EMBÊTEMENTS


julia se réveilla vers 14h15 dans un lit douillet. un lit si doux, si paisible. un lit qui n'était pourtant pas sien.

avant même d'avoir ouvert les yeux, elle reconnu l'odeur capiteuse de charles qui s'était imprégnée dans les draps. merde.

elle se releva brusquement, son cœur battant à tout rompre. une migraine explosa dans son crâne tandis qu'elle cherchait toujours les réponses. elle avait besoin d'air fraîche, d'eau et de moins de lumière.

les murs de la chambre où elle se retrouvait étaient recouverts d'un blanc si pur que ses étourdissements s'accentuaient à chaque seconde. l'énorme fenêtre qui couvrait le mur qui se trouvait à sa gauche était ouverte. un léger vent vint faire flotter les rideaux. les commodes étaient faites de bois. le plancher aussi. elle savait où elle se retrouvait. pourtant, elle n'arrivait pas à y croire.

ton imagination te joue des tours. tu n'es pas dans la chambre de ton coach.

un verre d'eau se retrouvait sur la commode à ses côtés. julia se foutait si c'était vraiment de l'eau; elle le bu en deux secondes. quelque vêtements traînaient sur le sol. des vêtements masculins.

tu te fous de ma gueule.

elle eut immédiatement le réflexe d'examiner son propre corps pour vérifier qu'il n'était nu. malgré la douleur qui lui frappait comme un marteau dans sa tête, la réponse fut claire: julia portait un long chandail de laine gris pour homme. c'était en autre pourquoi la douce odeur de charles la suivait partout.

son cœur s'est rapidement mis à battre la chamade et ses yeux grandirent de façon exponentielle. et puis, elle se rappela ce rêve qu'elle faisait presque chaque nuit depuis l'arrivée de charles. celui où il l'embrasse avec douceur, où il la caresse de ses mains d'homme. hier soir n'était pas un rêve. elle le voyait par les preuves qui trainait là, sur le sol et sur son corps. il lui avait réellement fait l'amour.

elle sortit du lit, mais fut prise par une perte d'équilibre soudaine. elle retomba sur le lit moelleux et ferma les yeux. elle devait à tout prix contrôler ses nausées.

— bon matin, julia.

elle leva les yeux et vit charles, les bras croisés, accoté sur le cadre de la porte. elle se massa le crâne, essayant encore de comprendre ce qui s'était passé. il y a eu le bar, ensuite... et ensuite plus rien. comment a-t-elle pu se ridiculiser à ce point? il avait un tendre sourire aux lèvres lorsqu'il l'admirait.

— comment va la fêtée, ce matin?

julia prit un moment avant de répondre pour l'observer à son tour. il portait ses vêtements de sports, ceux qui moulaient son corps. il sortait tout droit de la salle de gym. il rayonnait.

— je ne comprends pas, je... je devrais être chez moi, à célébrer mon anniversaire avec mon père et marcus. je..

— t'as oublié cheval.

— oui, je devais célébrer ma fête avec cheval, aussi. qu'est-ce que... j'ai terriblement mal à la tête.

— d'accord, je vais t'expliquer.

il avait toujours ce sourire espiègle scotché au visage lorsqu'il s'assit près de julia sur le lit.

— hier soir, tu es allée à ce bar miteux pour fêter ton anniversaire. je t'ai vu, complètement bourrée. tu voulais constamment danser, tu me surnommais 'monsieur beau gosse'.. n'étais plus toi-même. j'ai essayé de te ramener à la maison, mais tu ne pouvais t'empêcher de vomir. je me faisais du souci pour toi, je t'ai donc rapporté ici.

elle se mordit la lèvre inférieur, voulant savoir.

— et.. ensuite?

charles tenait tellement à ne pas brusquer le réveil de julia qu'il se mit à chuchoter.

— je tenais à ce que je sois près de toi, pour pouvoir agir le plus rapidement possible si tu recommençais pendant ton sommeil ou que tu souhaites partir le plus tôt possible. alors je t'ai transporté dans mes bras jusqu'ici, tu sais, comme si ont été de nouveaux mariés.

cette pensée le faisait bien sourire.

— ensuite... je t'ai étendu sur mon lit. c'est là que tu t'es réveillée. tu m'as longtemps regardé avec désespoir et tu m'as simplement avouer que tu avais froid. j'ai pris mon temps et je t'ai enlever tes vêtements pour ensuite t'enfiler ce grand pull de laine qui traînait dans mes tiroirs.

julia prit un moment pour encaisser la nouvelle. elle se l'imaginait en train de glisser des doigts le long de son corps, passer son visage proche du sien, sentir son souffle dans son cou.

j't'en prie. donne-moi tout ton amour.

— et.. avons-nous..

charles souffla un petit rire. elle adorait cela.

— non, nous n'avons pas fait l'amour. je n'aurais jamais profité de toi d'une telle manière.

elle n'eut pas la force de se sentir rassurée, ou même déçue.

— merci, charles. je... je suis désolée pour tout le mal que tu t'es donné pour moi. je devrais être affreuse à voir.

— ne t'en fait pas. j'ai bien aimé ma soirée.. et ce surnom que tu me donnais.

toujours ce sourire aussi charmeur.

— je ne toucherai plus jamais à l'alcool.

— je te donne ta journée de congé. par contre, demain matin, je dois te voir au centre d'entraînement.

— oui, bien sûr. je devrais appeler marcus, on s'était donné rendez-vous ce soir, je devrais lui dire que je serai en retard. je peux emprunter ton téléphone?

charles lui prêta son téléphone intelligent. lorsque julia l'ouvrit, elle s'aperçut qu'elle se retrouvait en fond d'écran, en train de souffler sur un petit gâteau qu'elle ne semblait reconnaître.

— oh, ça. c'est un petit souvenir de hier soir. tu étais mignonne, te ne voulais que célébrer ton anniversaire.

elle tourna son regard vers le sien, confuse. ses yeux en disant tant. elle ne pouvait s'empêcher de fixer ses lèvres à moitié ouverte. elle voulait les embrasser, délicatement les mordre. elle aurait passé sa main dans ses cheveux et agrippé son épaule musclée. oui, parce que les yeux de charles dégageait tant de désir.

elle prit une grande respiration et appela marcus. plus tard, elle se retrouva face à son petit copain pour enfin réaliser qu'il n'était pas celui dont elle voulait les lèvres.

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