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Hello, petit os écrit en 2h sur un coup de tête. Que autour du sexe, sans qu'il n'y en ai, seulement de la tension sexuelle si je puis dire. Il y a pas vraiment d'histoire finalement, mais j'écris des bonus qui viendront compléter l'os. Sinon dites moi si vous avez aimé ou non, des retours ça fait toujours plaisir :)

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L'air se faisait rare dans la pièce plongée dans la pénombre, où se mouvaient des corps sans âme ni conscience, l'ivresse ayant pris le contrôle des plus motivés à rester dans leur bulle de sobriété. Les éméchés l'étaient depuis le début, n'ayant pour seul but que de se fondre dans ce silence assourdissant, obscure de monde et de chair humaine.

Les parfums se mélangeaient, dansaient au gré de la musique, pour se fondre parmi les bruissements des vêtements. Les habits en toile fine collaient aux corps mouillés, mouillés par l'eau découlant de leurs pores ouvertes, qui déversaient leurs désirs d'être ainsi traités.

L'odeur de la chaleur humaine, de la peau moite, et des yeux noirs et roulants de désir se propageait un peu partout dans l'immense pièce au haut plafond et au sol fait de plancher ciré.

Ce spectacle ahurissant de débauche humaine se trouvait devant le regard innocemment tendre d'un beau brun, vêtu d'une chemise en soie bleu et d'un jean noir serré, qui le collait déjà désagréablement. Ce brun en question n'était là que depuis une bonne trentaine de minutes, mais en son sang coulaient des litres d'alcool. Malgré tout, il n'avait pas perdu la tête, il poursuivait sa contemplation de ce cafarnaum humain, qui l'excitait au plus haut point.

Son nez frémissait à la moindre odeur sucrée, ses membres le chatouillaient au moindre contact, ses yeux glapissaient à la moindre vue d'un homme ; ses sens se réveillaient.

Une ombre passa devant son regard pétillant, de grandes mains s'infiltrèrent autour de ses fines hanches, et une caresse humide élu domicile dans le creux de son cou. Il ne voyait rien ; il ressentait.

Des murmures, qui faisaient tâche dans ce bruit apaisant ; apaisant son âme défunte. Il se sentait animal ce soir, tout autant que ses autres pairs, qui tardaient à se languir.

Une deuxième caresse frôla son oreille droite, sa tête se pencha alors légèrement, s'inclinant en arrière, craquant de plaisir. Sa mâchoire s'était contractée, ressortant et dévoilant d'à quel point elle pouvait être bien taillée. Il sentait, non loin de son nombril, sa chemise se faire froisser par l'homme derrière lui.

Sa main gauche se leva maladroitement, taillant l'air, à la recherche du masque de son pair. Il parvint à toucher une surface moelleuse, douce, humide, et sans crier gare, il inséra un doigt entre ces deux morceaux de chairs semblants appétissants.

La prise sur son ventre se déplaça, migrant plus bas, les deux mains plaquées l'une sur l'autre juste en-dessous du nombril. Le brun suffoqua, le plaisir d'être entre de fins bras l'envahissait, l'anéantissant presque.

Il ne tarda pas à se retourner, son corps pivotant lentement sur lui-même, cherchant à voir l'homme aux douces lèvres.

Un beau visage fin, aux lèvres fines et pulpeuses, recouvert d'un fin masque recouvert de satin noir f face aux beaux yeux noirs ambrés de notre brun, qui se stoppa, époustouflé. Il savait les grandes mains dans le creux de son dos, et ce semblant d'étreinte réchauffa son cœur, ce qui le poussa à déposer son visage contre son épaule, sa main gauche se prélassant dans les cheveux châtains de son homologue.

Un fin sourire ornait leur visage respectif, attendrissant leurs cœurs pleins de luxure inachevée. De nouveaux, des murmures furent chuchotés au coin de ses oreilles, l'endormissant presque par leur douceur et candeur.

Il prit soudainement froid, lorsque son dos ne fut plus étreint. Il tressaillait, son corps appelaient cette chaleur humaine. Dieu sembla l'entendre, sa main fut délicatement prise, le bout de leurs doigts s'effleurant. Il se laissa doucement guider à travers ces ombres, il ne le voyait plus que lui, ses cheveux châtains, lesquels tombant sur une chemise de soie rouge et noire, recouvrant ses fines jambes cachées derrière un pantalon en toile.

Le brun se trouvait subjugué, interdit par la somptuosité à laquelle il faisait face. Il se demandait même si ce n'était pas l'alcool qui lui jouait des tours. Ce qui lui plu, c'était cette infinie douceur dont faisait preuve cet inconnu. Il se sentait choyé, et cette émotion emplit son cœur qui ne cessait de se réchauffer.

L'air frais de la nuit d'été les engloutit brusquement, réveillant quelque peu le brun qui s'était perdu dans ses plus belles pensées. Ses yeux avides parcouraient le corps qui le traînait, et il ne pouvait s'empêcher de lui demander où il l'emmenait. Ils semblaient quitter la fête, ce qui l'étonna.

– Tu acceptes que nous allions chez moi ?

Le timbre de voix provoqua des frissons dans l'entièreté du corps du brun, qui défaillit tant ils étaient puissants et lui donnaient le tournis. Il ne put que dire oui de la tête, dodelinant derrière le châtain qui s'était remis en marche.

Ils marchaient. Toujours plus loin, sans jamais s'arrêter. Leurs regards étaient rivés droit devant eux. Le châtain admirait les rues, tandis que le brun admirait l'admirable vue qu'était l'inconnu.

Leurs cœurs battaient vite, de manière frénétique et anarchique. Ils tendaient à suffoque tant la chaleur qui les irradiait était puissante. Ils avaient le besoin de se compresser la poitrine, dans l'infime espoir de stopper ce malaise qui les engloutissait.

La verdure se faisait plus abondante au fur et à mesure qu'ils arrivaient chez le châtain. Ce dernier s'arrêta non loin, se retournant vers le visage masqué du brun, qui s'était déjà noyé dans ses yeux noisettes.

– Ferme les yeux, s'il te plaît.

Le brun s'exécuta sans même demander la raison. Il avait une confiance innocente en ce châtain. Sa main droite vint caresser les cheveux soyeux du châtain, qui ronronna au contact, se laissant doucement partir.

Une voiture passa, et le châtain se reprit, déposant un léger baiser sur le dos de la main de son homologue pour ensuite le guider jusque son chez lui.

Il alluma la lumière, se déchaussant, et déchaussant l'autre qui se plaisaient à ressentir par le toucher, l'odorat et l'ouïe l'environnement dans lequel il se trouvait. La confusion de ses sens ne faisait qu'amplifier son désir ardent.

Il se laissa tranquillement guider vers un escalier, qu'il gravit avec quelques difficultés. Ses yeux restaient obstinément clos, sous la demande du châtain.

Le brun ne tarda pas à sentir une surface moelleuse sous ses membres inférieurs, et un soupir de satisfaction et contentement traversèrent ses lèvres charnues et humides par sa langue qui ne cessait de passer dessus. Il entendit la porte se refermer tel un chuchotement, et la lumière s'éteindre.

Il devina être dans le pénombre, lorsque une fine étincelle passa au travers de ses paupières closes. Un bruissement, tout près de son visage le fit frémir, et de douces lèvres vinrent embrasser son oreille gauche rougie par la chaleur envahissante qui l'empoignait aux tripes. Il lui fut alors accordé qu'il ouvre les yeux, ce qu'il n'hésita pas à faire après de longues secondes.

Ses grand yeux bruns firent alors face à un torse fin et doré, où la douceur se reflétait par la lumière chaleureuse des bougies installées un peu partout dans la pièce. La robe de soie recouvrait partiellement ce ventre, simplement déboutonnée. Le brun fut alors pris d'une envie folle de le caresser du bout des doigts, et de ressentir la chaleur qui semblait s'en émaner avec délice.

Il se redressa sur le lit, et le châtain s'assit à ses côtés, dévoilant un peu plus son corps nu. Son pantalon résidait sur un fauteuil en velours rouge dans le coin de la pièce non éclairée. Sa tête se déposa timidement sur l'épaule de notre protagoniste, qui n'hésita pas à enfouir sa main au travers de ses mèches décoiffées. Il y fit quelques caresses, faisant ronronner de plaisir son homologue, qui, au fur et à mesure, se laissait tomber contre son corps musclé.

De nouveaux, les fines lèvres vinrent caresser sa peau, la pigmentant de fines particules violettes et rouges, décorant son cou d'antan immaculé. Ils conservaient toujours leurs masques, ne devant les faire tomber que s'ils allaient plus loin ; telle était la règle.

Et justement, le châtain, par son air sensuel, vint chuchoter au creux de l'oreille du brun.

– Veux-tu que l'on enlève nos masques ?

Le brun réfléchit alors, se demandant s'il souhaitait aller plus loin avec ce magnifique inconnu, ou s'il ne devrait pas plutôt partir. Engourdi par l'ivresse et le plaisir éprouvé depuis qu'il avait rencontré le châtain, il ne tarda pas à défaire le nœud de son masque, le faisant alors glisser par-dessus son visage, le découvrant à la vue de son homologue.

Ce dernier ne savait que dire, face à tant de contradictions. Le brun avait cette innocence encrée sur son visage à la fois poupon, mais aussi tracé par la maturité. Il se dégageait une certaine candeur, qui provoqua des tourbillons dans le ventre du châtain, qui se surprit à s'émouvoir.

Il caressa sa joue de porcelaine, stupéfié par sa douceur envoûtante. Un fin sourire ne se décollait pas de son faciès, ne pouvant échapper à son pouvoir enchanteur. Les mains du brun se levèrent à leur tour, pour défaire le nœud du masque du châtain. Châtain qui ne pouvait réagir tant il était paralysé par le plaisir de la vue qui lui était offerte.

Le deuxième masque tomba au sol, dans le même bruit sourd provoqué par l'amas de tissus le recouvrant. Le satin faisant office d'amortisseur. Mais aucun des deux n'y prêta attention, restant focalisés sur l'autre, perdus dans leurs pensées tourmentées.

Ils s'analysaient du regard, détaillant chaque recoin du visage de l'autre ; par le simple regard. Chacun tentait de se décrire l'autre, par ses défauts, ses atouts, ce qu'ils ressentaient de ce qu'ils dégageaient. C'était puissant et infernal à la fois, car aucun ne savait quoi dire de l'autre.

Oui, qu'ils étaient beaux, mais ils avaient tant d'imperfections. Le brun avait une cicatrice sur sa joue de porcelaine, de grands yeux noirs, des lèvres charnues, un nez imposant, quelques boutons éparses. Le châtain avait de grandes oreilles, quelques points noirs sur le nez, des sourcils épais, une double paupière tandis que l'autre était simple.

Tous ces petits détails, ils les avaient vus. Et ils doutaient de leur compte-rendu. Finalement, l'autre, était-il si beau? Le grain de beauté sous les lèvres du brun attirait le regard du châtain, qui se perdait entre ses beaux yeux profonds et cette tâche. Les fines lèvres pulpeuses du châtain aimantaient les yeux du brun, qui ne pouvait que se délecter de leur vue.

Oui, ils étaient beaux, à leur manière. Et c'était suffisant pour eux. Un premier contact entre leurs lèvres eu lieu. C'était doux, chaud, bref. Leurs pupilles n'osaient se regarder, préférant admirer l'homme en face de plus près.

Un deuxième contact fut établi. Plus chaud, plus poussé, un peu humide. Cette fois-ci, leurs regards s'étaient brièvement croisés. La main du brun vint se déposer sur celle du châtain, la caressant de son pouce. Une multitude de frissons envahirent leurs sens, ce qui les poussa à un troisième contact.

Le troisième contact fut plus long que les précédents. Leurs yeux s'étaient fermés, leurs bouches bougeaient légèrement l'une contre l'autre, comme craintive. Leurs mains s'étaient enlacées, pour ne plus se détacher.

Le châtain entrouvrit ses yeux, faisant alors face à un visage qu'il ne saurait encore moins décrire que précédemment. Tous ces éléments lui réchauffaient à la fois le corps et le cœur, et il ne put que tomber en arrière dans son grand lit aux draps légèrement froissés. Un soupir quitta ses lèvres, ce qui attira le regard du brun qui n'avait cessé de garder les yeux clos.

D'une douceur incontrôlée, le brun – qui s'avérait être légèrement plus grand en taille – s'allongea au-dessus de lui. Ses coudes et ses genoux retenaient son poids, leurs visages se retrouvant de nouveau à cette proximité étouffante.

Le contrôle s'enfuyait par la fenêtre entrouverte, ils n'avaient plus aucune maîtrise, ni du temps, ni de l'espace, ni d'eux-mêmes. C'était grisant comme sensation, ils n'en pouvaient plus, c'était si douloureux et exquis à la fois.

Sentir son ventre chauffer, son cœur battre la chamade, et ses poumons s'asphyxier, voilà toute l'irrésistible souffrance qu'ils enduraient malgré tout. Et qu'est-ce que ça pouvait leur plaire au final.

Les mains du plus petit se joignirent à la chevelure du brun, qui fondit sur la bouche que lui offrait le châtain. Par un commun accord, leurs langues s'emmêlèrent avec joie et confusion, faisant exploser le feu d'artifice qu'ils contenaient.

Des soupirs, des caresses, des baisers, voilà ce qui avait ponctué leur soirée. Ils n'avaient pas été plus loin, ça n'en valait pas la peine. Le plaisir était si intense, que ça n'y aurait rien changé. Cette soirée aux côtés d'un inconnu avait ravivé une flamme au fond du cœur du brun, qui avait redécouvert les plaisirs de la chair chaude et des baisers mouillés. S'il pouvait recommencer, il n'hésiterai sûrement pas, encore moins avec ce mystérieux châtain à la beauté enchanteresse.

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