apostrophe Adam tandis que nous rangeons nos affaires.
— C'est plutôt à moi de demander ça ! C'est toi qui étais complètement défoncé...
Le chevelu se gratte le front, puis réplique après s'être raclé la gorge :
— Ouais... Désolé que tu m'aies vu dans cet état. Je vais avoir du mal à te regarder en face, maintenant !
— N'exagère pas ! je rigole. Je sais parfaitement que tu te fiches de ce que les autres pensent de toi...
— Ouais, enfin, t'appartiens plus à la catégorie des "autres", maintenant. Tu fais partie de la team.
— Oh, tiens donc ! Dois-je m'en sentir flattée ?
Il m'adresse un sourire en coin mais n'a pas le temps de me répondre car j'entends Tricia, derrière nous, claquer sa langue contre son palais afin de montrer son exaspération.
— Y a-t-il quoique ce soit de plus écoeurant que de voir deux mochetés flirter ensemble ? soupire-t-elle. Par pitié, n'ayez pas l'idée de procréer, allez savoir ce que vous pourriez engendrer, tous les deux ! Entre les bourrelets de la femelle et l'acné radioactive du mâle...
Cette réflexion a beau venir de l'autre pimbêche, je me sens virer écarlate de honte. Serrant les poings, je me mords les joues, refusant de fondre en larmes devant eux. Ma réaction a l'air de contrarier Adam, lequel se retourne puis balance sèchement à la déléguée :
— Y a-t-il quoique ce soit de plus pathétique qu'une meuf dont la vie est tellement fade qu'elle n'a rien à faire si ce n'est écouter les conversations des autres ?
— Ben dis donc, ce boudin te plaît vraiment, si tu prends sa défense, Adam ! lui rétorque Tricia.
— Et alors, t'es jalouse parce que je t'ai foutu un rateau en cinquième ?
— N'importe quoi ! Prend pas tes rêves pour la réalité. Je me demande juste ce que tu lui trouves... Même recouvert de trois couches de vernis, un thon reste un thon. C'est pas parce que t'as décidé de changer de vêtements que t'es devenue canon, Nathalie ! T'es toujours aussi énorme...
Je ne parviens pas à en supporter davantage et me lève soudainement, manquant presque de bousculer la pauvre Mme Simon en courant en direction des toilettes.
Une fois enfermée, je m'en veux d'avoir réagi ainsi. Si Marjorie le savait, elle me truciderait ! Je dois apprendre à me défendre... Mais que voulez-vous ? Lorsque je me trouve confrontée à ce genre de situation, les émotions qui m'habitent me submergent à tel point qu'il m'est impossible de lutter... C'est pourquoi mon premier réflexe reste encore la fuite.
Je n'ai, cela dit, pas le temps de procéder à mon introspection car j'entends la porte des toilettes s'ouvrir brutalement.
— Ce type est un taré de première !
Je n'ai aucun mal à reconnaître la voix de l'intello agaçante, ce qui m'est confirmé par l'arrivée, quelques instants après, de Marina :
— Tricia ! Ça va ?
Seul le bruit de l'eau du robinet s'écoulant dans le lavabo répond à cette question.
— Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? demande une troisième voix, très certainement Anaïs.
— T'as pas vu ? Adam a délibérément léché sa main avant de la passer sur le visage de Tricia !
— Quoi ? C'est dégoûtant !
— Tu l'as dit ! C'était pas "L'Attaque des Titans" en cours de Français mais plutôt "L'Attaque des Miasmes"... J'espère que Triss va pas attraper un herpès après ça...
— Si vous pouviez éviter de prononcer cet abominable mot en "h" devant moi ! intervient la concernée.
— Désolée... Mais qu'est-ce qui lui a pris, au juste ?
J'entends la déléguée se saisir de plusieurs serviettes avant de daigner répondre :
— Allez savoir... Il a pas aimé que je critique sa petite grosse de voisine, je crois.
— Ah, l'ex-binoclarde ? Celle qui a changé de look ?
— Oui, elle, rétorque Tricia. Non mais franchement, vous l'avez regardée ? Si vous aviez sa corpulence, vous auriez osé vous habiller de cette manière ? Quand t'es proche de l'obésité, t'évite de te faire remarquer en portant ce genre de fringues... Elle me fait tellement pitié.
En disant ça, c'est comme si Tricia avait déverrouillé une vanne qui, fermée depuis longtemps, n'attendait que ce petit déclic afin de s'ouvrir en grand.
— Ouais, c'est vraiment risible ! enchérit Marina. Tant d'efforts pour qu'on la remarque... Alors que c'est pas une coiffure et une jolie jupe qui vont changer celle qu'elle est...
— De toute façon, je sais pas ce qu'elle s'imagine... Cette fille a toujours été si tristement... banale !
— Grave, d'ailleurs elle le restera sans doute jusqu'à la fin de son insipide petite vie.
Elles continuent ainsi un moment, chacune y allant de sa réflexion mesquine, jusqu'à ce que Tricia ait terminé de se nettoyer et que j'entende l'écho de leur méchanceté s'éloigner.
Bizarrement, ces mots ne m'affectent pas de la manière que j'aurais imaginée. Au lieu d'avoir envie de pleurer comme à l'accoutumée, je sens une autre sensation s'emparer de moi : de la colère. Pas ce genre de colère qui nous fait crier, hurler, taper des pieds ou qui nous donne envie de tout casser autour de soi : une colère froide, bien plus profonde et réfléchie.
Contrairement à d'habitude, je n'ai pas envie de me lamenter sur mon sort ou de me plaindre que la vie est injuste. Non, je me demande simplement : "Que ferait Marjorie à ma place ?" Or la réponse me semble évidente : elle chercherait à prendre sa revanche. En repensant à elle, je sors mon téléphone de ma poche afin de relire les messages que m'a envoyés la harpie à la fin de la soirée, samedi.
Marjorie :
Alors t'es partie comme une voleuse ? J'ai même pas pu te dire au revoir !
Enfin bon... J'espère que t'as savouré cette soirée et que t'apprécies ton nouveau look !
Mais sache que les vêtements, c'est que la première étape. On va courir ensemble le week-end prochain ???
Evidemment, sur le moment, j'ai refusé en bloc. Je pense que vous l'aurez compris, je ne suis absolument pas sportive et me contente des heures d'EPS de mon emploi du temps en guise d'exercice physique. C'est vrai que je me plains souvent de mon poids, seulement... Disons que je n'ai jamais envisagé de devoir transpirer pour y remédier.
Non, moi, j'espérais plutôt une solution du genre "diarrhée virulente" ou "intolérance momentanée à tout type de nourriture trop grasse ou trop sucrée", ou simplement un miracle de Noël ! Du genre me réveiller un beau matin avec huit kilos de moins, dix centimètres de plus, des yeux bleus, des abdos en béton et... Bref, vous voyez le tableau.
A côté de ça, être obligée de me bouger physiquement afin de faire fondre ma graisse... Ça, ça me semblait beaucoup moins attrayant, et surtout très fatigant. Cela dit je dois admettre que je n'ai pas vraiment le choix. Au fond, même si ça me coûte de le reconnaître, Tricia a raison. Qu'importe le maquillage, l'épilation ou les beaux vêtements... Je reste une petite grosse insipide !
C'est la raison qui me pousse à envoyer le SMS suivant à Marjorie :
Nathalie :
J'ai changé d'avis finalement.
T'as raison, le look, ça suffit pas...
Je suis opé pour le jogging ce week-end ! 💪
C'est donc ainsi que débute, quelques jours plus tard, mon entraînement intensif en compagnie de ce coach intraitable qu'est Marjorie.
La harpie me donne rendez-vous au parc situé autour de la Citadelle, une ancienne place-forte en forme d'étoile se trouvant au coeur de la ville. Les Lillois étant peu habitués à ces étranges phénomènes que sont le "soleil" ou le "ciel bleu", vous pouvez être sûrs qu'il s'agit de leur endroit de prédilection si l'un des deux se manifeste.
Seulement, les températures se sont nettement refroidies en cette avant-dernière semaine de Novembre. Or étant donné qu'elle m'a convoquée aux aurores, autant vous dire que, mis à part les papis et mamies ou les sportifs motivés, le parc est quasiment désert en ce samedi matin.
Moi, je n'ai pas l'habitude de faire du sport, encore moins par un temps aussi glacial, donc mes vêtements ne me tiennent absolument pas chaud. J'ai ressorti une vieille polaire bleu turquoise de mon placard et me trimballe avec un jogging d'intérieur gris, des moufles de neige rose, auxquels s'ajoute un bonnet de ville rouge. Bref, la vision de ma tenue "arlequin" déclenche l'hilarité de Marjorie.
— Bon sang, va vraiment falloir qu'on aille chez Décathlon t'acheter des fringues de sport ! Tu fais pitié...
— C'esttoujourssympa, je grommelle dans ma barbe sans articuler.
La harpie hausse un sourcil.
— Ben dis donc, t'as l'air de mauvais poil. T'as mal dormi ?
— Jsuispasdumatin. Etj'aifroid.
Si d'ordinaire je parviens à masquer mon côté ronchon, cela me demande trop d'effort si tôt le matin. Mon coach le comprend assez vite, donc elle n'insiste pas davantage.
Elle, à l'inverse de moi, est suréquipée pour les joggings hivernaux. Aussi bien son pantalon que sa veste "running" sont faits en un matériau à la fois chaud, anti-transpirant, et bien évidemment imperméable (un must-have lorsqu'on habite les Hauts-de-France, région ayant la particularité de connaître des "journées quatre-saisons").
Marjorie porte également des chaussures multicolores et flashy typiques des adeptes du running, ainsi que des gants tactiles afin de pouvoir continuer à utiliser son téléphone. Le col de sa veste lui protège le cou et un bandeau lui recouvre les oreilles. J'apprends qu'elle est équipée jusqu'aux sous-vêtements, étant donné que sa brassière est pourvue d'un capteur cardio.
Elle arbore fièrement un brassard pour Smartphone à son bras droit, ayant installé une application qui lui permet d'enregistrer ses parcours grâce à la géolocalisation, accompagné d'une montre Polar au poignet gauche. Elle m'explique qu'elle porte habituellement une Fitbit offerte par sa mère à Noël dernier, seulement elle préfère la Polar lors de ses sessions de running car le cardiomètre est plus précis.
J'hoche naïvement la tête même si je ne comprends pas vraiment son baratin. Je ne vois pas en quoi une montre, quelle que soit la marque, va nous aider à courir, mais bon... Quand j'ai le malheur d'exprimer cette pensée à voix haute, la harpie s'insurge de mon ignorance puis m'explique que cela permet d'adopter le rythme adéquat à notre âge ainsi que notre poids, histoire d'avancer à la vitesse adaptée à nos objectifs.
— Selon que tu veux brûler de la graisse ou faire du cardio, tes BPM seront différents.
— BPM ?
— Battements par minute... Il faut tout t'apprendre, ma parole !
— Désolée..., je soupire en levant les yeux au ciel, légèrement agacée qu'elle me parle sur ce ton.
Sous le commandement de ce tyran, nous commençons la séance par des étirements afin d'éviter les blessures... Or étant, de par mon héritage génétique, aussi souple qu'une planche de bois, cela représente toujours une torture à mes yeux. L'extrême inverse d'Aurore qui, elle, parvient sans mal à toucher ses orteils ainsi qu'à faire le grand écart latéral, vous l'aurez deviné !
Marjorie se moque allègrement de moi en voyant mes mains s'arrêter au niveau des mollets tandis que je tente d'étirer mes jambes.
— Ma parole, j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi raide que toi ! On va ajouter des exercices d'assouplissement à ton programme d'entraînement.
Malgré ses railleries, mon coach a la décence de me venir en aide en me donnant quelques conseils visant à corriger ma posture ou encore ma respiration. Après m'avoir forcée à me tortiller dans tous les sens, la harpie décide de troquer ma souffrance par une autre en décrétant qu'il est temps de commencer le jogging.
Elle me recommande, en tant que débutante, de trottiner lentement afin de ne pas m'épuiser, à tel point que je peine à dépasser les personnes âgées venues promener leurs chiens.
Si je dois être honnête avec vous, chers lecteurs, je dirais que j'ai juste l'impression de mourir sur place pendant les premières minutes. J'ai chaud, le souffle court, et mon coeur palpite si vite que c'est à se demander s'il ne va pas bondir hors de ma poitrine. L'air glacé me brûle la gorge à chacune de mes inspirations, laquelle est bientôt tellement envahie par ma salive que j'ai l'impression d'étouffer !
Sans parler des muscles dont je ne soupçonnais pas l'existence qui manifestent leur mécontentement en me faisant abominablement souffrir. C'est simple : j'ai l'impression d'avoir glissé par-dessus le bord d'un bateau lors d'une tempête déchaînée, et de me débattre contre une mer agitée dont le seul but est de m'avaler toute crue.
— Ça... fait... combien de... temps... qu'on... court ? j'halète difficilement.
Marjorie, qui s'est alignée sur mon rythme, semble s'ennuyer fermement et n'a pas l'air le moins du monde d'être fatiguée quand elle me répond après avoir consulté sa montre :
— Environ dix minutes.
Cette affirmation m'arrête net dans mon élan. Je m'immobilise, pliée en deux, tentant de reprendre mon souffle. Mon coach fait demi-tour afin de revenir à mon niveau, puis me dit en continuant de trottiner sur place :
— Tu devrais pas t'arrêter, ça casse le rythme !
— Ça... fait... seulement... dix minutes... qu'on court ? j'articule tant bien que mal.
— Neuf minutes et vingt secondes, pour être exacte. Pourquoi ?
— J'ai... l'impression... que... ça fait... une éternité !
— Les quinze premières minutes sont toujours un petit cap à passer, mais après ça ira mieux. C'est juste une question d'habitude. Allez, on s'y remet !
— Je... peux pas ! je m'exclame, les larmes aux yeux. C'est... trop dur ! J'y arriverai... jamais !
Je m'effondre aussitôt au sol, écrasant les larmes de frustration qui coulent sur mes joues. Marjorie décide enfin d'arrêter de trottiner, et s'accroupit à mon niveau.
— C'est pas si dur que ça, c'est juste que tu manques d'entraînement. Il faut que tu sois courageuse. Le sport, c'est pas uniquement physique... Le mental joue énormément, tu sais ! Si tu commences à courir en te disant que de toute façon t'y arriveras pas car t'es trop nulle... Alors c'est sûr que tu vas avoir du mal. Seulement, moi, je sais que t'es pas si nulle que ça. T'es une battante, au fond. Pas vrai, Lalie ?
Sans que je comprenne trop pourquoi, l'entendre m'appeler ainsi me fait rire, interrompant ma complainte.
— Comment... tu m'as appelée ?
— Lalie... C'est ton surnom, non ? Mattéo m'en a parlé. C'est mignon. Allez... C'est toi qu'as voulu venir t'entraîner avec moi aujourd'hui, je te rappelle... Alors il faut tenir bon ! Tu verras, ça te semblera limite impossible au début... Et puis, avec la pratique, tu te diras que c'est de plus en plus facile, voire même, si ça se trouve, tu vas te mettre à aimer ça.
Malgré mes doutes en ce qui concerne le dernière phrase, son petit monologue fonctionne, mine de rien. Il faut dire que je ne pensais pas vraiment cette vieille harpie capable de faire un discours motivant ou encourageant un jour... Moi qui pensais que la seule LV2 qu'elle maîtrisait était la langue de vipère, vous me voyez surprise d'entendre tant de bienveillance sortir de sa bouche, tout à coup !
Quand j'y pense, c'est vrai que j'ai décidé de changer. D'arrêter de me plaindre. De cesser de m'auto-lamenter. J'ai fait le serment de devenir une véritable héroïne, or les véritables héroïnes ne passent pas leur temps à pleurnicher ou à se morfondre sur leur sort. Les vraies héroïnes se bougent le cul, c'est aussi simple que ça !
Or c'est exactement ce que je vais faire, dès maintenant. J'accepte la main que me tend Marjorie pour m'aider à me relever. Un air déterminé sur le visage, j'essuie les dernières larmes, me mouche une ultime fois, puis me remets à courir sans broncher.
Cette fois, c'est une certitude : la meilleure version de Nathalie Trombière est officiellement en route !
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Chapitre beauuucoup plus long que d'habitude (+3k mots 😱), j'espère que ça ne vous a pas trop gênés... N'hésitez pas à me le dire si c'est le cas, car la prochaine fois que ça arrive je pourrai peut-être le couper en deux et le publier en deux fois dans la même semaine, si vous préférez (le prochain chapitre fait à peu près la même taille donc tenez-moi au courant !).
Les connaisseurs auront reconnu ma petite référence à ❤SNK ❤ haha, pour les autres je vous ai mis l'opening en en-tête (et qu'est-ce que vous attendez pour commencer ce manga d'ailleurs ?!!! 😠).
Enfin bref, parenthèse terminée, qu'avez-vous pensé du retour au lycée de Nathalie ? De sa nouvelle complicité avec Adam ? De l'attitude de Tricia ? De la résolution de Nat à se mettre au sport ? Et de Marjorie en tant que coach ? 😁
Pour ce chapitre, j'ai choisi une musique que je trouve trop cool pour se motiver à faire de l'exercice : Walk the moon — Work this body.
https://youtu.be/qhB9h4H_S6A
J'espère que ça vous a plu en tout cas, n'hésitez pas à me faire des retours concernant la longueur car c'est une question qui me turlupine !
Je vous fais des bisous et vous dis à jeudi prochain pour la suite ! 😚
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