3eme et dernier bonus ! J'espère que vous le trouverez pas bâclé. Je discutais avec un lecteur et je disais être bloquée. Juste après j'ai décidé de retourner sur cette partie dans l'objectif d'avancer dessus et j'ai pu le clore. Donc vraiment j'espère qu'il est pas bâclé selon vous parce que mon inspiration est soudainement arrivée. J'ai le plaisir de le noter comme terminé dans la liste de mes projets !

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Un mois qu'ils s'étaient retrouvés, et un mois qu'ils ne pouvaient se lâcher. Par besoin, par désir, par nécessité, voilà que sans l'autre ils se retrouvaient perdus. Que leur arrivait-il ? S'étaient-ils déjà sentis si puissants et faibles à la fois ? Était-ce les conséquences des sentiments fous qui sont propres à l'amour ?

Ils n'en savaient trop rien, ils se plaisaient, c'est tout ce qu'il y avait à retenir. Ils n'étaient jamais allés plus loin que des baisers et quelques caresses au-dessus de la ceinture. Ils voulaient prendre leur temps, s'adapter doucement à l'autre. Connaître ses zones sensibles, ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas.

C'était un dur travail de recherche auquel ils s'attelaient avec ferveur et conviction.

Chaque fois qu'ils se voyaient des baisers et des caresses peignaient leurs corps, de quoi les faire fondre sous l'attention de l'autre.

Les sentiments grandissaient, créant une bulle qui, chaque jour, se durcissait et devenait hermétique à l'extérieur. Si à leur première rencontre elle menaçait d'éclater à chaque instant, aujourd'hui plus rien ne semblait pouvoir les atteindre.

Plus rien, sauf la distance.

Le simple fait de savoir qu'ils ne pouvaient pas être aux côtés de l'autre sans arrêt leur fit un énorme pincement au cœur. Habiter dans deux appartements différents ne leur convenait plus, faire des activités contraires à cause de leur engagement ne les satisfaisait plus non plus. La seule chose qu'ils désiraient désormais était de rester collé contre l'autre, sans plus pouvoir le lâcher une seule seconde.

Ils avaient bien songé chacun de leur côté à emménager ensembles, mais c'était sans compter l'immense timidité qui les foudroyait lorsqu'ils avaient l'occasion d'en discuter. Et si il refusait ? Et s'il préférait garder son indépendance ? Tout un tas de questions les bloquaient et empêchait leur bonheur d'être au paroxysme.

Ils y étaient proches pourtant.

Une énième fois Jeongguk se rendait chez Taehyung, ayant l'impression d'être dans son deuxième chez-lui par la présence omniprésente de son désormais petit-ami. C'était une officialisation non officielle. Ils ne se l'étaient pas dit, mais se sentaient tout comme.

– Ggukie ! Cria le châtain sautant au cou dudit Ggukie, qui le réceptionna et embrassa affectueusement sa tempe.

Les deux êtres collés – et qui allaient le rester pour une bonne partie de la journée – entrèrent avec difficulté dans l'habitation du châtain, marchant difficilement. Tout naturellement ils s'installèrent sur le canapé, Taehyung allongé sur son amoureux qui lui caressait délicatement les cheveux.

Le silence était signe de calme et de sérénité, ce qu'ils étaient en présence de l'autre. Pourtant, une certaine appréhension se propageait en eux comme un venin mortel, les engourdissant et contractant chacun de leurs membres.

D'une même voix, tout deux prirent un air sérieux et clamèrent :

– Il faut qu'on parle.

L'air se raréfie et la tension augmenta d'un cran alors que leurs yeux sérieux mais craintifs se croisèrent.

Le brun soupira, prenant son souffle.

– Tae, je voulais te demander quelque chose.

L'interpellé baissa la tête, ses yeux vissés sur le cou encore marqué par quelques suçons de sa part. De cette manière, il incita l'autre à finir.

– On habite pas ensembles, on est séparés par nos activités qui ne sont pas les mêmes et... Le stress fit trembler sa voix. Il inspira de nouveau un bon coup pour reprendre. Ça me fait souffrir...

– Tu... Tu souhaites qu'on arrête...?

Le visage baigné de larmes du châtain fit alors face à son amoureux, qui se retrouva désemparé face à cette situation. Les grandes mains du brun vinrent cueillir le visage humide de son homologue pour embrasser chaste ment ses lèvres dans le but de le réconforter. Ses bras musclés encerclèrent son dos fin pour le serrer fort contre lui, lui chuchotant au creux de l'oreille :

– Non Tae, je souhaiterai pour rien au monde qu'on arrête... Tu es beaucoup trop important et précieux. Je voulais te proposer qu'on se rapproche d'avantage...

Le châtain releva sa tête, incertain d'avoir clairement compris le sous-entendu.

Le brun releva le visage, se mordillant la lèvre. Après ce qu'il allait dire, plus aucun retour en arrière allait être possible. C'était une ligne droite qui pouvait dévier à tout moment et en sens unique. Plus rien ne pourrait le faire revenir sur le droit chemin.

– Ça te dirait qu'on emménage ensembles...?

Un lourd soupir passa la barrière de ses lèvres, ses yeux se fermant. De fines lèvres se collèrent au ciel alors qu'il sentait son vis-à-vis sourire tout contre son visage.

Des larmes chaudes coulèrent à nouveau, se mariant au baiser devenu salé.

– Ça me dirait très bien...

Souffla Taehyung, l'embrassant de plus belle. Leurs cœur explosèrent. Une page venait de se tourner, ce qui clôt le premier livre de leur vie. Un second venait d'être entamé, et qui ils l'espèrent sera long et parfumé d'amour.