Je me trimballe tous les jours avec une pastèque géante à la place du ventre. C'est devenu presque dérangeant de vivre avec. Je ne peux plus me lever, je ne peux plus me coucher ou m'asseoir, c'est horrible. Je n'ai qu'une hâte, c'est d'enfin accoucher. Avant je crachais sur l'attention et l'aide dont Kat faisait preuve envers moi, mais maintenant je les accueille à bras ouverts !

Mais je ne me laisse pas abattre pour autant ! Ma grossesse et toute la gêne qu'elle engendre ne m'empêchent pas de continuer mes activités: je vais toujours me promener pour détendre mes jambes, je vais toujours rendre visite à Kat quand il travaille, à la Bakusquad ou même à l'ex-ligue des vilains quand je sais qu'ils sont dans le coin, à mon père et à mon frère aussi. J'achète des jouets et des doudous pour Akiro, je vais me prendre des cafés et du fast food et je passe des heures à la bibliothèque. Une vraie pile électrique ! Je passe ma vie dehors. Faut dire aussi que j'ai du temps à tuer grâce à mon congé maternité.

D'ailleurs aujourd'hui, tout le monde a pris son jour de repos. Un nouveau café a ouvert il y a deux semaines dans le centre-ville et on a enfin trouvé le temps de le tester. Et ce n'est pas n'importe quel café ! Son nom ? Le MachiaveliK' Coffee. Assez ironique pour un café géré par des ex-vilains, vous ne trouvez pas ? Il s'avère que la ligue voulait emménager ensemble, mais pour pouvoir se payer un appartement assez grand pour cinq personnes, il faut de l'argent. Heureusement, il se trouve que notre monde est encore peuplée de gentilles personnes. Les propriétaires de l'appart' et du café en font partie. Le premier a accepté de leur faire un prix jusqu'à ce qu'ils soient en mesure de payer le loyer et la deuxième leur a carrément laissé le café, disant qu'elle passerait juste de temps en temps pour vérifier que tout va bien. Ca fait chaud au cœur de voir que les gens sont derrière eux et les aident à se réintégrer dans la société.

C'est notre but à nous aussi ! Certes nous avons vraiment envie de découvrir les cafés que Kurogiri peut nous servir, mais notre présence sert aussi à leur ramener de la clientèle. Malgré leur ouverture il y a déjà deux semaines, les consommateurs ont du mal à entrer dans un "repère d'ex-vilains". Et la presse n'arrange rien. Alors peut-être que si les gens voient qu'un groupe de héros viennent y passer du temps, ça les rassurera et ils passeront eux aussi de bons moments en compagnie de nos nouveaux amis.

Nous nous installons en terrasse, Kat m'aidant à m'asseoir. Quelques minutes après, Touya vient à notre rencontre pour prendre nos commandes.

_Bienvenue dans notre café ! Merci pour ce que vous faites, c'est vraiment sympa de votre part.

_C'est normal ! Tu fais partie de nos amis maintenant !, je m'exclame.

Et le sourire que le cramé me renvoie aurait pu transpercer mon cœur si Kat ne l'avait pas déjà fait avec le sien. J'en suis presque émue ! Quand il sont venus à la maison il y a un mois, il nous avait expliqué son histoire de son point de vue et j'avais été touchée par son récit. C'est vrai qu'il n'a pas eu une enfance facile, à cause de son père et tout ça. Alors le voir sourire maintenant qu'il peut avoir une vie normale, c'est vraiment réconfortant. Je ne suis même pas sûre que l'ex-ligue l'ai déjà vu sourire sincèrement.

_Qu'est-ce que je vous sers ?

_Un café du jour pour moi !, je m'exclame aussitôt.

_Tu sais même pas à quoi il est, me fait remarquer Kat.

C'est vrai, mais Kurogiri m'a déjà parlé de ces cafés et ils ont franchement l'air délicieux. Chaque café du jour dont il m'expliquait la composition me donnait l'eau à la bouche.

_Aujourd'hui, c'est le Endeavor Sucks ! (idée de evelyn_art_05 sur Insta, voir média). Un café serré avec une pointe d'épices et de cacao. A mon avis, ça va te plaire.

_J'en veux bien un aussi, lui répond l'explosif. 

Je souris, connaissant son aversion pour les plats épicés. Heureusement que le piment ne me dérange pas; il aurait été bien triste s'il avait dû arrêter d'en cuisiner. 

_Vous avez entendu parler du groupe Titan's Attack ? Il paraît qu'ils vont venir en concert à Tokyo, lance Denki. 

_Oui, j'ai vu ça !, renchérit Mina. Ils viendront dans la semaine, le 10, si je me souviens bien. 

_T'es sûre ?, lui demande Kirishima. 

La rose hoche la tête. 

_Ca vous dit d'y aller ?

Tous répondent par l'affirmative. 

_Je pense pas pouvoir, dis-je en montrant du doigt mon ventre arrondi. Même s'il est encore là-dedans en fin de semaine, je pense qu'un concert est un  peu trop long pour moi. 

_Ah oui, mince. 

_Mais vous avez intérêt à filmer ! 

_Compte sur nous !

_Ca me rappelle celui qu'on a fait pour le Festival de Yuei ! Les élèves avaient adoré !, s'exclame Denki. 

_Ouais, franchement vous étiez super !, renchérit Kiri. 

_T'avais pas participé ?, je lui demande. 

_Non, je voulais pas être sur scène donc j'ai aidé à la préparation. 

_Ah oui, je vois. 

_Mais si l'occasion se représente, je voudrais bien essayer. Je me suis mis à la batterie grâce à Bakubro !, dit-il en lui donnant un coup de coude 

La conversation continue sur les capacités de chacun dans l'art du spectacle. Au bout d'une demi-heure, nos verres et tasses sont vides. Personne n'a l'air de vouloir partir, je me propose donc pour reprendre les commandes. Je me lève, Kat plaçant ses mains de part et d'autre de ma taille pour m'aider à me mettre sur mes jambes. C'est alors que je remarque une énorme tâche sur ma robe, au niveau de mon entrejambe. Un regard échangé avec mon amant confirme mon hypothèse: j'ai perdu les eaux. Pourtant je ne ressens rien, je n'ai pas mal. Les contractions ne sont pas censées se faire plus nombreuses à ce moment-là ? 

_Il faut qu'on aille à l'hôpital !, s'exclame l'explosif. 

_Mais on n'a pas les affaires !, je renchérit, un peu paniquée. 

_J'irai les chercher plus tard, monte dans la voiture. 

Je lance un regard vers mes amis. Même si ce n'est pas de ma faute, je m'en veux un peu de les planter comme ça. 

_Ah non mais on vient avec vous !, s'écrie Mina en se levant quand elle comprend nos intentions. 

_Ok, alors on bouge, lui répond aussitôt le père de mon enfant. 

Denki part payer et nous nous mettons tous en route vers la maternité. 

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Ca va bientôt faire une heure que je suis assise dans un lit, Kat et la Bakusquad à mes côtés. Je n'ai encore eu aucune contraction. Inquiète, j'ai interrogé une infirmière à ce sujet et elle m'a tout de suite envoyée faire une échographie en m'expliquant qu'effectivement, ce n'est pas normal. J'étais complètement paniquée; l'idée que Akiro soit mort avant même de naitre s'est immiscée dans ma tête et ne voulait plus me quitter. Mais la gynécologue m'a rassurée en me montrant que mon bébé est en parfaite santé et bouge (trop peu pour que je ne le sente, mais il bouge quand même). Il ne me reste plus qu'à attendre qu'il veuille bien sortir. 

Je suis en train de regarder une série humoristique à la télé quand Sero prend soudainement la télécommande et met une chaine d'infos. Je le regarde en fronçant les sourcils, mais je reporte mon attention sur l'écran quand je vois qu'il ne le quitte pas des yeux. "Des héros, dont l'actuel numéro 2 Dynamight, ont été vu quitter le MachiaveliK' Coffee à toute vitesse" défile en gros sur le petit écran accroché en face de mon lit. Je tends alors l'oreille, me sentant concernée. 

<< ...problème ? Si même les héros ne veulent pas manger dans ce nouveau café tenu par des vilains, comment de simples civils le pourraient ? Cela confirme ce que la plupart de nous pensons: des vilains d'une telle importance ne peuvent pas se réinsérer dans la société comme si de rien n'était. Une chose est maintenant sûre: le MachiaveliK' Coffee n'aura pas de succès et se verra obligé de fermer ses portes. C'est en tout cas ce que beaucoup espèrent. Peut-être que le gouvernement... >>

_C'est des ex-vilains, connasse, je dis rageusement. 

Toute cette histoire autour de l'ex-ligue commence à sérieusement m'énerver. Au lieu de les critiquer, essayez plutôt de les comprendre et de sympathiser avec eux, et seulement là, vous pourrez les blâmer. C'est toujours comme ça avec les médias: ils ne font que des conclusions hâtives de ce qu'ils voient sans même essayer de comprendre réellement la situation  ou de vérifier si leurs informations sont vraies ou fausses. 

_Il va encore falloir qu'on fasse une interview ou un truc dans le genre pour démentir leurs conneries, soupire Kat en s'affalant dans sa chaise. 

_Ils sont franchement chiants, poursuit Sero. 

Nous continuons de râler jusqu'à ce qu'une infirmière vienne nous interrompre. 

_Bonjour. Désolée de vous déranger, je viens voir si tout va bien. Comment vous sentez-vous, mademoiselle ? 

_Très bien. 

_Aucunes douleurs ?

_Non, aucune. 

Elle fronce les sourcils avant de rapidement se reprendre et d'afficher un petit sourire. 

_Vous permettez que je vous ausculte ? 

Je hoche la tête et elle s'approche de moi. Elle écoute d'abord mon rythme cardiaque puis prend ma tension avant de demander à mes accompagnateurs de sortir, voulant procéder à une vérification plus intime. La Bakusquad sort, mais elle ne bouge pas, semblant attendre que Kat nous laisse seules. Je lui alors qu'il est le père et que cela ne me dérange pas qu'il reste. Elle s'excuse gentiment et me demande de m'allonger. A peine une seconde après avoir regarder ma partie intime, elle relève la tête et me dit:

_Il vous faut qu'on emmène d'urgence en salle d'accouchement, le travail a déjà commencé. 

Je la regarde, surprise. Mais je n'ai rien senti ! Je n'aurais pas dû savoir que je suis en train de donner naissance ? Ca arrive trop vite, je n'ai même pas eu le temps de me préparer ! La panique me gagne doucement. 

_Comment ça, le travail a commencé ? 

_On peut déjà voir la tête de votre enfant. 

_Quoi ?

L'infirmière vient alors derrière la tête de lit et le déplace en le poussant. Nous passons la porte de la chambre et nous retrouvons nos amis qui attendent dans le couloir. Leurs yeux s'agrandissent d'étonnement quand ils me voient passer à côté, toujours allongée et les jambes écartées. Kat leur explique rapidement la situation puis finit par me rejoindre quand j'entre dans une grande salle. Ils me font changer de lit et m'installent, tandis qu'ils aident l'explosif à enfiler une blouse médicale. La gynécologue entre alors, accompagnée d'une femme et d'un homme. 

_Bonjour, mademoiselle Takami. Vous êtes prête ? 

_Euh, je crois. 

_Bien, alors vous pouvez commencez à pousser. Ne vous inquiétez pas, ça va allez très vite.

_Euhm, d'accord, mais comment je fais ?, je demande un peu paniquée.

Je ne sais pas du tout comment faire, je ne sais pas comment ça marche. Ils doivent sûrement me prendre pour me débile.

_Tu fais comme quand tu fais caca, me répond Kat le plus naturellement du monde.

_Mais si je fais comme quand je fais caca, je vais finir par vraiment faire caca.

_Ne vous inquiétez pas, on a l'habitude, me dit la gynéco.

_Très rassurant...

_Détends-toi, répond mon blond en rigolant.

_C'est pas toi qui est sur le point de te faire défoncer le vagin. Ma mère m'a déjà raconté ses deux accouchements, et c'est pas joli. Et j'ai pas oublié la vidéo de SVT qu'on a vu en troisième.

Il me prend alors la main et m'encourage en hochant la tête. Je l'imite, inspire un grand coup et commence à pousser. Je me mets à penser que ce n'est pas si mal que ça quand une énorme douleur apparait dans mon bas ventre. Je me mets à crier, surprise et souffrante. Kat resserre sa prise sur ma main. Ça va aller, ça va le faire.

Après quelques minutes à pousser, alors que je pense en avoir bientôt fini, quelqu'un toque aux portes battantes, attirant l'attention de toutes les personnes présentes. La tête de Kirishima apparait alors dans la petite fenêtre des portes. Une sage-femme va voir ce qu'il veut avant de le laisser entrer.

_Je suis désolé mais, (T/p), ton frère vient d'arriver à l'hôpital. Il était inconscient et avait l'air gravement amoché. J'ai pensé que tu voudrais être au courant, même maintenant.

_Oui, merci. Est-ce que tu peux prendre de ses nouvelles pour me tenir au courant ?, je demande avec une voix un peu fatiguée.

_Oui, oui, bien sûr.

_Je suis désolée, mais seul le père de l'enfant a l'autorisation d'entrer dans cette pièce, même dans ces circonstances, intervient la docteure.

_Kat, vas-y, je dis en me tournant vers lui.

_Tu es sûre ?, demande-t-il avec un air inquiet.

_Oui, t'inquiète pas, ça ira.

Je lui souris tandis qu'il sort, accompagné de son ami aux cheveux rouges.

_Courage, il ne vous reste qu'à pousser une ou deux fois.

Et effectivement, quelques secondes après, un cri suivit de pleurs retentit dans la pièce. L'homme l'emmitoufle dans une serviette et pose le petit être dans mes bras. Emue, je caresse son mignon petit visage. 

_Hey toi, je dis en souriant. 

Soudain, il se calme, comme si ma voix l'avait apaisé. Il ouvre alors ses yeux et je peux admirer ses magnifiques iris (c/y), même couleur que les miens. Je sens mes larmes monter, me brouillant la vue. Ma mère m'avait parlé de la douleur de l'accouchement, mais pas de la douceur et de la joie que l'on peut ressentir lorsque l'on tient son enfant pour la première fois. 

Après m'avoir laissé faire connaissance avec mon fils, la sage-femme coupe le cordon ombilical puis me le prend des bras et l'emmène dans un coin de la pièce où elle lui fait plusieurs sortes de test, s'assurant que tout aille bien. J'en profite pour poser ma tête sur l'oreiller, épuisée. C'est alors que Kat revient. 

_Alors ?, je demande, soudainement inquiète. 

_Il va bien ! Enfin, il est vivant. Keigo est en salle d'opération, mais sa vie n'est pas en danger. Il s'est fait attaqué par Toga. Todoroki et Sako (Mr Compress) étaient avec lui et l'ont tout de suite amené à l'hôpital. 

_Tu sais pourquoi elle s'en ai pris à eux ? 

_Non, j'ai pas demandé, je suis revenu tout de suite après. Et toi, ça va ? L'accouchement est terminé ?, demande-t-il en regardant de tous les côtés à la recherche de son petit garçon. 

_Il est avec la sage-femme, dis-je en souriant. 

Cette dernière revient avec Akiro et le place dans les bras de son père en nous disant qu'il est en parfaite santé. Un sourire apparait instantanément sur le visage du blond. Il passe sa grande main sur le petit visage de notre garçon, puis relève vers moi un regard ravi et fier à la fois. Il s'avance vers moi et se penche pour m'embrasser. Nos lèvres restent collées pendant plusieurs minutes dans un baiser passionné. Nous nous séparons lorsque l'infirmier m'informe qu'il vont me remettre dans ma chambre. Ils déplacent donc mon lit et en installent un pour Akiro. L'accouchement m'a épuisé et je finis par rapidement m'endormir. 

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Keigo est allongé dans son lit d'hôpital, des bandages recouvrant plusieurs parties de son corps. Assise à côté de lui, je lui tiens la main en attendant qu'il se réveille. Kat est en face de moi, assis lui aussi dans un fauteuil, Akiro dormant dans ses bras. 

Je passe mon temps à dormir, parler avec Kat et nourrir Akiro quand il se réveille. Nous avons eu la visite de Touya une heure auparavant. Il venait demander des nouvelles et nous informer qu'il partait; il ne pouvait pas rester plus longtemps car c'était son tour de servir au café. 

Je suis encore en train d'allaiter notre enfant quand Keigo ouvre d'abord un œil, puis l'autre. Il fait de petits bruits avant de vraiment reprendre conscience. Ses yeux se posent directement sur moi et je lui envoie un sourire rassurant. Il se détend tout de suite et semble se rendre compte de la présence de Kat. Enfin, il remarque le petit être que je sers contre moi. Son visage s'illumine alors et il se redresse pour essayer de voir la petite bouille d'Akiro. 

_Non, non, ne force pas, je lui dis aussitôt. Je vais te le donner, si tu veux. 

Il hoche simplement la tête, le sourire aux lèvres. Il se replace correctement et je lui mets la petite chose dans les bras. Il n'ose plus bouger, comme s'il allait briser le bébé en faisant le moindre mouvement. Mon regard glisse vers mon amant et mon sourire s'agrandit. Ils gardent ses yeux fixés sur son enfant, à la fois protecteur et fier. 

Après dix minutes de silence, le héros ailé semble disposé à parler. 

_Ca fait longtemps que t'as accouché ? Ca s'est bien passé ? 

_Très bien. Tu tiens dans tes bras Akiro Takami Bakugo ! Il a treize heures, je crois, je dis en me tournant vers Kat, cherchant à savoir si c'est exact ou non. Il me répond simplement par un haussement d'épaules. 

_Qu'est-ce qui t'es arrivé ?, je demande à mon frère en reportant mon attention sur lui.

_Sako est démasqué, dit-il en regardant l'explosif. Toga a dû lui mettre des micros parce qu'elle a tout de suite rappliqué quand elle a su qu'il était infiltré chez elle. On était dans une ruelle avec quelques gens alors j'ai voulu me battre seul pour préserver l'image déjà fragile de Touya et Sako. Et voilà où ça m'a mené. 

_Tu as bien fait, le rassurai-je. Les gens auraient encore mal interprété et ça leur aurait causé préjudice. Déjà que les médias s'en mêlent...

Nous dérivons sur d'autres sujets plus légers et Kat, qui était resté relativement silencieux jusqu'ici, prends pleinement part à la conversation. 

Au final, tout le monde va bien et c'est le plus important !

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Bonus:

La Bakusquad s'est lancée dans une conversation que j'ai un peu de mal à suivre. Alors comme n'importe qui dans cette situation, je choisis l'esquive. J'utilise mon début d'envie d'aller aux toilettes comme excuse et me lève pour me rendre à l'intérieur du MachiaveliK' Coffee. Je suis presque arrivée aux sanitaires quand je me fais interrompre par Touya. 

_Hé, (T/p) ! On aurait besoin de ton aide !

Je fais demi-tour et me dirige vers le bar, le sourire aux lèvres. 

_Oui ? 

_J'ai entendu dire que c'est toi qui a trouvé le nom de héros de Dynamight, et franchement, ça en jette pas mal. Du coup je me demandais si tu pouvais nous trouver un nom de groupe, parce que tout le monde nous appelle les ex-vilains ou l'ex-Ligue et ça devient vraiment chiant. 

_Ah ouais, je comprends parfaitement. Vous avez déjà des idées ? 

_Bah j'avais pensé à "Dabi et ses cramés" mais les gars sont pas très chauds, dit-il en montrant la petite cuisine derrière lui. 

_Vous parlez de nous ?, interviennent Sako et Shigaraki, le premier s'installant sur la chaise à côté de moi et le second posant ses coudes sur le bar. 

_J'ai demandé à (T/p) de nous trouver un nom de groupe, explique le brûlé. 

_Ah oui ! D'ailleurs, je ne comprends pas que vous ayez refusé "La troupe des magiciens", renchérit l'homme au chapeau. 

Sa remarque me fait rire. En soit, leurs propositions ne sont pas mauvaises, mais il leur manque un petit quelque chose pour qu'elles soient parfaites. 

_Et pourquoi pas la Shiggysquad ?, suggérai-je. 

_Pourquoi ce serait la squad de Shigaraki ? On peut aussi l'appeler la Dabisquad.

_Ou la Sakosquad. 

_Et Kurogiri ?, je demande, entrant dans leur jeu. 

_Hé oh, il possède déjà le café, on va pas trop lui en donner non plus !, s'exclame Touya. 

Encore une fois, j'éclate de rire. 

_Je reste sur mon choix: la Shiggysquad ! C'est logique, puisque c'est lui qui était aux commandes, lançai-je au groupe. 

_Permet moi de te contredire, mais c'était All for One qui contrôlait tout, renchérit Todoroki. Tomura n'était qu'un simple sous-fifre, ajoute-t-il en rigolant. 

Il se prend un regard noir du concerné comme réponse. 

_Trop tôt pour les blagues ? Ok, mais je la garde pour plus tard, réplique le cramé en mettant un doigt sur sa tempe. 

Shigaraki ne répond rien, mais je vois un fin sourire se dessiner ses lèvres. C'est super plaisant de les voir se charrier comme ça. Ils ont développés une belle amitié pendant ces années passées ensemble. Cela montre que même les grands vilains de l'histoire (si on exclut All for One, mais de toute façon, c'est un cas à part) possèdent un cœur. C'est ce que les gens devraient essayer de comprendre. 

_Bon, et pourquoi Shiggy ? C'est moche. 

_C'est trop long de dire la Shigarakisquad, je renchéris aussitôt. 

Une tête blonde apparait alors dans l'entrée. 

_(T/p), ça va ? Qu'est-ce que tu fais ? 

_Je leur ai trouvé un nom de groupe ! Appelle les la Shiggysquad ! 

_Mais-

_Nan ! Pas de réflexions ! C'est décidé, c'est votre nom ! 

Tous sourirent devant mon air faussement sévère. Je les salue et vais rejoindre Kat et la Bakusquad, et m'intègre parfaitement à la conversation, cette fois.