Chapitre XXIX
》Nouvelle vidéo YouTube de Oz_Vessalius : "Comme ils disent - piano version"
17/07/2018, 19h47
Hugo haussa un sourcil en voyant la notification sur le téléphone que Aaron lui avait prêté alors qu'il rentrait d'un petit footing et il lança la mélodie en cherchant le roux dans l'appartement qui était étrangement silencieux. Il comprit rapidement le sens de la chanson qu'il avait posté et soupira un peu en comprenant qu'elle faisait référence à leur dispute de la veille.
— Aaron, je sais que tu es là... Qu'est-ce que tu fabriques ?
Il n'obtint aucune réponse mis à part un bruit sourd venant de la chambre. Il se précipita vers cette dernière et ouvrit la porte pour découvrir son aîné en train de frapper dans son sac de sable, son casque sur les oreilles. Il était vêtu simplement d'un jogging et le brun ne put que constater que malgré une musculature proche de la perfection, un V prononcé et des abdos bien taillés, les bras de l'avocat étaient couvert de cicatrices. Son observation fut coupé par la voix sèche dz Aaron qui s'était arrêté en le voyant entrer et remettait déjà un t-shirt :
— T'aimes ce que tu vois ?
— Ce... c'était plutôt agréable... j'avoue...
— ... Sérieusement, Hugo, t'es pas croyable...
— Tu as l'air énervé...
L'étudiant se glissa près de lui et poursuivit près de son oreille :
— Tu veux que je t'aide à te détendre ?
— Tu prends les devants maintenant, microbe ? C'est très gentil à toi... Je t'avoue que je suis pas contre une petite pipe.
— Une... m-mais...
— Mais quoi ? T'as peur de pas prendre ton pied ? Si tu veux vraiment devenir mon soumis, va falloir que tu t'y fasses. Le plaisir de ton Dom passe avant le tien et c'est le satisfaire qui doit procurer ton bien-être.
— D'accord... et tu la veux ici ou sous la douche, ta pipe ?
— Un jour je t'apprendrai à fermer ta petite gueule d'ange, rigola Aaron en lui pinçant la joue, allez sous la douche, tu pues la sueur et moi aussi.
Hugo ne put retenir un sourire. Il avait réussi à faire partir le pli d'énervement qui barrait le front de son aîné, c'était ce qui lui importait. Il le suivit dans la salle de bain avec un petit air guilleret, retirant habilement son t-shirt et son short de sport sur le chemin. Quand il arriva à ses côtés, le roux leva les yeux au ciel et ébouriffa ses mèches brunes avant de se déshabiller lui aussi.
— Qu'est-ce que tu me fais, hein ? Je deviens niais avec toi.
— Hé, je deviens un obsédé à cause de toi, faut bien que je déteigne aussi un peu, non ?
Ils échangèrent un sourire affreusement complice qui aurait fait fuir Aaron il y a à peine quelques semaines. Oh, oui, il y a quelques semaines, avant qu'une tête brune un peu ivre lui cède sa première fois dans les toilettes d'un manoir. Décidément, il ne pouvait plus nier éprouver quelque chose pour le plus jeune, et c'était sûrement réciproque au vu des derniers événements. Mais se sentait-il prêt à se lancer de nouveau dans une relation à corps perdu ? Son passif avec Simon était encore une plaie ouverte à vif, il ne voulait pas risquer de l'agrandir encore un peu plus avec une nouvelle déception.
Le bruit de l'eau le sortit de ses pensées et il se tourna vers la douche où se trouvait déjà Hugo. Ce dernier le regardait curieusement mais ne faisait aucun commentaire, se contentant de l'attendre sous l'eau chaude. Il sortit rapidement deux grandes serviettes en coton avant de le rejoindre dans la petite cabine, assez étroite pour deux personnes. Il caressa la mâchoire de l'étudiant avec un petit sourire et déposa un léger baiser au coin de ses lèvres si douces. Il murmura doucement :
— Comme c'est ta première fois, je vais m'en occuper, ok ?
— Et tu comptes faire... quoi, au juste ?
— Mets-toi à genoux, petit agneau, et ouvre grand la bouche. Évite de laisser tes dents à l'air, et détends-toi. Surtout, soit détendu.
— Très bien, chuchota le plus petit en s'exécutant.
Une fois à genoux et la bouche ouverte, il ferma les yeux et inspira profondément pour se calmer et détendre les muscles de sa mâchoire. Il sentit une main passer dans ses cheveux, en attrapant une poignée sans pour autant les tirer violemment, juste assez pour le guider.
— T'es parfait comme ça, petit agneau, chuchota Aaron en caressant son menton de sa main libre, tellement parfait...
Un gémissement d'impatience échappa au plus jeune quand il commença à approcher sa queue encore à moitié molle de son visage, effleurant sa joue avec son gland. Qu'est-ce qu'il aimait l'image que lui offrait son petit agneau. Son sexe gonfla un peu plus quand il pensa à la sensation qu'allait lui procurer cette magnifique bouche, humide et chaude. Sans plus attendre, il coulissa dans l'objet de ses désirs sans pour autant lui imposer dès aussitôt une gorge profonde. Il garda la tête de Hugo immobile grâce à sa poigne et commença des va-et-vients dans sa délicieuse cavité buccale, lâchant quelques soupir de plaisir qui se transformèrent en râles lorsqu'une langue un peu trop curieuse se glissa sur sa hampe. C'était indéniablement la meilleure féllation de sa vie. Il accéléra la cadence et la profondeur de ses mouvements, maintenant parfois un peu plus fermement la tête du brun quand il sentait qu'il essayait de se soustraire à la douce torture qu'il lui imposait.
L'étudiant, les yeux mi-clos et larmoyant, était impressionné par l'excitation qu'il pouvait ressentir en laissant Aaron littéralement baiser sa bouche. Ça le rendait fou, mais il retrouvait cette sensation de la première fois quand il avait étranglé, il se sentait entièrement à sa merci et c'était grisant. Il adorait ce sentiment. Mais il aimait beaucoup moins avoir un sexe dans sa bouche. Même s'il allait jusqu'au bout aujourd'hui, il ne retenterait sûrement pas l'expérience.
Le roux finit par jouir dans sa bouche en grognant de plaisir mais il ne se retira pas tout de suite. Il regarda Hugo pendant de longues secondes avant de chuchoter :
— Avale, petit agneau.
Il vit le petit brun grimacer un peu avant d'avaler sa semence. L'étudiant trouva ça âcre et salé, bien loin de ce délicat nectar que décrivaient tous les garçons dans les fictions que lui lisait Clémence lors de leur temps libre. Il se dégagea et recracha ce qu'il n'avait pas encore avalé, les sourcils froncés. Non, il n'aimait définitivement pas ça.
— Quelque chose me dit que ça ne t'a pas plus, soupira le plus grand en faisant la moue et en l'aidant à se relever.
— Non, pas réellement... je...
— T'inquiètes, tout le monde n'apprécie pas forcément. Je vais y penser pour la prochaine fois.
Soudainement, Hugo rougit et posa la main sur ses lèvres. Il avait joui. Dans sa bouche.
— Le préservatif !
— Woh, du calme. J'ai fait une prise de sang il y a moins d'un mois, tu es le seul partenaire que j'ai eu depuis. Je suis sain, aucune maladie, respire.
— Mais préviens quand tu fais ça, merde !
— T'es adorable, petit agneau, rigola Aaron en embrassant son front, désolé… tu m'en veux ?
— Non… imbécile.
Il attrapa les petites mains de son cadet, appréciant le contraste avec ses longs doigts de pianistes, et embrassa son nez en rigolant.
— Au fait... Pourquoi tu étais énervé tout à l'heure ?
— Éric a eu des problèmes au boulot, un gars qui a pété un câble parce qu'il ne voulait pas se faire opérer par lui. Mon père a dû partir du cabinet pour aller à l'hôpital, apparemment il l'a amoché.
— Tu... tu n'y es pas allé ?
— On y ira demain. Si j'étais passé aujourd'hui j'aurais sûrement...
— Piquer une crise, le coupa Hugo, tu as des problèmes pour gérer ta colère, hein ?
Aaron ne put que hocher la tête pour confirmer ses dires, faisant mousser le shampooing dans ses cheveux avant de passer sa tête sous l'eau. Il attendit qu'ils soient propre pour répondre en caressant distraitement les cicatrices au creux de son coude :
— C'est depuis que je suis sevré, c'est pour ça que je fais de la boxe. Ça m'aide à me calmer... je veux pas prendre leur médocs de merde. Puis Henry trouve que j'ai un bon niveau...
Hugo ne répliqua rien de plus et se blottit dans son dos en entourant son torse musclé pour aller jouer avec la ligne de poil qui remontait de son entrejambe vers son nombril.
— Ton cœur bat vite, constata-t-il en sentant l'organe contre ses doigts.
— Ça arrive souvent quand je suis avec toi.
— Je sais... ça m'arrive à moi aussi. Tout le temps.
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