Chapitre 1
– Marinette, peux-tu venir, s'il te plait ? Il faut que je te parle de quelque chose ! cria la jolie brune à lunette. La jeune fille traversa la chambre à grands pas et arriva devant son amie.
– Qu'est-ce qu'il y a madame, vous avez besoin de quelque chose ? demanda la fille aux cheveux de jais.
– Combien de fois t'ai-je déjà dit de me tutoyer quand on n'est que toutes les deux ? commença la jolie métisse.
Puis elle souffla et poursuivit tout en cherchant une robe dans sa grande armoire.
– Je vais organiser un bal dans un mois et j'aimerais que tu y assistes.
– Oui, c'est vrai qu'il faut que je te tutoie, désolée... Mais madame, heu... Alya, j'y serai à ce bal, je suis votre... heu... ta servante après tout, répliqua Marinette.
En effet, cela faisait déjà quelques années que la jeune fille servait Alya, une comtesse qui vivait à Paris. Au fil du temps, les deux demoiselles s'étaient rapprochées et étaient devenues des amies inséparables.
– Oui, mais je veux dire que cette fois tu seras au bal en tant qu'invité, répondit Alya.
Marinette la regarda avec de grands yeux. Suite à la réaction de sa meilleure amie, Alya rit légèrement.
– Pa... pardon ? commença la jeune fille aux cheveux de jais. C'est... c'est impossible, je suis... je ne suis jamais allée à un bal ; pas en tant qu'invité en tout cas. Je n'ai pas de tenue assez jolie, assez parfaite pour participer à un bal. Et en plus, tu es bien placée pour savoir que je fais une gaffe à la minute et pour finir, je te rappelle que je ne suis pas noble donc... Je suis désolée, mais je ne peux pas accepter, finit la servante un peu gênée de devoir refuser l'invitation de son amie.
– Alors... Je pense que tu as assez vu de bals pour savoir comment cela se passe ; pour ta tenue, je veux bien te l'offrir, mais comme tu ne voudras pas, tu peux éventuellement la faire toi-même. Je sais que tu fais des gaffes, mais je sais également que tu peux être très adroite quand tu le veux et pour finir... je ne te laisse point le choix. J'ai dit à tous mes invités qu'ils devaient venir avec un ou une ami(e) et moi, je veux que ce soit toi qui m'accompagnes au bal et personne d'autre ! Donc, ce sera toi ! argumenta la métisse à lunettes. Marinette souffla, elle savait qu'elle n'arriverait pas à dissuader son amie.
– Très bien, je viendrai ! Mais, il est hors de question que tu me paies ma robe, je la ferai, et ce même si je dois y passer TOUT mon temps libre, déclara la jeune fille aux yeux bleus.
– Oui, oui... Bon, tu peux demander à ce que l'on fasse parvenir les invitations, s'il te plait ? demanda Alya.
La servante hocha la tête et sortie de la pièce pour aller exécuter la demande de son amie.
Les semaines passaient et la date du bal approchait. Durant ce temps, Marinette avait tout mis en œuvre pour finir sa robe et, malgré l'insistance d'Alya, la jeune styliste n'avait pas voulu d'argent supplémentaire ou même le moindre tissu de la part de son amie. La seule chose qu'elle avait acceptée de la part d'Alya était un masque. Ce masque lui recouvrait une bonne partie du visage. Il était en grande partie couleur fraise avec des traces de noir à certains endroits. Il s'accordait parfaitement à sa tenue. C'était une robe bustier dont le haut était entièrement rouge avec un dos nu, le bas était, quant à lui, de la même couleur, mais il était recouvert par de la dentelle noire.
Le jour du bal, les deux jeunes filles avaient passé la journée à courir, entre la fin des préparatifs, la mise en beauté et les soucis de dernières minutes à gérer... Cette journée avait été tout, sauf reposante.
Revêtues de leurs robes, les jeunes filles attendaient impatiemment l'arrivée des invités à l'entrée de la demeure. Au moment où ces derniers commençaient à entrer dans la salle du bal, la métisse entraîna son amie. Marinette n'en croyait pas ses yeux. Tandis qu'elle avait l'habitude de la voir en tant que salle à manger, les décorations la rendaient méconnaissable. Tous les lustres avaient été remplacés par des plus luxueux, des rideaux neufs avaient été mis, deux buffets, disposés de part et d'autre de la salle, avaient fait leur apparition et pour finir, tous les meubles et divers autres objets avaient disparu pour laisser place à un grand espace qui faisait office de piste de dance. La jeune servante était en train d'admirer la salle quand son amie lui toucha l'épaule, ce qui la fit sursauter.
– Marinette, il faut que je te présente à un ami à moi. Tu sais... Nino.
– Oui, tu m'en avais parlé, répondit-elle en se dirigeant vers le jeune garçon.
– Nino, comment vas-tu, très cher ? demanda Alya.
– Ça va bien merci, je me porte à merveille. Tu comptes me présenter ton amie ? Tu manques à tes devoirs ma chère Alya ! nargua le jeune homme.
– Ah oui pardon, Nino, je te présente mon amie Ma... commença la brune.
– Ladybug ! Appelle-moi Ladybug, s'il-te-plait, la coupa Marinette.
Elle avait réfléchi à un surnom pour la simple raison qu'elle avait peur, peur qu'on la juge, peur qu'on la regarde de travers, peur de ne pas être à la hauteur.
Le jeune homme se tourna vers Alya.
– Je voulais te présenter mon ami. Il est là-bas, près du balcon. Je vous préviens, il ne donnera pas son prénom... Il ne veut pas être mal vu.
Suite à ses mots, les trois jeunes gens se dirigèrent vers le balcon.
– Alya, Ladybug, je vous présente Chat Noir, mon meilleur ami !
– Enchanté Chat Noir, déclarèrent les deux filles.
– Moi également, répliqua le félin.
Puis, se tournant vers la jeune fille aux cheveux de jais, il ajouta :
– Ladybug, pourquoi ce prénom ?
Marinette fut surprise par sa question, mais répondit finalement au bout de quelques secondes de réflexion.
– Heu... pour les mêmes raisons que toi, on me jugerait si je donnais mon véritable prénom.
Adrien hocha la tête.
Cela faisait une heure que les présentations étaient faites, une heure que Marinette écoutait la conversation sans y prendre part, une heure que la jeune fille trouvait interminable... Elle avait passé son temps à observer les invités, la déco et le reste. Elle souffla discrètement et s'éclipsa du groupe pour se diriger vers le balcon. Elle regarda le ciel pendant plusieurs bonnes minutes.
– J'ai toujours aimé les soirs étoilés comme celui-ci.
Marinette sursauta et regarda son interlocuteur qui n'était autre que Chat Noir.
– Ces soirées où le ciel est complètement dégagé, où l'on peut voir les étoiles à perte de vue, ces soirées où l'on se rend compte que l'on est tout petit et insignifiant, finit le jeune homme qui n'avait pas quitté le ciel des yeux.
Marinette, quant à elle, l'observa admirer les astres puis détourna le regard vers les jardins qui se trouvaient plus bas.
– C'est vrai que c'est beau, mais je préfère la pluie. Le clapotis de l'eau m'apaise et puis... Il me rappelle mon enfance, affirma la jeune fille avec un sourire rêveur aux lèvres.
– C'est vrai que c'est très apaisant, mais il y a... commença le jeune homme avant de se faire couper la parole.
– Hé, les tourtereaux, vous avez vu monsieur Pigeon ? Vous venez ? C'est l'heure de la valse ! cria Alya avec un air malicieux sur le visage.
Les deux jeunes gens se regardèrent, rougirent et rentrèrent dans la salle. Chat noir se tourna vers Ladybug avec un air joueur.
– Miaou ! Voulez-vous être ma chat-valière pour cette danse, ma Lady ? demanda-t-il en faisant une courbette.
Marinette fut surprise, ouvrit la bouche, la referma puis la rouvrit à nouveau.
– Avec plaisir Chat, répondit la jeune fille en bégayant à moitié.
Chat noir prit la main de sa cavalière, et la tira vers la piste de danse presque abandonnée. Ils se mirent en place et le jeune homme commença à guider la demoiselle. Ils se regardèrent, plongeant chacun ses yeux dans ceux de son partenaire et se laissant bercer par la mélodie. À ce moment précis plus rien n'existait. Ils étaient seuls, rien ne pouvait les déranger, le monde autour d'eux avait disparu. Ils étaient dans leur petit cocon, éloigné de la réalité. Marinette avait l'impression d'être dans un rêve, un merveilleux rêve qu'elle ne voulait jamais finir. « Mais qu'est ce qui m'arrive à moi ? » pensa la jeune fille. Chat Noir avait lui aussi cette impression de doux rêve. Ce n'est qu'une fois que la musique fut finie que les deux partenaires revinrent à la réalité.
– Ce fut un plaisir de danser avec vous, ma Lady, il faut dire que vous avez un chat-cret don pour ça, chuchota le jeune homme avec un clin d'œil.
– Un jeu de mot... Encore... mais merci, j'étais très heureuse de danser avec vous moi aussi, Chat, lui répondit la jeune fille sur le même ton.
Les deux partenaires se séparèrent et se rendirent auprès de leurs meilleurs amis respectifs.
– Eh bien on peut dire que c'était romantique comme danse, déclara Alya toujours d'un air malicieux.
Marinette rougit à cette remarque tandis que Chat Noir passa sa main derrière sa nuque visiblement gêné... ce qui fit rire les deux métissés.
– Oui, enfin, romantique peut être pas, hé, hé, essaya de se défendre Marinette.
Alya la regarda avec un air qui voulait tout dire.
– Dis-moi Nino, ça fait combien de temps que tu n'avais pas vu Alya ? demanda Adrien qui voulait changer de sujet au plus vite.
– Ça fait vraiment longtemps et j'avoue que ça m'avait bien manqué ces petits moments de rigolade, répondit Nino en regardant la jeune fille avec des étincelles dans les yeux.
– Oui, cela faisait vraiment longtemps... La dernière fois, c'était quand on s'est fait enfermer par je ne sais plus qui dans ma chambre je crois, continua Alya en baisant la tête en raison de son rouge aux joues tandis que le métissé approuva d'un signe de tête.
– Ce sont de beaux souvenir d'enfance... Je rêverai d'y retourner pour rep...
Avant qu'Alya ait pu finir sa phrase, les cloches du château se mirent à sonner. Le groupe d'amis sursauta et se tourna vers la maîtresse de maison.
– Pas d'inquiétude, dispersez-vous dans les jardins en attendant que l'on sonne une deuxième fois les cloches, je vais voir ce qu'il se passe.
Les gens présents dans la salle se mirent à discuter tout en marchant vers la sortie.
– Je t'accompagne, déclara Nino d'une voix pleine d'assurance et malgré le refus catégorique de la brune.
Le jeune homme la suivit quand même, laissant seuls dans la salle Ladybug et Chat Noir. Ils se regardèrent et sortirent de la salle pour rejoindre les jardins comme l'avait demandé Alya.
Une fois à l'extérieur du château, les deux nouveaux « amis » rejoignirent le groupe qui s'était formé. Une bonne partie des invités se trouvait ici, sous un abri en pierre recouvert de verre multicolore.
Cela faisait déjà plus de 15 minutes que le groupe était sous l'abri, n'osant à peine parler lorsqu'un bruit sourd se fit entendre non loin de là. Les invités commencèrent à s'affoler... Lorsque deux autres coups retentirent, le groupe se mit à courir dans toutes les directions. Chat Noir, quant à lui, prit la main de Marinette et l'entraîna vers les profondeurs des jardins. Ils se mirent à courir si vite que Marinette s'accrocha à une branche et tomba à la renverse.
– Haaaa ! s'exclama la jeune fille. Je crois que je me suis tordu la cheville, je ne sais pas si je vais pouvoir encore courir ni même marcher, acheva-t-elle en remontant un peu sa robe pour voir sa cheville tremblante.
– Attend, je vais te porter, au moins pour que l'on trouve un endroit où l'on puisse t'asseoir et te soigner, déclara Adrien en regardant la cheville de la jeune fille. À ces mots, Marinette s'étonna et se retint de pousser un cri de surprise.
– Ce n'est pas la peine, je vais essayer de marcher. Je ne veux pas t'embêter, en plus, je suis sûre que je dois être trop lourde ! affirma Marinette en essayant de se lever.
Mais voyant qu'elle n'arriverait pas à faire un pas sans aide, elle accepta celle de Chat Noir. Le jeune garçon la prit, la souleva et la porta en mode princesse, ce qui fit rougir Ladybug.
– Tu n'es pas le moins du monde lourde ma Lady, au contraire, tu es aussi légère qu'une plume.
À ces mots Marinette rougit encore plus tout en espérant que son masque empêcherait Chat Noir de voir sa gêne.
Chat Noir tourna la tête de part et d'autre du buisson qui lui faisait face
– Heu... tu sais où l'on est ? demanda-t-il, cherchant désespérément l'endroit d'où ils venaient.
Marinette releva la tête, regarda à gauche, puis à droite.
– Heu, non, je ne sais pas... Attends, fais-moi monter sur tes épaules.
Suite au regard dubitatif de Chat Noir la jeune fille ajouta :
– C'est pour voir où l'on est, idiot de chat !
Ce dernier fit descendre la jeune fille de ses bras le plus délicatement possible, se baissa et jucha la demoiselle sur ses épaules comme elle le lui avait demandé. Marinette regarda en direction de l'horizon et eut un petit cri de surprise et de peur.
– Qu'y a-t-il, ma Lady ? Tu sais où l'on est ?
La jeune fille hocha la tête.
– Fais-moi descendre d'abord... et je t'explique.
Le jeune homme obéit à l'ordre de Ladybug et la posa à terre.
– Alors, où sommes-nous ? demanda Chat Noir.
– Dans le labyrinthe.
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Salut tout le monde !!!
Le premier chapitre est enfin sorti et ce n'est pas trop tôt... et le second est en cours de préparation.
Merci à ma Kimie (SaKimieNolDeph) pour m'avoir aidée et soutenue dans la réalisation de cette histoire. Mici ma Kimie <3 <3 <3
Merci à Pox (Purp1eFox) Pour sa double correction, Merci papy Poxy !!!
Et merci à tous ceux qui m'ont soutenue (je n'ai pas les noms en tête, mais merci à eux)
Bichouuus ^^ !!!
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