Chapitre 2

– Dans le labyrinthe ? répéta Chat Noir.

– Oui... Alya a fait construire un labyrinthe il n'y a pas si longtemps que ça pour qu'elle puisse s'évader de tout et que personne ne puisse la retrouver, mais le problème c'est que très peu de personnes connaissent le chemin pour réussir en sortir... J'ai bien beau avoir assisté à la réunion où ils ont expliqué comment en sortir, je n'ai quasiment rien retenu... Mais on va y arriver hein, on arrivera à sortir d'ici, expliqua la jeune fille, essayant de se rassurer.

– Mais comment sais-tu ça, ma Lady ? Il n'y a que les personnes très proches d'Alya qui peuvent le savoir !

Marinette se raidit à cette réflexion et essaya de bafouiller une explication

– Oui, mais je... je suis très proche de... d'Alya.

Adrien la regarda suspicieusement, mais changea de sujet, voyant que cela devenait gênant pour la jeune fille.

– Bon, on ne va pas rester ici. Je te propose de trouver un endroit calme pour que tu te reposes et que l'on trouve une solution.

Sans attendre une réponse de Ladybug, le blond souleva la jeune fille, ce qui la fit pousser un petit cri de surprise, et demanda à celle-ci :

– Sais-tu s'il y a un abri ou quelque chose du genre ? 

Ladybug acquiesça.

– Il y a un abri au centre même du labyrinthe. Je sais qu'à cet endroit c'est parfait pour admirer les étoiles.

Le jeune leva la tête et après quelques secondes de réflexion il se tourna et se dirigea vers ce qu'il pensait être le centre du labyrinthe.

Un silence de mort régnait dans la nuit tandis que Chat Noir marchait avec sa Lady dans les bras.

– Dis-moi, Ladybug, pouvons-nous faire un marché ? 

Cette question surprit tout d'abord la jeune fille, mais elle répondit finalement :

– Tout dépend de quel marché tu parles...

Le chat eut un petit sourire amusé

– Si j'enlève mon masque, tu me dis ton nom.

Marinette s'attendait à tout sauf à ça. Lui révéler son identité et par la même occasion savoir celle de celui qu'elle pouvait appeler son partenaire... Elle trouvait ça quelque peu précoce.

– Je ne sais pas Chat. Si je ne l'ai pas dit, c'est que... tu vas me juger et je ne veux pas que cette amitié que l'on est en train de construire se casse à cause de la personne que je suis en dessous du masque... Tu sais, sous le masque, je ne suis pas une fille de bourgeois, je suis une fille qui ne connaît pas ses parents, qui est extrêmement maladroite et très gaffeuse... Tout le contraire de ce qu'essaye de devenir Ladybug.

– Tu sais, moi aussi je suis diffèrent sous le masque... Je suis le fils parfait, qui ne bouge pas, qui écoute tout ce qu'on lui dit. Je ne suis jamais sorti de chez moi sauf en compagnie de mon garde du corps personnel... 

Il souffla et reprit :

– Chat Noir me permet de me lâcher un peu. Pas autant que ce que je voudrais, mais c'est déjà bien... Tu vois, on n'est pas si différent que ça, au fond.

Marinette le regarda dans les yeux, il la comprenait. « Cet homme est parfait » ne put s'empêcher de penser la jeune fille.

– Je vois... Après ça, je vais te dire qui je suis en dessous de ce masque, mais je veux que tu me promettes de ne le dire à personne... S'il te plait, Chat.

– D'accord, je ne le répéterai pas, je le jure... Parole de Chat ! répondit le beau blond en bombant le buste et en relevant le menton pour faire son fier.

– Ma... Marinette, déclara la jeune fille d'un ton à peine audible en baissant la tête un peu honteuse. Adrien la regarda avec un air protecteur.

– Je ne vois pas pourquoi je te jugerais, Mari. Moi c'est Adrien... Adrien de Agreste.

Marinette releva la tête à l'entente de son nom, surprise de l'entendre.

– Tu es le fils de Gabriel de Agreste, le tyran qui pousse tout le monde à travailler pour lui sous peine de mort ? 

Adrien souffla à la pensée de son paternel.

– Oui, c'est bien lui... Mais tu sais, il n'a pas toujours été comme cela, avant il était gentil avec le peuple, mais depuis la disparition de mère... Tout a changé, il n'est plus le même, finit le jeune homme.

– Ta mère a disparu... Je n'en savais rien, je te prie de m'excuser.

– Ce n'est pas grave... Mon père ne voulait pas que le peuple le sache, il l'a donc caché... C'est quoi ce que l'on voit là-bas ?

La jeune fille releva la tête et plissa les yeux.

– Euh... Ça doit être l'abri.

Sur ces mots, le jeune homme se pressa pour rejoindre l'endroit. Arrivé à destination, le beau blond fit asseoir la jeune fille sur ce qui semblait être un lit. Il regarda les lieux, c'était comme une petite maison sans toit, ou presque, dans laquelle se trouvait une sorte de lit avec une petite armoire décorée aux mille couleurs. Le félin put apercevoir une petite table sur laquelle se trouvaient des verres et une carafe un peu vieillotte, mais qui faisait largement l'affaire. Chat Noir sursauta à l'entente de la voix de sa Lady.

– Normalement, il doit y avoir des tissus là-bas, déclara Marinette en montrant le bas de l'armoire.

Le jeune garçon hocha la tête, se dirigea vers celle-ci et l'ouvrit. Comme elle l'avait dit, il y avait quelques morceaux d'étoffe. Il les prit, retourna auprès de sa Lady et commença à enrouler les différents tissus autour de la cheville de la jeune fille.

– C'est bon comme ça, ou tu le veux plus serré ? demanda-t-il.

– Je pense que c'est bon, merci... Dis-moi, où as-tu appris à faire ça ? Questionna la jeune fille aux yeux bleus.

– C'est ma mère qui me l'a appris quand j'étais petit... Même si je suis issu d'une famille noble, elle voulait que je connaisse certaines choses que l'on n'apprenait pas forcément aux gens « comme moi » et soigner les gens en faisait partie, finit d'expliquer Adrien sur une voix un peu triste. Sans vouloir paraitre indiscret, pourrais-je savoir comment tu t'es retrouvée ici ?

– En fait c'est très compliqué... Quand j'étais petite, mes parents avaient une boulangerie à eux, une boulangerie assez réputée et un jour, je ne sais comment, la boulangerie a pris feu... J'avais 11 ans... et j'ai commencé à me débrouiller toute seule, mais je me suis vite rendu compte que c'était voué à l'échec, et j'ai bien cru mourir de froid ou de faim à plusieurs reprises... Et un jour Alya est arrivé alors que j'étais par terre dans une couverture et elle m'a invitée à la suivre. J'ai commencé par refuser, mais elle a insisté et je l'ai suivie me disant que je ne pouvais pas tomber plus mal que ce que j'étais. Elle m'a proposé de devenir sa servante et en échange elle me nourrissait et me donnait un lieu où dormir. Le début a été difficile, mais je me suis « adaptée » et elle est devenue ma meilleure amie. Si Alya n'avait pas été là pour moi, je ne sais même pas si je serais encore en vie à l'heure actuelle... Je lui dois pratiquement tout, conclut la jeune fille les larmes au bord des yeux.

– Désolé, je ne voulais pas te faire pleurer... Tu as autant de chance que moi à ce que je vois.

La jeune fille hocha la tête et souffla. Le blond s'approcha et essuya la larme qui commençait à couler sur sa joue.

– Je pense que tu n'as pas à te cacher de tes origines et de ce que tu es devenu. Tu es peut-être une servante, mais tu es aussi une très jolie et aimable jeune Lady, continua le Chat, les yeux plongés dans ceux de sa partenaire qui sentit ses joues rougir.

– Tu dois sans doute avoir un peu raison... Mais tout le monde n'est pas comme cela, et j'ai connu une fille qui était loin de penser comme toi, chuchota la jeune fille en se rapprochant du jeune homme.

– Cette personne avait bien tort... Tu es formidable ma Lady... Plus que tu ne le penses.

Les deux jeunes gens étaient tellement proches que Marinette pouvait sentir le souffle de son partenaire sur sa peau. Chat Noir commença à s'avancer, mais recula et se mit à bégayer.

– Désolé... je... je n'aurais pas dû me rapprocher autant. C'est ma faute, je... j'ai été stupide, s'excusa le blond en costume noir moulant.

– Ce n'est rien, je n'aurais pas dû moi non plus, s'excusa à son tour la jeune fille ? Cela n'aurait pas pu être possible de toute manière, rajouta Marinette d'une voix à peine audible.

Le blond se rapprocha d'un des piliers et leva la tête vers le ciel étoilé.

– Pourquoi ma vie est-elle ainsi ? Pourquoi ne puis-je pas faire ce que je veux ? souffla le jeune homme.

– Tu as dit quoi, Chat ?

Voyant le concerné souffler et secouer la tête, elle ajouta :

– Tu peux me dire, je ne répèterai rien, je te le promets. Tu as ma parole, déclara Ladybug d'une voix réconfortante et rassurante.

– C'est... compliqué. Pour faire assez simple, j'ai passé une grande partie de mon enfance, pour ne pas dire toute, avec une fille, une « amie », Chloé de Bourgeois. C'est la seule amie que j'ai à part Nino et mon père a conclu un marché avec le sien. Un mariage arrangé, qui permet à mon père d'avoir plus de monde, plus d'argent et de me donner « le meilleur ». Mais moi, je ne veux pas me marier avec elle, je ne l'aime pas en tant que femme, c'est juste... une amie, rien de plus et le problème, c'est que... j'aime quelqu'un d'autre depuis un moment et que je sais que c'est impossible entre nous principalement pour ça... 

La jeune fille eut un pincement au cœur en entendant que le cœur du Chat était pris par une autre personne. Elle ignorait pourquoi, mais elle voulait être à la place de cette personne qui avait conquis son cœur.

– Et... q-qui est cette fi-demoiselle ? demanda-t-elle la voix tremblante.

Il sourit et se tourna pour venir s'asseoir prêt d'elle.

– C'est une personne fabuleuse. Je ne la vois pas souvent, mais quand je la vois, j'ai l'impression que le temps n'est plus et qu'il n'existe que nous et personne d'autre... Justement, je l'ai revue ce soir. Pas comme je le pensais, mais je n'ai pas été déçu... Dans sa robe sans doute faite de ses propres mains, elle est magnifique.

Il y eut un petit moment de silence et il reprit :

– Cela fait longtemps que je l'observe, presque en cachette. Je ne pense pas qu'elle se doute que je l'espionne, mais je pense qu'elle le saura bientôt... Je me souviens de ce soir pluvieux où un simple regard a suffi pour que mon cœur lui appartienne... C'est la première fois que de tels sentiments m'habitaient et avec le temps j'ai compris... L'amour... Je suis sûr que cette fille est la personne qu'il me faut, mais bien sûr, cela est impossible.

Marinette eut l'impression que son cœur était en miettes. Il en aimait une autre. Injustement, elle la maudissait de tout son être, mais telle était le choix de son Chaton et pour rien au monde elle n'aurait voulu le rendre malheureux.

– Tu devrais aller lui dire ce que tu ressens pour elle, même si tu es promis à quelqu'un autre. Va lui dire, si cela se trouve, cette personne t'aime en retour, déclara la jeune fille d'une voix si douce que le blond ressentit une palpitation.

– Oui, je devrais lui dire. Mais je trouve que les gestes sont plus efficaces lorsque l'on parle d'amour, répliqua-t-il en se rapprochant de la jeune fille alors qu'elle baissait la tête, le rouge aux joues.

– Ce n'est pas à moi de dire ou de faire ça, Chat.

Le jeune homme lui souleva son visage d'un geste.

– Mais c'est toi qui fais battre mon cœur ma Lady, et personne d'autre.

La jeune fille n'eut pas le temps d'intégrer ses paroles qu'Adrien avait déjà emprisonné ses lèvres. Passé le moment de surprise, Marinette se détendit et répondit à son baiser avec ardeur. Leurs lèvres bougeaient simultanément, on avait l'impression qu'ils ne formaient plus qu'un. À bout de souffle, les deux partenaires se séparèrent et collèrent leurs fronts.

– Tu es sûr de ne pas t'être trompé de personne, Chaton ? Je ne suis qu'une servante et toi tu es tellement plus que cela.

– Sûr et certain, mais laisse-moi vérifier pour voir...

La jeune fille sourit et colla ses lèvres pour la deuxième fois sur celle de son partenaire. Ces lèvres si douces convoitées par tant de personnes. Elle aurait pu passer sa vie à les embrasser, à les caresser, à les goûter.

Les minutes passèrent et les deux amants interdits ne faisaient que rendre leurs baisers plus intenses. Ils ne se souciaient pas des conséquences, sachant que personne ne pouvait les surprendre. Ils étaient loin des personnes jugeuses, loin des problèmes, loin de tout, juste tous les deux.

Dans quelques heures, on les retrouverait endormis dans les bras l'un de l'autre, et le lendemain ils recommenceraient leurs vies chacun de leur côté à suivre leurs destinées... L'un avec une femme qu'il n'aimerait jamais et l'autre seule avec sa meilleure amie.

Mais ainsi est la triste vie des nobles...

Une vie déjà écrite, une vie dont on n'est pas maître.

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Saluuuuuuuuuuut !!!

Voilà, cette histoire est (enfin) fini, je crois que le chapitre ne serai jamais sorti si j'avais pas fait les sessions d'écriture...

Enfin bref, j'espère que l'histoire vous a plu et n'hésitez pas à laisser un commentaire pour me dire ce que vous en pensez.

Encore merci à Pox ( Purp1eFox ) pour la correction de mes (horribles) fautes d'orthographes, Miciiiiiiiii Poxy !!!

Bichouuuuuuuuuus ^^ !!!

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