4. Bienvenue à Vaganova
Le matin du départ pour l'école de danse prestigieuse, une tension mêlée d'excitation électrisait l'air.
La maison était agitée de préparatifs frénétiques. Les valises étaient remplies de vêtements de danse soigneusement pliés, de chaussons usés par les heures de pratique, et de souvenirs qui semblaient désormais empreints d'une aura nostalgique.
Les adieux étaient émus et ponctués de promesses de visites et d'appels réguliers.
Le trajet vers l'école était à la fois long et court. Chaque kilomètre semblait me rapprocher de mon rêve, mais aussi de l'inconnu.
Je regardais par la fenêtre, l'esprit rempli de pensées mêlées. La promesse de l'inattendu se mélangeait à une pointe de mélancolie pour tout ce que je laissais derrière moi.
Enfin, à l'école, un bâtiment majestueux au milieu de vastes jardins. Les majordomes en livrée accueillaient les nouveaux élèves avec chaleur et respect, créant une atmosphère de bienvenue qui atténuait légèrement les papillons de mon estomac.
J'observa les voitures décharger leurs précieuses cargaisons d'aspirants danseurs et danseuses, se demandant quelles histoires se cachaient derrière chaque visage anxieux.
À l'intérieur, les halls regorgeaient d'élèves en mouvement, chacun portant l'excitation et la nervosité de ce nouveau chapitre. Les conversations bourdonnaient dans différentes langues, reflétant la diversité de ceux qui avaient convergé vers cet endroit en quête d'accomplissement artistique.
Je balayai la pièce du regard à la recherche de Seo-Ah, mon excitation grandissant à l'idée de la voir. À distance, nos regards se croisèrent et nous nous approchâmes l'une de l'autre, une sensation mutuelle de joie illuminant nos visages. Chacune savait que nous avions réussi à intégrer cet établissement prestigieux.
Au sein de la grande salle, les conversations s'enchaînaient, bercées par des éclats de rire et des chuchotements.
Au milieu de ces élèves, une jeune fille au regard timide et perdu captiva mon attention, se tenant isolée dans un coin. Je me souvins d'elle. Intriguée, je m'approchai doucement.
Cependant, avant que je puisse engager la conversation, une femme élégante aux cheveux noirs raides s'avança vers le devant de la scène.
C'était la directrice de l'école. Son aura de confiance se mêlait à une bienveillance palpable. Elle nous invita à prendre place, puis commença à parler, expliquant avec éloquence les attentes et les valeurs de l'école. Une détermination nouvelle commença à monter en moi. Je revis tous les moments d'entraînement, les sacrifices et les défis surmontés pour arriver ici.
J'étais prête.
La directrice confia ensuite les élèves aux surveillants, qui nous guidèrent à travers une visite de l'école. Nous découvrîmes les salles de danse spacieuses, les espaces communs et les diverses installations.
La dernière étape était la découverte des dortoirs. En me retournant, j'entendis des chuchotements derrière moi, des filles priant silencieusement pour ne pas être mises dans la même chambre que moi.
J'étais parfaitement consciente de cette appréhension. Moi-même, je souhaitais être dans la même chambre que Seo-Ah, une amie potentielle.
Après la fin des visites, nous eûmes un temps libre pour poursuivre notre exploration de l'école.
Quelques minutes plus tard, alors que nous continuions à explorer, je me trouvai devant une machine distributrice de boissons. J'insérai ma pièce, mais la boisson que j'avais sélectionnée ne descendait pas.
En cet instant précis, un jeune homme se rapprocha de moi et m'aida. D'une tape bien placée sur la machine, il parvint à faire tomber la boisson que j'avais choisie. Son geste fut à la fois simple et salvateur.
Le soulagement m'envahit et je lui adressai un sourire de gratitude. Ses yeux avaient quelque chose d'hypnotisant, un mélange de gentillesse et de décontraction. Lorsqu'il me lâcha avec un sourire en retour, je le regardai continuer son chemin, laissant derrière lui une impression mémorable.
Je tournai la tête en direction de Seo-Ah, une amie en devenir, en levant nos boissons avec un sentiment de soulagement à l'idée que nous allions enfin pouvoir nous hydrater.
Toutefois, à peine eus-je le temps de me réjouir que j'eus une surprise désagréable. Soudainement, une fille s'approcha de moi et me poussa par derrière, me faisant trébucher et tomber.
Alors que je me retournais pour voir qui était responsable de cette brusque poussée, je fus accueillie par des rires moqueurs venant des filles derrière moi.
***
Leurs commentaires méprisants résonnaient dans l'air : "Oh, la petite esclave est tombée par terre."
C'est alors que Seo-Ah s'avança, me tendant une main secourable pour m'aider à me relever. D'un regard déterminé, elle confronta les filles qui se moquaient de moi.
D'un ton cinglant, elle leur dit : "Vous êtes vraiment idiotes." Sa réponse inattendue déconcerta les moqueuses et nous permit de prendre le contrôle de la situation.
Une voix venant de derrière elles les interrompit, prononçant un terme qui me laissa sans voix : "Qui t'a sonné, chintok ?" C'était une réplique teintée d'arrogance et de provocation.
Malgré la gêne qui me brûlait le visage, sa présence et son soutien m'ont apaisé.
"Ça va, Ruby ?" me demanda-t-elle avec sincérité.
***
Après cette scène, vint le moment de regagner nos dortoirs. J'étais impatiente de découvrir avec qui j'allais partager ma chambre. Au fond de moi, j'espérais fortement que ce serait Seo-Ah, car nous nous entendions si bien que je pensais qu'elle serait une excellente colocataire.
À ma grande surprise, je me retrouvai dans le même dortoir que Léa. Cette coïncidence me remplit de joie, car j'avais entendu dire qu'elle était très populaire et talentueuses.
En apercevant son nom sur la liste des colocataires, je me pris à rêver de nous deux créant une belle amitié. Je rangeai soigneusement mes affaires dans le placard, puis pris mon téléphone pour appeler ma mère, toute excitée, afin de lui montrer ma magnifique chambre.
Une jeune fille aux cheveux bruns mi-longs pénétra dans la chambre, pinçant son nez avec mécontentement. Comme vous l'aurez deviné, c'était ma nouvelle colocataire.
***
- Quelle est cette odeur répugnante ?, entendis-je son commentaire avec surprise.
Intriguée par son commentaire, je lui demandai de quelle odeur elle parlait.
Elle s'approcha de moi en déclarant d'un ton méprisant :
- Que fais-tu ici négresse dans ma chambre ? C'est toi qui empestes.
Ses mots furent comme un choc.
- J'avais pourtant été claire sur le fait que je ne voulais pas d'étrangère .
J'espérais qu'elle plaisantait, que c'était une blague, peut-être une caméra cachée.
Incapable de trouver mes mots, je fus laissée sans voix et embarrassée.
- Je ne sais vraiment pas quoi répondre", parvins-je enfin à articuler, cherchant mes mots.
Elle persista, répétant le terme offensant. -Je refuse de partager ma chambre avec une étrangère.
***
Elle quitta la chambre, emportée par sa colère. Je restai immobile, observant la porte et la voyant s'éloigner.
J'étais paralysée, incapable de comprendre ce qui venait de se passer. Eh bien, voilà un début de rentrée plutôt prometteur, marmonnai-je ironiquement dans ma tête.
À votre avis, que pensez-vous qu'il va se passer ?
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